Sur les clochers, la chasse aux coqs radioactifs

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Sur les clochers, la chasse aux coqs
radioactifs
Ouest-France - Normandie - 04 Novembre 2013
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En mai dernier à Flamanville, l'abbé Gazengel a béni le nouveau coq de l'église et la nouvelle pointe de
paratonnerre, l'ancienne étant radioactive. | Archives Ouest-France
Jean-Pierre BEUVE.
Les paratonnerres qui surmontent le coq des clochers
comportent souvent des éléments radioactifs qui doivent
être démontés.
Dans les villages, le coq du clocher ne fait pas seulement partie du paysage. Il assure aussi une mission de
service public : le coq-girouette donne le sens du vent. Avec la pointe qui le surmonte, le coq sert aussi de
paratonnerre pour l'église. À partir des années 1950 et pendant plus de 30 ans, ce paratonnerre a comporté des
flèches se terminant par de petites pastilles radioactives.
Le coq de Flamanville
« Ces pastilles étaient censées avoir un effet ionisant qui attirait la foudre. En fait, c'était plus ou moins
efficace », assure Martial Godallier, 53 ans, responsable d'agence de Biard-Roy, entreprise spécialisée dans
l'entretien des clochers. Cette société de Villedieu-les-Poêles (Manche) intervient pour l'entretien des charpentes,
l'électrification des cloches, les coqs et leurs paratonnerres.
« Un règlement interdit désormais les flèches avec pastilles radioactives. Elles doivent être obligatoirement
retirées avant 2015 », précise Martial Godallier. D'ores et déjà des mairies, auxquelles incombent l'entretien des
églises, sont passées à l'action : les élus ont mis en place un paratonnerre sans radioactivité.
De tels chantiers ont été menés au Mesnil-Gilbert et Digulleville (Manche), Proussy (Calvados) et Baguer-Pican
(Côtes d'Armor). Dans d'autres communes, cette mise aux normes a été réalisée en même temps que le
remplacement d'un coq rouillé. Ainsi en a t-il été à Secqueville-en-Bessin (Calvados), Bourg d'Iré (Maine-etLoire) et Flamanville (Manche). Avant même la centrale EDF, le coq de Flamanville était légèrement radioactif.
L'entreprise Biard-Roy est habilitée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à mener de tels chantiers : outre le
démontage, ils comportent le transport des pointes dans un sac alu-plastifié vers un local spécialisé. Avant le
stockage définitif par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).