Humour AG 2010
Transcription
Humour AG 2010
Le 28 décembre 2010 Ces dernières années, j’ai pu lire ou entendre de nombreuses remarques concernant mon usage immodéré de mots français que l’on ne trouverait que dans les dictionnaires et jamais dans la bouche « du tout un chacun », alors que je n’ai fait que les relever dans la lecture de quotidiens, d’hebdomadaires, de mensuels ou de livres. En réponse, je me suis donc amusé à collecter d’autres mots dans ces lectures d’articles ou de courriers de lecteurs. En voici un petit florilège. « J’ai toujours une attitude trash devant des open spaces design ou cosy, des concept store high tech où l’on peut entendre un album live ou un best of avec un son surround tout en admirant une french touch glamour sur une spice girl de lady fitness un peu bling bling avec laquelle je pourrais peut-être passer un deal. En off, je le concède, je me trouve un peu out ou peut-être même has been devant ce melting pot de mots anglais globish, exhalant mon parfum for men, écrivant sur un sticker le draft d’un flyer, boosté par un drink. Pour rester zen et cool, je dois me plonger dans la lecture de la press people pour des motifs plutôt flashy. De même pour être up to date, je relis aussi des news letters. En fait, je suis assez speed tout en restant calme quand j’explique tout cela step by step face à ma webcam ou mon smartphone. Si vous trouvez mon propos un peu hard c’est que les mots pour le dire, arrivent trop facilement et sans tri. No problem, j’engagerai aussi un wording sur le web par e-mail ou bien je ferai comme tout le monde : twitter, googliser, aller sur facebook, taguer sur mon pod cast, en un mot créer le buzz. A propos, j’étais hier à un brunch où tout était uberluxe. Les gens ont même trouvé que j’étais un premium storyteller et que j’avais des meta expressions, bref j’étais un rupturiste multisensoriel et teaser à mes heures. Comme vous le voyez, tout ce qui précède a été dit en langage de tous les jours … ou presque. Je suis désolé si vous avez eu du mal à suivre mais en cette période où l’on évoque souvent l’Identité, je me plais à citer Napoléon : « La France c’est le français quand il est bien écrit » Hubert VERHILLE Président sortant de l’APLP