l NORVÈGE l Chambre de Commerce Franco-Norvégienne

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l NORVÈGE l Chambre de Commerce Franco-Norvégienne
l NORVÈGE l
Chambre de Commerce Franco-Norvégienne
PRINCIPAUX INDICATEURS
Population : 5,1 millions d’habitants (2014)
PIB : 342 milliards € (+1,7% en 2014, prévision +1,8,% en 2015)
Taux de chômage : 3,3% en décembre 2014
Taux d'inflation : 1,9% en 2014 , 1,9% en 2015
Exportations norvégiennes vers la France (hors hydrocarbures) : 1,9 milliards €
Exportations françaises vers la Norvège : 2,2 milliards €
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Position de la France : 8 client / 8 fournisseur (2013)
IDE : 98 milliards d’euros
PRÉSENTATION ECONOMIQUE DU PAYS
La Norvège est un pays hautement développé, à l'industrie
performante et à l'économie ouverte, tournée vers l'exportation. Si
le pays se classe parmi les plus riches au monde, il s'enorgueillit
également des scores atteints pour ce qui est du niveau de vie de ses
habitants, de leur espérance de vie, de la santé publique et de la
qualité du logement.
Le haut niveau de prospérité matérielle du pays est dû, pour une
part, à l'abondance des ressources naturelles, et pour l'autre, au fait
que la Norvège participe aux échanges industriels de l'Europe
occidentale. La Norvège a activement mis en œuvre les mesures de
restructuration nécessaires à sa croissance économique.
L'importance des investissements destinés aux équipements de
production ont également contribué à favoriser la croissance.
La Norvège n'est pas membre de l'Union Européenne (UE), mais elle
est partie prenante dans le marché unique européen en tant que
signataire de l'accord sur l'Espace Economique Européen (EEE), qui
réunit les Etats membres de l'UE et ceux de l'Association Européenne
de Libre-Echange (AELE).
Source: Extrait de l'Encyclopédie Norvégienne publiée aux éditions Aschehoug et
Gyldendal
LES TENDANCES DE L’ECONOMIE
Relativement épargnée par la crise mondiale de 2008-2009, la Norvège a connu une croissance du PIB continental proche de
+ 3 % par an entre 2011 et 2015 avec une économie continentale tirée par la consommation privée et l’investissement. Ces
deux derniers représentent respectivement 40 et 20% du PIB. La consommation privée a bénéficié d’un pouvoir d’achat élevé
et d’augmentation salariale de 3 à 4,5% depuis trois ans.
Malgré la crise mondiale, le chômage est inférieur à 4 % depuis 2006 en Norvège. Il se situe fin décembre 2013 à 3,3 % selon
l’office des statistiques, alors que la population active connaît une hausse continue sous l’effet conjugué d’une bonne
natalité et d’une immigration forte. Les secteurs dynamiques de l’industrie et des services sont capables d’absorber les
suppressions d’emplois des secteurs en difficulté (industries traditionnelles, filière bois et papier...).
Le pays dégage, grâce essentiellement à la rente pétrolière, de confortables surplus dans ses comptes courants (14% du PIB
en 2014) et un budget en excédents de plus de 10% du PIB. Loin de se contenter de cette rente, les différents gouvernements
ont su mettre en œuvre des réformes permettant de contrôler les dépenses publiques. C’est le cas pour les retraites dont la
dernière réforme est entrée en vigueur le 1er janvier 2011.
La situation économique de la Norvège reste à bien des égards très favorable et repose sur des bases saines. Le
ralentissement du marché immobilier, voire la baisse, s’il continue à s’opérer de manière progressive est sans doute à terme
un élément favorable pour l’équilibre global de l’économie norvégienne. (Source : Ambassade de France en Norvège - Service
Economique d’Oslo). Avec la chute récente du prix du baril, 2015 devrait simplement marquer la fin d’une insularité
économique norvégienne en Europe.
Chambre de Commerce Franco-Norvégienne
Avril 2015
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Chambre de Commerce Franco-Norvégienne
LES ECHANGES COMMERCIAUX FRANCO-NORVEGIENS
Les échanges franco-norvégiens restent dominés par les hydrocarbures (75% de nos importations) et sont ainsi
structurellement déficitaires pour la France. Une tendance à la réduction des importations d’hydrocarbures commence à
apparaître, avec un effet bénéfique sur le solde commercial, qui se réduit de 108 M €, pour s’établir à 3,8 Mrds €. La Norvège
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reste néanmoins le 10 déficit commercial français.
La forte baisse des exportations françaises (-11,5% à 1,5 Mrds €) est moins importante en valeur absolue que la réduction
marquée de nos importations (-5,4% à 5,3 Mrds €). Hors pétrole, les échanges sont globalement équilibrés.
Les exportations sont très concentrées puisque 10% des entreprises - soit 560 - réalisent 90% des exportations, les 20
premières 40% et les 5 premières 20 %.
Sur les 5 600 exportateurs recensés en 2012 seuls 215 exportaient plus de 1 million €. Soit plus de 96% qui exportent moins
que ce seuil. Dans ce contexte, le développement des flux commerciaux existants mais très faibles est un enjeu pour nos
exportations.
Les ETI jouent un rôle important dans le commerce franco-norvégien : 40% du total alors que ce chiffre n’est que de 31%
pour l’ensemble des exportations françaises. La part des PME en revanche est dans la norme, autour d’un quart.
Les entreprises étrangères implantées en France jouent un rôle considérable dans les exportations françaises puisqu’elles
représentent près de 40% (38%) du total des exportations. A noter que les ETI étrangères implantées en France représentent
à elles seules 24% des exportations françaises contre 15% pour les ETI françaises.
L’analyse des flux par régions montre également une forte concentration, puisque les 5 premières régions concentrent près
de 60% des échanges (Haute-Normandie 16,7 % ; Ile-de-France 13 % ; Rhône-Alpes 10,5 % ; Provence-Alpes-Côte d'Azur 10 %
et Pays de la Loire 8,2 %). La Haute-Normandie et l’Île de France bénéficient de la présence sur leur territoire d’acteurs
majeurs dans l’industrie pétrolière et parapétrolière.
Source : Ambassade de France – Service Economique d’Oslo
LES SECTEURS PORTEURS
L’ELECTRICITE
Le réseau électrique norvégien est exploité par 152 sociétés qui ont en moyenne 17 000 clients. Le ministre de l’énergie, Tord Lien,
souhaite voir un certain nombre de ces sociétés fusionner pour faire baisser la facture des particuliers et tout en augmentant les
investissements, estimant notamment que 50 à 70 Mrds de NOK doivent être investis pour mettre à niveau le réseau de distribution
d’ici 5 à 10 ans. Un rapport d’experts rendu public le 6 mai 2014 préconise également ces fusions, tout en proposant d’étendre à tous
les opérateurs du réseau l’obligation de ne pas être contrôlés par un consortium également actif dans la production d’électricité.
Jusqu’à présent cette obligation ne s’applique qu’aux opérateurs ayant plus de 100 000 clients.
Les Smart Grids, ou compteurs intelligents, font également partie intégrante de la stratégie pour l’avenir de l’énergie norvégienne. La
Norvège, comme la France, fait face au défi de la modernisation de son réseau électrique et de son adaptation aux nouveaux besoins
en flexibilité et interopérabilité. Malgré quelques initiatives précoces, le marché national a attendu longtemps pour se développer et
doit maintenant rattraper son retard. Après quelques effets d’annonce en 2005, la réglementation a enfin été adoptée en juin 2011.
D’ici au 1er janvier 2017, tous les consommateurs devront être équipés de compteurs intelligents. Pour remplir cette obligation, entre
2,2 et 2,4 millions de compteurs devront être installés dans les prochaines années, soit 5 à 6 milliards de NOK d’investissement
(entre700 et 800 millions d’Euros). Les opérateurs de réseaux sont actuellement en train de définir leur stratégie d’achats de
compteurs pour les années à venir. A ces chiffres s’ajoutent ceux de l’immense potentiel des services tiers en direction des entreprises
et particuliers basés sur l’exploitation des informations collectées par les compteurs.
L’AGROALIMENTAIRE
Les usages alimentaires des Norvégiens sont en mutation. Si certains produits traditionnels sont encore très consommés car ancrés
dans les habitudes, les voyages, les populations étrangères résidant dans le pays, et la nouvelle tendance à « consommer vert »
sont en train de révolutionner le secteur agroalimentaire.
En tendances : aliments biologiques (l'objectif du gouvernement norvégien est d’amener la consommation des aliments biologiques
à 15% de la consommation totale d'ici 2015), produits locaux ou « du terroir », la nourriture « saine » comme les fruits et légumes,
et les produits de la mer, particulièrement le poisson. L’épicerie fine est en croissance.
Chambre de Commerce Franco-Norvégienne
Avril 2015
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L’ENVIRONNEMENT
Malgré ses importantes ressources en hydrocarbures et en hydroélectricité, la Norvège est active dans la prise de mesures visant la
protection de l’environnement. Le Gouvernement norvégien a renouvelé son engagement en établissant des cibles ambitieuses
concernant le contrôle des gaz à effets de serre :
 diminuer, d’ici à 2020, les émissions de CO2 de 30% par rapport aux émissions de 1990;
 devenir carboniquement neutre en 2030, soit 20 ans plus tôt que ce qui avait été prévu précédemment.
Une nouvelle réglementation technique est entrée en vigueur le 1er juillet 2010 en Norvège: tous les bâtiments de plus de 500
mètres carrés doivent couvrir au moins 60 % de leurs besoins énergétiques par des sources renouvelables. Cette nouvelle
réglementation signifie en pratique que les bâtiments qui ne sont pas déjà alimentés par le réseau de chauffage existant auront le
choix désormais entre des pompes à chaleur et les bioénergies.
Il existe de réelles opportunités pour les entreprises françaises dans les domaines de la capture et stockage de CO2, le traitement
des déchets, l’éco-construction, les technologies favorisant les économies d’énergie et le développement des énergies
renouvelables (éolien, solaire, marémotrice,…).
INFRASTRUCTURES ET TRANSPORT
Le plan national des transports 2010-2019 est très ambitieux avec un investissement public de prés de 40 milliards d’euros, soit
45% de plus que précédemment :
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18 milliards sont destinés aux routes (Rénovation et expansions E6 Minnesund – Skaberud 277,5 M EUR, E16 Filefjell 164 M
EUR, E6 Alta Ouest 149 M EUR, puis entretien et mise à jour du réseau routier européen 109 M EUR)
11 milliards sont destinés au ferroviaire (Holm-Nykirke 367,5 M EUR, Farriseidet-Porsgrunn 750,5 M EUR, Eidsvoll-Hamar 255,5
M EUR).
OIL & GAS
La Norvège est le troisième exportateur mondial de gaz et le septième exportateur de pétrole. Ce secteur représente un tiers des
recettes de l’Etat. Quelques 140 000 personnes travaillent dans des entreprises en lien avec le pétrole, et les répercussions de ce
secteur sur d'autres activités économiques sont conséquentes. La Norvège est considérée comme le laboratoire mondial des
technologies subsea et, grâce à cette expertise, on retrouve aujourd’hui les acteurs norvégiens dans des zones complexes telles que
le Golfe du Mexique, le Brésil, l’Afrique ou l’Australie.
Cependant, la chute du prix du baril, survenue à la surprise générale fin 2014, frappe la Norvège de plein fouet et oblige son
industrie pétrolière à se restructurer, avec pour objectif clair de réduire les coûts trop élevés qui nuisent à la compétitivité des
entreprises norvégiennes face à leurs concurrents asiatiques notamment. Les investissements dans le secteur ont été revus à la
baisse pour 2015 après le pic historique à 27,3 milliards d’€ en 2014. Les coupes budgétaires se font dans toutes les divisions des
entreprises, et sous toutes les formes : pression sur les fournisseurs, licenciements, mise en standby du développement des champs
les plus coûteux, pause dans les programmes d’investissements liés aux projets subsea ou à l’exploitation des zones arctiques, etc.
Les entreprises pétrolières norvégiennes regardent maintenant à la dépense et coupent chaque poste de dépense qui n’est pas
considéré comme crucial. Si l’on peut voir ceci comme une opportunité pour des sous-traitants français pouvant proposer des
services ou des produits à des prix plus compétitifs que leurs concurrents norvégiens ou internationaux, on constate depuis le mois
de mars 2015 et les récentes annonces de report de gros projets que les entreprises sont beaucoup moins faciles d’approche
qu’auparavant pour des fournisseurs étrangers, et beaucoup plus prudentes, voire frileuses dans l’étude de nouvelles technologies.
2015 semble être une année de purge après de nombreuses années d’euphories mais si le baril remonte dans une tranche de 70-80
USD comme le prévoient de nombreux analystes les investissements devraient repartir en 2016 car les réserves et projets sont
réels. L’industrie pétrolière norvégienne profite également de la conjoncture actuelle pour dégraisser, se restructurer et être en
mesure de faire face à une forte concurrence internationale. Parmi les projets à l’horizon figure le développement du gigantesque
champ de Johan Sverdrup, découverte majeure de ces 30 dernières années dont la mise en production est prévue pour 2019. Ainsi,
si les fournisseurs ou prestataires de services ne doivent pas s’attendre à des contrats signés dans un futur proche, il est judicieux
de se faire connaitre pendant cette période de creux, afin d’être dans les bases de données de leurs cibles lorsque l’activité
reprendra sur ces fondations renouvelées.
Chambre de Commerce Franco-Norvégienne
Avril 2015
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TAXES ET IMPOTS
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TVA : taux standard : 25%, taux réduits : 15% et 8%.
Autres taxes liés aux produits de grande consommation, aux produits pétroliers/énergie, et produits liés à l’environnement
Impôt sur les bénéfices des sociétés : 27%
Taux de charges patronales : taux principal de 14,1%
Taux de charges salariales : taux en fonction du salaire, prélevé à la source
Taux de cotisation à la sécurité sociale : taux principal de 7,8 % du salaire de l’employé, prélevé à la source
CONSEILS POUR UNE ENTREPRISE SOUHAITANT APPROCHER LA NORVEGE
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Soigner son offre : brochures et site web en anglais
Savoir communiquer (anglais)
Passer par un intermédiaire local
Entretenir des contacts suivis avec son représentant
S’en tenir à des prix fermes et éviter de « marchander »
Présenter des garanties de qualité
Respecter absolument les engagements
Dans tous les cas, être patient dans la négociation mais rapide dans l’action
LA CHAMBRE DE COMMERCE FRANCO-NORVEGIENNE
La Chambre de Commerce Franco-Norvégienne (CCFN) est une association privée bilatérale, fondée en 1919, dont la mission est de
promouvoir les relations économiques et de développer les échanges commerciaux et industriels entre la France et la Norvège.
L'activité de la CCFN se concentre sur deux pôles principaux :
 Animer le réseau des membres (250 membres et plus de 4 500 contacts)
 Assister et conseiller les entreprises françaises et norvégiennes souhaitant développer un courant d’affaires entre les deux pays
ainsi que vers les pays nordiques.
La Chambre de Commerce Franco-Norvégienne (CCFN) constitue un pôle essentiel dans les relations économiques entre la France et la
Norvège. Forte de sa bonne connaissance du milieu économique, du tissu industriel des deux pays ainsi que par sa longue expérience, la
CCFN fournit des prestations de services aux entreprises intéressées par les marchés français et norvégien.
Gamme de services :
S’INFORMER
 Fichiers de prospects
 Diagnostic marché (diagnostic adéquation produit/marché)
PROSPECTER
 Missions de recherche de partenaires commerciaux / Mise en place de réseaux de distribution
SE STRUCTURER EN NORVEGE, S’IMPLANTER
 Commercial à temps partagé / gestion commerciale déléguée vous permettant de vous appuyer sur notre personnel
qualifié, à temps partiel, pour développer vos courants d’affaires sur des secteurs ciblés.
 Domiciliation virtuelle / hébergement d’employés / coaching de VIE
 Back office / Appui administratif et financier : Récupération de TVA, informations de notoriété, représentation TVA…
 Gestion salariale
 Création d’une structure locale (du bureau de liaison à la filiale)
 Solutions E-Commerce en Norvège
Pour plus d’informations, contactez nous :
Chambre de Commerce Franco-Norvégienne
Oscarsgate 27, N-0352 Oslo, Norvège
Tél : +47 22 42 57 00 - Fax : +47 22 42 76 13
[email protected] - www.ccfn.no
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