ombelle n 120 mail 2016 - Regroupement des Jardiniers Écologiques

Transcription

ombelle n 120 mail 2016 - Regroupement des Jardiniers Écologiques
N°120
Mai
2016
Il pousse plus de choses dans un jardin
qu’on en a semé !
Bulletin d’information de
l’association P.J.H.
62 rue de Tannay
59660 HAVERSKERQUE
Email [email protected]
Tel. 03 28 50 05 23
(Proverbe serbo croate)
Le printemps 2016 était bien là : sur le calendrier…
Car dans les faits, avec les températures glaciales d’avril, le vent, les pluies, la grêle, etc., on se
serait plutôt cru début mars. Les travaux de jardinage ont pris quelques retards mais rien de
bien grave, nous voici en mai, les températures sont en hausse et la douceur semble s’installer,
le retard sera bientôt rattrapé.
Mai est l’un des mois les plus importants de l’année, les activités jardinières sont au maximum,
la végétation a retrouvé toute sa splendeur, tout pousse de façon spectaculaire.
Plus question d’être contemplatif, sous peine de se faire déborder ! De multiples tâches nous
attendent : semer nettoyer, planter, diviser, etc. La liste de travaux est longue en mai mais ce
n’est que du Bonheur d’être au jardin…
Trucs et astuces
Traitement au bicarbonate de soude (alimentaire, on le trouve en
grande surface)
Le bicarbonate de soude est biodégradable et non toxique, par contre il
permet de lutter efficacement contre le mildiou et l’oïdium.
Dose d’utilisation : environ 5g par litre d’eau.
Afin de faciliter son utilisation, vous pouvez préparer à l’avance une
solution concentrée, le plus difficile étant de bien le dissoudre.
Dans une casserole, versez 1 litre d’eau, ajoutez 100g de bicarbonate de soude et faites
chauffer aux alentours de 50°C, à cette température le bicarbonate de soude va se dissoudre
dans l’eau sans problème, ajoutez une bonne cuillerée de savon noir, il servira de mouillant pour
bien fixer la pulvérisation sur les feuilles. A défaut de savon noir, utilisez du liquide vaisselle.
Laissez refroidir.
Utilisation : Pour 10 litres de produit à pulvériser, mettre 0,5 litre de la solution préparée dans 9,5
litres d’eau, bien mélanger.
En traitement préventif, une pulvérisation tous les 15 jours est recommandée. Evitez de
pulvériser sur les fleurs.
Purin de consoude et jus de consoude
Chacun connaît le purin de consoude que l’on prépare comme le purin
d’ortie à raison d’ 1kg de feuilles fraîches pour 10 litres d’eau. Laissez
macérer entre 2 à 3 semaines selon la température ambiante. Filtrez et
utilisez dilué à 10-20%.
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Mais il est possible de procéder autrement en
préparant du jus de consoude.
Pour cela on peut utiliser trois seaux, que l‘on
emboîtera les uns dans les autres.
Celui du bas servira à récupérer le jus de consoude.
Le second se positionnera au-dessus, auparavant
percez le fond de nombreux trous de diamètre 8
(environ) de façon à l’utiliser comme passoire. Afin
qu’il ne s’enfonce pas trop profondément dans le
premier, 2 ou 3 tasseaux de bois permettront de le maintenir à la bonne hauteur. Remplissez ce
seau de feuilles de consoude.
Et le troisième seau sera rempli de sable ou autres matériaux, il se positionnera sur le second
seau et permettra d’écraser les feuilles de consoude.
Au fur et à mesure, rajoutez des feuilles de consoude dans le second seau, sans enlever les
premières. Peu à peu, le jus s’écoulera dans le premier seau (attendre environ 15 jours pour
que le jus commence à couler).
Ce jus de consoude très nourrissant et riche en potasse est à utiliser pour vos plantes à raison
de 2 à 5 cl de jus par litre d’eau en arrosant régulièrement au pied des plantes, certains l’utilisent
en pulvérisation sur le feuillage.
Pur, vous pouvez l’utiliser pour cicatriser les tailles de vos arbres : à appliquer au pinceau.
Anti-limaces : levure de boulanger
Des paillettes de chanvre autour de vos plantes les protégeront des limaces.
Si vous êtes adepte de récipients remplis de bière pour attirer les limaces,
vous pouvez remplacer la bière par de la levure de boulanger mélangée
avec de l’eau chaude, ce qui est encore plus efficace. Un récipient pour 50m²
de jardin est largement suffisant, le but n’est pas d’attirer toutes les limaces
des jardins environnants.
Désherbant naturel
A tester, certains préconisent le vinaigre blanc comme désherbant naturel,
écologique et non rémanent.
Mélangez un litre de vinaigre blanc à un demi-litre d’eau chaude (vous
pouvez utiliser le vinaigre pur) et pulvérisez vos herbes indésirables : à faire
lors d’une journée bien ensoleillée.
Avec un litre de vinaigre blanc, on peut traiter entre 30 et 40 m².
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Fongicide à partir de prêle
Faites macérer pendant 4 à 5 heures 1kg de prêle dans 10 litres d’eau,
ajustez les proportions selon vos besoins, 100g de prêle par litre d’eau.
Puis portez à ébullition, laissez refroidir et filtrez.
Diluez la décoction obtenue, un tiers dans deux tiers d’eau et pulvérisez en
traitement contre le mildiou, la rouille et la pourriture…
L’entomosporiose
Cette maladie cryptogamique attaque principalement les cognassiers,
photiniums, poiriers, pommiers.
Le champignon, « entomosporium maculatum », se développe par
temps pluvieux à des températures inférieures à 20°C.
Cette attaque ne sera pas fatale à vos arbres, mais ils en seront
affaiblis.
Si vos arbres en sont atteints, pulvérisez une décoction de prêle, voir paragraphe précédent,
ou de la bouillie bordelaise 20g par litre d’eau à laquelle vous aurez ajouté 5g de bicarbonate
de soude alimentaire par litre de bouillie bordelaise.
Ce traitement est à pulvériser à l’automne lors de la chute des feuilles, puis au printemps
lorsque l’on voit les bourgeons gonfler sous la montée de sève.
Bien sûr, si la saison est particulièrement pluvieuse, n’hésitez pas à renouveler le traitement.
Surtout en cas d’attaque, ramassez toutes les feuilles atteintes ainsi que les fruits et brûlez-les.
Purin de tomate
Pour lutter contre les teignes des poireaux et la piéride du chou, faites
macérer 1 kg de feuilles et tiges de tomate hachées dans 10 litres d’eau
pendant 48 heures, puis filtrez et pulvérisez cette macération pure tous les
trois à quatre jours.
Un petit « truc » de grand-mère à essayer contre la teigne du poireau :
merci à ceux qui essaieront de nous informer du résultat.
Entre les rangs de poireaux, plantez de petits morceaux de bois, de bambous
d’une quinzaine de centimètres de haut, en mettre tous les 50 centimètres et
posez, sur le dessus de chaque piquet, une coquille d’œuf…
-------------------------------------------------Plantes et santé : un extrait d’oignon efficace contre la goutte
Fortement influencée par des gènes, la goutte est une maladie qui
provoque de vives douleurs dans certaines articulations à cause d’une
accumulation d’acide urique dans les tissus. Pour s’en débarrasser, on
est souvent obligé de passer par les médicaments. Mais cela pourrait
bientôt changer ! Car des chercheurs ont montré qu’une
supplémentation en quercetine, à raison de 500mg par jour (l’équivalent
de ce qu’on trouve dans 500g d’oignon), diminuerait nettement le taux
d’acide urique dans le sang en quatre semaines.
(Source : extrait de Alternatif santé)
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Les dictons ont souvent des origines très lointaines, ils servaient de repères à nos grandsparents. Qui, dans son enfance, n’a pas entendu son grand-père dire : « S’il pleut à la St
Médard… » ?
Ils les avaient sans doute eux-mêmes entendus dans la bouche de leurs grands-parents…
Il y a souvent une part de bon sens paysan dans ces dictons, en voici quelques-uns pour le mois
de mai.
A la Ste Judith (5 mai), le pinson fait son nid.
Gare qu’il ne gèle à la Ste Estelle ! (11 mai).
S’il pleut à la St Mayeul (11mai), les cerises tombent par la queue.
Passé St Servais, on peut semer (13 mai).
A la St Félix (18 mai), tous les lilas sont fleuris.
Qui sème ses haricots à la St Didier (23 mai), les arrachera par poignées.
A la St Didier, soleil orgueilleux, nous annonce un été radieux.
A la Ste Angèle (24 mai), le jardinier ne craint plus le gel. (On peut replanter les cucurbitacées).
Le soleil de la St Urbain (25 mai) amène une année de grand bien.
A la St Hildevert (27mai), est mort tout arbre qui n’est pas vert.
Passée la Ste Maximin (29mai), il ne gèle ni blé, ni vin.
S’il pleut à la Ste Pétronille (31 mai), pendant quarante jours elle trempe ses guenilles.
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Arbustes
Forsythia x intermedia ‘Goldraush’
Il existe de nombreuses variétés de forsythia, en voici un qui se
démarque, c’est un joli arbuste à la floraison spectaculaire de
grandes fleurs jaunes vif très lumineuses.
Bien que très vigoureux, son port reste compact, de ce fait il est
aussi adapté à la culture en bac, pour une terrasse fleurie dés le
printemps.
Abeliophyllum distichum (Forsythia blanc de Corée, Abélie de Corée)
Tout comme notre forsythia, ce petit arbuste bien rustique fleurit à la
sortie de l’hiver, petite note de couleur et de gaîté en fin de période
hivernale.
Ses fleurs blanches apparaissent sur les rameaux de l’année
précédente, l’arbuste est également mellifère et son feuillage vire au
pourpre à l’automne.
De croissance lente, il peut atteindre 1,5 à 2 m de haut, 1 à 1,5 m de
large.
Aralia elata (Angélique du Japon)
Un arbuste élégant aux très grandes feuilles vertes découpées, il nous offre de belles panicules,
multitudes de petites fleurs blanches nectarifères. Sa croissance est
relativement rapide, il peut atteindre 4 à 5 m de haut, parfois plus. Son
feuillage prend de belles teintes jaunes rouge
à l’automne.
A planter au soleil ou à mi-ombre, à l’abri du
vent dans un sol légérement acide, frais et
enrichi.
On peut le multiplier par division de rejet en
février/mars ou par semis a l’automne :
stratifier les graines auparavant.
Il existe également des variétés aux couleurs panachées.
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