En quête d`export - Actu-CCI

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En quête d`export - Actu-CCI
ÉDITORIAL
EDITOR’SLETTER
Par By Philippe Partouche, fondateur et éditorialiste, founder and editor
CONTRIBUTEURS
CONTRIBUTORS
En quête d’export
C’est en 2005 – Christine Lagarde était alors ministre du
Commerce extérieur – que furent reconnues les vertus de la
« chasse en meute » à l’international, selon l’expression
consacrée à l’époque. L’idée était claire : à « marché international » s’associe inéluctablement « concurrence internationale ». Dès lors, les entreprises françaises avaient tout
intérêt à oublier la concurrence nationale pour préférer
l’union et affronter en filières ou en secteurs d’activité
les forces en présence à l’étranger. De fait, la stratégie paraît
d’autant plus intéressante qu’il existe, au niveau régional,
des filières d’excellence qui parviennent à rayonner dans
le monde entier à condition qu’elles soient motivées dans la conquête de parts de marché à l’export. Car si, aujourd’hui, la « chasse en meute » à l’international se traduit par de nouvelles incitations publiques en vue de réduire le déficit de la balance commerciale française – décrit dans
cette 84e édition de Commerce International (p. 53) –, il revient au chef d’entreprise seul d’en
décider. Le scénario d’aujourd’hui est le même qu’il y a cinq ans. Le gouvernement s’était alors
piqué de détecter des PME primo-exportatrices selon le principe, un peu réducteur, qu’il y avait en
France des entreprises oublieuses de leurs dons, si ce n’est de leur appétit, pour l’international.
Branle-bas de combat dans l’équipe de France de l’export (Chambres de commerce, Ubifrance,
etc.), qui a dépensé et dépense toujours et encore énergie et argent pour motiver des entrepreneurs somme toute peu convaincus. Fin 2011, la Cour des comptes a remis un rapport accablant :
le gisement potentiel d’entreprises désirant exporter demeure bien faible et, surtout, un tiers
des entreprises primo-exportatrices n’exporte plus l’année suivante. On a compris l’erreur
stratégique et il est probable que les décideurs politiques de demain changeront leur fusil d’épaule.
Par exemple, en se concentrant sur les PME qui exportent déjà, mais ce n’est qu’une idée…
It was in 2005, when Christine Lagarde was French Minister
for Foreign Trade, that the virtues of international “pack
hunting” were recognised, according to the expression coined at the time. The implication is that the international
market is inevitably an international competition. t is now in the interests of French businesses to forget domestic
competition and to prefer uniting with one another to confront, in streams or in sectors of activity, overseas forces.
The strategy is even more interesting when there are streams of excellence on a regional level, and the latter succeed
in gaining worldwide renown, on condition that they are motivated to gain export market shares. For while international pack hunting is translated today by new public incentives to cut the French trade balance deficit – that we describe you in this 84th edition of Commerce International – let’s not forget that this choice is up to the company head.
The scenario is the same as five years ago when the government took pride in detecting first-time exporters according to the slightly simplistic principle that there were enterprises in France ignoring their own gifts, or else their own
appetites, for international activities. Action stations in the France Export team (Chambers of Commerce, Ubifrance
and so on) that spent, and is still spending, money and energy to motivate entrepreneurs who nevertheless lack
conviction. At the end of 2011, the Court des Comptes (Court of Auditors) published a damning report: the potential
field of businesses wishing to export remains “weak” and above all, one-third of first-time exporter companies do not
continue to export the following year. Some have understood the strategic error made and it is likely that tomorrow’s
policies will change. For example, why not focus on SMEs that already export, but this is just one idea to follow up…
Asha Meralli, journaliste
Les chiffres sont formels : les entreprises
qui s’en sortent le mieux en ces temps
de crise sont celles qui exportent.
Si la plupart des PME françaises n’ont
pas la taille critique pour se lancer
seules à la conquête des marchés
étrangers, certaines se regroupent en
filières pour avoir une plus grande force
de frappe à l’international (p. 53). The
figures are clear: the businesses that are
doing the best during these crisis times
are those that export. While most
French SMEs lack the critical size pour
embarking on a conquest of overseas
markets, some are beginning to join
streams to have a greater international
striking force (p. 53).
IN QUEST OF EXPORT
COMMERCE INTERNATIONAL
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N°84 - AVRIL 2012
Mathieu Neu, journaliste
Alors que les investisseurs ont l’œil
rivé sur l’évolution du projet d’accord
de libre-échange entre le Japon et
l’Union européenne, l’European
Business Council in Japan (EBC)
apporte ses éclairages sur les
opportunités actuelles du pays et les
freins aux échanges internationaux
(p. 20). In a context where investors
have their eyes fixed on the evolution
of the free-trade agreement proposal
between Japan and the European
Union, the European Business Council
in Japan (EBC) sheds light on the
country’s current opportunities and
obstacles to international trade (p. 20).