Compte rendu de la Réunion du Groupe de travail GERIATRIE 5
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Compte rendu de la Réunion du Groupe de travail GERIATRIE 5
Compte rendu de la Réunion du Groupe de travail GERIATRIE 5 avril 2016 à la SFR Présents Jean-Philippe David, Isabelle Fromentin-David, Jacques Grellet, Sylvie Haulon, Olivier Henry, Jérôme Hodel, Florian Labourée, Liliane Ollivier-Leclerc, Alain Rahmouni, Edith Valiente Excusés Olivier Bouillanne, Olivier Hanon, Jean-Guy Perilliat, George Sebbane, Laurent Teillet Ordre du jour 1. Cadre de Travail : avancée groupe gériatrie IDF et national : O Henry 2. Données PMSI : J-Ph David 3. Produits de contraste et personnes âgées : A Rahmouni 4. Radioprotection et personnes âgées : A Rahmouni 5. Gériatrie, Imagerie et organisation des soins 6. Besoins spécifiques en Radiologie Interventionnelle diagnostique et thérapeutique des personnes âgées 7. Séance JFR 2016 8. Formes et propositions de recommandations : O Henry et A Rahmouni 9. Questions diverses et calendrier de travail Groupe de travail Gériatrie - 5 avril 2016 Points abordés Cadre de Travail : avancée groupe gériatrie IDF et national : O Henry Données PMSI : J-Ph David Discussion / Remarques Olivier Henry a présenté à Olivier Hanon (Pastprésident de la SFGG et membre du Bureau actuellement) le projet du groupe de travail Gériatrie de la SFR. Olivier Hanon a bien compris l’enjeu et va contacter qui de droit à la SFGG nationale. Celle-ci doit se réunir courant mai mais Olivier Hanon s’est engagé à donner la réponse de la SFGG prochainement et en tout cas avant mai Depuis la précédente réunion du groupe J-ph David a élaboré un document (liste des situations cliniques les plus fréquentes) de travail selon deux approches : 1. Analyse des données PMSI de l’hôpital Emile Roux en ne tenant compte que des situations cliniques principales Ainsi 150 à 200 situations cliniques ont pu être listées par catégorie d’organe et sont toute à fait représentatives à l’échelle nationale Analyse ne tenant compte que des situations cliniques principales 2. GBU passés en revue item par item : La plupart des préconisations du GBU sont valables mais 6 ou 7 amènent à un questionnement comme l’arthropathie micro-cristaline et quelques-unes ne peuvent pas du tout s’appliquer comme la thrombolyse dans les AVC. Décisions / Actions Après réponse de la SFGG, il faudra contacter les médecins nucléaires A Rahmouni va demander conseil à Philippe Grenier pour savoir quels médecins nucléaires pourraient intégrer le groupe mais il faudra néanmoins contacter officiellement la SFMN Il est indispensable de travailler en groupe et de rechercher encore s’il existe de la bibliographie sur ces sujets On rappelle : - l’importance de tenir compte +++ de l’âge physiologique du patient (successful aging) - l’objectif du groupe qui est de se centrer sur les patients hospitalisés Il faut définir : - les patients qui relèvent du GBU - la population sur laquelle le groupe va travailler - qui pourrait réaliser une évaluation gérontologique en amont - quels sont réellement les patients qui, du fait d’un glissement de la sémantique, sont définis communément comme « fragiles » Page 2 sur 10 Groupe de travail Gériatrie - 5 avril 2016 Liste des situations cliniques les plus fréquentes INFECTIEUX Candidose Septicémie Diarrhée et gastroentérite Erysipèle TUMEURS Sein Prostate Le plus souvent d’origine urinaire puis thoracique ou digestive Diagnostic à différencier de celui de la phlébite Patients à orienter plutôt vers les chirurgiens vasculaires Situation clinique la plus fréquente ; rappelons l’arret du dépistage de masse à 74 ans Comment faire un diagnostic lorsque les PSA sont élevés ? Le TR doit être pratiqué mais ne résout pas toutes les situations Non retenue Radio-echo-scanner ; role scintigraphie ? Non retenue Eventuellement écho-Doppler pour diagnostic différentiel Rechercher les travaux qui ont peut-être été réalisés en oncogériatrie bien que rien n’existe à priori sur l’imagerie - l’écho endorectale est difficile à réaliser chez le patient âgé et nombreux faux positifs - l’IRM ou TDM-TAP ne sont pas systématique chez le patient âgé Les gériatres sont généralement désarmés en cas de PSA élevés et les urologues se désintéressent souvent du problème même si dans certains établissements, ils réalisent d’emblée une biopsie prostatique. Le problème des gériatres face à une telle situation clinique risque d’autant plus de se majorer compte-tenu de récentes recommandations qui alertent sur la fiabilité des PSA Page 3 sur 10 Groupe de travail Gériatrie - 5 avril 2016 Metastases osseuses Respiratoire et digestif Lymphome non hodgkinien et myélodysplasie HEMATOLOGIE Anémie par carence en fer En ce qui concerne la recherche de métastases osseuses, le scanner (ou l’IRM) semble être la meilleure réponse avec la scintigraphie osseuse malgré les faux positifs qui peuvent être dus à de l’arthrose très fréquente chez les personnes âgées Idem recommandations du GBU Idem recommandations du GBU Si endoscopie : âge + préparation + anesthésie = lourd et délétère ENDOCRINOLOGIE Diabète Hyper et hypo thyroïdie Dénutrition/sarcopenie/ostéoporose NEUROLOGIE Manifestations atypiques de syndrome différentiel : démence, dépression, épilepsie, troubles de l’équilibre et de la mobilité, confusion Parkinson AVC La meilleure indication reste le TDM IV+ chez un patient préparé et non deshydraté Non retenue Echographie +/- scintigraphie Imagerie des muscles Charge osseuse : absorptiométrie bi-photonique Mesure systématique vertébrale lors d’un scanner ? Dans l’idéal, les gériatres souhaiteraient la réalisation d’emblée d’une IRM qui reste la meilleure indication. Actuellement 2 situations existent : - TDM en 1er intention qui peut être réalisé facilement et donne des informations - IRM qui permet une analyse plus fine dans certains cas de démence vasculaire en particulier Il pourrait être recommandé de réaliser : - un TDM sans IV pour les patients évalués MMS <11 / CDR 3 - une IRM pour les patients MMS > 10 J Hodel et J-Ph Philippe sont chargés de réfléchir à ce theme Idem recommandations du GBU Idem recommandations du GBU Page 4 sur 10 Groupe de travail Gériatrie - 5 avril 2016 OPHTALMOLOGIE Cataracte, rétinopathie, glaucome CARDIOLOGIE HTA, cardiopathie ischémique, valvulopathie, fibrillation auriculaire, insuffisance cardiaque, athérosclérose, phlébite, hypotension Ischémie de membre / artérite sévère PNEUMOLOGIE Pneumopathie infectieuse et d’inhalation (solide ou liquide), BPCO, asthme HEPATO-GASTRO Occlusion intestinale, fécalome, hépathopathie Non retenue Echo coeur On peut être confronté aux chirurgiens vasculaires qui refusent d’examiner le patient tant qu’un angio TDM n’a pas été réalisé Il faut donc recommander le TDM uniquement pour les cas de sanction thérapeutique Radiographie standard et/ou TDM L’ASP est de moins en moins pratiqué suite au contrat de bon usage alors qu’il reste utile (fecalome) DERMATOLOGIE Escarres RHUMATOLOGIE Arthrose, arthropathie micro-cristaline, polyarthrite Ostéoporose Echo cœur Si écho positif : TDM IV+ Chez les personnes âgées, compte-tenu de la fréquence de ce types de situations cliniques, l’ASP doit rester l’examen systématique de 1ère intention ; dans les autres cas, TDM Si escarres très délabrantes : éventuel TDM/IRM pour vérifier si contact osseux mais si et seulement si traitement chirurgical envisageable (bilan pré-chirurgical au préalable) Idem recommandations du GBU Voir plus haut Page 5 sur 10 Groupe de travail Gériatrie - 5 avril 2016 URO-NEPHROLOGIE Insuffisance rénale chronique Insuffisance rénale aigüe Néphrite Cystite/pyélonéphrite/rétention urinaire Conclusion : - identification de deux items importants : o neurologie : en charge de J Hodel et ph David o oncologie : sein et prostate : en charge de O Henry avec sa société savante - présence d’un médecin nucléaire indispensable lors de la prochaine réunion du groupe Produits de contraste et personnes âges : A Après vérification il n’existe effectivement Rahmouni aucune recommandation sur ce sujet A Rahmouni indique qu’il a contacté le Professeur Olivier Clément (HEGP) qui est le responsable du groupe de travail Agents de contraste de la SFR Radioprotection et personnes âges : A Rahmouni Besoins spécifiques en Radiologie Interventionnelle diagnostique et thérapeutique des personnes âgées Quels sont les besoins ? - infiltrations - interventionnel - cimentoplastie vertébrale : il est important d’affiner l’analyse des tassements vertébraux afin d’évaluer l’ancienneté des tassements et en particulier d’identifier les tassements récents d’autant plus que les patients ne sont pas toujours capables de décrire leur douleur Non retenue Echographie Idem recommandations du GBU Echographie Des recommandations sont indispensables, en particulier concernant l’hydratation des patients avant injection de PDC iodé (TDM) Il faudra travailler en lien avec le groupe de travail piloté par Olivier Clément De la même façon il faudra travailler en lien avec le Professeur Hubert Ducou-le-Pointe, Responsable du groupe de travail Radioprotection de la SFR Pas de recommandation mais J Hodel est chargé de vérifier s’il existe de la bibliographie sur les tassements porotiques Page 6 sur 10 Groupe de travail Gériatrie - 5 avril 2016 Séance JFR 2016 1. Focus sur les principales situations cliniques -PMSI : 2. GBU et gériatrie 3. Neuroradiologie 4. Organisation d’un service de radiogériatrie 5. Quelles sont les questions à se poser avant de prescrire ? J-Ph David Responsables séance A Rahmouni et J Ph David ou O Henry Modérateurs séance Liliane Ollivier pour la SFR et………….(O Henry nous communiquera un nom pour la SFGG) O Henry, A Rahmouni, J Grellet J Hodel, J-Ph David E Valiente Sylvie Haulon ITEM Neuro-radiologie METHODE DE TRAVAIL - Revues de la littérature - Lecture critique du guide du bon usage en radiologie. En ce qui concerne la neurologie, dans un esprit de simplification, deux indications ont été retenues en neurologie : les symptômes neurologiques aigus et les troubles mnésiques. Page 7 sur 10 Groupe de travail Gériatrie - 5 avril 2016 INDICATION DES EXAMENS D’IMAGERIE L’importance d’une évaluation clinique du patient comme préalable à l’indication d’un examen d’imagerie, devant donner lieu à une modification de la prise en charge thérapeutique, est été soulignée. Cette évaluation clinique est une évaluation fonctionnelle (échelle simplifiée des activités instrumentales de la vie quotidienne : IADL simplifiée) et/ou d’une évaluation cognitive globale (de manière standardisée à l’aide du Mini-Mental State Examination (MMSE) dans sa version consensuelle établie par le groupe de recherche et d’évaluation des outils cognitifs : GRECO, évaluation de la mobilité, ainsi que l’état thymique (anxiété et dépression) et le niveau de vigilance du patient doivent être pris en considération dans l’interprétation des résultats. L’évaluation de la faisabilité de l’examen IRM doit être réalisée par le clinicien (capacité du patient à rester immobile pendant 20 min). D’une manière générale, l’évaluation clinique du patient guide la demande d’examen complémentaire. Si le score MMS est inférieur à 11/30, l'atteinte cognitive est sévère et il n’est pas indiqué de réaliser d’exploration complémentaire, en particulier une IRM cérébrale. L’âge chronologique ne devait en aucun cas exclure le patient d’un recours potentiel à un examen de radiologie. Symptôme neurologique aigu (évocateur d’AVC) En l’absence de syndrome démentiel sévère (MMS < 11/30) et/ou d’un syndrome de fragilité (HAS), les patients sont pris en charge selon la procédure habituelle incluant notamment le recours à l’IRM cérébrale en urgence (7j/7 24/24) pour les patients pouvant bénéficier d’une thrombolyse/thrombectomie (Cf Guide du bon usage). Le protocole IRM est alors semblable à celui réalisé en routine. En cas de contre-indication ou d’indisponibilité de l’IRM, un scanner cérébral avec angioscanner est réalisé. Page 8 sur 10 Groupe de travail Gériatrie - 5 avril 2016 Troubles mnésiques L’enjeu est d’assurer un diagnostic étiologique précoce des troubles mnésiques impliquant un accompagnement et une prise en charge spécifique (traitement curatif, préventif des complications, éducation et aide du patient et des aidants). Le diagnostic précoce permet d’informer le patient et la famille sur la maladie, à un moment où il est à un stade paucisymptomatique lui permettant d’être acteur de sa maladie. Sont concernées : premièrement la pathologie neuro-dégénérative (maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : démence à corps de Lewy, démence associée à une maladie de Parkinson, dégénérescence lobaire fronto-temporale, etc…). Deuxièmement l’atteinte neuro-vasculaire micro ou macro- angiopathie (retentissement chronique de l’HTA, du diabète …). Un autre enjeu de l’imagerie concerne la faible proportion des syndromes démentiels, environ 1,5 % des cas, est de cause curable (hydrocéphalie, hématome sous dural, certaines lésions tumorales) et légitime un diagnostic différentiel. Une démarche diagnostique doit être proposée, en cas - d’apparition ou d’aggravation récente de troubles cognitifs - de changements psycho-comportementaux récents non expliqués par une pathologie psychiatrique ou organique identifiée - d’un syndrome confusionnel d’installation récente Sont exclus de cette démarche diagnostique les patients présentant une altération cognitive déjà sévère (MMS<11). L’IRM cérébrale est alors réalisée en première intention, sauf si sur la base de l’évaluation clinique initiale l’examen semble irréalisable (tremblements, difficultés prévisibles à rester immobile 20 min, troubles de compréhension). Un examen TDM sans injection sera alors proposé. Le protocole IRM comporte des séquences - Coronales T2 sur l’hippocampe : Page 9 sur 10 Groupe de travail Gériatrie - 5 avril 2016 - 3D T1 permettant d’estimer la trophicité cérébrale avec des techniques semi-qualitatives (échelle de Scheltens) ou quantitative (logiciel dédié) - Diffusion pour détecter des lésions ischémiques récentes - FLAIR à la recherche de séquelles d’ischémies profondes ou corticales, d’une leucopathie (échelle de Fazekas) - AngioIRM TOF à la recherche de sténoses artérielles intra-crâniennes - SWI/T2* pour détecter des micro/macro hémorragies et/ou une hémorragie sous arachnoïdienne Page 10 sur 10