Panorama du Daf Yomi
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Panorama du Daf Yomi
Panorama du Daf Yomi Traité de Méguilah. Daf 20/32 Ce feuillet peut être également reçu sur simple inscription [email protected] Contexte Fin de l‘étude sur la lecture du mineur de la Meguilah, du Shema etc. Nouvelle Mishna : on expose les Mitzvot valides uniquement en journée et celles uniquement la nuit. Résumé RÉSUMÉ UN PEU PLUS 1. 1. Tant Rabbi Yéhouda que Rabbi ont témoigné que quand ils étaient mineurs, ils lisaient la Méguilah devant des érudits en Torah. 2. 2. La Michna énumère de nombreuses Mitsvot qui doivent être faites après le lever du soleil, mais aussi à partir de l'aube (Alot ha'Shachar). 3. 4. 3. La Guemara cite les sources disant que ces Mitsvot doivent être effectuées au cours de la journée. 4. La Mishna d’après cite une longue liste de Mitsvot qui peuvent être faites à tout moment pendant la journée. 5. Toutefois, les Chachamim ont rejeté cette preuve pour deux raisons. C’est le témoignage de quelqu'un qui était mineur au moment des faits, et c’est le témoignage de celui qui est indulgent. Certaines de ces Mitsvot comprennent la lecture du jour de la Méguilah et la Brit Milah. Par exemple, en ce qui concerne la Brit Milah, le verset dit: "Et le huitième jour." Cette longue liste comprend des Mitsvot telles que le Hallel, le Loulav, et Shofar. Par exemple, en ce qui concerne la prise du Lulav à Soukot, le verset: «Et vous prendrez pour vous-même le premier jour." (Révach L’Daf) 5. La Guemara cite les sources de ces Mitsvot devant être faites au cours de la journée. Réflexions (Iyounim) : Halacha : Les Mitsvot que l’on ne peut faire avant le lever du soleil (A) Guemara 1 (Michna): Ce qui suit ne doit pas être fait avant le lever du soleil, mais si cela a été fait après l'aube, cela est casher: i. Kri'at ha'Megilah, la circoncision, la Tevilah (immersion), aspersion (Mei Chatat, et Immersion d’une d'une Shomeret Yom K'neged Yom. 2. 20b - Michna: Ce qui suit peut être fait à tout moment de la journée: i. Kri'at ha'Meguilah ; récitation du Hallel ; souffler le Shofar ; prendre le Loulav ; Tefilat Mousaf; ii. Korbanot Mousaf ; Vidouy sur le taureau ; Vidouy Maasser ; Vidouy de Yom Kippour ; Semikha (sur le Korban) ; Shechitah ; Tenufah ; Hagashah ; Kemitzah ; Haktarah ; Melikah ; Kabala (réception du sang) ; Zerikah ; donner à boire ) à la femme Sotah ; Égla Aroufah ; Taharat Metzora. 3. Yoma 28a (Beraita): "Uva'Yom ha'Shmini Yimol Bessar Orlato" - on peut circoncire à tout moment pendant la journée, mais les gens zélés font les Mitsvot tout de suite "Va'Yashkem Avraham ba'Boker". i. Machatzit ha'Shekel (1): Nous atten- (B) Rishonim dons jusqu'au lever du soleil, car tout le monde ne sait pas exactement quand l'aube est (Rachi Méguilah 20a DH « v'Choulan »). 1 Rambam (Hilchot Milah 1:8): Nous cir- ii. Mishbetzot Zahav (652:1): Le Levush concisons seulement pendant la journée, après le lever du soleil, à compter du huitième jour. Si on a circoncit après l'aube, on est quitte. Même si toute la journée est valide, « Zrizim Makdimim l'Mitsvot ». dit que mid'Oraita, on devrait souffler après le lever du soleil. La journée commence à l'aube, mais le jour n’est complet qu’à partir du lever du soleil. Cependant, nous pouvons abattre le Tamid avant le lever du soleil (Yoma 28a). C'est comme Rachi ; Zerizim abattent, donc nous ne sommes pas préoccupés par la crainte qu’ils ne se trompent (Rachi Pessa'him 4a DH « Nivdok »). (C) décisionnaires 1 Choul'han Aroukh (OC 58:2). Si on n'a pas lu le Kri'at Shema avant le lever du soleil, on devra le lire dès que possible. i. Michna Beroura (10): Il faut dire le Shema dès que possible, mais pas si cela va nécessiter prier sans Minyan ou de dire le Shema sans Téfilines. 2 Choul'han Aroukh (588:1). La Mitzvah du Shofar est au cours de la journée, après le lever du soleil. Si l'on a sonné le Shofar après l'aube, on est quitte. 3. Choul'han Aroukh (652:1): On peut prendre le loulav à tout moment pendant la journée. Zerizim Makdimim L'Mitsvot et le prennent le matin. Mais, après le lever du soleil. i. Tour: On peut prendre le loulav à tout moment pendant la journée. Zerizim Makdimim L'Mitsvot et le prennent le matin; le temps de prise commence à l’aube. ii. Question n ° 1 (Beth Yossef): A priori (L'Chatchilah), la mitsva est après le lever du soleil, comme toutes les Mitsvot qui s'appliquent pendant la journée (Megilah 20a). B'Di'eved, après l'aube, on est quitte ! iii. Question n ° 2: En ce qui concerne Shofar, le Tour écrit que l'Chatchilah c'est après le lever du soleil! iv. Réponse n ° 1 (à ces deux questions Bach DH « ou'Mah shehotav she'Mitzvaso): En effet, le Tour reconnaît que l'Chatchilah c'est après le lever du soleil. Il enseigne simplement que la mitsva s'applique à l'aube. v Réponse # 2 (Taz 1): Le Tour enseigne que mid'Oraisa, le temps est dès l'aube. C’est mid'Rabanan que l’on attend jusqu'au lever du soleil. vi. Réponse # 3 (Chochmat Shlomo 588:1): Une Michna (Meguilah 20b) répertorie Shofar et Lulav parmi les Mitsvot qui s'appliquent pendant la journée, mais la Mishna 20a ne les a pas les énumérer parmi les Mitsvot qui l'Chatchilah sont effectuées après le lever du soleil. Parce que Zerizim Makdimim L'Mitsvot, les gens sont empressés à faire des Mitsvot dès que possible. Nous sommes préoccupés par la peur de la faire avant l'aube. En ce qui concerne une Mitzvah mid'Oraita (ou des Nevi'im, qui sont comme mid'Oraita, par exemple ma Méguilah), si nous sommes préoccupés par la peur de faire la mitsva trop tôt et ne pas remplir la Mitzvah mid'Oraita, nous préconisons d’attendre le lever du soleil. Mais si nous allons probablement répéter la mitsva plus tard, nous n’évitons pas de retarder la mitsva juste pour éviter une possible Berachah l'Vatalah (avant l'aube), ce qui n’est interdit que mid'Rabanan (selon Tossefot Roch Hachana 33a « DH Ha »). leuses qui prennent le Loulav toute la journée, et même les gens ordinaires le prennent plusieurs fois. La Michna dans Méguilah ne décrète pas de retarder Shofar. Il tient à ce que Nashim Somchos Reshout, et même que l’on peut souffler un Shofar inutilement à Yom Tov. Les gens aiment souffler le Shofar, de sorte qu'ils sont susceptibles de le faire à nouveau. Le Tour interdit de souffler un Shofar inutilement ; donc il décrète d’attendre jusqu'au lever du soleil. vii. Il n'y a pas de source conduisant à retarder le Loulav, pour les personnes méticu- lacha on the Daf). viii. REMARQUE: Peut-être que la Mishna ne décrète pas de retarder le Loulav et le Shofar, car on s'attend à ce que les gens vont les répéter, pendant Hallel et Moussaf, respectivement. Le Tour est rigoureux sur le Shofar parce que certaines personnes prient sans tzibour et omettent Moussaf (ils ne le savent pas, et ils n'ont pas de livres de prières). (Ha- Réflexions (Iyounim) 2 : réciter des prières inaudibles La Mishna (20b) stipule qu'une personne sourde ne peut pas lire la Méguilah, même b'Di'eved. Dans la Guemara, le Rav Matnah attribue la Michna à Rabbi Yossi. L'avis de Rabbi Yossi apparaît dans Berakhot (15a), où il dit que celui qui lit le Shema sans l'entendre ne remplit pas son obligation. Rabbi Yéhouda est en désaccord avec Rabbi Yossi et dit que l'on remplit son obligation (apparemment, même l'Chatchilah) même si l’on n'entend pas ce que l’on dit. Attendu que Rabbi Yossi soutient que l'on doit entendre ce que l’on dit (même b'Di'eved), une personne sourde ne peut pas lire la Megilah. La Guemara s'engage dans une longue discussion dans laquelle elle cite plusieurs Mishnayot et Beraitot qui traitent des cas dans lesquels on récite une prière ou une bénédiction inaudible. La Guemara propose des suggestions pour savoir quel Tana est l'auteur de chacun de ces enseignements. À la fin de la discussion, la Guemara introduit un troisième Tana, Rabbi Eléazar ben Azaria, qui soutient que celui qui lit le Shema sans entendre ce qu'il dit rempli son obligation b'Di'eved. La Guemara conclut que Rebbi Yéhouda est d'accord avec l'opinion de Rabbi Eléazar ben Azaria. Dans la première étape de notre sujet, lorsque la Guemara suppose que Rabbi Yéhouda n'est pas d'accord avec Rebbi Eléazar ben Azaria, Rachi (DH « l'Olam Rabbi Yehouda) » écrit que le Tana de la Mishna ici est Rabbi Yossi, comme Rav Matnah suggère au début, et donc une personne sourde ne peut pas lire la Méguilah même b'Di'eved. À la fin de notre sujet, lorsque la Guemara conclut que Rabbi Yéhouda est d’accord avec Rabbi Eléazar ben Azaria, Rachi (DH « Afilou Teima Rabbi Yehouda ») écrit que l'auteur de la Michna ici n'est pas Rabbi Yossi mais Rabbi Yehouda, et la Michna signifie qu’une personne sourde ne peut pas lire la Méguilah l'Chatchilah mais peut la lire b'Di'eved. Par conséquent, la suggestion initiale de Rav Masnah est incorrecte. Pourquoi Rachi change ce point entre la première étape de la sougya et la deuxième étape? Même dans la deuxième étape de la Guemara, le Tana de la Mishna ici pourrait être Rabbi Yossi ! (MAHARSHA ; voir MAHARATZ CHAYOT.) RÉPONSES: (a) Rachi comprend que lorsque la Guemara présente l'opinion de Rabbi Eléazar ben Azaria (qui dit que l'on remplit son obligation b'Di'eved quand il n'entend pas ce qu'il dit), l'intention de la Guemara est de défendre la position de Rav Matnah. Comment la Guemarra peut soutenir sa déclaration ? La Guemara affirme d'abord que Rabbi Eléazar ben Azaria de la Beraita est le seul Tana qui maintient que l'on remplit son obligation b'Di'eved quand on n'entend pas ce que l’on dit. En démontrant qu'il n'y a aucun autre Tana dans aucune Michna (autre que Rabbi Yossi dans la Michna ici) qui est de cet avis, la Guemara prouve que le Tana de la Michna dans Teroumot qui dit que l'on remplit son obligation b 'Di'eved n'est autre que Rabbi Yossi. Il est peu probable que le Tana de la Michna dans Teroumot est un Tana qui n'est pas mentionné dans aucune autre Mishna (mais seulement dans une Beraita, comme Rabbi Eléazar ben Azaria). De même, la Guemara défend Rav Matnah en montrant que Rabbi Yossi est le seul Tana dans une Michna qui est de l'opinion que l'on remplit son obligation b'Di'eved. En conséquence, le Tana de la Mishna ici est vraisemblablement Rabbi Yossi (et la Michna enseigne qu'une personne sourde ne peut pas lire la Méguilah même b'Di'eved). Lorsque la Guemara conclut que Rabbi Yéhouda est d’accord avec Rabbi Eléazar ben Azaria, Rachi comprend que la Guemara réfute Rav Matnah. Ce qui implique que chacune des autres Mishnayot pourrait être soit Rabbi Yéhouda ou Rabbi Yossi, et donc il est inexact d'affirmer que le Mishnayot ne peuvent être que de Rabbi Yossi. (b) Toutefois, la suggestion que la Michna suit à l'avis de Rabbi Yehouda (qui dit que l'on remplit son obligation b'Di'eved quand il n'entend pas ce qu'il lit) semble être un peu forcée. Après tout, si la Mishna soutient qu'une personne sourde remplit son obligation b'Di'eved, alors il est nécessaire de différencier entre les trois groupes de personnes qui sont répertoriés ensemble dans la Michna (Cheresh, Shoteh, Katan), comme la Guemara dit précédemment ("Ha k'd'Ita ..."). Le fait qu'ils soient répertoriés ensemble, cependant, implique que le même Halakha s'applique à chacun d'eux. Pourquoi, alors, la Guemara préfère rejeter la suggestion de Rav Matnah et tente d'établir la Michna comme l'opinion de Rabbi Yéhouda? TOSSEFOT (19b, DH « v'Dilma ») explique que la Guemara préfère que la Michna suive l'opinion de Rabbi Yéhouda en raison de la tradition que la Halakha est conforme à Rabbi Yéhouda de la Michna dans Berakhot (15a). Toutefois, à ce stade, la Guemara suggère que Rabbi Yéhouda de la Michna dans Berakhot permet à une personne sourde de lire l'Chatchilah. C'est son Rabbi, Rebbi Eléazar ben Azaria, qui ne le permet que b'Di'eved mais pas l'Chatchilah. Il n'y a aucune raison de "forcer" la Mishna ici pour se conformer à l'avis de Rabbi Eléazar ben Azaria, attendu que son opinion n'est pas la Halakha. Pour cette raison, Rachi ici ne garde pas la possibilité que la Michna soit comme Rabbi Eléazar ben Azaria. Aussi, Rav Matnah avait raison ; la Mishna est l'opinion de Rabbi Yossi. (M. KORNFELD) (Insights the Daf)