ed wydee

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ed wydee
Dossier pédagogique
J e u n e s s e s M u s i c a l e s F é d é r a t i o n Wallonie-Bruxelles
ed wydee
rap - jazz - chanson impro,
hip-hop / beatboxing
[belgique]
Rap-jazz-chanson
Conteur qui additionne les mots, s’en joue et les
déjoue afin d’éveiller les sens
(Prix Jeunesses Musicales – Musique à la française 2010)
© El Datura Futbal Klub
Salim Nesba : chant, textes
Bram Felix : percussions
Victor Abel : clavier
Conteur qui additionne les mots, s’en joue et les déjoue afin
d’éveiller les sens (Prix Jeunesses Musicales – Musique à la
française 2010)
«Y’a pas d’aller sans retour, ni rature ou détour. On va être
sérieux deux secondes, jetons les dés sur mon identité. Si je te
dis qu’ils sont pipés, ne me parle pas de destinée. Tu sais, j’ai
plus souffert à être paumé qu’à être bronzé. Je ne sais pas si
vous me comprendrez, les racistes ne m’ont jamais effrayé, je
n’ai pas de bagages, moi, c’est ici que je suis né, dans une voie
de garage.» Ed Wydee est un conte, un trio qui se raconte. Des
mots, pas toujours roses, font la cour côté jardin aux notes
bleues et joyeuses, celles qui poussent au bout des doigts de
Victor Abel. Entre rap, slam, poésie et bien d’autres courants,
Ed Wydee navigue avec style. La langue française en
étendard. D’autres mots et poèmes, ceux de Ed Wydee,
bondissent et batifolent côté cour sur fond de percussions
ostendaises et de vents boisés, ceux de Bram Felix. Au final,
Eddy et ses amis gardent le sourire.
Le hip hop
Le hip hop est un mouvement culturel et artistique apparu aux
États-Unis au début des années 1970 et qui, depuis, s’est diffusé
dans le monde entier. Issu des ghettos new-yorkais, il mélange
des aspects festifs et revendicatifs. Les quatre principaux
éléments de la culture hip hop sont le rap, et plus généralement
la musique hip hop, le graffiti, le deejaying, le break dance et les
autres danses hip hop.
On ajoute parfois aussi le beatbox, voire le street-language, le
street- fashion, le street-knowledge et le street-entrepreneurialism
souvent assimilé au rap qui n’est pourtant qu’un de ses aspects,
l’histoire du mouvement hip hop se confond souvent avec celle
du courant musical.
Les racines
On peut citer les griots, poètes et musiciens ambulants d’Afrique
de l’Ouest arrivés comme esclaves en Amérique. La musique hip
hop s’inspire de la soul et du funk avec notamment James Brown
et Isaac Hayes. L’influence du dub jamaïcain et des sound
systems est également importante avec l’apparition de versions
instrumentales de standards reggae sur lesquels viendront
parler les hôtes des fêtes, appelés «Maîtres de Cérémonie». Le
blues apporte les dialogues musicaux (call and response) qui
influenceront le toasting puis les battles.
Le contex te his torique
Les années 1950 et 1960 creusent le fossé entre la majorité blanche
américaine qui profite du rêve américain et les minorités (en
particulier noire et hispanique) dont les conditions de vie se
dégradent. Les mouvements identitaires se forment et sont
réprimés (notamment les Black Panthers) et leurs leaders
disparaissent (Martin Luther King, Malcolm x). Les communautés
des grandes villes, en particulier New - York, se replient sur ellesmêmes dans des ghettos où les gangs prennent une importance
sociale de plus en plus marquée. L’insécurité, la délinquance et la
drogue font alors partie du quotidien.
Dans le même temps, la musique noire américaine affirme son
identité, le funk et la soul devenant des modes d’expression et de
revendication privilégiés. Les pionniers de cette culture posent les
fondations sur lesquelles sera bâti le hip hop : James Brown, The
Last Poets, Sly and the Family Stone, Gil Scott Heron ou Stevie
Wonder.
La culture hip hop naît de cet environnement défavorisé et des
tensions sociales, raciales et politiques de l’époque. L’extrême
économie des moyens à mettre en oeuvre, l’utilisation de la rue
comme scène ou lieu d’exposition, la spontanéité de l’improvisation
contribuent à l’élaboration et à la propagation d’un mouvement
culturel qui va dominer la fin du 20ème siècle.
Les premiers tags
Dès le milieu des années 1960, les premières signatures
apparaissent sur les murs de Philadelphie. Cornbread et Cool Earl
inscrivent leur nom suivi du numéro de leur rue. Le phénomène se
généralise et l’intérieur des rames de métro de New York est touché
dès 1973.
Le graffiti reçoit en 1971 une publicité considérable grâce à un
article dans le New York Times: Taki 183 devient la première
célébrité du graffiti. Le phénomène s’amplifie alors considérablement
et, pour se faire un nom, les taggeurs commencent à couvrir
l’extérieur des wagons afin de disposer de plus d’espace et d’être
visibles par plus de monde. Les signatures deviennent alors des
calligraphies élaborées.
Clive Campbell et les premières block Parties
Jeune immigré de la Jamaïque où il était disc-jockey, Clive
Campbell s’installe à New - York en 1967. Passionné de funk, il
organise des soirées dans la rue où il utilise le son de deux
platines afin d’enchaîner les morceaux et de prolonger les
passages instrumentaux durant lesquels les danseurs peuvent
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laisser libre cours à leur créativité.
S’inspirant du style rythmé et
parfois acrobatique de James
Brown, les danseurs se lancent
des défis et créent un style
toujours plus impressionnant,
innovant avec de nouvelles
figures,
introduisant
des
composantes de la capoeira ou
des danses africaines. Les
passages instrumentaux (ou
breaks)
se
prêtant
particulièrement à ce nouveau
Clive Campbell © smog.pl
style de danse, les danseurs
sont surnommés bboys (pour
break-boys) et se rassemblent dans des Crews dont le plus
célèbre est le Rock Steady Crew.
Ces block parties gagnent rapidement en popularité et Clive
Campbell, qu’on appelle désormais Kool DJ Herc (en référence
à son physique impressionnant), invite tour à tour un représentant
de chaque quartier à animer la soirée. Les interventions
deviennent rimées, rythmées; une émulation naît et de véritables
joutes verbales s’organisent. En 1973, Le phénomène dépasse
les frontières du West Bronx pour atteindre le South Bronx, où
Afrika Bambaataa installe ses enceintes à la fenêtre de son
appartement pour faire danser son quartier. Après le Bronx ce
sont Harlem, Brooklyn et le Queens qui cèdent à la fièvre des
block parties. Grandmaster Flash crée la première table de
mixage permettant d’enchaîner les disques sans interruption.
Grand Wizard Theodore invente quant à lui accidentellement le
scratch en posant les doigts sur le disque qu’il était en train de
jouer; il perfectionne sa découverte pour en faire un véritable
instrument rythmique dont la maîtrise permet aux DJ’s de se
distinguer. Le scratch deviendra l’un des traits distinctifs de la
musique hip hop.
Afrika Bambataa et la Zulu Nation
Aka Kahyan Aasim, leader des Bronx River Projects (une faction
du gang Black Spades), fonde la Bronx River Organization, un
mouvement cherchant à aider les enfants des ghettos à sortir de
la spirale de la violence et de la délinquance. Son influence
d’ancien chef de gang lui permet de dialoguer avec les jeunes de
son quartier, Bronx River, et de canaliser leur agressivité dans
une démarche positive de création artistique. Le 12 novembre
1974, la Bronx River Organization devient Zulu Nation, Aka Kahyan
Aasim prend le pseudonyme d’Afrika Bambataa et inscrit son
action dans une démarche de retour à la culture africaine. Il
adopte la devise «Peace, Love and Having Fun» ou encore «Peace,
Respect, Unity».
Premier, ancien coéquipier de Guru dans leur groupe Gangstarr,
Q Bert, et DJ Craze, qui remporte tournoi sur tournoi!
La Beatmaking
Le Beatmaking se pratique au moyen de programmes informatiques
conçus expressément à cet effet. Un «beat» est fragmenté en trois
parties, le bassline (c‘est la basse dans l‘instrumental), la mélodie
(c‘est la ligne principale qui attirera l’auditeur), et le drumline (sons
de percussions : caisses claires, tambours). Plusieurs beatmakers
préfèrent utiliser des samples d‘autres instrumentaux et les mixer
pour composer un air.
Le Beatboxing
Le Beatboxing est une technique de percussion vocale qui consiste
à créer des rythmes en imitant une batterie avec la voix. Inventé par
Doug E. Fresh, il a eu un grand succès dans les années 1980 avant
de décliner pour revenir vers la fin des années 1990.
L’un des plus célèbres beatboxers est sans doute Rahzel, dont la
chanson la plus célèbre est «If you mother only knew» où il alliait
«the beat and the chorus at the same time», le beat et la voix en
même temps ! Peu le savent, mais la Belgique compte en ses rangs
l’un des meilleurs beatboxers au monde (vice champion du monde),
en la personne de Roxorloops, jeune Flamand originaire de Aalst.
La danse hip hop
La danse hip hop apparaît avec le breakdance, une danse
caractérisée par son aspect acrobatique et ses figures au sol. Les
danseurs sont également appelés breakers, b-boys. De nouveaux
styles sont apparus comme House dance, New Style, Hooba
Lumps, Lock.
Le graffiti
Le graffiti hip hop est un phénomène omniprésent dans le paysage
urbain. Le graffiti (également appelé tag) permet au graphiste de
marquer son empreinte et de s’approprier son environnement.
Généralement réalisé à l’aide de bombes aérosols, sa pratique
nécessite adresse et entraînement et constitue une véritable
technique artistique. Celle- ci fait intervenir de nombreuses notions
plastiques (stylisation, géométrisation, équilibre, etc.) mais se
trouve également en relation avec d’autres domaines artistiques
(infographie, photographie, bande dessinée, etc.).
En tant que mode d’expression artistique, le graffiti est également
porteur d’un message. Illégal, il est un signe de révolte et
d’affranchissement.
La consécration
Dès 1978, la musique hip hop fait son apparition dans les clubs
de Manhattan. Le premier disque rap sort en 1979 sur la face B
d’un maxi 45T du groupe funk Fatback : King Tim 3 (Personnality
Jock). En 1979, Sugarhill Gang reprend les meilleurs raps des
block parties et «Rapper’s delight» est un tube planétaire.
Parallèlement, la pratique du graffiti urbain s’est propagée aux
États-Unis puis en Europe. La culture hip hop se répand et gagne
en visibilité au cours des années 1980 et 90.
Éléments de la culture hip hop
Le MCing
La musique hip hop
Le MCing - ou rap - est le chant rapide et saccadé de paroles
souvent très imagées, riches en assonances et allitérations.
Influencé par le Toasting et par des précurseurs dans le jazz ou le
rock, il connaît un succès tel qu’on assimile parfois la musique hip
hop au rap.
La musique hip hop est basée sur le DJing et le chant rap. Elle est
souvent un sample instrumental d’une chanson de soul ou de funk
et notamment de leurs breaks, jouée en boucle par un DJ et sur
laquelle un MC chante. L’utilisation du sampling (Sampler) et des
boîtes à rythmes a détaché les instrumentaux hip hop du seul
vinyle.
Le DJing
Le DJing consiste à passer des disques simultanément, en les
mélangeant et en les modifiant. Le DJ utilise pour cela des
techniques variées comme le scratch, le cutting, le Baby scratch
ou le Crab. Plusieurs DJs sont maintenant des stars tels que DJ
Le rap
Le rap, abréviation de l’expression anglaise «Rhythm And Poetry»
ou «Rock Against Police» (dû à une rébellion de jeunes des années
1980 contre la police), est un genre musical appartenant au
Jeunesses Musicales de la Fédération Wallonie-Bruxelles - 2 0 1 1 / 2 0 1 2 - e d w yd e e - 0 2
Le mouton et la barrière © A.Lorne & E
mouvement culturel hip hop apparu au début des années 1970 aux
États- Unis.
Aux premières heures, les MC (masters of ceremony, maîtres de
cérémonie) servaient juste à supporter les DJ et les parties rappées
étaient simplement appelées MCing. Certains rapprochent le rap
des chants parlés qui auraient existé en Chine et en Occitanie.
Structure rythmique de la musique rap
Les rythmes de la musique rap (ce n’est pas toujours le cas des
paroles) sont quasiment toujours des rythmes 4/4. Dans sa base
rythmique, le rap «swingue». S’il ne compte pas un rythme 4/4 carré
(comme dans la musique pop, le rock, etc.), il se base plutôt sur un
sentiment d’anticipation, un peu similaire à l’emphase du swing que
l’on retrouve dans le jazz. Comme celui- ci, le rythme rap comprend
une subtilité faisant qu’il est rarement écrit comme il sonne. C’est en
quelque sorte un rythme 4/4 basique auquel s’ajoute l’interprétation
du musicien. Il est souvent joué comme «en retard», d’une manière
détendue. Ce style a été amené de manière prédominante par les
musiques soul et funk, lesquelles répétaient tout au long des
morceaux leurs rythmes et leurs thèmes musicaux.
Ce qui attire le plus souvent dans le rap, c’est l’emphase mise sur
les paroles et la prouesse de leurs élocutions. Le rap instrumental
est peut- être la rare exception à cette règle. Dans ce sous-genre
du rap, les DJ (ou disc jockeys), beatmakers, et les producteurs
sont libres d’expérimenter avec la création de morceaux
instrumentaux.
Le Slam
Le mot slam désigne en argot américain «la claque», «l’impact»,
terme emprunté à l’expression to slam a door qui signifie littéralement
«claquer une porte». Dans le cadre de la poésie orale et publique, il
s’agit sur un plan métaphorique de saisir l’auditeur par le col et de le
«secouer» avec les mots et les images pour l’émouvoir.
Une autre explication du terme est donnée par l’initiateur du
mouvement, Marc Smith, lors de son inter- vention en 2005 au Grand
Slam national de Nantes: il explique avoir choisi ce terme pour son
sens sportif et ludique de «chelem» (en tennis, basket, bridge, etc.).
Origine
Le slam naît en 1984 lorsque cet entrepreneur en bâtiment met en
place un jeu de poésie particulier dans un club de jazz à Chicago.
Lassé par le côté éli- tiste des clubs de poésie habituels, il
démocratise cet art oral en organisant des tournois où n’importe
qui peut monter sur scène et déclamer un texte court et original
devant un public devenu juge. Il cherche avant tout à favoriser la
participation du public et à remettre en question la notion de
«qualité» en poésie. Son initiative suscite un engouement populaire
lui permettant peu à peu de se propager à New York puis dans le
monde entier.
En Europe, diverses pratiques oratoires (poétiques ou non) sont
fédérées sous l’étiquette Slam. Le terme est ainsi souvent appliqué
à différentes pratiques et ne doit en aucun cas être confondu ou
réduit à une quelconque forme de «rap a capella». Le slam,
contrairement à ce qui se dit, n’appartient pas à la culture hip
hop. Il s’agit donc bien de quelque chose de plus large. Une prise
de parole. Libre. Ouverte à toutes et tous. Spoken word, one-man
show poétique, open mic, et scènes ouvertes de poésie en sont
les manifestations les plus courantes. L’inscription gratuite et libre
en début de soirée, le concept «un vers dit, un verre offert» le sont
également...
Vu sous cet angle, certains puristes souhaitent revenir en arrière
et rendre ici aussi hommage aux griots, poètes musiciens et
dépositaires des traditions orales et ancestrales en Afrique. Le
slam ne serait selon eux qu’une version moderne, disons plutôt
contemporaine, des joutes oratoires d’antan.
Considérations critiques et sociales
Le slam est considéré par beaucoup comme l’une des formes les
plus vivantes de la poésie contemporaine, un mouvement
d’expression populaire, initialement en marge des circuits
artistiques traditionnels. C’est un art du spectacle oral et scénique,
focalisé sur le verbe et l’expression brute, un lien entre écriture et
performance. Si des poètes, en particulier issus de la mouvance
hip hop, le revendiquent comme provenant de la rue ainsi que le
rap à ses débuts, il est néanmoins ouvert, pratiqué par des poètes
de tous styles, de tous milieux sociaux, en ville comme à la
campagne. Comédiens, humoristes, poètes, chanteurs et rappeurs
s’y croisent avec pour point commun le verbe et le désir de le
communiquer. De s’écouter, aussi. Dans la pratique, le commun
des mortels peut, si l’envie lui prend, se rendre à une «scène
ouverte», s’y inscrire en début de soirée, et ainsi être appelé, en
cours de soirée, à déclamer son texte devant l’assistance. Ainsi se
déroulent la plupart des soirées Slam en France et en Belgique.
Pistes pédagogiques
Afin que les jeunes spectateurs puissent pénétrer les univers musicaux présentés, en constante évolution, et ainsi goûter la rencontre artistique proposée, il est essentiel de leur fournir quelques clés. Une préparation adéquate
décuplera les émotions et facilitera l‘imprégnation musicale. De même, une
exploitation judicieuse a posteriori favorisera la mise en commun des ressentis, des expériences et des savoirs. C‘est pourquoi nous vous invitons
à parcourir les pistes pédagogiques suivantes, à vous en inspirer, à les pratiquer, les développer, les enrichir… A l‘issue du spectacle, les élèves et les
enseignants qui le souhaitent ont la possibilité de poster un commentaire sur
le site des Jeunesses Musicales, dans la rubrique «Témoignages» (via Présentation). Une sélection des messages y sera peu à peu insérée.
1. Inventer collectivement une chanson en rap. Commencer par
dégager le thème, les problématiques que l’on souhaite aborder,
définir le type de discours, les influences... Construire ensuite les
phrases par petits groupes ou individuellement. Réunir et agencer
les parties créées. Enregistrer éventuellement.
2. Travail sur le rythme
2.1. a) Travail du temps et du contretemps, dans une série de 4
pulsations au moyen de tubes en carton. Marquer chacune dans
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l’espace en déplaçant les tubes parallèlement : 1) Hauteur tête, 2)
Hauteur poitrine, 3) Hauteur Nombril, 4) Hauteur poitrine. Marquer
ensuite les contretemps en ajoutant entre chaque déplacement
de tube un bref «lâcher». Possibilité d’accompagner les
mouvements de sons différenciés pour le temps et le
contretemps.
2.2. a) Par paires en face à face : chacun dispose d’un tube. Sur
une séquence de 4 temps, inventer chacun 3 mouvements + 1, le
dernier consistant à échanger son tube avec celui de son partenaire.
Les élèves forment deux rangées en vis-à-vis et la réalisation finale
enchaîne les propositions de chaque paire sans interruption.
b) Partager tout d’abord la classe en 2 groupes. Même disposition
pour l’un des groupes que dans la proposition précédente mais les
élèves sont accroupis et tiennent les deux tube parallèlement
contre le sol (II). Sur une séquence de 4 temps, ils écartent et
rapprochent les deux tubes. Durant ce temps, les élèves de l’autre
groupe, qui se tiennent en file à l’une des entrées de la rangée
formée par leurs condisciples, doivent parvenir les uns après les
autres à traverser la colonne de tuyaux sans se laisser «emprisonner»
par la «fermeture» de deux d’entre eux. Les élèves accroupis
peuvent décider de «fermer» tous les 4 ou les 2 temps.
6) Détournements et hommages : Ecriture ludique exploitant la
mémoire collective.
7) Corps et espace : Possibilité d’exercices de diction, de
prononciation. Travail de mise en bouche, de respiration, de
posture face à un public, identification et gommage des gestes
parasites, conscience de son corps dans l’espace, gestion du
trac.
On repousse ainsi les limites du vocabulaire, on laisse libre cours
au verbe et on encourage chacun à exprimer pleinement sa
création. Tout est mot : les noms, les prénoms, les marques,
l’argot, le jargon (langage professionnel), les mots étrangers,... On
oublie l’orthographe : le texte est fait pour être dit, on joue sur les
sonorités, l’accent est mis sur l’écoute. On joue donc sur le son
plus que sur le sens. L’écriture, ainsi désacralisée, se révèle à la
portée de tous.
Liens Internet
www.myspace.com/edwydee
3. Travail sur le son
a) Prise de conscience du mouvement du diaphragme en se
mouchant, en riant, en éternuant. Travailler ensuite ce mouvement
(«sortir et rentrer» le ventre) grâce à des expirations sonorisées
(sur «ffff», «ch», «tssss») brèves ou longues (possibilité d’organiser
des «joutes de tenues du souffle»).
b) Par paires, écrire une phrase puis la faire entendre en en
supprimant les voyelles. Apprendre à y mettre suffisamment
d’énergie pour que la phrase puisse être reconnue par les
auditeurs.
c) En deux groupes, l’un fait entendre une consonne sur le temps,
l’autre, une autre consonne sur le contretemps. Les deux groupes
se font face et prononcent leur consonne en marchant. Chaque
groupe cherche à prendre l’avantage sur l’autre en termes
d’intensité. Possibilité d’introduire une accélération. Remarque :
cet exercice doit être soutenu rythmiquement par une personne
extérieure aux deux groupes qui marque la pulsation au moyen
d’une petite percussion scolaire ou d’un djembé par exemple.
4. Proposer au sein d’une classe (par groupes de 15 élèves
maximum) un atelier d’écriture autour du slam.
1) Ecrire librement: Travail sur l’imaginaire et le vocabulaire.
Exercices d’écriture simples visant à prouver que chacun est
capable d’écrire et de développer un univers personnel.
2) Rimes : Rimes, homophonie...
3) Sonorités : Travail sur les syllabes et les lettres, consonnes
coulantes, sifflantes, percutantes, coulantes, répétitions, figures
de style...
4) Rythme : Travailler le rythme des mots, les rebonds dans les
phrases, la densité du texte, l’organisation en paragraphes,
refrains...
5) Jeux de mots, sens multiples et homonymes, champ lexical... : Travail
autour d’un champ lexical propice à l’élaboration de jeux de mots.
© A.Lorne & E
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