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LA
FORMATION
PROFESSIONNELLE
dans
l’après-vente
AUTOMOBILE
Tous niveaux
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
1ERE PARTIE
Sommaire
INTRODUCTION
QUELS CHANGEMENTS POUR L’AUTOMOBILE ?
1ère PARTIE
L’APPRENTISSAGE EN FRANCE
et la place particulière du CAP
2e PARTIE
LA FORMATION PROFESSIONNELLE
dans le secteur de la Maintenance Automobile
−
−
3e PARTIE
VISION PROSPECTIVE – L’AUTOMOBILE EN 2010
−
−
−
−
−
4e PARTIE
L’enseignement professionnel dans l’automobile en LP et CFA.
Comparaisons des formations industrielles et des formations en
Maintenance Automobile.
Le marché automobile. La part des nouveaux véhicules VNT.
Les changements prévisibles au niveau de la maintenance.
Prospective Maintenance Automobile.
Les véhicules industriels.
Les métiers de la carrosserie.
L’EVOLUTION DES FORMATIONS
−
−
−
Le métier de Mécanicien Auto Spécialiste (MAS) et les formations de
Niveau V (CAP – BEP).
Le développement des besoins en techniciens et le BAC PRO.
Le rôle des jeunes issus de l’enseignement supérieur : BTS, FCIL,
Licence PRO…
CONCLUSION
CONCLUSIONS DE LA 1ERE PARTIE
ANNEXE
REMERCIEMENTS ET LISTE DES PARTICIPANTS
2
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Nouvelle Maintenance - VNT
Introduction
QUELS CHANGEMENTS POUR L’AUTOMOBILE
Après une décennie consacrée à la recherche d’une meilleure traçabilité de la qualité, avec la mise en
place de la certification ISO et du contrôle technique pour assurer une meilleure sécurité, le service
après-vente automobile est confronté à une « mutation technologique » qui bouleverse les métiers
actuels de la maintenance et de la réparation.
C’est le passage de la culture du « garage cambouis » au « cyber-garage » avec une rupture qui va
entraîner la mise en place d’approches nouvelles : dans les méthodes de travail, dans le contenu des
interventions techniques, dans les outils de diagnostic et les supports techniques avec des
conséquences majeures sur la formation et sur l’élévation du niveau intellectuel des professionnels de
l’entretien.
Actuellement, 36.000 jeunes préparent, chaque année, des diplômes dans ce secteur :
78 % de CAP-BEP
15 % de BAC PRO
4 % de BTS.
A l’image des secteurs de l’industrie, le secteur de la maintenance, au fur et à mesure de l’introduction
de véhicules de nouvelles technologies (VNT), devra envisager d’augmenter le nombre de jeunes
formés en niveau IV pour répondre à la demande en techniciens et en cadres.
Ceci suppose de doubler assez rapidement le nombre de BAC PRO et d’améliorer le passage dans
l’enseignement supérieur : BTS, CQP, FCIL, Licences professionnelles et même des formations
d’ingénieurs en 2010.
L’apprentissage devrait jouer un rôle important dans cette évolution, les formations de niveau IV et III
en alternance étant les plus appréciées des entreprises.
La mutation technologique actuelle, qui paraît irréversible, donne une nouvelle dimension stratégique
à l’organisation des professions de l’automobile. Les récentes réglementations européennes, en créant
une nouvelle labellisation des agents de SAV agréé (RA 1), décident des agréments nécessaires aux
différents garages.
Où l’on devient un « atelier technologique » adapté à ses clients, où ce sont les réseaux de marque qui
feront du marché de la Maintenance Automobile une « chasse gardée ».
Dans cette étude, nous allons parcourir l’existant en formation aux services automobiles et
nous proposerons dans un 2e livret des solutions propres à l’enseignement supérieur, pour répondre
aux changements majeurs des années 2005 – 2010.
3
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METHODOLOGIE ET OBJECTIFS
Cette étude faisant suite à des travaux effectués en 2003 sur l’apprentissage en France, il nous a été
possible de concentrer nos efforts :
•
Sur l’observation et l’analyse de la filière des services à l’AUTOMOBILE qui correspond aux
champs d’action du CNPA et de l’A.N.F.A.
•
Sur la rencontre et les interviews de plusieurs dizaines de représentants et d’acteurs de cette filière.
•
Sur l’étude comparative de la branche industrie qui a été faite en supplément.
Les objectifs de cette étude
•
Faire le point de l’existant en formation dans le secteur de la Maintenance Automobile.
•
Analyser les évolutions à court et moyen terme de ce secteur professionnel.
•
Rechercher les points d’impact permettant d’agir sur le changement.
•
Les changements, tant au niveau de l’introduction des nouvelles technologiques dans les
véhicules, qu’au niveau de l’introduction des TIC (Technologies de l’Information et de la
Communication) dans les garages.
•
Dans la deuxième partie de l’étude (livret 2), proposer des bases pour mettre en place des « projets
pilotes » pour l’adaptation des services dans le secteur.
4
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1
ère
PARTIE
L’APPRENTISSAGE EN FRANCE
et la place particulière du CAP
5
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1ère PARTIE
Avant-propos
LE ROLE DE L’APPRENTISSAGE
dans la formation professionnelle
Même si l’apprentissage ne joue qu’un rôle secondaire dans la formation professionnelle des jeunes de
niveaux V et IV, en France, certains secteurs plus impliqués que d’autres auprès des apprentis vont
connaître des changements assez importants liés aux actuelles évolutions de l’apprentissage.
A la fin du collège, un jeune sur trois va entrer en apprentissage, pour deux jeunes sur trois en scolarité
initiale au lycée professionnel. Certains secteurs professionnels comme le BTP ont choisi
l’apprentissage pour 80 % des jeunes, alors que les métiers du tertiaire (secrétariat – commerce –
comptabilité) se sont désinvestis presque totalement de ce type de formation en alternance pour le
niveau V.
L’automobile, pour le niveau V, compte presque autant d’élèves dans les formations au lycée
professionnel qu’en CFA.
A noter cependant que le développement récent du BEP en apprentissage va apporter des changements
à moyen terme, en particulier en ce qui concerne les différences de niveau de départ entre les apprentis
de CAP et ceux de BEP, et une différence importante dans la durée de leurs formations théoriques.
Alors que les jeunes qui entrent en apprentissage / CAP ont un niveau de 3e T et de 3e I avec un livret
scolaire à peine suffisant, ceux qui sont acceptés en BEP/ apprentissage proviennent le plus souvent de
3e G avec un livret scolaire correct. Cela signifie que les jeunes inscrits en BEP devraient disposer des
bases nécessaires pour continuer jusqu’au BAC PRO.
Les collèges et les COP (Conseillers d’Orientation Psychologique) orientent et conseillent les jeunes et
leurs familles, avec le schéma suivant :
−
Niveaux faibles de 3e et 4e vers le CAP où il sera pourtant difficile de mettre en place les
remédiations indispensables et le développement des connaissances générales avec 450 heures
de cours par an.
−
Niveaux moyens et forts, vers le BEP avec un développement des connaissances générales
facilité par le budget de 1.000 heures de cours / an.
L’introduction de cette différence se fait à l’entrée du niveau V et va créer, à terme, deux courants :
celui des mécaniciens automobiles et celui des techniciens. Il faut retenir cependant que le CAP en
apprentissage, dont l’objectif est de donner une première qualification dans un métier, peut continuer à
être utilisé par l’Education Nationale et les pouvoirs politiques comme un moyen d’ajustement des
élèves les plus faibles du collège et, ainsi, trouver une issue à la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans.
Ceci montre bien le caractère social de l’apprentissage en CAP.
Avec les jeunes qui ont des bases scolaires plus solides, les formations de niveaux IV et III et de
l’enseignement supérieur en apprentissage auront pour fonction politique de permettre la promotion
sociale de nombreux jeunes. Nous approfondirons ce point dans le chapitre 3.
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1ère PARTIE
1
L’APPRENTISSAGE EN FRANCE – LES NIVEAUX DE FORMATION
Pour la première fois depuis plusieurs années, le nombre d’apprentis est en baisse (-0,8 %). Ce
ralentissement concerne avant tout le Niveau V (CAP, BEP qui recule de 3,2 % dans un contexte
démographique en baisse constante). Les secteurs les plus touchés sont l’alimentation-cuisine et
l’hôtellerie. L’ensemble représente une diminution d’effectifs de 7.000 apprentis en un an, pour la
totalité du Niveau V.
L’augmentation du nombre d’apprentis observée jusqu’en 2000 correspond au développement des
formations de Niveau IV et des niveaux supérieurs où le BTS a une position prépondérante. Une
formation en alternance est dépendante de l’existence d’entreprises aptes à accueillir les jeunes, ce qui
révèle de grandes disparités régionales professionnelles.
1. Les apprentis en France
par niveaux de formation
Durée des études : 1, 2 et 3 ans
Stat. 2000/2001
(2 ans en moyenne)
Les niveaux de formation
V
IV
III
II
I
Total
% filles
165 196
40 227
14 956
1 403
5 009
226 791
6.6
72 250
31 601
22 033
8 044
1 530
135 458
68.7
237 446
71 828
37 234
9 568
6 852
362 928
29.9
Part de la production
69.5 %
56 %
40.17 %
14.7 %
73.1 %
62.5 %
Part du niveau de formation
65.4 %
19.8 %
10.2 %
2.6 %
1.9 %
100 %
Domaines de la production
Domaines des services
Total (2 ans)
Sources RERS 2003
30 %
En 2002, l’apprentissage en France représente un flux de 183.000 jeunes par an. Le Niveau V, c’est-àdire la formation initiale qui prépare au CAP et au BEP, représente près des deux tiers (65.4 %) de
l’apprentissage total.
Ce premier niveau V est alimenté par des élèves du collège de 4ème/3ème techno et de fin de 3ème qui,
pour la majorité, présentent des difficultés sociales et scolaires ou qui ne correspondent pas à l’offre
d’orientation du collège (carte scolaire ou pré requis scolaires). La formation aux CAP, en particulier,
est dépendante de la qualité du travail éducatif effectué pendant la scolarité obligatoire. Avec le
développement des BEP en apprentissage, le niveau des jeunes à l’entrée augmente car les jeunes
espèrent obtenir le BAC PRO, à terme, et le temps de formation au CFA, des BEP, est nettement plus
long que pour le CAP.
Plus récents, le Niveau IV (BAC PRO) et le Niveau III (BTS) permettent de développer des filières
nécessaires à la promotion des jeunes et qui correspondent à l’évolution actuelle des métiers.
Le Niveau IV, chaque année, présente 32.000 apprentis aux examens, dont 15.000 (45 %) au BAC
PRO. Le reste des examens du niveau IV se compose de BP (13.700), MC4 mentions complémentaires
et autres diplômes professionnels (TH).
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Le Niveau III, avec un flux de 17.000 jeunes environ par an, présente 10.600 jeunes au BTS.
A noter que les formations de Niveau IV relèvent plus du domaine de la production (56 %), alors que
les BTS relèvent des services.
Dans l’ensemble de l’apprentissage, la dominance des métiers de la production s’accompagne d’une
forte présence masculine (70,2 %). En revanche, les filles seront majoritaires dans le commerce, le
secrétariat, la coiffure, la santé…
Le point commun de ces niveaux est l’efficacité en matière d’insertion des jeunes dans l’entreprise.
Les services de l’ANPE sont assez peu sollicités par des jeunes provenant des CFA, ce qui confirme ce
point fort de l’apprentissage.
2. Le point délicat de l’apprentissage
Les métiers de la production de Niveau V
Ce niveau initial est la partie la plus ancienne et la plus importante car elle représente près de la moitié
des apprentis en France (237.000 apprentis de Niveau V). Cette année, une baisse importante des
effectifs du Niveau V est constatée (-3,2 %), principalement dans les services (-5,5 %), ce qui annonce
peut-être le transfert de ces formations, à majorité féminine (santé, hôtellerie), vers les lycées
professionnels.
Les métiers de la production de Niveau V
165.000 jeunes préparent principalement un CAP en 2 ans. Cette population, qui représente
46,2 % de l’apprentissage total, est constituée de 90 % de garçons.
Certaines formations qui préparent au CAP sont nécessaires aux entreprises et ne peuvent être
substituées par des BEP en scolarité ou en apprentissage. Le CAP se prépare en 1, 2 ou 3 ans.
Les jeunes de l’apprentissage ne sont pas orientés par le collège (ou le CIO). Le plus souvent ils
doivent rechercher seuls (ou avec leurs parents) un CFA et une entreprise.
Dans le groupe des apprentis en CAP, on rencontre un taux élevé de jeunes issus de 4ème/3ème
T et I, voire de SEGPA.
Il paraît nécessaire d’introduire plus de transparence au « Niveau des pré requis » nécessaires à
chaque spécialité ou métier, pour éviter 2 types d’effets pervers :
−
−
Cataloguer certains métiers et en faire de véritables « boucs émissaires ».
Réduire au maximum le nombre de choix de formations pour assurer une meilleure
information et un meilleur remplissage des sections.
En conclusion
Les 165.000 jeunes qui se préparent aux 200 CAP techniques qui représentent près de la moitié de
l’apprentissage en France. Ce sont eux qui demandent le plus d’attention, car les baisses de qualité
de ces formations sont assez souvent évoquées dans les propos des responsables de CFA et des
organisations professionnelles. Cependant, les petites entreprises tiennent au CAP en apprentissage
pour maintenir la pratique des métiers et pensent, par contre, que le rôle des lycées professionnels est
de préparer au BAC PRO pour apporter au marché du travail les techniciens dont chacun a besoin. Le
CAP en 1 an est un outil de reconversion qui a fait ses preuves.
L’arrivée récente des BEP dans l’apprentissage mérite une attention toute particulière pour en
connaître les effets à moyen terme.
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3. Les principaux secteurs professionnels
et l’apprentissage de Niveau V
•
Trois grands secteurs : le BTP, la réparation automobile et l’alimentation participent à la
formation de 60 % des apprentis de ce niveau.
250 métiers
Plusieurs centaines de fédérations professionnelles
Santé
Apprentissage de niveau V sur 2 ans
Coiffure
Esthétique
Hôtellerie
Accueil
B
BTTP
P
Production
Métiers
Alimentation
dont cuisine
Vente
GROUPE N° 1
BTP .....................................................
Alimentation cuisine ........................
Réparation automobile .....................
56 000
44 000
42 000
GROUPE N° 2
Vente...................................................
Production, Métiers ..........................
Hôtellerie, Accueil............................
Coiffure, Esthétique .........................
Santé ...................................................
28 000
25 000
18 000
24 500
7 500
GROUPE N° 3
Divers métiers à faible flux .............
1 000
Nombre d’élèves sur 2 ans ..................
245 000
(28.000)
Réparation
Automobile
•
Le groupe n° 2 rassemble des spécialités dans lesquelles le BEP en formation scolaire cohabite
avec le CAP en apprentissage : la vente, la production-métiers, l’hôtellerie-restauration, la
coiffure-esthétique et la santé.
•
Enfin, le groupe n° 3 rassemble des dizaines de métiers à faible flux (3 à 30 CAP par an) où l’on
retrouve les métiers d’art. Ce groupe concerne plus particulièrement les Chambres de Métiers.
2 types d’organisation de l’apprentissage
Certains secteurs, comme le BTP, la réparation automobile, la coiffure… sont centralisés. La majorité
des autres secteurs, plus petits, se gèrent au niveau de chaque fédération ou avec les réseaux de CFA
en place : CCI, Chambre de Métiers, CFAI...
Alimentation 18%
3 ORGANISATIONS
CENTRALES
soit 50 %
de l’apprentissage
CCCA/BTP
A.N.F.A.
AFC
B
BTTP
P
222333 %
%
%
dont
cuisine 11.5%
GESTION PAR LES
FEDERATIONS ET
LES RESEAUX
DE CFA
Hôtellerie/Accueil 7.4%
Réparation
Automobile
17%
Coiffure
Esthétique
10%
Vente 11.5%
Production
Industrie
Artisanat
10.5%
(Conventions avec les
CFA et la MEN)
Plusieurs dizaines
de fédérations
Divers
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EVOLUTION DE L’APPRENTISSAGE
Statistiques RERS 2003
Evolution des effectifs dans les CFA
Répartition par niveau de formation – Scolarité moyenne de 2 ans
de 1996 à 2002
Effectif apprentis
400000
350000
TOTAL
APPRENTISSAGE
360.200
365.800
362.900
353.600
337.700
315.900
300000
293.500
250000
241.100
247.000
250.000
248.400
245.300
238.000
272.300
200000
Baisse de 12.000
en 3 ans
Niveau V
CAP – BEP
150000
100000
Niveau IV
BP – BAC PRO
50000
48.400
41.300
BTS
12.500
56.500
62.400
66.100
25.500
16.800
20.600
23.400
1997
1998
1999
69.300
71.300
+ 73 % en 7 ans
27.800
29.000 Multiplié par 2.5
en 7ans
0
1996
2000
2001
2002
L’apprentissage de Niveau V commence son ralentissement en 1999 jusqu’à baisser de 12.000
apprentis en 3 ans. Les effets d’une introduction plus massive du BEP en apprentissage ne sont pas
encore visibles dans ce graphique.
La croissance appréciable des niveaux IV et V ne peut cependant pas compenser la baisse régulière
des effectifs d’apprentis en CAP.
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Les évolutions par diplômes
Jusqu’en 1986, l’apprentissage préparait uniquement des CAP et des Mentions Complémentaires. Au
moment où les nouvelles formations ont été introduites dans l’apprentissage, l’effectif total des apprentis
était de 216.500 en France, chiffre comparable au Niveau V en 2001 (237.446).
La dynamique actuelle de l’apprentissage repose sur les niveaux moyens (IV et III) sans que le système ait
réglé pour autant le problème de la formation des ouvriers qualifiés, tant demandés par les petites entreprises.
La performance des nouveaux diplômes (introduits en 1986)
Diplômes
1995
2001
Progression
Croissance
annuelle
BEP (substitution au CAP)
36.129
51.244
15.115
+6%
BAC PRO
15.632
36.979
21.347
+ 19.5 %
BTS
12.539
28.982
16.443
+ 18.7 %
7.511
24.672
17.161
+ 32.6 %
71.811
141.877
70.066
+ 13.9 %
Autres diplômes supérieurs
TOTAL
Ce groupe des « formations élevées » accrédite l’idée que l’apprentissage a de belles années devant lui.
Par son exemple, il peut aussi encourager l’apprentissage de Niveau V à lancer un défi pour trouver un
nouvel essor avec les formations en CAP et en BEP qui représentent toujours la « moitié » de
l’apprentissage : celle des TPE.
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OBSERVATOIRE EPA
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1ère PARTIE
2
LE NIVEAU V
Part principale de l’apprentissage
Ce niveau de formation représente 67 % de l’apprentissage en France. Il prépare principalement aux
domaines de la production avec plus de 90 % de garçons. La qualité de la formation des apprentis de
ce niveau est étroitement liée à la qualité des jeunes qui arrivent de la scolarité obligatoire jusqu’à
16 ans, c’est-à-dire de jeunes qui ont entre 1 à 3 années de retard à la fin du collège.
Une orientation « par défaut »
Chaque année, les collèges orientent leurs élèves en fin de 3ème, avec une logique basée sur le mérite
scolaire. D’un côté, les élèves qui ont un bon livret scolaire viendront rejoindre la filière qui conduit
au BAC, de l’autre, l’apprentissage viendra au secours de ceux dont le niveau est si bas qu’ils ne
peuvent être admis dans un lycée professionnel. Les CFA qui ne bénéficient pas de l’orientation
scolaire vont devoir accueillir une population hors normes de 120.000 jeunes chaque année, y compris
des élèves proches de l’illettrisme ou qui connaissant des difficultés sociales importantes.
SEGPA
La hiérarchie des orientations
ème
ème
4 /3
techno
Collège
830.000 jeunes environ en fin de 3ème
Filières publiques
Autres filières
ORIENTATION/ AFFECTATION
en cascade
Conseils
APPRENTISSAGE
- quelques volontaires
Affectation
par l’Académie
BAC
général
- dernière formation
possible
- plus de choix
(hors carte scolaire)
LGT
BAC
technologique
LP
270.000/ an
150.000/ an
BEP
240.000/ an
MAITRISE et PLUS
BTS
BAC PRO
Sectorisation par district des établissements
CFA
CAP / BEP
120.000/ an
BP – BAC PRO
Alternance
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Un travail social intégré à l’éducation
Dans la logique de l’orientation scolaire actuelle, l’apprentissage se situe en bout de ligne et sert de
variable d’ajustement à l’enseignement professionnel. Il en résulte un travail social important qui
masque les enjeux réels de cette filière.
Cette différence créée entre les lycées professionnels et les CFA prive l’apprentissage de jeunes
possédant un niveau général suffisant (ou des pré requis nécessaires) pour faire face aux besoins en
qualification des métiers. Les entreprises ont une idée précise des jeunes qui peuvent réussir et elles ne
renouvelleront pas l’investissement d’une formation de 2 ans si les échecs sont répétés.
A la fin de l’enseignement obligatoire (16 ans), qui est l’une des fonctions essentielles du collège, les
élèves arrivent sans brevet ou sans aucun certificat détaillant le niveau effectif du jeune.
Apprentissage : informations pratiques
Les jeunes quittent le collège pour être formés en alternance dans une entreprise et dans un centre de
formation d’apprentis (CFA). Pour devenir apprenti, il faut signer un contrat de travail avec un
employeur chez qui l’on va effectuer sa formation pratique. Ce contrat s’adresse aux jeunes de 16 à 25
ans. Sa durée est généralement de 2 ans. Pour la préparation d’un CAP, elle peut varier de 1 à 3 ans. Il
est possible d’enchaîner plusieurs contrats, l’un à la suite de l’autre, sans conditions particulières.
Diplômes de niveau V, présentés par apprentissage
(133.000 jeunes par an)
Selon les statistiques d’examens de la MEN-DPD, en 2000 : (Pas de stat. communiquées depuis.)
Présentés à l’examen :
CAP = 95.420
BEP = 30.820
MC5 = 7.100
L’apprentissage de niveau V distribue 100.000 diplômés par an, soit 14 % d’une classe d’âge.
A ces jeunes diplômés, il faut ajouter un nombre élevé d’apprentis qui intègrent l’entreprise
directement, sans réussir leur examen (35.000 par an).
Objectif du CAP : Apporter une première qualification pour un métier précis. Il y en a 250.
Les apprentis peuvent poursuivre leurs études après le CAP, par des mentions complémentaires (MC)
et le brevet professionnel (BP). Cette filière a la préférence de l’artisanat. Les apprentis de la filière
BEP/CFA sont les plus concernés par le BAC PRO.
Pourquoi les jeunes choisissent-ils l’apprentissage ?
Dans un premier temps, les jeunes qui ont une ou deux années de retard mais un niveau scolaire
suffisant seront orientés et affectés dans un lycée professionnel (LP) pour préparer un BEP en scolarité
continue. Deux jeunes sur trois entrent en LP, pour un en CFA.
Ensuite, pour les jeunes qui ne trouvent pas de solution à partir de l’orientation officielle, il reste
l’apprentissage. Le collège et le CIO conseilleront quelques adresses.
Pourquoi un jeune choisit-il l’apprentissage ?
Parce qu’il est motivé par un métier précis : être cuisinier, être coiffeuse… et que seul le CAP
en apprentissage permet la formation à ces métiers (20 % des apprentis).
Par lassitude de la formation scolaire théorique à temps plein.
Par choix personnel, besoin de changement, connaissance de l’apprentissage par des tiers (famille
d’artisans).
Salaire qui va permettre d’être plus autonome vis-à-vis de la famille.
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Orientation par défaut (pas d’autre solution possible.)
Elève trop âgé, niveau faible, trop de concurrence pour entrer en LP.
Relance de l’orientation. En sortant de la carte scolaire, l’élève retrouve de nouvelles solutions.
Bon accueil par une entreprise ou un CFA. Importance du contact humain et de la prise en charge.
Parce que les débouchés (et le salaire) sont assurés après l’apprentissage.
La part des PME dans l’apprentissage de niveau V
C’est l’artisanat qui soutient la formation d’ouvriers qualifiés par l’apprentissage (entreprises de
0 à 20 salariés).
Estimations
Part des
TPE
Secteurs
Coiffure-esthétique
BTP
Alimentation-cuisine
Réparation automobile
Hôtellerie-restauration
Vente
Production technique
Grandes
entreprises
70 %
85 %
80 %
50 %
50 %
50 %
50 %
CHAINES
RESEAUX
CHAINES
GMS
INDUSTRIE
On peut estimer à 70.000 jeunes le flux annuel (70 %) des jeunes choisissant les TPE pour préparer un
CAP ou un BEP en apprentissage.
La poursuite des études après le CAP
Elle est possible sous forme de MC (mention complémentaire) et de BP (brevet professionnel),
cependant elle paraît illusoire au regard du faible nombre de jeunes obtenant un diplôme de niveau IV
par cette filière.
La cause essentielle est liée au taux élevé de jeunes en difficulté scolaire à l’entrée du CAP. Par la
suite, le taux d’abandons après formation, ainsi que la faible valorisation du BP par les entreprises,
peuvent expliquer le faible score constaté dans cette filière.
Taux de réussite MC = 4,3 %
BP = 4 % hors coiffure et pharmacie
Extraits, après le CAP/ CFA
Diplômés
SECTEURS (extrait)
Métiers de bouche, Cuisine
BTP (construction, finition)
Maintenance auto
Electricité
Commerce-vente
Hôtellerie
Coiffure-esthétique (BP obligatoire)
Etc…
CAP
MC
%
BP-BM
%
20.216
13.144
7.608
5.916
12.960
8.032
12.341
1.367
350
503
836
217
198
6.8
2.7
6.6
14.1
2.7
1.6
936
1.174
BAC PRO
592
356
2.860
4.6
9.0
10.0
2.7
2.3
23.2
L’apprentissage en BEP peut conduire au BAC PRO, dans les secteurs qui ont fait ce choix :
alimentation, maintenance auto, électricité, commerce, hôtellerie-restauration…
Diplômés 2000 (en apprentissage) : 21.500 BEP
pour 9.700 BAC PRO en grande partie d’origine
lycée professionnel.
14
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NIVEAU V - EN RESUME
Les 2/3 de l’apprentissage en France
245.000 jeunes en formation CFA/ Entreprises, dont :
−
−
Domaines de la production .......................................
Domaines des services ................................................
170.000 (93 % de garçons)
76.000 (68 % de filles)
100.000 diplômés chaque année (CAP + BEP)
(Plus insertion de 35.000 non diplômés)
14 % d’une classe d’âge. Le BEP en apprentissage devrait se développer.
Difficultés actuelles
Une orientation scolaire qui utilise l’apprentissage comme variable d’ajustement de
l’échec scolaire sans tenir compte des obligations liées à la scolarité obligatoire (16 ans).
Pourquoi le statut des CFA n’est-il pas en égalité avec celui des LP ?
La recherche d’un employeur dès le début de la formation reste un barrage difficile à
franchir pour certains.
La poursuite des études par les MC et le BP est illusoire. Seulement 5 % des jeunes
titulaires du CAP réussissent ces diplômes.
L’adaptation à cette formule des jeunes les plus faibles provenant du collège est trop
brutale. Une 3ème année en amont de la formation en CAP par apprentissage paraît de
plus en plus nécessaire.
Les points forts
Les jeunes qui choisissent cette filière s’intègrent mieux et plus rapidement à
l’entreprise.
70 % des jeunes préparant un CAP en apprentissage le font dans des entreprises
artisanales. Les petites et moyennes entreprises ont des besoins en main d’œuvre élevés.
Il est donc possible de développer ce marché en demande de jeunes motivés.
Malgré ses handicaps au niveau de l’orientation, l’apprentissage de niveau V est en
légère croissance (en 2000-2001, plus de 5.300 jeunes (+2.2%) en CAP).
Les CFA reçoivent les jeunes après que les LP aient fait leur choix parmi les élèves
proposés par les collèges [60 % des apprentis proviennent de catégories sociales
défavorisées (ouvriers et sans emploi.)]
Ceci suppose que les recruteurs fassent preuve d’une certaine abnégation pour accueillir des
jeunes qui arrivent avec des problèmes scolaires et le plus souvent sociaux. C’est bien la
confirmation du rôle social de l’apprentissage en CAP qui est devenu aussi une action
volontaire utile pour tous.
15
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
LA PLACE PARTICULIERE DU CAP
Lorsqu’un jeune n’est pas orienté officiellement vers un lycée professionnel parce que ses résultats
scolaires sont trop faibles ou qu’il a une certaine lassitude de la formation scolaire à plein temps, il
s’adresse à un CFA.
C’est ainsi que l’on se retrouve à préparer un CAP en 2 ans, avec d’autres élèves de niveau faible et
avec un temps de formation limité à 400 à 500 heures/ an. Ils n’auront ni la possibilité de compenser
leurs lacunes scolaires, ni de mettre en place une formation scolaire plus théorique et plus complète.
Certains métiers, le plus souvent artisanaux, font le choix du CAP en apprentissage pour leurs futurs
ouvriers, car il s’agit de métiers manuels, avec une recherche de compétences pratiques : les maçons,
les peintres, les bouchers, les agents de sécurité, les serveurs au restaurant…
Il faut remarquer que seulement 5 à 8 % des jeunes issus du CAP poursuivront leurs études jusqu’à un
BP (Brevet Professionnel de Niveau IV). A noter que les services d’orientation du collège, assistés par
les COP, connaissent bien les profils des jeunes du collège destinés à une orientation CAP ou BEP,
d’autant que les meilleurs éléments seront orientés vers les lycées professionnels du district.
L’orientation en BEP par l’apprentissage
Ces dernières années, l’entrée des jeunes qui ont fait le choix du BEP et de l’apprentissage a été
considérablement encouragée par l’ouverture de classe de BEP en CFA.
Les métiers techniques : électricité, maintenance auto, ainsi que les métiers de la vente qui ont besoin,
à terme, de BAC PRO et de BTS optent de plus en plus pour ce choix.
La Maintenance Automobile forme, actuellement, 12 252 jeunes qui réussissent au CAP (85 % en
apprentissage) pour 14 248 pour le BEP, dont seulement 20 % par l’apprentissage.
Le BEP en apprentissage, avec ses 900 heures de formation théorique par an est, sans doute, la
solution pour former des techniciens qui auront aussi l’habileté manuelle et l’expérience acquises au
cours de l’apprentissage. Le niveau de départ doit correspondre à celui de la 3e G pour aller jusqu’au
BAC PRO.
16
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
1ère PARTIE
3
LES NIVEAUX IV ET III
Les nouvelles dimensions de l’apprentissage
Depuis 1986, les formations en apprentissage ne s’arrêtent pas aux premières qualifications. Ceci a
permis aux niveaux moyens IV et III de se développer rapidement (+ 18,6 %) car ils correspondent
aux besoins nouveaux des entreprises, liés à la mise en place des nouvelles technologies (ordinateur,
électronique, Internet, matériels numérisés…) Dans le même temps, les PME se sont mises en
recherche d’un nouvel encadrement. Les services connaissent la croissance la plus élevée.
La part des niveaux moyens : 29 % en forte croissance
Niveau IV
19 %
BAC PRO, BP, MC
Flux 30.000/ an
Niveau III
9.7 %
BTS
Flux 14.000/ an
Une promotion sociale encore impossible
Si les CFA réalisent, avec le CAP, un travail social important auprès des jeunes en difficulté arrivant
du collège, il n’est pas possible, avec ces mêmes élèves, de former en niveau IV les techniciens dont
les entreprises ont besoin.
Diplômes en apprentissage de niveau IV
(hors BAC PRO)
Niveau IV, issus du CAP
Admission 2001
BP, BT, BM
Cas spéciaux :
Coiffure
Pharmacie
9.900
(En préparation 13.800)
- 2.860
- 2.200
- 5.060
Solde autres métiers
+ 4.840
(Ces diplômes sont obligatoires)
soit 5 % des CAP
Actuellement, l’apprentissage ne permet pas de fournir des techniciens et des encadrants nécessaires
au marché du travail qui est déficitaire dans ces qualifications moyennes. Le développement du BEP
en apprentissage, qui débouche sur le BAC PRO, est un moyen efficace pour former des techniciens
dans le contexte d’une promotion sociale des élèves de niveau moyen au collège.
Diplômé CAP en CFA en 2000
95.400
17
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Une 2ème chance pour les jeunes sortants de LP et de LGT
Alors que l’apprentissage de Niveau V se trouve confronté à des jeunes, en partie issus de l’échec
scolaire, il existe des ressources appréciables à mettre en valeur, au niveau moyen du système éducatif
des lycées.
Avec ou sans diplôme, des dizaines de milliers de jeunes, des lycées professionnels et des lycées
généraux et technologiques, arrivent dans la vie active sans formation professionnelle effective.
Pourtant, ces jeunes que l’on retrouve au moment du BEP et du BAC ont pour la plupart les bases
recherchées pour la formation par apprentissage.
Ce serait une 2ème chance offerte à ces jeunes de 18 à 21 ans pour devenir les techniciens et les cadres
moyens dont les entreprises ont de plus en plus besoin.
1. Flux des diplômés des lycées professionnels
LP
CFA
PROMOTION
Filière BEP/LP
BEP
Présentés : 230.000/an
NIVEAU IV
NIVEAU V
BEP / CAP
APPRENTISSAGE
Diplômés 170.000/ an
100.000 diplômés
90.000/ an
Abandons
de la filière
80.000 / an
% faible
Estimation :
5.000/ an
BAC PRO
LP
BP
10.000/ an
dont
CFA : BAC PRO 9.700/ an
10,5 %
Total diplômés : 92.600/ an
Actuellement, le BAC PRO en apprentissage représente environ 10 % des jeunes reçus à ce BAC
(9.746 diplômés CFA sur un total de 92.617.)
Les jeunes qui préparent le BAC PRO en apprentissage proviennent en minorité de l’apprentissage
BEP/ CAP.
C’est la filière BEP/ LP → BAC PRO en apprentissage qui correspond au besoin actuel des
entreprises et qui permet à de nombreux jeunes de poursuivre leurs études (promotion sociale). C’est
en allant faire de l’information directe dans les classes terminales de BEP en lycée professionnel que
les « développeurs de CFA » peuvent attirer les jeunes vers cette filière d’avenir.
La composition du niveau IV
−
−
−
MC4 (mentions complémentaires) ...........................
BP et assimilés ....................................................................
BAC PRO ..............................................................................
Nb d’apprentis
2%
52,7 %
45,3 %
origine apprentissage
18
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
2. Flux des diplômés LGT et Université 1ère année
NIVEAU III
UNIVERSITE
LGT
1er et 2ème années
DEUG
150.000
BAC TECHNO
270.000
BAC GENERAUX
Préparation BTS
Part CFA : 10.600
BAC PRO
Part FPC : 25.000
Diplômés :
92.000/ an
Part FPC
13 %
CFA
Part de l’apprentissage BAC PRO
10 %
Total jeunes BTS
140.000
Part de
l’apprentissage
en BTS
7.000 diplômés
7,5 %
Total diplômés BTS : 96.400/ an
Le BTS en apprentissage représente encore une faible part des formations en STS. L’apprentissage
apporte une solution accessible aux élèves qui rencontrent des difficultés sociales ou qui hésitent face
à une concurrence plus importante dans l’enseignement universitaire. Certains élèves devront
envisager la préparation du BTS en 3 ans s’ils sont faibles dans les matières générales ou éloignées de
la spécialité préparée. Dans tous les cas, le niveau d’entrée en BTS/CFA sera plus faible que celui du
BTS en STS au lycée.
NIVEAUX IV et III - EN RESUME
Forte demande des entreprises pour former des techniciens. Influence de l’évolution des
technologies, de l’informatique, du management et de la qualité.
Les effectifs de la formation actuelle en apprentissage (présentés aux diplômes) :
13.800 BP (hors cas spéciaux)
12.000 BAC PRO
10.600 BTS
paraissent insuffisants face aux demandes des entreprises.
La population des apprentis en CAP est d’un niveau trop faible pour espérer développer le
nombre de BP actuel (5 % des titulaires du CAP, hors métiers spéciaux.) C’est donc le BAC PRO
qui paraît le mieux adapté à l’augmentation des besoins.
Les jeunes qui possèdent les bases nécessaires pour la relance d’un apprentissage de niveau
moyen se trouvent dans les scolarités à temps plein :
−
Filière 1
BEP/ LP
→
−
Filière 2
BAC LGT +
Retour FAC → BTS en apprentissage
(62 % des BTS en apprentissage proviennent directement du BAC)
BAC PRO en apprentissage
On peut diagnostiquer un problème de communication à l’échelon national vers les jeunes de
niveau moyen : BEP ou BAC, qui pourraient se former aux métiers de techniciens par
l’apprentissage, alors que les entreprises en ont besoin. Le domaine des services correspond plus
fortement aux demandes des entreprises en milieu urbain.
19
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
2e PARTIE
LA FORMATION PROFESSIONNELLE
dans le secteur
de la Maintenance Automobile
20
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
2e PARTIE
1
L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL
dans la mécanique automobile
Avec 17.200 jeunes chaque année en niveau V, cette filière très importante s’est constituée historiquement à
partir de l’apprentissage artisanal. L’avenir des jeunes arrivant au CAP avec un niveau faible mériterait sans
doute une étude sur les minima scolaires afin de mieux orienter le recrutement de ceux-ci à l’avenir.
Mécanique Auto
Lycée
Electricité Auto
S/T
CFA
Lycée
S/T
Part CFA
CFA
CAP
542
5 566
6 108
55
80
135
90,4 %
BEP
7 670
3 272
10 942
30,0 %
BAC PRO*
2 444
1 858
4 302
43,2 %
BTS*
963
309
1 272
24,2 %
MC / BP
249
191
470
319
868
1 187
63,9 %
TOTAL
11 868
11 196
23 064
374
948
1 322
50,0 %
Aujourd’hui, la formation se partage à égalité entre lycée professionnel et CFA, auxquels il faut ajouter le
développement des contrats de qualification (5,5 %) qui vont être supprimés le 1er octobre 2004 pour être
remplacés par des contrats de professionnalisation orientés vers l’adaptation au poste de travail.
* La conversion des BEP en BAC PRO s’effectue normalement avec un taux de réussite de 39,5 %. Par contre,
une partie des BTS provient du BAC technologique STI – GENIE MECANIQUE, option Systèmes motorisés,
alors que ce BAC va subir des changements dès la rentrée.
L’apprentissage et les évolutions prévisibles
Pendant de longues années, le métier de mécanicien s’apprenait sur le tas, au garage et avec le maître
d’apprentissage. Ceci explique le succès du CAP en apprentissage, auprès de l’artisanat.
Les CAP
90 % en CFA
Avec l’entrée des nouvelles technologies dans l’automobile, cette formation devra répondre à l’évolution de
la maintenance automobile en mécanique rapide.
Les experts en prospective estiment que cette formation devrait diminuer sensiblement, à moyen terme.
La filière BEP / BAC PRO
30 % en CFA
Elle devrait couvrir à terme 40 % des besoins du métier en jeunes techniciens VNT, parallèlement à la
reconversion de mécaniciens automobiles spécialistes (MAS) par des stages organisés par la FPC ou les
constructeurs. La préférence des entreprises va au BAC PRO en apprentissage. Cette filière devrait doubler
à terme.
Les mentions complémentaires
(MC5)
70 % en CFA
Elles peuvent jouer un rôle important dans la reconversion à l’électronique des professionnels et des jeunes,
en particulier :
−
MC5 Electricité et électronique automobile
−
MC5 Moteurs diesel
Les niveaux supérieurs
1.300 / an
Il existe aussi un CQP de Niveau IV
après le BAC PRO
423
40 % en CFA
Actuellement, ils sont faibles : 3 % des diplômés et les besoins existent surtout dans les formations tertiaires.
Le triplement des BAC + 1, BTS et FICL correspond aux nouveaux besoins des changements liés aux
technologies et au management de la maintenance.
21
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
LE SECTEUR MAINTENANCE AUTOMOBILE
Effectifs Lycée 2002/2003 CFA 2002/2003
En flux annuel
DIPLOMES
CAP
Le niveau V représente 84% des effectifs en formation
Mécanique
automobile
Lycée
CFA
542
5 566
Carrosserie
TOTAL
Electricité automobile
Lycée
CFA
Lycée
CFA
Lycée
CFA
824
4 472
55
80
1 421
10 118
TOTAL
GENERAL
11 539
Répartition %
Lycée
CFA
12.3%
87.7%
74.7%
25.3%
55.3%
44.7%
78.3%
21.7%
77.3%
7 670
3 272
4 643
885
-
-
12 313
4 157
BAC PRO
2 444
1 858
482
503
-
-
2 926
2 361
5 287
BTS
963
309
151
-
-
-
1 114
309
1 323
MC5 / BP
249
191
-
-
319
868
697
1 136
1833
30.9%
61.9%
TOTAL
11 868
11 196
6 100
5 860
374
948
18 342
18 004
36 346
50.4%
49.6%
TOTAL
GENERAL
−
−
−
V
BEP
48.5%
23 064
48.9%
11 960
64.1%
1 322
49.6%
36 346
16 470
14,5 %
4%
STI
Equivalent Flux / an : 28 000 BRUT
Les formations au CAP représentent un flux de sortie de 10 000 élèves/ an. Elles se préparent à 84.4% en apprentissage. Cette filière demandera un suivi particulier avec l’évolution des
technologies constructeurs qui ont besoin de savoirs, autant que de connaissances manuelles. Le secteur de la mécanique-rapide qui se développe recherche des jeunes de ce profil.
L’axe plus récent BEP, BAC PRO, BTS se prépare principalement au lycée professionnel. Avec environ 16 000 BEP / an, la contribution à former des BAC PRO est de 5 000 par an, c’est à
dire un BEP sur trois. Pour se préparer à l’arrivée des nouvelles technologies constructeurs, il faudra sans doute développer le BEP en apprentissage et repenser le contenu des programmes
(BEP + BAC PRO) en 4 ans pour éviter les doubles emplois.
La formation BTS concerne 1386 élèves par an, et il serait intéressant de connaître leur insertion professionnelle : activité de l’entreprise, poste occupé…
22
OBSERVATOIRE EPA
−
Nouvelle Maintenance - VNT
Le taux d’élève quittant le métier après les études est élevé, de l’ordre de 50% les premières années. Les BAC PRO vont être au centre de l’évolution du métier pour les entrants qui désirent
accéder à un poste de technicien, en quelques années.
Chiffre en
cours
de vérification
LE SECTEUR INDUSTRIEL
Effectifs lycées 2003/2004 CFA 2002/2003
Effectifs en flux annuel
Mécanique
pluritechnique
DIPLOMES
SOUS
Electricité
électronique
TOTAL
Lycée
CFA
CAP
408
310
BEP
11912
BAC
PRO
TOTAL
Lycée
CFA
718
338
354
1484
13396
28327
8696
2604
11300
BTS
4255
640
TOTAL
25271
5038
14.3%
SOUS
Energie
climatisation
TOTAL
Lycée
CFA
692
35
320
1961
30288
-
2333
1442
3775
4895
4563
1042
30309
35561
4799
11.9%
SOUS
Technologie TI
et divers
TOTAL
Lycée
CFA
355
-
-
469
469
486
961
312
1273
5603
795
184
40360
1791
1285
41.8%
SOUS
Structure
métallique
plasturgie
TOTAL
AJUSTE
TOTAL
Lycée
CFA
-
534
478
-
486
760
302
705
1007
979
7292
1502
3076
8080
2207
21.5%
SOUS
TOTAL
GENERAL
% CFA
Lycée
CFA
1012
1317
1463
2780
52.6%
1779
2539
41486
4833
46319
10.4%
474
1201
1675
12557
6030
18587
32.4%
8794
586
260
846
17950
3212
21162
15.2%
10287
2534
3718
6072
73310
15538
88848
17.5%
22.7%
14.8%
TOTAL
GENERAL
30309
40360
3076
10287
6072
88849
Flux annuel
23
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Le CAP représente seulement 5.7% des entrants. Le flux d’entrée principal se fait sur le BEP : 46 300/ an auquel environ 15 000 bacheliers STI viendront s’ajouter pour le BTS.
Le taux d’élèves quittant le métier les premières années paraît moins important que pour l’Automobile. Le niveau III concerne 23 % des diplômes.
24
OBSERVATOIRE EPA
GARAC
2e PARTIE
2
COMPARAISON DES FORMATIONS
Filière mécanique auto, branche industrielle
Pour faire face à l’entrée de la numérisation et de l’informatique dans les ateliers de fabrication, les
filières industrielles ont, depuis les années 90, supprimé les formations en CAP qui s’adressent plutôt à
des entreprises artisanales, et développé les formations supérieures.
La population scolaire des formations industrielles comparée ici est 4 fois plus importante que celle de
la maintenance automobile.
Diplômes
en flux annuel
Mécanique
automobile
Industrie
x4
Ecarts
CAP
6.100
CFA 91 %
2.780
Quasi disparition
du CAP en industrie
BEP
10.900
CFA 25 %
46.300
x4
TOTAL V
17.000
48.980
x 2,8
BAC PRO
4.300
40 % des BEP
18.500
40 % des BEP
x 4,3
Entrée d’élèves
issus du bac STI
1.750
38.000
x 22
BTS
1.600
30.000
x 18,5
Capacité maximum à former des
techniciens et techniciens supérieurs
1 400/ an
40.000/ an
x 28
Niveau V
Niveau IV
Niveau III
La filière Maintenance Automobile est centrée, aujourd’hui encore, sur la formation des mécaniciens
automobiles (MA) et met en œuvre un niveau V d’un grand poids (17.000 jeunes par an). Le taux de
reçus au BAC PRO est dans les mêmes proportions que dans l’industrie. La formation automobile
(A.N.F.A.) estime à 50 % le taux des abandons au cours des premières années qui suivent la scolarité.
L’industrie bénéficie d’une meilleure fidélisation de ses jeunes.
La différence avec l’industrie apparaît aussi après le BAC PRO, avec l’arrivée de nombreux jeunes qui
entrent dans l’industrie après l’obtention du BAC STI, alors que l’avenir de la Maintenance
Automobile, elle, repose plutôt sur le couple BAC PRO-BTS.
Le déficit général en « matière grise » de la mécanique automobile est lié aux types de travaux assez
peu qualifiés qui caractérisent, encore aujourd’hui, les travaux traditionnels de garage.
Avec l’arrivée des véhicules VNT qui nécessitent des connaissances électroniques et informatiques et
l’adaptation à une nouvelle approche de la maintenance, il faudra se doter de moyens modernes pour
former, chaque année, plusieurs milliers de techniciens et attirer, ainsi, dans l’automobile, des jeunes
de niveau plus élevé, dès la sortie du collège.
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
3e PARTIE
VISION PROSPECTIVE
L’automobile et sa maintenance
en 2010
26
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
3e PARTIE
1
LE MARCHE AUTOMOBILE EN 2002
La part des véhicules récents
L’automobile joue un rôle majeur dans l’économie française et, afin de rester compétitifs sur le
marché mondial, les constructeurs ont dû faire preuve d’un grand dynamisme industriel, en
particulier en étant toujours à la pointe des nouvelles technologies.
En 2002, la production mondiale de véhicules s’est élevée à près de 59 millions d’unités, en
progression de 4,5 %. Cette production se répartit en 3 grands pôles :
−
−
−
EUROPE ..............................................................
AMERIQUE .......................................................
ASIE .....................................................................
19.899.000
18.730.000
19.926.000
unités
avec plus de VU et VI
unités
Les immatriculations de véhicules en France, en 2002
Dans le même temps, les immatriculations de 2.606.000 véhicules ont varié de -5,3 % entre 2002 et
2001 :
−
−
−
−
Voitures particulières (VL) ........................... 2.145.000 (32 milliards d’euros)
Véhicules utilitaires légers (VUL) ..............
405.000
Véhicules industriels (VI) ...............................
51.400
Car et bus .................................................................
4.600
TOTAL.
2.606.000 véhicules neufs VNT
VNT – Véhicules Nouvelles Technologies
Les voitures d’occasion, un marché prospère
La voiture est un bien durable que l’on achète, utilise, entretient, répare et revend. Les voitures
d’occasion « jeunes », c’est-à-dire de moins de 5 ans, intéressent les professionnels de la transaction et
de la maintenance.
Il s’échange environ 5,4 millions de voitures d’occasion par an : elles représentent la part principale de
la réparation automobile. Le marché de l’entretien et de la réparation, c’est 21 milliards d’euros (50 %
en MO), soit 200.000 emplois dans 53.000 ateliers.
Le développement de la multi motorisation (2 voitures…) a pour conséquence la hausse du nombre de
voitures de plus de 5 ans dans le parc automobile national. A l’inverse, les voitures d’occasion de
moins d’un an peuvent être rapprochées du marché du neuf. Elles représentent 650.000
immatriculations, soit 20 % du marché du neuf.
Le vieillissement du parc automobile en France :
L’âge moyen d’un véhicule particulier est de 7,7 ans en 2002, et cette moyenne est en hausse depuis
une dizaine d’années. Taux de renouvellement du parc : élevé.
27
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
La part des véhicules nouvelles technologies (VNT)
Nous avons défini ce qu’il fallait entendre par « véhicules récents » ou VNT (nouvelles technologies) :
c’est un véhicule qui fait de plus en plus appel à l’électronique, ce qui suppose de repenser les activités
de maintenance dans leurs pratiques actuelles.
Nous estimons que les véhicules VNT sont arrivés massivement à partir de l’an 2000. Ils sont faciles à
reconnaître : moteurs avec gestion électronique, ABS, AIRBAG, sécurité passive et de nombreux
accessoires : climatisation, tableau de bord, accessoires mécatroniques…
Nous allons calculer la vitesse de renouvellement du parc automobile France, par les véhicules
récents :
−
Parc automobile français en 2002 ........................................
(estimation)
34.400.000 par an
−
Vitesse d’introduction des véhicules VNT...........................
Compte tenu des VUL
env. 2.500.000 par an
−
Renouvellement des véhicules VNT
30 % à partir de la 3e année
Les estimations de renouvellement du parc en 2010
40 MV
2010
VNT
73 %
29 MV
59 %
23 MV
42 %
15 MV
9 MV
27 %
VNT
2003
VNT
VNT
VNT
2006
2010
2013
PARC AUTOMOBILE FRANÇAIS
de 2004 à 2010
PARC DE VEHICULES
TRADITIONNELS
RESTANTS
34,4 MV
2004
Le parc automobile sera renouvelé aux 3/4 par des véhicules VNT pendant la prochaine décennie. Il
s’agit d’un changement important et rapide si l’on tient compte du fait que la partie restante du marché
correspond à des personnes de faible pouvoir d’achat.
NB – On peut comparer cette croissance irréversible à celle qu’ont connue les coussins gonflables et
les ceintures de sécurité, ces dernières années.
28
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Les conséquences importantes de la « révolution actuelle » de l’automobile doivent donner un
nouveau départ à une maintenance « moins manuelle » :
−
Le nouveau parc de « véhicules NT » va être à la base de la création d’une « nouvelle maintenance
automobile ».
Pour cela, les métiers de la maintenance et les organismes de formation et d’études ont des efforts
importants à fournir face à ce que les constructeurs français ont dû mettre en place pour maintenir
leur position sur le marché mondial. Un risque réel existe : celui de voir ce marché nouveau de la
maintenance devenir captif des marques et de leurs réseaux.
−
La partie restante du parc automobile, composée de voitures traditionnelles, propriété d’une
clientèle moins riche, deviendra le marché des artisans (MRA) et des réseaux tournés vers la
maintenance et la petite mécanique.
Comment redresser la situation actuelle de la formation qui se trouve prise à contre-pied par ces
changements technologiques
Actuellement, la formation à la Maintenance Automobile représente environ 28.000 jeunes qui entrent
en Niveau V et qui seront formés sur des véhicules en voie de disparition, alors que seulement 5.500
BAC PRO arrivent chaque année pour s’intégrer à la nouvelle maintenance. A noter, cependant, que
les mécaniciens auto spécialistes pourront recevoir aussi une formation auprès de leurs marques ou par
la formation professionnelle continue (FPC). Il semble donc indispensable de mettre au point des
méthodes et des moyens pédagogiques à la hauteur du changement.
Les choix actuels en formation initiale pour la filière automobile
Chiffres totaux
2002/2003
Mécanique
Carrossier
Eléctricité
TOTAL
Lycée
CAP
12.252
-
BEP
14.248
69,3 %
BAC PRO
5.332
34,9 %
BTS
1.386
71,7 %
CFA
85,3 %
45,1 %
-
Pour la mécanique, le niveau V en apprentissage apporte 5.600 jeunes en CAP et 3.270 en BEP, c’està-dire 8.870 jeunes de première qualification. Le niveau BAC PRO se partage entre le lycée
(55 %) et l’apprentissage (45 %) et il faut espérer que le développement du BAC PRO par
l’apprentissage permettra de former les futurs techniciens en Maintenance Automobile disposant d’un
minimum d’expérience pratique.
Nous retrouvons les chiffres clés de la formation qu’il faudra faire varier pour s’adapter aux
changements technologiques :
2002/2003
Estimation 2010
− 26.500 Niveau V / an Mécaniciens
20.000
−
5.332 Niveau IV/ an Techniciens
8.000
−
1.386 Niveau III/ an Encadrement/TS
3.000 (mieux fidélisés)
Qui de l’apprentissage ou de la formation scolaire apportera la meilleure réponse ? Vraisemblablement
l’apprentissage pour les niveaux IV et III et une bonne partie des mécaniciens expérimentés issus du
CAP/BEP.
Pour l’apprentissage, c’est le recrutement de jeunes BEP qui peut permettre d’accéder rapidement à un
niveau théorique supérieur, ce qui devient nécessaire.
A noter, cependant, que beaucoup de ces jeunes formés à la Maintenance Automobile ne restent pas
dans le métier, en particulier les BTS et, sur ce point, il est nécessaire de faire en sorte que les
investissements en formation restent dans la profession.
29
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
3e PARTIE
2
LES CHANGEMENTS PREVISIBLES
autour de la maintenance
Avec le 3e millénaire, les voitures ont changé. Depuis 2000/2001, tous les véhicules ont intégré les
technologies de pointe et disposent, en particulier, d’un équipement électronique très important :
−
−
−
−
Les moteurs sont dotés d’une gestion électronique (essence et diesel).
Le freinage et la direction sont pilotés par calculateur.
De nombreux composants nouveaux, issus des technologies mécatroniques, sont là pour aider le
conducteur dans la conduite, la sécurité et pour améliorer le confort d’utilisation.
D’autres innovations sont en cours de lancement, poussées par les attentes des utilisateurs, le
besoin de sécurité et le respect de l’environnement.
Pour faire face à l’évolution de la maintenance et de la réparation des véhicules récents, le mécanicien
automobile spécialiste (MAS) va devoir se former et acquérir de nouveaux savoir-faire. Il deviendra
autant électronicien que mécanicien et devra, ainsi, intégrer la pratique des nouveaux outils et
démarches de diagnostic.
Ces changements liés aux nouvelles technologies en matière de diagnostic et d’organisation du travail
deviennent tellement impératifs que les constructeurs et les garages attendent la formation adaptée de
techniciens, le plus souvent avec le pilotage des réseaux de marques.
Actuellement, les techniciens proviennent de la formation des meilleurs mécaniciens expérimentés par
la formation professionnelle continue. Une deuxième voie est possible, celle des jeunes mécaniciens
issus du BAC PRO MAVA. Cette dernière formation apporte aux jeunes des connaissances théoriques
plus solides et il serait possible de modifier les formations BEP – BAC PRO sur 4 ans, pour élever le
niveau de ces jeunes en Informatique – Electricité – Electronique – Anglais.
On peut estimer que pour devenir technicien à partir de la filière BAC PRO MAVA, il sera
nécessaire de cumuler la pratique de la maintenance avec des formations post BAC spécialisées dans
l’électronique, les méthodes de diagnostic et de réparation. Par ailleurs, si le support papier doit
disparaître des garages, ces techniciens devront avoir une bonne connaissance de l’utilisation
d’Internet et des ordinateurs. La prospective sur le « cyber garage » commence à voir le jour.
Transformer les garages pour s’adapter aux véhicules récents, former les mécaniciens automobiles
spécialisés de demain, améliorer la filière initiale à partir des BAC PRO MAVA nécessitera aussi de
mettre en place des techniciens supérieurs, voire des niveaux allant de BAC + 3 à BAC + 5 pour
trouver de nouveaux équilibres dans le SAV Automobile en le construisant de l’extérieur. La
connexion de la filière constructeurs – équipementiers – garages, marché paraissant de plus en plus
nécessaire pour anticiper sur les changements.
Un triple changement : alors que l’introduction actuelle des technologies dans les véhicules
s’accompagne de la mise en place de techniques nouvelles au niveau du diagnostic et de la réparation,
le management de la maintenance va changer suite à l’intégration des TIC dans la gestion du garage
(Technologies de l’Information et de la Communication). A noter également l’importance du rôle des
nouvelles réglementations européennes.
30
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Les principales opérations de SAV
La répartition entre véhicules récents (après 2000)
et véhicules traditionnels va déterminer la vitesse de la mutation en cours
GARAGES
Tendances
ENTRETIEN
ET CONTROLE ELECTRONIQUE
(selon politique de la marque)
Véhicules
anciens
PETITE MECANIQUE ET MECANIQUE RAPIDE
MRA, MIDAS, SPEEDY…
TECHNICIENS
Diagnostiqueur
Recherche de pannes
Préparation des interventions
GROSSES REPARATIONS
Mécanique
Véhicules de plus de
80.000 kms
Carrosserie
Accidents
Rôle de la maîtrise
Technicien, Réceptionniste, Chef d’atelier
Relations clients, gestions SAV
?
Pour justifier de visites
fréquentes, il faudra
promouvoir le contrôle
électronique annuel
Proximité
Promotion par la FPC de
CAP/BEP expérimentés
ou BAC PRO MAVA
Evolution de
l’ancienneté du parc
Amélioration
qualité-sécurité
Utilisation des ordinateurs
Mise en place
du « cyber garage »
STRUCTURES INTER GARAGES
Intégration financière
de concessionnaires
et plateformes de maintenance
Evolution du
multimarque à une
échelle plus importante.
Niveau des intervenants du garage
limité à BAC + 1
Une voiture doit
être conçue pour être
maintenue simplement.
RETOUR USINE
31
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Qu’est ce qu’un véhicule nouvelle technologie ?
Mis en circulation après 2000
Il suffit de soulever le capot de votre voiture pour voir que l’allumage est électronique, que vous êtes
équipé d’ABS ainsi que de nombreux accessoires électroniques, pour pouvoir affirmer que votre véhicule
est récent.
Par la place importante que prennent l’électricité et l’électronique, la maintenance de votre véhicule va
échapper aux schémas de maintenance traditionnels connus jusqu’alors :
L’entrée de l’électronique et l’électricité dans la construction VL / VI
ORGANES
SYSTEMES
Ce qui est nouveau
MOTEURS
Avec gestion électronique (essence ou diesel)
− Allumage, injection
− Pilotage du refroidissement
− Servo-assistance, etc.
− Nouvelles sources d’énergie
FREINAGE
DIRECTION
−
−
Calculateurs ABS, ASR, ESP
Calculateurs et assistance
SECURITE
−
−
−
Airbag
Prétensionneurs de ceintures de sécurité
Nombreux éléments mécatroniques en développement
ACCESSOIRES
−
−
−
−
−
−
Tableau de bord
Climatiseur
Voyants, alertes
Aides à la conduite, GPS…
Sièges auto réglables
Éléments mécatroniques à l’étude
Ce qui va changer dans la maintenance
Visites d’entretien
−
−
Contrôle électronique
annuel
Relation clients
Les matériels
de diagnostic
et leur utilisation
Plateforme technique
Les mentalités
−
−
−
−
Démarche diagnostic
Les documentations
Le plan de l’intervention
Hot line et Internet
Cette nouvelle approche électronique et mécanique, avec plus de méthode et de réflexion, s’adresse à des
mécaniciens d’un niveau supérieur à la moyenne et motivés pour devenir techniciens et techniciens
experts.
32
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Les changements du SAV liés à l’introduction
des véhicules VNT
Les principaux acteurs du SAV doivent s’adapter rapidement car le mécanicien automobile
« traditionnel », habitué à tâtonner, à démonter et remonter des pièces mécaniques, aura peu de place dans
le garage de l’an 2010.
INSPECTEUR DU CONSTRUCTEUR - SAV
TECHNICIEN
EXPERT
RESPONSABLE SAV
DIPLOME BAC + 1
MENTION COMPLEMENTAIRE CQP MAD, BTS
MANAGEMENT
GESTION SAV
RECEPTIONNAIRE
Relation client
TECHNICIENS
Véhicules récents
Niveau à franchir pour faire partie de la maîtrise SAV
PROMOTION
Stages FPC
et constructeurs
BAC PRO
4.300 / an
Niveau IV
DIAGNOSTIQUEUR
(valise)
MECANICIEN AUTOMOBILE
SPECIALISE (MAS)
CAP 6.100
BEP + BAC PRO
en 3 ans
BEP 10.900
Niveau V
Flux des jeunes = 17.000/ an
Personnels recrutés en 2002
CAP
38 %
BEP
17 %
Sans diplômes 11 %
BAC PRO 14 %
BTS
8%
Autres
12 %
+ 220 CQP MAD
(Maintenance et diagnostic)
+ MC5 électronique
1.200/ an
Au cœur de la révolution de la maintenance
33
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
La formation des techniciens
Les techniciens de premier niveau, que l’on peut comparer à la qualification COTEC (coordinateur
technique) mis en place par Renault, proviennent actuellement de 2 filières :
Filières
PROMOTION FPC (50 %)
Filière
BAC PRO (50 %)
Perfectionnement
Entrants
TECHNICIEN
ET TECHNICIEN EXPERT
STAGES FPC
ET CONSTRUCTEURS
Parcours de formation FPC
(Modules)
STAGES
de formation spécialisée
BAC + 1
2 à 3 ans
d’expérience
Mécanicien Automobile spécialisé
(Séléction)
5 ans de
PRATIQUE
BAC PRO
MAVA
CAP / BEP
BEP
Ce travail de formation des futurs techniciens pourra être facilité par la création d’une plateforme technique
de référence (matériels de diagnostic, équipements, supports techniques…) et d’aides diverses : exercices,
manuels, sites Internet techniques.
Le schéma proposé pour former des techniciens peut aussi être retenu pour former des réceptionnaires et des
gestionnaires de SAV, si les jeunes issus du BTS ne sont pas attirés par ces fonctions clés.
34
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
LES NOUVELLES DEMARCHES VNT
Diagnostic, recherche de pannes, gestion des réparations
Dès 2004, plusieurs milliers de techniciens devront être formés pour faire face aux changements apportés
par les voitures équipées de nouvelles technologies VNT.
SYSTEME PILOTE
à mettre en place pour former les nouveaux techniciens
Les connaissances
nouvelles
Notions théoriques
Véhicules récents
NOUVEAU METIER
DIAGNOSTIC
ET RECHERCHE DE PANNES
- Electricité
- Electronique
- Nouvelles techniques.
Bases logiques et
nouvelles technologies
CHOIX DES
CONFIGURATIONS
L’utilisation des différents
outils du plateau
technique
W
W
PLATEAU
TECHNIQUE
Gestion électronique des
moteurs, freins, sécurité,
accessoires…
- La démarche diagnostic
- Les méthodes
W
Les aides en ligne
- Informatique (Word)
- Outils numérisés
- Recherches sur le web
Les composants liés à
l’évolution des
technologies
Les techniques
appliquées et les outils
LE DIAGNOSTIC
proprement dit
W
Le plan et l’organisation
des réparations à effectuer
W
avec les
équipementiers
du garage
La gestion des coûts
W
La gestion des pièces
nécessaires
Fonctionnement
des calculateurs
et autres systèmes
- avec les marques
- avec la distribution
polyvalente
W
« W » indique la référence à un site web, à une méthode ou à des guides qui sont à créer rapidement.
Ce plan général pourra être mis en place dès 2004 / 2005
en fonction du niveau des élèves inscrits et de la durée des formations.
35
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
3e PARTIE
3
PROSPECTIVE SUR L’AUTOMOBILE
Des compétences de moins en moins manuelles
En première analyse, il semblerait que le métier ait pris un certain retard pour anticiper la mutation
des techniques au service des véhicules VNT. Lors de nos contacts, nous avons constaté une
forte demande de « techniciens automobiles » capables de diagnostiquer les dysfonctionnements
électroniques et généraux. Par contre, la problématique de la « mécanique lourde » et de la petite
mécanique n’a pas été approfondie lors de notre étude, car l’évolution du parc automobile ancien
(antérieur à 2000) est assez difficile à mesurer. La 2e voiture se développe dans les familles et c’est
assez souvent un véhicule de plus de 5 ans d’âge.
Les objectifs 2004
Les 60.000 entreprises liées à la réparation automobile en France sont concernées par les changements
actuels. Chaque année, 2.600.000 véhicules neufs, auxquels il faut ajouter 650.000 véhicules de moins
d’un an, sont immatriculés et leur configuration générale a changé, en particulier par l’arrivée de
l’électronique, des automatismes et des nouveaux équipements.
Au niveau de la formation professionnelle, 3 niveaux sont directement concernés :
•
Les jeunes techniciens, originaires du BAC PRO, avec une formation d’adaptation d’un an,
selon le schéma précédent. Chaque garage, s’il veut satisfaire à sa marque ou à la nouvelle
réglementation européenne, doit avoir un technicien reconnu. C’est donc rapidement plusieurs
milliers de techniciens qui devront être formés chaque année, dès la rentrée 2004. L’évolution de
la technique va engendrer des compétences avec des savoirs de moins en moins manuels.
Formations : MC5 Electronique, CQP MAD en attendant un diplôme à BAC + 1, en apprentissage.
•
La formation continue (FPC)
Actuellement, ce sont les grandes marques et la FPC qui assurent la reconversion des meilleurs
mécaniciens automobiles pour le diagnostic et la maintenance des véhicules récents.
Il existe 2 niveaux de compétences :
−
la formation de techniciens et de techniciens experts, qui demande des formations étalées ;
−
la formation de mécaniciens automobiles à l’utilisation des outils de diagnostic (valise) à la
maintenance électronique et à la recherche de pannes simples. Certaines marques ont pour
objectif de former tous leurs mécaniciens à l’utilisation des outils électroniques de
diagnostic dans des délais rapprochés.
La formation continue se doit de proposer un parcours de formation par modules pour permettre à
chaque mécanicien professionnel de s’adapter à la mutation technologique des véhicules. Bien
entendu, seuls les centres de formation qui se seront modernisés en électronique devraient recevoir
une certification pour attester de l’effort accompli dans cette direction.
36
OBSERVATOIRE EPA
•
Nouvelle Maintenance - VNT
Les carrossiers, les mécaniciens débutants ont besoin de connaître les méthodes de démontage
qui changent dans les véhicules récents : multiplication des capteurs, actionneurs, sondes. Certains
travaux sont rendus complexes par les nouvelles technologies (purge d’air pour un changement de
liquide de freinage d’un ASR…) De nouvelles activités de maintenance se font jour :
climatisation, recharges, énergies nouvelles…
Par ailleurs, au moment du remontage, les carrossiers peuvent rencontrer des difficultés qui vont
gêner la remise en route du véhicule. A qui s’adresser dans ce cas ?
Le rôle des techniciens supérieurs et des ingénieurs
Qui va mettre en place les nouveaux outils et les systèmes nécessaires à la mutation technologique des
garages et des véhicules ?
Avec le BTP et l’hôtellerie-restauration, l’automobile est la deuxième activité économique et d’emploi
de France. Les changements qui arrivent sont irréversibles : il faut privilégier les approches globales,
dès le départ.
1ère stratégie → Faire entrer dans les services de l’automobile des niveaux de formation plus
élevés :
− BAC + 1
− BTS, FCIL, LICENCE PRO
− et par la suite, une formation d’ingénieur de maintenance qui soit capable de relier
l’ensemble de la branche : constructeurs – équipementiers – maintenance et d’aborder
des problématiques liées aux changements.
•
Renforcer l’introduction des TIC (Informatique + Internet)
Les constructeurs et leurs réseaux de concessionnaires et d’agents ont déjà mis en place des
développements informatiques importants, et il s’avère nécessaire d’amener tous les techniciens et les
cadres à une utilisation courante des TIC :
−
−
−
pour la gestion du garage
pour la gestion du SAV
comme support technique pour la Maintenance Automobile et le diagnostic.
Les questions le plus souvent posées portent sur le niveau des futurs techniciens et sur leurs origines. Il
y a, certes, deux viviers importants : celui des garages où de nombreux mécaniciens désirent élever
leur niveau de compétences et celui de la filière BEP-BAC PRO dont c’est le principal objectif.
Cependant, il faut tenir compte des réalités actuelles : quel est le niveau réel en TIC des jeunes à la
sortie du collège ? Que propose, actuellement, la formation professionnelle pour améliorer leur
maîtrise de l’informatique et des TIC ? De quel environnement disposent les jeunes dans le garage ?
A quand le diagnostic avec PC portable pour chaque technicien ?
Aujourd’hui, 6.000 jeunes entrent dans les catégories III et IV et demain ils seront 10.000 et plus.
Avant d’amener des connaissances complexes et dispersées à la profession, il faut lui amener de
solides bases par le biais de nouveaux techniciens.
37
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
L’informatique et les niveaux I et II
Le projet actuel de créer une école d’ingénieur de maintenance correspond dans un premier temps à un
besoin d’avoir des informaticiens concepteurs de haut niveau, ayant une bonne pratique des métiers de
la maintenance, qui représentent un vaste champ : méthodes de travail, expertises des plateformes,
optimisation des supports techniques, mise en place de liaisons télématiques, de sites Web, de hotline…
Par ailleurs, les besoins en éditeurs de logiciels et de bases de données, les attentes des métiers de
l’après-vente dans le domaine du développement durable, de la qualité et de la sécurité routière ont
besoin des nouvelles techniques qui seront développées à partir de nouveaux supports.
Chaque année, l’entrée dans la profession d’une cinquantaine de jeunes de niveaux élevés ayant une
connaissance large de la profession et de la communication peut paraître indispensable à la profession
pour accompagner son évolution.
•
La connaissance technologique des véhicules
Les techniciens supérieurs et les ingénieurs qui entrent dans la Maintenance Automobile doivent avoir
des connaissances pluritechniques confirmées par des stages de longue durée dans les garages, car le
métier a fait ses preuves en mécanique.
Le domaine nouveau de connaissances qu’ils vont apporter en technologie se situe au niveau de
l’électronique, des automatismes mais aussi du management, à la fois pour suivre l’orientation
cybernétique empruntée actuellement par les constructeurs, pour les véhicules, mais aussi pour
participer à l’intégration du « cyber-garage » dans l’univers professionnel et dans la société dans
laquelle nous vivons.
•
Une orientation polyvalente : à l’économie, à la gestion, aux techniques nouvelles.
La « voiture » appartient à l’universalité de notre société et la profession a besoin de « penseurs » et de
« négociateurs » au niveau micro économique, comme au niveau macro. Actuellement, ce rôle est le
plus souvent tenu par des intervenants extérieurs.
L’entrée d’éléments de niveau supérieur irait dans le sens d’une meilleure adaptation de la profession
face aux changements importants qui l’attendent pendant le XXIe siècle.
•
Ce que représentent les formations supérieures en 2002
−
BTS
−
FCIL (BTS + 1)
−
Licence professionnelle (BAC + 3)
A l’entrée : BTS ou DEUG
1.200
→
Forte dispersion à la sortie des études
80
→
Formules tertiaires
-
→
Lancement en 2004
Compte tenu du manque de fidélisation de cette population, on peut estimer à 700 le nombre de jeunes
de niveau supérieur au BAC qui restent dans la Maintenance Automobile, chaque année, soit environ
2% des effectifs totaux formés.
Ce nombre est peut être suffisant pour assurer la maintenance actuelle dans les garages, mais avec
l’arrivée du « cyber-garage » qui va créer de nouveaux besoins liés à l’utilisation des TIC dans la
gestion et la maintenance électronique, une rupture peut apparaître au niveau des pratiques nouvelles.
38
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
3e PARTIE
4
LES VEHICULES INDUSTRIELS (VI)
Les chiffres :
−
−
−
1.200 concessionnaires ou intégrés employant 15.000 salariés.
Chaque année 50.000 immatriculations de VI de plus de 5 tonnes.
Le secteur représente l’entretien d’un parc de 4.200.000 véhicules et un chiffre d’affaires de
5 milliards d’euros pour le total des ventes.
Les effectifs
La formation professionnelle en VI
Flux annuel
sont plus stables
qu’en VL
CFA
CAP
513
448
87,3 %
BEP
1.330
378
28,4 %
BAC PRO
557
177
31,8 %
BTS
171
82
48,0 %
Les effectifs en mécaniciens sont proportionnellement « moins importants » que pour le parc
de VL.
Plusieurs facteurs expliquent cette différence : les véhicules industriels ne tombent pas en panne, ils
sont plus fiables que les VL et leur utilisation est professionnelle. Ces véhicules sont particulièrement
endurants car ils parcourent en moyenne 1.500.000 Km en 10 ans.
Le concessionnaire (ou le gestionnaire du parc) connaît chacun de ses véhicules, avec un objectif
principal, celui d’obtenir de bons prix de revient, car les critères économiques sont au cœur de cette
maintenance.
−
Remplacement de ce qui s’use : pneus, freins, huiles…
−
Maintenance préventive : sécurité, préparation des contrôles techniques, gestion du véhicule pour
améliorer son exploitation.
−
Les visites annuelles, grosses réparations.
L’adaptation aux nouvelles technologies
Les véhicules industriels se sont transformés progressivement. A côté de la mécanique qui est au
service de la puissance motrice (moteur de 380 ch), différentes technologies cohabitent : multiplexage,
électronique, hydraulique, pneumatique, automatismes…
Les concessionnaires qui sont présents aux côtés des entreprises ont mis en place des stages réguliers
qui ont permis aux mécaniciens d’évoluer progressivement dans la maintenance des technologies
utiles.
La fiabilité des véhicules industriels
39
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
S’agissant de biens d’équipements professionnels, les véhicules industriels ont bénéficié les premiers
des nouvelles technologies. Le niveau de qualité plus élevé des équipements et de leur amélioration
depuis leur lancement peut expliquer que les pannes soient rares sur ces véhicules. Dans les années
2006, les véhicules légers, eux aussi, seront peut-être à ce même niveau d’excellence, ce qui modifiera
les conceptions actuelles de la maintenance VL.
Qui sont les utilisateurs ?
−
−
Transporteurs
Comptes propres
Et loueurs
50 %
50 %
qui disposent en général d’un atelier de maintenance et d’un service de gestion du parc automobile.
L’évolution de la formation – Un plus pour l’apprentissage
L’apprentissage est choisi de préférence pour les VI, car les possibilités de démontage et d’intervention au lycée sont réduites, du fait du coût élevé d’un véhicule industriel (de 200 à 400 K€ pour les
grands véhicules).
Ce qui est conseillé dans cette filière :
−
−
Elèves de niveau 3e G à la fin du collège.
Puis BEP, BAC PRO et BTS – VI.
Le rôle du centre de formation est de donner de bonnes bases aux jeunes lors de la préparation des
diplômes ; ce sont ensuite les constructeurs et les concessionnaires qui les adaptent aux véhicules, par
le moyen de stages successifs.
A noter que les BTS (171 par an, dont la moitié par apprentissage) vont trouver à s’intégrer dans la
gestion des parcs transporteurs ou des flottes particulières. Le renforcement de leurs programmes en
électronique, informatique technique et de gestion, anglais… paraît souhaitable pour suivre les
évolutions de la maintenance en VI.
40
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
3e PARTIE
5
LES METIERS DE LA CARROSSERIE
La carrosserie se divise en 2 branches : la réparation et la construction industrielle. Les effectifs de
jeunes en formation sont élevés, ils avoisinent ceux de la Maintenance Automobile.
EFFECTIFS EN FORMATION – Flux de sortie 2003
Préparation de diplômes
LYCEE
CAP
- Carrossier réparateur
- Peintres en carrosserie
BEP
- Construction / Réparation
CFA
TOTAL
252
550
2.810
1.634
3.095
2.304
2.169
885
3.096
(63 %)
5.329
8.495
TOTAL NIVEAU V
BAC PRO
- Construction
- Réparation
58
424
4
232
64
713
BTS
- Conception et réalisation de carrosseries
151
-
168
3.604
5.565
9.440
TOTAL
Le métier de carrossier réparateur se prépare principalement par l’apprentissage de NIVEAU V (plus
de 5.000 jeunes par an).
Les élèves issus du lycée professionnel (BEP et BAC PRO) chercheront à travailler dans la carrosserie
de construction, un secteur qui a une bonne image industrielle et avec les avantages salariaux qui s’y
attachent.
L’adaptation aux nouvelles technologies est à développer pour le démontage et le remontage
électrique. Par ailleurs, l’atelier de carrosserie va être de plus en plus équipé de matériels électroniques
et informatiques.
Une filière importante pour la formation
Chaque année, 8.500 jeunes entrent dans cette filière, à peu près la moitié de la filière mécanique. La
part de l’apprentissage est plus importante ici (2/3 des jeunes), quant à l’évolution technologique, elle
paraît moins importante.
41
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
LES CHANGEMENTS DE LA FILIERE CARROSSERIE
Ils sont multiples et liés à l’évolution de l’économie et des pratiques.
1. L’ECONOMIE
Les progrès en matière de sécurité et de limitation de vitesse ont fait diminuer le nombre de
sinistres.
−
−
Tendance lourde depuis 10 ans : baisse de 2 % par an.
Plus récemment, effet SARKOSY = 15 à 20 % de sinistres en moins.
Par les assurances qui exercent une pression de plus en plus forte sur cette profession pour
faire diminuer les coûts :
Les mesures d’encadrement introduites par les compagnies d’assurance
−
−
−
−
Remboursement en fonction de la vétusté : par exemple les pneus.
Comparaison avec l’Argus du véhicule.
Franchises plus élevées.
Choix du réparateur, de dépanneur (moins cher).
Assurance à 2 vitesses
DOMMAGES MATERIELS
−
−
−
Main d’œuvre
Pièces
Divers
9,3 milliards d’euros / an
40,8 %
50,2 %
9%
Pour maintenir une bonne rentabilité, le carrossier cherche à faire des économies en achetant
ses pièces détachées chez des grossistes multimarques. Lorsque l’achat se fait hors de la
marque, le carrossier se prive des différents « services constructeurs ».
De nouvelles réglementations rendent obligatoire l’intervention de sociétés de services
spécialisées dans les déchets industriels. Le coût de ces nouveaux services paraît important.
2. DES PRATIQUES PLUS COMPLEXES
−
−
−
−
Complexité de l’acte avec les voitures récentes.
De plus en plus d’appareillages électroniques et de circuits électroniques. Ce point affecte en
particulier les petits carrossiers qui n’ont pas été préparés à ces changements.
Les plateformes SAGEM, ACTIA… ne sont pas toutes dotées d’outils universels.
L’achat chez les grossistes multimarques introduit des facteurs de risque.
42
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
CONCLUSION
Le métier de carrossier réparateur a des difficultés pour travailler sur sa propre prospective :
−
Il doit suivre les constructeurs et l’introduction de technologies qui lui sont imposées sans en être
informé par avance.
−
Les compagnies d’assurances apportent 90 % du financement du métier. Le rapport de force à ce
niveau est impossible pour les carrossiers qui n’ont pas d’autre choix que d’accepter.
En ce qui concerne l’évolution des formations techniques qui, le plus souvent, se font par
l’apprentissage, c’est l’organisation et la mise en œuvre du travail qui constituent le centre des
préoccupations des jeunes. Par ailleurs, l’image sociale et humaine de la profession de carrossier paraît
moins bonne que celle qui se dégage de la réparation automobile.
Pour la formation continue (G.N.F.A.), il faudra mettre en place des modules spécifiques pour aider
les professionnels de tous niveaux dans leur adaptation aux véhicules récents.
43
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
4e PARTIE
L’EVOLUTION DES FORMATIONS
en Maintenance Automobile
44
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
4e PARTIE
1
LE METIER DE MECANICIEN AUTO
et les formations de Niveau V (CAP – BEP)
Si les nouvelles voitures de type VNT continuent à démontrer leur fiabilité et leur endurance, les
métiers de l’entretien et de la mécanique rapide ralentiront et les grosses réparations déclineront
fortement.
Actuellement, le PARC AUTOMOBILE FRANÇAIS est encore composé à 80 % de véhicules
traditionnels, ce qui peut expliquer que les ressources humaines des SAV automobiles n’aient pas
encore commencé leur transformation.
Les flux de formation de niveau V
CAP
6.100
CFA 90 %
BAC PRO MAVA
BEP
10.900
CFA 31 %
4.300 (CFA : 44 %)
17.000
Le taux de conversion du BEP en BAC PRO MAVA est de l’ordre de 40 %, ce qui ressemble aux
résultats de la branche industrielle.
Trois types de profils vont émerger de ce grand flux de Niveaux IV :
Les mécaniciens de maintenance :
Entretien, mécanique rapide, participation aux grosses réparations.
(Jeunes de niveau faible ou quittant le métier rapidement).
Les Mécaniciens Automobile Spécialistes (MAS)
Adaptation aux véhicules VNT, grosses réparations, CAP de bon niveau, BEP, ayant une bonne
stabilité dans le métier. La MC Electricité et électronique est un avantage.
Les techniciens automobiles maîtrisant le diagnostic et la distribution du travail au sein d’une
petite équipe.
Origine BAC PRO ou MAS après une formation continue (FPC) du constructeur.
Les besoins en mécaniciens automobiles spécialistes sont élevés. Certaines marques désirent que
chaque mécanicien spécialiste soit rapidement opérationnel en électronique, au moins dans l’utilisation
de matériels standards de diagnostic.
45
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Par contre, en ce qui concerne les premières qualifications de mécanicien, la demande baissera au fur
et à mesure de la mise en place d’une « nouvelle maintenance » dans la profession et de l’élimination
du parc de voitures traditionnelles.
Les experts estiment que les formations de niveau V devraient être réduites de 50 % avant 2010. Il
reste que les garages ont une préférence pour les formations en apprentissage qui sont représentées
principalement par le CAP.
La sociologie actuelle de la Maintenance Automobile souligne la place importante occupée par
l’artisanat (les MRA) et la place importante des tâches peu qualifiées. Il y a certainement une réflexion
à mener sur l’avenir de ces petites entreprises et sur leurs salariés et, de ce fait, sur l’avenir du CAP.
Dans cette étude, nous resterons centrés sur l’avenir du nouveau métier de technicien automobile et sur
les besoins nouveaux en matière grise de cette filière.
En ce qui concerne l’électronique, la répartition du contenu des formations par
niveaux s’impose.
MULTIPLEXAGE, TRAVAIL SUR CALCULATEURS
3 NIVEAUX
Les bases du diagnostic
L’intervention électronique
Le garage spécialiste
− Code défaut
− Configuration d’un calculateur, informatique
− L’expert
Le profil
Les jeunes qui ont une pré-expérience en informatique (PC) acquise à la maison s’adaptent plus
rapidement au travail de diagnostic. Certains parlent de génération NINTENDO qui représente
presque la moitié des jeunes du collège et qu’il faudrait canaliser vers la maintenance automobile.
La mention complémentaire : MC5 Electronique permet aux professionnels de tous niveaux de
s’adapter aux nouvelles technologies des VL, à partir du niveau V.
VNT – Véhicules avec Nouvelles Technologies
46
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
4e PARTIE
2
LE DEVELOPPEMENT DES BESOINS EN TECHNICIENS VNT
la filière BAC PRO MAVA et la FPC
Les changements technologiques en cours, provoqués par l’arrivée chaque année sur le marché
français de 3 millions de véhicules VNT, amèneront les concessionnaires et les garages moyens à
former des professionnels ayant un bon niveau en Maintenance Automobile et capables d’acquérir une
2e culture technique : l’électronique, l’informatique, la gestion du SAV, l’Anglais.
Les entreprises de Maintenance Automobile de plus de 3 salariés représentent un personnel technique
d’environ 200.000 actifs. Alors, s’il faut un technicien VNT pour 5 mécaniciens, cela représente un
marché de 30.000 techniciens pour toute la France. Combien en reste-t-il à former ?... Quelle
estimation formuler pour faire les remises à niveau nécessaires dans les 5 ans ? Augmenter de 50 % le
quota des formations de techniciens paraît une hypothèse de départ intéressante.
Qui former pour faire des techniciens VNT ?
Les BAC PRO, après quelques années d’expérience.
Les MAS (Mécaniciens Automobiles Spécialistes).
Souvent issus de l’apprentissage, ces mécaniciens sont expérimentés (CAP – BEP) avec de bonnes
connaissances générales, de préférence avec la mention complémentaire Electricité / Electronique
et 5 années d’expérience.
Il devient indispensable que les jeunes aient un niveau en informatique satisfaisant en sortant de
l’enseignement professionnel, à la suite du collège. Les collèges ont également un rôle à jouer à ce
niveau.
Comment former ces techniciens VNT ?
Les professionnels que nous avons rencontrés attendent une formation de techniciens à un niveau
BAC PRO + 1 pour les jeunes qui entrent dans le métier
Il existe sans doute plusieurs solutions :
Créer une mention complémentaire de Niveau IV. Il existe le CQP MDA après le BAC.
Créer un titre homologué TH + 1, comme c’est l’usage pour la maintenance en électroménager
(CFA DUCRETET).
Créer des stages longs avec la FPC (GNFA) qui présentent une certaine cohérence de contenu
avec les formations initiales et un parcours adapté à l’évolution de la nouvelle maintenance
automobile.
Maintenance au garage
La certification CQP-MDA en alternance, un an après le BAC PRO, représente la qualification
maximum actuelle en électronique et automatisme et correspond aux attentes actuelles des garages.
Chacun considère qu’un VL qui demanderait une qualification supérieure d’un BAC + 1 pour sa
maintenance devrait être retiré du marché standard. Un véhicule doit rester simple et, pour cela, les
échanges au sein de la branche seront nécessaires.
47
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
4e PARTIE
3
LE ROLE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
dans les métiers de service de l’automobile
Les grandes lignes
→
La filière a besoin de recevoir un complément de matière grise et de compétences
en TIC, en électronique, en management…
La comparaison avec la filière Industrie souligne le déficit en BAC + 1 et BAC + 2.
→
BAC – STI – GENIE MECANIQUE – Systèmes motorisés (1.770/ an)
Ce diplôme risque de cesser d’apporter des jeunes à la filière des services de
l’automobile, car les diplômes STI deviennent moins spécifiques.
→
Les BTS
-
Moteurs à combustion interne
Après-vente VL
Après-vente VI
Carrosserie CRC
Force de vente
184
794
191
168
49
1.386
(beaucoup sortent
de la spécialité de départ)
→
Les FCIL
BTS + 1
50
→
Les licences PRO
Marne la Vallée
Poitiers
Ouverture en 2004
→
FIEV
Ingénieur en mécatronique
(Conception)
LE BILAN
Actuellement, les BTS ont du mal à se fixer dans le SAV automobile. La part des formations de niveau
supérieur est de l’ordre de 800/an, soit 2%, ce qui paraît peu compatible avec les changements
technologiques actuels, tant pour le travail sur véhicules que pour le management du SAV.
48
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Conclusion de la 1ère partie
Face à l’évolution rapide des technologies qui déferlent sur le marché de la Maintenance Automobile,
le premier constat est celui de la structure des diplômes.
Dans la Maintenance Automobile, les niveaux de 1ère qualification (BEP/CAP) représentent environ
75 % des formations, alors que les formations post BAC (3 %) sont destinées au management et à
l’exploitation des SAV.
C’est la couche médiane représentée par le BAC PRO et ses spécialisations qui correspond le plus à la
nouvelle demande technique des SAV en automobile.
Dans des écoles modernisées dans leurs savoirs et leurs supports techniques, les jeunes de niveau IV
devront être formés pour devenir la « nouvelle élite des ateliers ». Leur rôle consistera à apporter des
connaissances en électronique, en automatisme ainsi qu’en informatique et en Anglais, aux autres
mécaniciens du garage.
Les écoles qui désirent relever les défis technologiques ont une feuille de route qui est simple :
remplacer « le garage cambouis » par le « cyber-garage ». C’est un défi encore plus important que
celui de l’électronique dans les nouveaux véhicules.
La profession a appris à former des BAC PRO en apprentissage pour maintenir la pratique. Mais, la
filière des BAC STI spécialisés en automobile va devenir plus générale dès 2005 et, de ce fait, moins
apporter à la profession. Quant aux BTS, ils ne se stabilisent pas dans l’atelier et on les retrouve dans
des fonctions à caractère tertiaire.
Actuellement, le CQP MDA (BAC + 1) est le diplôme technique le plus adapté aux besoins nouveaux
des véhicules. Il faudrait sans doute créer un diplôme spécialisé de niveau BAC + 1 pour
l’apprentissage.
La mise en place de formations de techniciens avec la modernisation des plateaux techniques et des
outils de formation devrait bénéficier aussi aux mécaniciens intéressés par la formation continue.
Formation initiale
FPC
M1
Nouveaux
contenus
M2
M3
M4
TECHNICIENS
Parcours de formation
(Modules)
Avec l’arrivé du « cyber-garage », les besoins en qualifications plus élevées seront liés à la mise en
place de la télématique et de la communication technique dans le garage. La mutation créée par
l’arrivée des nouvelles technologies dans les VL va s’accélérer avec le développement du parc
automobile VNT et des nouvelles contraintes du « multi marque ».
Dans la 2e partie de l’étude, nous allons approfondir le rôle joué par les formations supérieures dans
l’optique d’une évolution prévisible de la sphère automobile du XXI° siècle.
Nous remercions tout particulièrement pour leur participation :
49
OBSERVATOIRE EPA
•
•
•
Nouvelle Maintenance - VNT
Au niveau des responsables qui ont facilité notre étude :
CNPA
− Jean-Marie HUMEAU
− Xavier HORENT
− Michaël de CAMBOURG
CNAMS
− Aude LECROART
CCFA
(Comité des Constructeurs Français d’Automobiles)
FFC
− Monsieur VEROT
Carrosserie réparation
GNESA
− Jacques SECHEPINE
Président
ANFA
− Louis ESQUIVA
− Valérie TOUTAIN
− Valérie CHIRON
Directeur pédagogique
Coordination diplômes
Observatoire ANFA
GNFA
− Service Documentation
FIM (CFAI)
− Service Documentation
INFO METIERS
− Christian BLAZY
FIEV
− Service Documentation
AGEFA PME
− Jean-Jacques DIJOUX
GTFP – Groupement Technique
de la Formation Professionnelle
FEDELEC
− Monsieur IRONDE
Secrétaire Général
(Fédération Maintenance
Electro-ménager)
Vice-Président
Adjoint Direction Générale
Secrétaire Général Véhicules Industriels
Centre de Grenoble CCI
Au niveau des établissements de formation :
CFI / CCIP
− Didier DUVALLET
Directeur Pédagogique
(Centre des Formations Industrielles)
ISTA (Saint-Brieuc)
− Pierre STEPHAN
Directeur
Lycée Charles Petit
− Jean Roland RIVIERE
Proviseur Adjoint
CFA Eugène Ducretet
− Monsieur AMOUROUX
(Maintenance électronique)
Directeur
GARAC
− Armand CARILLO
Directeur Général
et de nombreux garages et concessionnaires
STATISTIQUES : MEN / DPD / A.N.F.A.
et nombreuses recherches sur le WEB
50
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
REFLEXION
SUR LA
FORMATION
EN MAINTENANCE
AUTOMOBILE
L’évolution
des
niveaux
2e PARTIE
Niveaux supérieurs
51
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
52
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Introduction
Dans la première partie, nous avons présenté l’évolution des formations en maintenance
automobile au regard de deux nouvelles hypothèses :
•
La formation doit s’adapter en priorité à l’introduction de l’ère électronique
dans les véhicules ;
•
Le « travail technique » de la nouvelle maintenance concerne dans un premier
temps des techniciens d’un niveau de formation à BAC + 1, au maximum.
Ceci suppose aussi de former au diagnostic et à l’électronique les mécaniciens
automobiles spécialistes (MAS) actuellement dans les garages.
Mais la prospective porte aussi sur le « e.garage » qui concerne la gestion des garages et
les spécialistes du management du SAV automobile.
Afin de relancer cette étude sous un nouvel angle, nous vous proposons, dans un premier
temps, un point intermédiaire destiné à faire converger cette étude sur les niveaux de
formations supérieurs qui ont pour objectifs à moyen terme :
− d’apporter des réponses modernes dans les ateliers,
− de mettre en place une nouvelle exploitation du garage et de la maintenance
automobile,
− de prévoir l’avenir de la maintenance et de ses nombreuses facettes dans la filière
automobile de demain.
53
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
1ère PARTIE
•
Point intermédiaire de l’étude
•
Quels thèmes approfondir
54
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
1ère PARTIE
LE POINT INTERMEDIAIRE
Plan détaillé
Objectif de l’étude et postulats de départ
A.
L’ANALYSE DES CHANGEMENTS ACTUELS
1.
2.
3.
4.
Qu’est-ce qu’un Véhicule Nouvelles Technologies (VNT).
Le rythme prévisible du changement en VL.
Le nouveau profil de Technicien VNT : diagnostic, informatique, anglais, gestion du SAV.
Comparaison des formations : filière mécanique automobile et branche industrielle.
La place de l’enseignement supérieur dans la maintenance automobile.
5. Comment situer les nouveaux besoins en « FORMATIONS VNT » dans la carte des formations
actuelles (scolaire, apprentissage, FPC).
6. Types de facteurs qui peuvent accélérer la mutation actuelle : les préoccupations du client
final, la nouvelle économie du garage, l’émergence de nouvelles réglementations européennes.
B.
LES CONTRAINTES LIEES AU MARCHE DE L’AUTO
1.
La structuration du marché en segments qui peuvent se retrouver en position antagoniste :
CNPA, constructeurs, équipementiers et développement de nouveaux réseaux de SAV.
2.
Les besoins du court terme et du moyen terme. Nécessité de partir de réalisations pilotes
pour fédérer les différentes populations concernées.
3.
Propositions de « produits de formation » pour le court terme. La complémentarité écolesconcessionnaires.
4.
Réflexions avant de choisir un projet. L’économie du garage de demain.
C.
PRISE DE DECISION ET POINTS A APPROFONDIR
Prospective à court terme.
L’hypothèse de la mise en place de systèmes de pointe.
55
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
1ère PARTIE
OBJECTIF DE L’ETUDE
ET POSTULATS DE DEPARTS
Objectif de l’étude
− Décrire les évolutions et analyser la mutation.
− Diagnostic des changements prévisibles.
− Proposition de nouvelles formations et de nouvelles actions pour répondre à la mutation en cours.
− Le court terme et les développements possibles dans la décennie.
− En deuxième partie, approfondir les conséquences de l’arrivée d’un 2e niveau technologique, celui
du « e.garage ».
1er postulat de l’étude VNT
Cette étude ne prend en compte que les VL de l’ère électronique, c’est-à-dire mis en circulation
après l’an 2000.
VNT : Véhicules avec Nouvelles Technologies.
A noter que l’arrivée sur le marché des VNT se fait à un rythme comparable à l’introduction des
ceintures de sécurité ou des AIRBAG.
Flux – 3 millions de VNT / an en France
2e postulat – Celui du plafonnement du niveau technique des opérateurs
L’arrivée de l’électronique dans les véhicules doit être maîtrisée au niveau des opérations de
maintenance nouvelle par des techniciens dont les formations se situent au niveau du BAC PRO ou du
BAC + 1. Les mécaniciens spécialistes ont aussi un rôle à jouer dans cette mutation.
Si un véhicule est trop complexe et qu’il nécessite des compétences et des moyens techniques plus
élevés, ce sont les constructeurs et les équipementiers qui doivent faire un effort de simplification des
matériels.
Les professionnels provenant du BTS, de niveaux BAC + 3 (Licence PRO et FCIL) se destinent plutôt
à la gestion de la maintenance, au management, à l’enseignement et aux emplois technicocommerciaux.
56
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
A
L’ANALYSE DES CHANGEMENTS ACTUELS
1.
Qu’est ce qu’un Véhicule Nouvelles Technologies (VNT)
Au cœur des changements en cours
Certains parlent de MULTIPLEXAGE, d’autres de l’entrée de l’ère électronique dans
l’automobile.
Les VNT arrivent massivement sur le marché depuis 2001, ils se caractérisent par :
−
−
−
−
−
des moteurs à gestion électronique,
des calculateurs pour le freinage, la direction…
le développement de la sécurité à base de mécatronique,
le développement des accessoires : tableaux de bord, climatisation, confort…
le développement de la mécatronique qui a besoin d’innover.
Dans le même temps, sous l’influence de la concurrence mondiale, les véhicules sont plus
endurants et plus fiables. A l’image des véhicules industriels, lorsque la part importante des
nouvelles technologies sera devenue plus fiable (2ème génération vers 2006), les VL ne
devraient plus tomber en panne.
La durée de vie des VL ne devrait pas être augmentée pour autant, si la partie électronique
des VNT était plus fiable. Ceci amène à poser la question devenue essentielle aujourd’hui,
et qui réunit les commerciaux et les défenseurs du développement durable : comment retirer
du circuit les véhicules usagés ?
Ce qui va changer dans la maintenance VNT
Niveau de compétences plus élevé des mécaniciens pour faire un diagnostic (intégration de
l’ère électronique).
Les visites d’entretien doivent être maintenues, mais avec un contenu différent.
L’intégration aux réseaux de marques va faciliter la mutation.
La connaissance des matériels de diagnostic doit s’accompagner de connaissances
informatiques pour préparer l’intégration des systèmes informatiques à venir.
Les mentalités vont évoluer :
− Nouvelle démarche diagnostic avec aides, documentations et mise en place d’un plan
d’intervention. Nouvelle approche de l’information avec Internet.
− L’informatique de gestion et Internet vont se connecter progressivement à
l’informatique de SAV.
− Gestion des pièces détachées, des coûts, du reporting.
− Etc.
Le technicien de l’an 2010 devra être à niveau Bac +1 ou Bac +2, à l’instar des évolutions en
maintenance industrielle et électronique.
De nombreux outils informatiques d’aide à la maintenance vont être développés, à la demande
des constructeurs, par des sociétés de services spécialisées. Le travail de la formation devra
tenir compte de la mise en œuvre de ces nouveaux systèmes.
57
OBSERVATOIRE EPA
2.
Nouvelle Maintenance - VNT
Le rythme prévisible du changement en VL
La mutation de la maintenance automobile se fait plus rapidement au niveau des
concessionnaires de grandes marques et de leurs agents.
Les objectifs actuels :
−
1 technicien pour 4 à 6 mécaniciens, ce sont eux qui vont faire fonction « d’hommes
ressources ».
−
Former les meilleurs mécaniciens au diagnostic électronique (repérage des défauts,
interprétations simples, changement de cartes). Le taux horaire de ces travaux doit
changer.
−
Changer les mentalités vis-à-vis de l’électronique (contrats de garantie et d’entretien qui
entrent dans la nouvelle économie du garage).
−
Orienter les meilleurs BEP avec expérience et les BAC PRO vers les nouveaux métiers
hi-tech de l’automobile. Il en va de même pour les mécaniciens spécialisés issus du
CAP.
−
Intégrer la formation et l’évolution des méthodes, soit en suivant les options prises par
les marques, soit en tenant compte des réseaux intermédiaires.
Le rythme prévisible du changement
Actuellement, toutes les voitures neuves sont des VNT.
Immatriculation 2002 :
VL.....................................................
VL de moins d’un an ..............
VUL .................................................
2 145 000
650 000
405 000
3 200 000/ an
Cette mutation se fera au même rythme que les ceintures de sécurité et les airbags.
Les voitures d’occasion
L’économie principale des garages (maintenance et vente) se situe actuellement au niveau
des « jeunes occasions » de moins de 5 ans. Le reste du parc correspond à des utilisateurs
dont le pouvoir d’achat est faible. On peut donc estimer que l’économie traditionnelle des
garages (hors entretien et mécanique rapide) risquerait de décliner rapidement si la part des
VNT devenait majoritaire. Dans ce cas, il faudra « imaginer » une nouvelle économie de
substitution ou de complément. Il faut attendre encore quelques années avant de faire un
diagnostic sur ce point.
58
OBSERVATOIRE EPA
3.
Nouvelle Maintenance - VNT
Le nouveau profil de techniciens VNT
Comme dans la mécanique auto traditionnelle, nous trouvons différents niveaux de
compétences.
Carrossier :
Démonter, remonter, remettre en route les circuits électroniques,
multiplexage…
Entretien :
(tous les ans)
L’entretien électronique (avec ou sans reconfiguration), les
nouvelles techniques : climatisation, freinage, GPL,… qui devraient
concerner des mécaniciens de niveau V.
Le mécanicien
diagnostiqueur
Utilisation de la « valise », code défaut, interprétation et dépannage
concerne la totalité des mécaniciens spécialistes.
Le technicien VNT
(avec électronique
et informatique)
Il connaît la « nouvelle maintenance », multiplexage, travail
sur calculateur, code défaut, reconfiguration d’un calculateur et
la maintenance automobile traditionnelle. Il va intégrer progressivement la réforme informatique en cours qui entre dans le garage.
Ce sont les « hommes ressources » à mettre en place.
C’est de l’extérieur que les sociétés de services spécialisées et les constructeurs bâtiront la
plateforme qui regroupera les savoirs du nouveau technicien (BAC +1), avec des bases
générales plus importantes :
−
−
−
−
Informatique SAV et de gestion.
Internet : aides, pièces détachées…
Anglais qui devient la langue technique universelle.
La gestion du SAV, la relation clients…
Bien entendu, il va exister de plus en plus de niveaux experts et de niveaux supérieurs hors du
garage :
−
−
−
−
Niveaux experts (électricité/électronique)
Web Masters
Concepteurs de systèmes de maintenance et de gestion du SAV
Concepteur e.learning et de programmes de formation e.TICE, à moins que
ce travail soit confié à des sociétés de services spécialisées ou de conseil.
QUALIFICATIONS SPECIFIQUES :
Convention collective CNPA
− Technicien (électricien) A6
− Technicien expert
A8
Position ouvrier 9
Position maîtrise 12
La profession est-elle prête à répondre aux attentes financières et aux conditions de travail
demandées par ces nouveaux professionnels de plus en plus indispensables ? Ce sera un
premier changement de mentalité que de créer des conditions attractives pour ces personnels
intermédiaires.
A la différence de la maintenance auto qui est composée de 80% de mécaniciens, l’industrie
aujourd’hui emploie 1/3 de techniciens avec des statuts appropriés, car c’est le seul moyen de
fidéliser ces personnels qualifiés devenus indispensables.
59
OBSERVATOIRE EPA
4.
Nouvelle Maintenance - VNT
Comparaison des formations de 2 filières proches
(chiffres Livret 1)
Mécanique automobile / Filières industrielles
LES MECANICIENS AUTO
Environ 160 000 salariés
Nous sommes encore dans un système de métiers traditionnels qui doit beaucoup à
l’apprentissage de Niveau V (52%). Le taux de mécaniciens passés par le CAP et disposant
d’un niveau d’études générales correspondant au brevet des collège est difficile à estimer.
La connaissance de la réserve de mécaniciens de maintenance capables de se hisser à un niveau
correct en électronique, et ceci par le biais de stages en FPC, est un point essentiel.
A noter que les personnes rencontrées estiment à 50% le taux d’abandon du métier (dans les
3 ans) des jeunes formés. Cependant, aucune étude ne permet de valider ce point, même si tout
le monde s’accorde à dire que les CAP issus de l’apprentissage restent plus dans le métier que
les BEP issus de la scolarité à temps plein.
LES TECHNICIENS – LA MAITRISE
Chaque année, 4.300 jeunes préparent le BAC PRO MAVA. C’est le moyen le plus sûr
d’apporter de jeunes techniciens à la profession avec un profil renouvelé. La filière des services
automobiles fonctionne normalement car elle sait convertir les BEP en BAC PRO avec un
rendement de 40%.
LES CADRES
Il s’en forme 1 200 chaque année : BTS, FCIL, Licence Pro.
Deux remarques sur cette population :
− La majorité des jeunes formés à ce niveau provient du BAC STI (plus théorique que
pratique).
− Il est difficile de savoir ce que deviennent les jeunes qui ont reçu une formation supérieure
dans l’automobile. L’A.N.F.A. a lancé une étude importante sur l’insertion professionnelle
des BTS.
En comparant les formations automobiles aux formations industrielles, on constate des
différences notoires.
Mécanique Auto :
V
Ouvriers qualifiés 80% (50 % CAP)
IV
Techniciens
12%
III
BTS
Rôle du BTS ? (3%.)
Cette filière ne dispose pas de ressources suffisantes pour développer des niveaux III et II,
pourtant utiles avec l’arrivée des VNT et du « e.garage ». La richesse actuelle,
ce sont les BAC PRO MAVA.
Industrie :
Suppression du CAP
BEP
53%
BAC PRO
21.6%
La différence se fait à partir du niveau III, car la branche industrie accueille des dizaines de
milliers de BAC STI →
BTS
25.4%
L’industrie propose de nombreux dispositifs de formations supérieures avec les 21 000 BTS et
les classes préparatoires pour les BAC S.
Conclusion : La priorité est de développer le nombre de techniciens de la filière AUTO pour
s’adapter aux besoins de la mutation technologique à court terme. L’environnement du garage
est une autre problématique qui sera solutionnée vraisemblablement par les constructeurs.
60
OBSERVATOIRE EPA
5.
Nouvelle Maintenance - VNT
Comment situer les nouvelles formations VNT
Niveau
Lycée / CFA
FPC
Niveaux mécaniciens
Eviter la redondance
des programmes BEP et BAC PRO
pour introduire plus :
V
−
−
−
IV
1
3
d’électronique
d’informatique
de connaissances sur les
nouvelles technologies
MC5 - EEA
4
Dérivés des formations initiales
5
6
Chacun y trouve ce qui lui est nécessaire
DIPLOME CQP - MDA
(BAC + 1) en alternance
III
PARCOURS DE STAGES
2
Niveaux agents de maîtrise
Rendre plus opérationnelles les
connaissances des jeunes en EE
après le BAC PRO
1
BTS MAVA
Prochaine CPC en 2006
3
PARCOURS DE STAGES
2
Dérivés des formations initiales
4
(Que deviennent les anciens élèves ?
800 diplômés par an)
FCIL - EEI
Spécialiste
Electricité
Electronique
Informatique
POST
BTS
II
LICENCE PRO
management
de la maintenance
automobile
CHEFS D’ENTREPRISES
CADRES, PROFESSEURS
Stages sur les changements
et l’évolution de la maintenance
automobile et sur les e.garage
INGENIEUR MAINTENANCE AUTO
−
−
I
−
−
−
Même niveau d’entrée qu’en ENSI
Participation à une école existante
sous forme de spécialisation
Bon niveau en Informatique / TIC
Concevoir de nouveaux systèmes de
maintenance – Mise en place d’outils
électroniques et informatiques
le e.garage
Formation transversale à toute la
branche automobile - Communication
CENTRE DE RESSOURCES
Développer les partenariats
- Syndicats PRO
- Constructeurs
- Industriels
61
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
LES NOUVELLES DEMARCHES VNT
Diagnostic, recherche de pannes, gestion des réparations
Plusieurs milliers de techniciens devront être formés, dès 2004, pour faire face aux changements apportés par
les voitures équipées de nouvelles technologies VNT.
SYSTEME PILOTE
à mettre en place pour former les nouveaux techniciens
Les connaissances
nouvelles
Notions théoriques
Véhicules récents
NOUVEAU METIER
DIAGNOSTIC
ET RECHERCHE DE PANNES
- Electricité
- Electronique
- Etc.
Bases logiques et
nouvelles technologies
CHOIX DES
CONFIGURATIONS
L’utilisation des différents
outils du plateau
technique
W
W
PLATEAU
TECHNIQUE
Gestion électronique des
moteurs, freins, sécurité,
accessoires…
- La démarche diagnostic
- Les méthodes
W
Les aides en ligne
- Informatique (Word)
- Outils numérisés
- Recherches sur le web
Les composants liés à
l’évolution des
technologies
Les techniques
appliquées et les outils
LE DIAGNOSTIC
proprement dit
W
Le plan et l’organisation
des réparations à effectuer
W
avec les
équipementiers
du garage
La gestion des coûts
W
La gestion des pièces
nécessaires
La maintenance des
calculateurs et des
nouvelles contraintes
- avec les marques
- avec la distribution
polyvalente
W
W indique la référence à un site web, à une méthode ou à des guides qui sont à créer rapidement.
Ce plan général pourra être mis en place dès 2004 / 2005
en fonction du niveau des élèves inscrits et de la durée des formations.
62
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
LES NIVEAUX DE TECHNICIENS
Opérateurs de la maintenance nouvelle
2 niveaux de maintenance électronique
TECHNICIEN
POLYVALENT
TECHNICIEN SPECIALISE
électronique et nouvelles technologies
80 % PANNES SIMPLES
20 % PANNES COMPLEXES
−
Mauvaise utilisation du véhicule,
problèmes de communication.
−
Pannes électroniques qui nécessitent une
recherche importante.
−
Pannes simples (fil débranché, coupure…)
−
Nécessité de reconfigurer un calculateur…
−
Utilisation de la valise pour rechercher les
défauts électroniques.
−
etc.
2E METIER
Apporter des bases diagnostic à tous les
mécaniciens et techniciens auto actuels,
par la FPC.
Technicien électronicien auto
Et autres polyvalences nouvelles.
Avec la participation de GNESA et du
CFA DUCRETET
Soit en renforçant le BAC PRO
Former des BAC + 1
Soit par une année
supplémentaire en apprentissage
Electronicien auto
en apprentissage
NB / Actuellement, la maintenance électronique avec BAC PRO MAVELEC (1.600/ an) a du mal à
trouver des débouchés pour ses élèves, car le coût des interventions est équivalent à celui des matériels
électroménagers. Les compétences électroniques sont cependant faciles à adapter à l’AUTO.
63
OBSERVATOIRE EPA
6.
Nouvelle Maintenance - VNT
Quels types de facteurs risquent d’accélérer la mutation
actuelle ?
Actuellement, les grands constructeurs et leurs concessionnaires sont en cours de modernisation
de la maintenance avec des outils adaptés à chaque marque. Ainsi, les réseaux d’agents opèrent
actuellement une mutation progressive.
Par contre, il n’en est pas de même des garagistes indépendants (hors marques) où les
conséquences de la mutation à gérer sont plus complexes. Il en est de même des réseaux
multimarques (Type AD) qui distribuent en particulier des pièces détachées.
•
Une partie des professionnels, dont l’économie repose sur la réparation et la vente
de VL d’occasion, ne se sentent pas concernés par les changements VNT. Ce sont donc les
préoccupations du client final qui les amèneront à prendre des décisions.
•
La nouvelle économie du garage, c’est à dire l’évolution de sa marge ajoutée, décidera du
comportement futur des garagistes hors marque. Le garagiste aura sans doute moins de
personnel, l’obligation d’avoir au moins un technicien dans son garage et sans doute
l’obligation de diversifier son activité commerciale et de services.
Le rôle de l’Europe
−
Les nouvelles réglementations sont européennes et chacun sait le rôle que joue l’économie
de l’Automobile en Europe.
−
La mise en place de réglementations entraîne la mise en place d’outils adaptés, ainsi que le
développement d’un reporting et la conservation des informations par les entreprises.
−
Ces différents points vont dans le sens de l’introduction des technologies de l’information et
de la communication dans le garage.
Le statut de concessionnaire et d’agent SAV agréés (RA1)
A l’instar des concessionnaires, de nombreux agents cherchent à se faire agréer par les marques.
Pour le SAV et la maintenance, ils se trouveront ainsi à égalité avec les concessionnaires.
Le nouvel agent de SAV agréé (RA1) devra moderniser son garage, en particulier au niveau de
la compétence de ses techniciens.
64
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
B
LES CONTRAINTES LIEES AU MARCHE DE L’AUTOMOBILE
1. La structuration du marché automobile
L’univers des services de l’automobile est vaste, et il peut exister des antagonismes entre
certaines de ses branches.
CNPA
ANFA – GNFA
CONSTRUCTEURS
Nouveaux réseaux
de maintenance
Petits constructeurs
EQUIPEMENTIERS
A chaque fois que l’on conçoit ou qu’on lance un nouveau programme de formation, il faut
connaître à l’avance quelle est la branche qui apportera le principal soutien.
2. Les besoins du court terme et du moyen terme – Le calendrier
−
−
Le court terme – rentrée 2004/2005
Proposer des stages FPC pour aider à la reconversion des mécaniciens expérimentés en
diagnostiqueurs.
Créer une base logistique, électronique, informatique, analyse de pannes, gestion SAV.
Le gagnant sera celui qui saura monter un centre de ressources expérimental et évolutif
dont il sera possible d’extraire des « images », des études, et donc de la PUB.
Le court terme – rentrée 2005/2006
Proposer une formation de technicien VNT (BAC +1 – CFA), pour prendre une position
pratique et efficace dans la modernisation de la maintenance dans l’atelier.
Il est possible aussi d’étudier un projet FCIL – EEIA pour de grosses unités.
Dès lors que l’on arrivera à l’image d’INNOVATEUR PEDAGOGIQUE, ou à l’image
« hi-tech », le métier réagira à cette évolution avec des demandes nouvelles.
Aujourd’hui, l’IMAGE de la formation est une image d’excellence alors que les attentes sont
plutôt dans la « course à la technologie ». De plus en plus de jeunes connaissent déjà les TIC
à la sortie du collège et sont à la recherche de métiers modernes.
Le moyen terme – rentrée 2010
L’existence d’un centre de ressources ouvert aux évolutions technologiques à venir :
environnement, modifications réglementaires, échanges maintenance-constructeur…
permettra de créer une position crédible pour négocier avec les pouvoirs publics ou avec
d’autres partenaires un projet de formation d’ingénieur.
Pour cela, la création d’une plateforme hi-tech paraît indispensable, assez rapidement. C’est
tout le corpus de la formation qui doit entrer dans l’ère technologique et électronique avant
de se lancer, à moyen terme, dans une aventure de formation d’ingénieurs au service de la
branche automobile.
65
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Le flux d’entrée faible en matière grise dans la filière maintenance automobile ne sera
modifié que par le développement de formations supérieures BAC + 1 et BTS ainsi que par la
mise en place d’une Licence PRO.
Rappelons que la « filière industrie » dispose de 30.000 BAC STI et de 21.000 BTS chaque année
(le plus souvent d’un niveau théorique supérieur au BTS MAVA), auxquels il faut ajouter
plusieurs milliers de BAC S dans les classes préparatoires aux écoles d’ingénieurs.
CONCLUSION :
Face à l’importance des changements technologiques dans les véhicules, la formation va jouer un
rôle important pour amener les mécaniciens et les techniciens à s’adapter à la nouvelle
maintenance et au diagnostic. Une partie des solutions globales : la mise en place d’outils et de
méthodes sera sans doute apportée par l’extérieur de la profession.
Pour passer de la réflexion à l’action, il paraît nécessaire de créer un ou plusieurs centres de
ressources avec, en supplément, de la matière grise en électronique et en informatique pour aider
les niveaux IV et III à s’élever. L’introduction des personnels de niveaux supérieurs et de
professeurs compétents passe par la maîtrise des technologies, dès leur arrivée sur le marché.
3. Des produits de formation pour demain
La course à l’image technologique
Le premier objectif est d’avoir une « image technologique » afin d’attirer les jeunes qui ont un
bon niveau général et qui sont déjà des utilisateurs d’outils numérisés (ex : téléphonie, TV…) et
d’informatique PC.
−
−
−
−
−
−
Créer des cours avec livrets et CD ROM et qui apparaissent comme des produits modernes
de formation et les meilleurs de France.
Garder la porte ouverte au e.learning pour garder une possibilité d’action à distance.
Enseigner dans un cadre nouveau avec des outils hi-tech.
Savoir mettre en scène les nouvelles technologies et familiariser les jeunes à leur usage.
Reconvertir le personnel enseignant à l’approche « électronique-informatique »,
et développer le goût de la gestion des SAV avec logiciels et télématique.
…
La complémentarité école-concessionnaires
Aujourd’hui, l’objet des écoles est de former des BAC PRO pour des grandes marques. Ensuite,
les jeunes recevront une formation de techniciens à la marque. Par Exemple : TOYOTA
propose une école hi-tech à BAC+1. La formation de BAC PRO est appréciée
des concessionnaires de constructeurs. Qu’en serait-il d’une formation de technicien VNT à
BAC + 1 plus orientée vers les garages indépendants ?
Pour le reste des mécaniciens
C’est la FPC qui permettra la reconversion des meilleurs éléments pour faire du diagnostic.
Il est souhaitable de les recevoir sur des plateaux techniques modernisés.
L’école, en devenant un lieu d’experts en technologie, aura la préférence des stagiaires et des
organismes de financement de la formation.
66
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
4. Réflexion avant de faire le choix d’un projet
Le besoin clé
Surfer sur le changement
DIAGNOSTIC ELECTRONIQUE
BESOINS VNT
Evolution forte
des métiers de la maintenance
AUTO
Former des jeunes
Techniciens
Multimarques
Mécaniciens
diagnostic - FPC
Le métier va
se moderniser
en partant de ce
changement
Quelles actions
choisir ?
Notions VNT pour
l’entretien, la mécanique
rapide, les carrossiers
Quels projets ?
Concessionnaires
SE FAIRE UNE IMAGE
HI-TECH AUTO
2E CHANGEMENT
L’entrée des TIC dans les métiers de
l’automobile :
Informatique de gestion
Informatique de SAV
Aides en ligne, méthodes,
documentations
e.garage
(Internet intégré
au poste de travail SAV)
−
−
−
−
2005 - PROJET
• TECH (BAC + 1)
−
• FCIL
pour aider la mise en place de compétences EEIA au niveau du garage.
L’économie du garage de demain.
Centre de ressources qui nécessite de la
matière grise BAC + 5 en électronique,
informatique, autres technologies.
Faire des études pour la profession.
Repositionner l’IMAGE (passer de
l’excellence à l’INNOVATION).
Développer des relations basées sur
l’intelligence technique.
Développer le partenariat syndicats,
constructeurs, industriels.
Surveiller les flux d’élèves de niveau III
pour piloter l’avenir.
2008 - Projet Ecole d’Ingénieur
Après la mise en place de la
licence PRO MAVA.
LES PROJETS DE FORMATION POSSIBLES 2004/2005
TECHNICIEN 1
Se donner une
IMAGE FORMATION
Hi tech
BAC + 1 Apprentissage
MAVA polyvalent
FPC
TECHNICIEN 2
Mise à niveau des
mécaniciens
- plusieurs programmes
BAC + 1 Apprentissage
Electronicien automobile
Hi-tech AUTO…
67
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
LES REGLEMENTATIONS EUROPEENNES SUR LES FORMATIONS
Mise en œuvre dans les 10 années à venir
Voici le schéma futur par étapes de la FORMATION PROFESSIONNELLE EUROPEENNE
(Lycée et CFA)
BAC
2 ans
BEP
Avec
nouvelles technologies
L
2 ans
BAC PRO
M
2 ans
BTS
FCIL
Licence
PRO
Ingénieur
-
TECHNICIEN
- Niveau plus élevé
- Technologies
3 ans
Etudes
Conception
Hi-tech Auto
Niveau élevé en
informatique
Formations supérieures
plus complètes
adaptées à l’entreprise
NIVEAU D’ENTREE
A l’ENSI
A COURT TERME
L’adaptation des formations aux nouvelles technologies concerne plutôt :
−
−
−
Les TECHNICIENS BAC + 1 (PROJET)
Le BTS MAVA. Que deviennent les élèves ?
Licence professionnelle « Management de l’Après-Vente Automobile »
−
Ainsi que l’évolution des enseignants et des plateaux techniques vers l’électronique et
l’informatique.
68
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
C
PRISE DE DECISION ET POINTS A APPROFONDIR
Les différents membres du comité de pilotage ont opté pour deux niveaux, au choix :
•
Une meilleure connaissance des choix existants actuellement en formations supérieures :
BAC + 1
•
BTS
Licence PRO et FCIL
Une prospective à moyen terme sur l’évolution de la profession dans les deux champs de
changements les plus sensibles :
−
−
La mutation technologique des véhicules.
L’entrée intensive du numérique dans le management des garages : Informatique et
Télématique.
Par la suite, la profession aura besoin de spécialistes de niveaux élevés pour travailler sur les
changements extérieurs aux garages avec les constructeurs et les équipementiers.
L’hypothèse d’une école d’ingénieurs, au service de l’évolution des services de l’automobile, peut
alors être retenue. Une meilleure perception de ces évolutions passe par la mise en place d’un
« centre de ressources » aux possibilités polyvalentes pour combler un espace de connaissances et
de pratiques nouvelles qui sont actuellement conçues par des groupes extérieurs à la profession
des services de l’automobile.
69
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
2e PARTIE
CHOIX PROSPECTIFS POUR LES SERVICES DE L’AUTOMOBILE
•
Les formations supérieures de BAC + 1 à BAC + 3
•
Le rôle d’un centre de ressources
•
Faut-il créer une formation d’ingénieur en maintenance
automobile ?
70
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
LES FORMATIONS SUPERIEURES
Dans la maintenance automobile
C’est la bonne réussite au BAC PROFESSIONNEL MAVA, de l’ordre de 4.000 élèves/ an, qui
soutient de plus en plus l’ensemble de la structure des niveaux supérieurs. Le BAC STI, Génie
mécanique, option système motorisé, représente quant à lui un flux de 1.700 élèves par an.
Cette source complémentaire, avec la réforme des diplômes technologiques, va diminuer
considérablement dès la rentrée 2004.
Les flux d’élèves après le BAC
Par an
−
CQP
MDA (Maintenance et Diagnostic Automobile)
−
BTS
MAVA
VI
MAVA
VL
Combustion interne
221
191
794
284
1.169
−
Licence PRO
Estimation
(30 en 2006)
−
FCIL
Estimation
80
TOTAL formations supérieures
1.470
Cet effectif en formation supérieure représente 3 % des effectifs de la formation en Maintenance
Automobile. Le taux moyen de réussite à ces examens est d’environ 70 %, soit 1000 diplômés qui se
dispersent dans les différentes activités de la branche automobile.
L’apport en niveaux supérieurs dans le garage représente, chaque année, quelques centaines de jeunes,
soit un pour cinquante PME du secteur.
71
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Diplôme niveau supérieur
LE CQP MDA - Maintenance et Diagnostic Automobile
BAC + 1 en alternance
Ce diplôme correspond à un complément spécifique pour les jeunes issus du BAC PRO MAVA qui
désirent intervenir en diagnostic sur les véhicules récents.
Dans les faits, il a été créé pour les jeunes issus du BAC PRO MAVA, sous statut scolaire, pour pallier
leur manque de pratique. Après une année en alternance, le CQP – MDA permet de s’orienter vers le
diagnostic et à tout ce qui touche à l’électronique dans les VNT.
Alors que les métiers de l’électronique en électroménager ont créé un diplôme de technicien qui est un
titre homologué (TH + 1) en apprentissage, la formation automobile cherche à hisser son BAC PRO
MAVA à un niveau suffisant pour intervenir en garage, dans un rôle de technicien.
Aujourd’hui, faire un choix entre une formation de technicien par un BAC PRO ou par un
diplôme de niveau BAC PRO + 1 reste une question essentielle pour l’adaptation de la génération
2000 à la nouvelle maintenance.
Les techniciens qui sont recherchés par les garages devront, à terme, jouer le rôle « d’hommes
ressources », y compris pour le développement de l’informatique et de la télématique.
A remarquer que les diplômes actuels à BAC + 1 ne permettent pas d’accéder en deuxième année de
BTS.
(Voir programme CQP MDA joint.)
72
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
73
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
74
OBSERVATOIRE EPA
GARAC
Diplôme niveau supérieur
LE BTS MAVA - Maintenance et Après-Vente Automobile
BAC + 2
C’est le diplôme le plus répandu, il concerne environ 900 jeunes diplômés, chaque année. Cette
formation se prépare en 2 ou 3 ans, selon l’origine des élèves. Il se prépare sous statut scolaire ou par
apprentissage.
Son référentiel se compose :
−
−
principalement d’une partie maintenance et diagnostic automobile,
auquel il faut ajouter de la gestion du service après-vente et un entraînement à la relation clientèle.
Que deviennent les jeunes après le BTS
BTS
sous statut scolaire
BTS
Apprentissage
DIAGNOSTIC
Directement dans les
fonctions d’encadrement.
Cette formation paraît mieux
fidéliser les jeunes
dans les garages.
RECEPTION
L’insertion actuelle des jeunes issus du BTS
L’A.N.F.A. a lancé des investigations systématiques pour suivre les jeunes dans leurs trajets
professionnels.
La prochaine commission CPC aura lieu en 2006. L’objectif de la profession est de maintenir le
positionnement de ce diplôme dans la maintenance et l’après-vente automobile en l’adaptant aux
évolutions des produits et de la profession.
Les garages de 20 à 100 salariés, assimilables à des PME, ont des besoins en cadres intermédiaires :
−
−
pour la gestion de la maintenance, l’accueil clients,
pour le management des équipes et de l’entreprise.
Par ailleurs, l’entrée des TIC préfigure l’arrivée d’un 2e choc technologique, celui de l’intégration du
e.garage dans des systèmes d’information de plus en plus complets. Actuellement, l’arrivée de
l’informatique à un niveau plus systématique n’est pas encore perçue comme une nécessité par les
professionnels et les enseignants.
Nous allons aborder l’arrivée des diplômes de niveau BAC + 3 : la Licence Professionnelle et la FCIL
(Formation Complémentaire d’Initiative Locale) qui cherchent actuellement leur place dans les
métiers de la maintenance automobile.
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
Diplômes niveaux supérieurs
LES DIPLOMES DE NIVEAU BAC + 3
−
−
Les licences professionnelles
Les FCIL
Les licences professionnelles
Chaque université peut créer, à son initiative, une ou plusieurs licences PRO. Les formations se
mettent en place en fonction de la spécialisation des enseignants-chercheurs dont dispose chaque
université et il s’agit de formations théoriques de type scientifique et tertiaire.
Actuellement, les formations proposant des pratiques professionnelles relatives aux véhicules VL et
VI s’arrêtent au niveau du BAC + 1 et du BTS, ce qui explique le rôle plus théorique des licences
PRO.
Actuellement, l’A.N.F.A. soutient une Licence PRO MAVA en partenariat avec l’Université de
Marne-la-Vallée. Elle est centrée sur la maintenance automobile et sur ses évolutions. Elle doit être
considérée comme une initiative pédagogique expérimentale.
Les autres lancements de Licences PRO, effectués en Province, ne sont pas soutenus par la profession
qui n’est pas partie prenante des formations orientées vers la conception, le développement de produits
et l’industrialisation.
(Voir programme Licence PRO MAVA joint).
Les FCIL – Formation Complémentaire d’Initiative Locale
Cette fois, la création de ces formations peut se faire à l’initiative des établissements de formation sans
homologation concertée avec la profession, ce qui conduira ces diplômes à une reconnaissance plus
limitée.
Une formation pour les grands lycées
Cette formule plus souple a permis d’ouvrir quelques classes dans toute la France, en complément du
BTS MAVA.
Le titulaire de la FCIL est à la base un professionnel de l’automobile aux compétences validées par un
BTS. A ce titre, il est déjà reconnu comme un technicien de haut niveau, associé à un homme de
communication.
Dans les pages suivantes, nous proposons un nouveau programme concernant une FCIL –
Technologies Auto destinée à aider l’introduction dans la profession des technologies nouvelles et de
l’informatique.
76
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
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OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
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OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
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OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
FCIL
EEIA (Electricité, Electronique, Informatique Automobile)
Projet Grand Lycée
Il s’agit de former des professionnels de haut niveau, issus du BTS MAVA aux techniques nouvelles
qui entrent dans la profession : dans les véhicules, dans leurs équipements et dans les garages de taille
moyenne.
Cette formation associée à la mise en place d’un centre de ressources pourrait être à la base d’un projet
pilote, afin de proposer un « développement pragmatique » des formations et des services dans le
cadre de la modernisation de la profession.
Programme de la FCIL – EEIA – Technologies Auto
Nous proposons un plan rapide en 4 parties :
•
•
•
•
Les formations générales et tertiaires.
Informatique et technologies de l’information et de la communication (TIC).
Les transformations technologiques des véhicules.
Le management du SAV et de l’entreprise.
1ère PARTIE - Formations générales et tertiaires
−
−
−
−
−
Communication, Anglais, Droit Economie, Gestion.
Anglais professionnel – International.
Management, marketing, commercial.
Organisation des entreprises automobiles. Les facteurs de productivité.
Réflexion sur la maintenance auto et sur la nouvelle économie du garage.
2e PARTIE - Informatique et TIC
−
−
−
−
Remise à niveau et complètement des bases en informatique et TIC.
Utilisation de logiciels de gestion : garage, atelier, commercial, carrosserie, service électricité…
(Il en existe plus de 50 à ce jour.)
Logiciels technologiques, interfaces constructeurs, catalogues…
Autres outils numérisés.
80
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
3e PARTIE - Les technologies récentes dans les véhicules
Les techniciens issus de cette FCIL seront les premiers à s’adapter aux transformations technologiques
des nouveaux véhicules. Ils jouent un rôle « d’hommes ressources » et de formateurs auprès des autres
membres du garage :
•
Connaissance du « système véhicule » et de ses fonctionnements globaux. Le rôle de l’électricité
et de l’électronique. Les techniques nouvelles.
•
Connaissance des organes liés au système électrique et électronique :
− Sécurité : freinage, direction, suspension assistée.
− Transmission automatique.
− Aide à la conduite : tableau de bord, ordinateurs.
− Dispositif de confort, climatisation, assistances électroniques.
− Autoradio, téléphone de voiture et autres innovations mécatroniques.
•
Maintenance de l’ensemble moteur à gestion électronique. Recherche de performances.
•
Les nouvelles techniques : GPL, le guidage, la voiture intelligente…
•
Les évolutions liées au développement durable.
•
Matériels de diagnostic et de réparation. Le rôle de l’informatique dans l’atelier.
•
Niveau de réparation au-delà du changement de carte (type GNESA).
4e PARTIE – Le management du SAV automobile et de l’entreprise
•
Organisation et gestion d’ateliers.
•
Gestion de pièces de rechanges et des matériels EEI. La sécurité.
•
Organisation et équipement du garage pour le service EEI.
•
La formation des personnels. Base pédagogique et utilisation des TICE (Éducation) et du
e.learning.
•
Prospective d’évolution de la profession vers le « e.garage ». Projets des étudiants.
•
Le rôle des jeunes issus de la FCIL-EEIA passe par une bonne capacité à utiliser l’informatique, à
mettre des solutions en place, à aider les salariés issus de formations centrées sur la mécanique
automobile.
81
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
LA NECESSITE D’UN CENTRE DE RESSOURCES
Le rôle des moyens dans l’adaptation à la mutation
• Le point de vue de l’ingénierie de la formation (A.N.F.A.)
Les axes de travail actuels de l’A.N.F.A. tiennent compte de l’évolution technologique des véhicules
et des besoins en management des garages importants.
Pour la formation au diagnostic, deux types de solutions sont proposés :
−
Former des techniciens par le BAC PRO MAVA et, dans certains cas, par le CQP MDA BAC + 1
en alternance.
−
Des parcours de formation (en FPC), pour permettre aux mécaniciens automobiles spécialisés
d’acquérir un niveau suffisant pour faire des diagnostics avec changement de carte et
reconfiguration.
A la différence du GNESA, l’approfondissement du travail d’électronicien n’est pas envisagé.
L’introduction de l’informatique technique avec utilisation d’un ordinateur portable, de la réparation
des cartes, de la recherche des pannes complexes se trouveront en limite de compétences des
techniciens diagnostiqueurs.
Pour la formation au management, à la gestion de la maintenance et à la réception des
clients :
Le rôle du BTS MAVA est de répondre à ces besoins à caractère technico-tertiaire. A ce niveau, le
développement des TIC est nécessaire, car l’ordinateur est le plus souvent l’outil principal pour
maîtriser l’information automobile.
Une étude sur l’insertion des BTS MAVA est nécessaire pour connaître avec plus de précision les
fonctions occupées actuellement par les jeunes diplômés. Pour ces qualifications intermédiaires en
management, la formation continue (GNFA) et les constructeurs jouent un rôle important dans
l’élévation du niveau des professionnels.
L’orientation de la licence PRO MAVA
Une classe de 20 élèves est prévue pour la rentrée 2004, avec un contenu mis au point avec l’A.N.F.A.
Il s’agit d’un diplôme destiné aux cadres chargés du management de la maintenance automobile en
garage, c’est-à-dire une réponse pour gérer des SAV assez importants.
Ainsi, l’ingénierie de la formation cherche à répondre aux besoins actuels des salariés des 72.000
garages. Par contre, la prise en charge de l’évolution de l’ensemble de la branche automobile, de son
économie, de l’évolution technologique des véhicules et de la modernisation des garages, en
particulier avec le développement des TIC, est plutôt l’affaire du CNPA, qui désire mettre en place
des opérations pilotes par secteur.
• La nécessaire création d’un centre de ressources
Le raisonnement intellectuel, qui est le propre de la formation, a ses limites : celles de la déduction,
de la mémoire et de l’information. Pour vivre de manière concrète la mutation actuelle de la
maintenance automobile, il devient nécessaire d’utiliser les méthodes de l’innovation, c’est-à-dire une
recherche pratique à partir d’outils et de problématiques représentatives, puis de se lancer dans
des développements pour les publics qui ont des besoins bien définis.
.
82
PROJET DE CENTRE GENERAL DE RESSOURCES
Les thèmes liés à la mutation
ROLE
TECHNOLOGIQUE
Electricité, Electronique
Mécatronique
Techniques nouvelles
− L’automobile intelligente
− La sécurité
− Le confort
− La performance
CONSTRUCTEURS
EQUIPEMENTIERS
GNESA
Développer la communication dans toute
l’automobile
REFLEXION SUR LA
MAINTENANCE - ETUDES
MOYENS ET ETUDES
Rôle de la maintenance dans la filière
automobile (de A à Z)
La nouvelle économie du garage
Méthodes de travail, d’organisation…
etc.
Le commerce VN et VO.
LE METIER D’EDITEUR
ET LA FORMATION
OBSERVATOIRE
de la maintenance
automobile
Conception de programmes pédagogiques
Réalisation de supports – Parutions
e.learning – Groupes d’auteurs
Documentation – Sites Internet
L’INTERNATIONAL
INFORMATIQUE
TIC
Le e.garage
Bases de données et sites principaux
La gestion de la maintenance et du garage
Pièces de rechanges
L’automobile et les professionnels en
Europe – Les langues
pour réaliser
L’UNITE
et la
COMMUNICATION
L’ENVIRONNEMENT
Recyclage
Eco conception
Energies nouvelles : GPL… moteurs
économiques
VEILLE TECHNOLOGIQUE
REGLEMENTATIONS
27
Participer à la normalisation et à la
réglementation. Etc.
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
LES CENTRES DE RESSOURCES APPLIQUEES
Pour s’adapter à la mutation technologique des véhicules, puis à la généralisation des TIC dans le
garage, certaines catégories vont devoir recevoir une aide à distance :
−
Les chefs d’entreprises qui n’appartiennent pas à un réseau de marque
marché :
40.000
−
Les enseignants de tous niveaux et de toutes disciplines
marché :
7.000
−
Les salariés des garages qui recherchent un moyen
de communication complémentaire aux stages en FPC
marché : 200.000
Par ailleurs, les activités de mutualisation de données, d’études et d’édition sous toutes leurs formes
correspondent aux nouveaux besoins de la maintenance automobile, à l’horizon 2010.
2 TYPES DE BESOINS
Garagistes
Mécaniciens
Techniciens
Chefs d’entreprises
et cadres
ARRIVEE
DES TIC DANS LE
MANAGEMENT DU
GARAGE
ARRIVEE DES
TECHNOLOGIES DANS
LES PRODUITS
−
−
−
−
−
Diagnostic
Electronique
Informatique
Mécatronique
Organisation du travail
−
Plateforme technique et outils
NIVEAUX
SUPERIEURS
Nouveaux besoins
−
−
−
−
Gestion de la maintenance
et des pièces détachées
Gestion du garage
Management
Commerce
Information
e.learning
Édition, hot-line
Études
Innovation
On peut s’interroger sur les compétences stratégiques des besoins de ceux qui travaillent aux
changements et aux projets de la profession.
84
OBSERVATOIRE EPA
Nouvelle Maintenance - VNT
FAUT-IL CREER UNE FORMATION
D’INGENIEUR DE MAINTENANCE AUTOMOBILE
Actuellement, la voie royale de la mécanique automobile prend racine dans un vivier de 4.000 BAC
PRO MAVA diplômés chaque année, qui donneront 400 BTS MAVA disponibles pour le métier.
Le renforcement de ces niveaux par le BAC STI spécialisé dans les systèmes motorisés, qui représente
près de 50 % des BTS, est appelé à décroître assez rapidement.
Les formations en BAC + 3 : FCIL et Licence Professionnelle qui vont représenter 140 élèves/ an
environ, en 2005, correspondent à un besoin d’amener les jeunes issus du BTS à un niveau élevé pour
le management de l’après-vente automobile et les différents prestataires de services.
Avec des techniciens VNT de niveau BAC + 1 (ou équivalent en FPC) dans l’atelier et des cadres
intermédiaires de niveau BAC + 3 au management des grands et moyens garages, la profession
répond-elle à ses besoins, à moyen terme ?... La réponse est positive si l’on s’en tient au
fonctionnement interne des différentes entreprises moyennes qui constituent cette profession.
Cependant, la profession reste vulnérable en ce qui concerne la mutation des services de
l’automobile dans un contexte de changements radicaux.
Pour construire une nouvelle profession, il faut aussi des hommes issus du BAC STI ou du BAC S qui
auront suivi deux années de préparation scientifique, technologique et informatique avant d’entrer
dans une école d’ingénieurs. Actuellement, l’Education Nationale sélectionne les cerveaux dès la fin
du collège. Ceux qui possèdent les capacités cognitives les plus élevées sont orientés vers le lycée
général et technologique. Si l’on recherche des hommes pour dialoguer avec le monde des
constructeurs, des équipements, avec les administrations et avec l’échelon le plus élevé de la
maintenance, il est nécessaire de former des ingénieurs appartenant à la profession. L’utilisation de
sociétés de services informatiques et de conseils extérieurs au métier ne peut être considérée que
comme une solution provisoire. L’intégration de 50 ingénieurs, chaque année, dans l’automobile et les
services de l’automobile représenterait un flux d’un pour dix mille d’actifs, d’autant que ces profils
pourraient répondre à des emplois variés.
Les grandes lignes de l’emploi dans l’automobile
Nombre d’emplois
−
Constructeurs .............................................................................................................................................
200.000
−
Sous-traitance ............................................................................................................................................
80.000
−
Equipementiers automobiles..............................................................................................................
280.000
−
Distribution et services de l’automobile (CNPA) ..................................................................
450.000
−
Carrosserie...................................................................................................................................................
80.000
−
Autres services spécialisés : assurances, routes, énergie,
développement durable, études, tertiaire, administration, enseignement ..................
110.000
TOTAL FILIERE ......................
1.200.000 actifs
Le total des métiers de la CNPA représente 38 % de l’emploi total.
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Cependant, il existe une différence importante dans la gestion des mutations actuelles entre les réseaux
de marques qui vont gérer eux-mêmes les conséquences de l’arrivée des nouvelles technologies dans
les véhicules et des TIC dans le garage et le reste de la profession.
Les garages hors réseaux de marques, qui représentent aujourd’hui plus de 50 % de la facturation en
maintenance, sont les plus vulnérables aux changements à venir. La maîtrise de la complexité et
l’évolution de l’économie du garage devront être pris en compte sur un plan global par des spécialistes
d’un niveau élevé en rapport avec le reste de la branche.
Qu’est ce qu’un ingénieur… ?
La Commission des Titres d’ingénieur définit ainsi le métier d’ingénieur :
« Le métier de base de l’ingénieur consiste à résoudre des problèmes de nature technologique, concrets
et souvent complexes, liés à la conception, à la réalisation et à la mise en œuvre de produits, de
systèmes ou de services. Cette aptitude résulte d’un ensemble de connaissances techniques d’une part,
économiques, sociales et humaines d’autre part, reposant sur une solide culture scientifique.
Elle mobilise des hommes et des moyens techniques et financiers, le plus souvent, dans un contexte
international. Elle reçoit une sanction économique et sociale et associe à son objet des préoccupations
de protection de l’homme, de la vie et de l’environnement, et plus généralement du bien-être
collectif ».
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DEUX ECOLES D’INGENIEURS PROCHES DE L’AUTOMOBILE
L’ESTACA et l’ISTY-mécatronique
Ces deux écoles supérieures sont en partie dédiées au secteur automobile.
Fondée en 1925, l’ESTACA a proposé dès le départ des formations pour l’automobile et
l’aéronautique et, par la suite, pour le ferroviaire et l’espace. Ce diplôme d’ingénieur se prépare en
5 ans, à la sortie d’un BAC STI, d’un BAC S ou de BAC + 1. L’école dispose d’un cycle préparatoire
sur 2 ans.
Son objectif est de former des ingénieurs immédiatement opérationnels à la sortie de l’école.
L’enseignement proposé allie connaissance technique et réalisations concrètes. A travers les projets
menés en équipes, en stages en entreprise, les étudiants acquièrent savoir, savoir être et esprit
d’entreprise pour répondre aux besoins des industriels : www.estaca.fr.
Le diplôme d’ingénieur en mécatronique se prépare, quant à lui, à l’ISTY (Institut des Sciences et
Techniques des Yvelines) sur le campus de Mantes. Ces ingénieurs d’un style nouveau sont formés en
3 ans après un recrutement à BAC + 2. Site : www.isty.uvsq.fr et CFAI : www.ingenieurs2000.com.
Un système mécatronique a pour finalité une action physique réalisée par un mécanisme. Ces
systèmes, pour répondre à la complexité croissante des applications, intègrent intimement trois
technologies dès la conception : la mécanique, l’électronique et l’informatique.
Le recrutement en cycle d’ingénieur (BAC + 2) ISTY et ESTACA
Diplômes éligibles pour présenter un dossier :
•
DUT
•
•
DEUG
BTS
: Mesures physiques, Génie Industriel et Maintenance, Génie Thermique, Génie
Mécanique, Génie Electrique et Informatique Industrielle, Organisation et gestion de
production.
: Sciences et Techniques pour l’Ingénieur.
: Mécanique et Automatismes Industriels, Conception de produits industriels,
Maintenance
Industrielle,
Productique,
Electronique,
Electro-technique,
Informatique Industrielle.
Cette sélection de diplômes paraît d’un niveau supérieur à celle qui est la plus répandue en
maintenance automobile : BAC PRO → BTS MAVA
Le programme général des formations d’ingénieurs
Les formations d’ingénieurs utilisent un choix de matières de plus en plus étendues.
TRONC COMMUN
Sciences de l’Ingénieur
Processus industriels
Management
Langues – International
Développement personnel
Entreprises et communication
APPROFONDISSEMENT
SCIENTIFIQUE
COMPETENCES
SECTORIELLES
et TIC
Automobiles
COMPETENCES METIERS
PRATIQUE
- Gestion et marketing
- Projets
- Organisation qualité
- Etudes des systèmes
Automobile
Apprentissage
Stages
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LA FORMATION D’INGENIEUR DE MAINTENANCE
par la voie de l’apprentissage
Différentes études mettent en évidence le besoin en ingénieurs formés en alternance. L’apprentissage
professionnel permet de s’impliquer fortement dans la culture de l’entreprise. Cette démarche
progressive porte ses fruits en entreprise.
Dans cette filière, c’est l’entreprise qui pilote la formation opérationnelle. L’école d’ingénieurs et ses
différents centres techniques viennent en appui avec ses formateurs spécialisés pour donner à la fois
les connaissances nécessaires à tout ingénieur ainsi que les concepts fondamentaux et les
méthodologies nécessaires.
Cette approche peut être retenue pour créer une formation d’ingénieur en maintenance
automobile en partenariat avec une école d’ingénieurs agréée qui maîtrise l’ensemble des formations
générales nécessaires.
UN PARTENARIAT POUR FORMER
DES INGENIEURS EN MAINTENANCE AUTOMOBILE
OBJECTIFS : former des ingénieurs en maintenance capables d’agir sur le tissu de PME
correspondant à la CNPA :
•
Les spécialistes pourront aussi s’intégrer chez les constructeurs, les équipementiers, les écoles, les
administrations… avec une approche globale de l’automobile : utiliser plutôt que construire.
LE PARTENAIRE : une école d’ingénieurs du secteur de la mécanique ayant besoin de développer
une spécialisation porteuse d’avenir et, par ailleurs, un CFA automobile pour assurer l’insertion
professionnelle des futurs ingénieurs.
LE SCHEMA PROPOSE :
ECOLE D’INGENIEURS PARTENAIRE
CFA – INGENIEUR MA
COMPETENCES METIERS
TRONC COMMUN
APPROFONDISSEMENT
SCIENTIFIQUE
Management automobile
Projets
Développement
personnel
et TIC
COMPETENCES
SECTORIELLES
Automobile
Les écoles d’ingénieurs du marché forment de 100 à 1.000
élèves par an. Les moyens nécessaires à ces formations sont
considérables.
50 % en entreprise
Apprentissage
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MONTAGE D’UNE FORMATION
D’INGENIEUR DE MAINTENANCE
La solution en apprentissage paraît être la plus adaptée. Une Ecole d’Ingénieurs (partenaire) peut
apporter ses moyens et son savoir-faire pour les formations de base et réserver à l’apprentissage les
formations professionnelles. Le collège de partenaires du CFA représente l’ensemble de la branche
automobile et apporte ainsi une meilleure connaissance des besoins et des débouchés.
PARTENAIRES
Ensemble de la branche
CFA
Automobile
CNPA, CCFA, FIEV
FFC, GNESA, AFIM…
Etc.
Nouvelles normes UTAC
National
- Cycle de vie des produits
- Nouveaux métiers, secteurs
tertiaires…
PARTENAIRE SCOLAIRE
APPRENTISSAGE
ECOLE
D’INGENIEURS
existante
compétences
professionnelles
compétences
secteur automobile
le e-garage
- Tronc commun
- Recrutement
- Approfondissement scientifique
et informatique
- Diplôme d’ingénieur
PRATIQUE
50 % en entreprise
- Métiers de la sphère automobile
- Embauche facilitée
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CONCLUSION DE L’ETUDE
L’évolution de la maintenance automobile
La mutation technologique des véhicules
L’apport technologique de nouveaux produits et systèmes développés par les constructeurs, dans les
véhicules, fait l’actualité dans la presse en direction des utilisateurs de VL et de VI mais aussi auprès
de la profession. Les métiers de la distribution et des services de l’automobile regroupent 90.000
entreprises employant 500.000 actifs. Le changement technologique qui concerne les ateliers est dû
notamment à l’introduction massive de l’électronique, des appareillages de diagnostic et de réparation,
avec un rôle croissant de l’informatique.
Cette mutation met en évidence les nouveaux besoins des garages en ressources humaines :
•
d’une part, des professionnels maîtrisant l’accueil client, le préventif, le diagnostic, l’exécution
d’actes courants et de post contrôle ;
•
et d’autre part, des techniciens hautement qualifiés capables de diagnostic et d’exécutions
pointues, adaptables aux évolutions futures des systèmes, produits et matériaux, véritables
« hommes supports techniques » au sein de la structure. Mais cette révolution peut en cacher une
autre, celle du management du garage avec l’aide des TIC.
•
C’est la concurrence mondiale entre les constructeurs européens, américains et asiatiques qui
provoque les changements importants dans la fabrication des automobiles. La notion de « besoin
national de maintenance », avec ses approches propres, paraît aujourd’hui être un concept dépassé
au sein de la mondialisation qui impose ses réalités.
L’introduction des TIC dans le management du SAV automobile et du
garage
La révolution des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) qui est antérieure à
l’introduction de l’électronique dans les véhicules va introduire, dans les années à venir, des
changements importants dans le management du garage et du SAV automobile. Certains parlent du
« e.garage » qui serait une intégration à des systèmes, des besoins tertiaires, techniques et de
formation.
Cette évolution, qui intéresse, de suite, les moyens et importants garages, se traduit par la demande de
cadres intermédiaires ayant une bonne pratique de l’informatique et des métiers de la maintenance.
Au niveau des formations, ces postes concernent plus particulièrement : le BTS MAVA, la Licence
PRO MAVA et certaines FCIL. On estime à 400 à 500/ an le nombre de jeunes de niveau III qui
correspondent à cette évolution du management du SAV automobile. La première mesure à prendre
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consisterait, aujourd’hui, à faire le point sur l’insertion professionnelle des BTS MAVA et à les aider à
se maintenir dans le métier.
L’avenir de la filière automobile et les niveaux élevés
Les plans actuels de l’ingénierie de la formation (A.N.F.A.) sont, aujourd’hui, centrés sur la réponse
aux besoins des garages en mécaniciens et techniciens, mais aussi pour préparer des techniciens
supérieurs à la gestion de la maintenance dans les garages les plus importants.
Il reste un aspect à combler : celui d’ingénieur de maintenance avec une formation à BAC + 5 auprès
de jeunes issus d’une préparation après BAC STI et BAC S. Cet investissement, qui tient compte de la
formidable mutation technologique des métiers de l’automobile, permettrait de faire un apport de
matière grise dans la filière pour adapter les nouvelles solutions technologiques et travailler sur des
projets transversaux qui ne manqueront pas de se développer dans la profession. Si, aujourd’hui, nous
découvrons les difficultés liées aux différents niveaux de mutation qui arrivent, il ne faut pas perdre de
vue que de nouvelles innovations technologiques et administratives ne manqueront pas d’entrer
en permanence dans le métier.
Les constructeurs européens ont eu le « courage de bouleverser » à la fois leur approche technologique
et leur productivité pour garder leur place dans la compétition mondiale. Ce pari sur l’intelligence et
sur l’innovation est commun aux grandes industries françaises : l’Automobile, l’Aérospatiale et
l’Agroalimentaire, et les métiers de services qui ont l’obligation de s’adapter à l’évolution mondiale.
Si la décision de créer une école d’ingénieurs peut paraître un investissement surdimensionné pour le
secteur de la Maintenance Automobile, la mise en place d’un partenariat avec une école d’ingénieurs,
pour quelques dizaines d’élèves par an, semble plus simple à réaliser.
Ce type de projet passe par la mise en place de centres de ressources, de laboratoires d’études, de
réseaux de partenaires en direction des professionnels et des salariés, des professeurs. La maîtrise et la
recherche de ces moyens concrets deviendra indispensable pour former, demain, des élèves ingénieurs.
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