La prise en charge des extrasystoles ventriculaires (ESV) en 2012
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La prise en charge des extrasystoles ventriculaires (ESV) en 2012
Si ce courriel ne s'affiche pas correctement, cliquez ici. | | Page Facebook Electra La prise en charge des extrasystoles ventriculaires (ESV) en 2012 Les ESV sont un problème de pratique quotidienne en Cardiologie, à la fois banal mais aussi parfois angoissant. La prévalence des ESV dépend du mode de dépistage et de la durée d’enregistrement. Elle varie de 10% sur un ECG à plus de 20% sur un holter de 24 heures. La première étape est d’en définir l’anamnèse (antécédents personnels et familiaux) et les symptômes. Les plus fréquents sont les palpitations, plus Dr S. Abbey rarement des lipothymies ou syncopes, mais il ne faudra pas ignorer une NCN - Nantes asthénie ou une dyspnée d’effort en rapport avec une bradysphygmie (ou « fausse » bradycardie) liée à un bigéminisme ventriculaire. Cependant, pour la plupart des patients, elles restent asymptomatiques La deuxième étape est une analyse scrupuleuse de l’ECG : la description de l’ESV est ce qui attire le plus souvent l’œil. La morphologie de l’ESV a une importance : plus les ESV ont une faible amplitude avec un aspect crocheté et élargi, plus il faudra rechercher une cardiopathie sousjacente. L’analyse de l’aspect ECG de base aura également son importance : la présence d’une onde Q orientera vers une cardiopathie ischémique sous-jacente, mais il faudra également analyser scrupuleusement les anomalies de la repolarisation (à la recherche d’argument en faveur d’une canalopathie sous-jacente ou en faveur d’une DAVD). L’évolution de l’aspect de l’ECG de base au cours des années sera à surveiller car il pourra révéler une pathologie sous-jacente (négativation des ondes T dans le précordium par exemple pour une DAVD…). Le bilan de base comprendra une Echographie cardiaque (analyse de la cinétique, FE, cavités droites…), une épreuve d’effort (pour éliminer une TV cathécolergique, rechercher des arguments en faveur d’une DAVD,…) et un holter ECG (couplage des ESV, charge en ESV, comportement cathécolergique…). Le bilan ultérieur sera poursuivi en cas de suspicion de pathologie sous-jacente: recherche d’une éventuelle coronaropathie (scintigraphie myocardique, coronarographie, coroTDM…), IRM cardiaque (bilan de CMD, DAVD…). En cas d’ESV provenant de l’infundibulum pulmonaire, la recherche des Potentiels tardifs est un examen très intéressant, leur absence permettant quasiment d’écarter le diagnostic de DAVD et ainsi éviter un bilan plus exhaustif. A noter qu’une nouvelle classification pour le diagnostic des DAVD a été tout récemment proposée dont l’objectif est d’être plus sensible pour le dépistage, avec un focus particulier sur des examens proposés en routine : description plus précise des antécédents familiaux, des anomalies de l’ECG, l’étude morphologique observée à l’ETT, et la morphologie des ESV notamment à l’épreuve d’effort et sur les potentiels tardifs (1). La présence d’une anomalie de la repolarisation (Syndrome de Brugada, QT long, repolarisation précoce…) nécessitera un bilan plus approfondi et un rapprochement auprès d’un centre de compétence concernant les maladies rythmiques ventriculaires et éventuellement une analyse génétique moléculaire. Le traitement dépend d’une part des symptômes et d’autre part de la cardiopathie sous-jacente. En présence d’une cardiopathie ischémique ou d’une cardiomyopathie dilatée, la seule FE inférieure à 35% suffira à décider de l’implantation d’un DAI si le traitement médical est déjà optimal. En cas de charge en ESV supérieure à 20% sur le Holter ECG, il faudra évoquer le diagnostic de cardiopathie induite par les ESV et proposer un traitement en privilégiant les antiarythmiques de classe 3 (amiodarone surtout) et en cas d échec l’ablation par radiofréquence. En l’absence de cardiopathie, il ne faudra traiter que les ESV symptomatiques et ne pas chercher à « maquiller » les ECG et Holter. Quasiment toutes les classes d’antiarythmiques peuvent avoir une efficacité même si il est habituel de débuter par des bétabloquants ou des inhibiteurs calciques type Vérapamil. Chez les patients qui restent très symptomatiques ou pour qui la tolérance des traitements est médiocre, l’ablation par radiofréquence est une alternative très efficace et peu dangereuse, à condition que l’opérateur soit expérimenté et rompu aux différents pièges possibles concernant les localisations des ESV. Dans tous les cas, un suivi sera nécessaire. 1. Marcus et al. Eur Heart J (2010) 31 (7):806-814. Vous recevez ce courriel, car vous vous êtes inscrit à notre newsletter. Si vous souhaitez être retiré de nos listes, merci de cliquer sur le lien ci-dessous : Désinscription Electra JPRS BP 50016 13201 Marseille Cedex 01