L`actualité des Hôpitaux Universitaires Paris

Transcription

L`actualité des Hôpitaux Universitaires Paris
13
No
4e trimestre
2014
L’actualité des Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis
page
4
o r g a n i s at i o n s / r h
Les enjeux du
développement
professionnel
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O F F R E D E SOINS
La prise en charge
du cancer du poumon
page
12
S t r at é g i e
é ta b l i s s e m e n t
La certification
Le mot de Laure Wallon
Directrice de la stratégie, du personnel médical et de la recherche
Projet d’établissement 2015 - 2019
Tous les quatre ans, les établissements de
santé français préparent leur projet d’établissement. Cette obligation réglementaire est
surtout l’occasion de s’interroger collectivement sur notre mission, nos objectifs
à court, moyen et long terme, notre positionnement dans notre environnement,
les besoins de santé auxquels nous devons répondre et les conditions à mettre
en place pour y répondre de la meilleure
façon possible. C’est aussi l’occasion de
réaffirmer nos valeurs fondamentales, pour
donner du sens à notre action au-delà des difficultés quotidiennes. L’enjeu de cet exercice
est que chaque professionnel du groupe hospitalier, quelle que soit sa fonction, identifie en
quoi son action quotidienne contribue à cette
mission.
Au sein du GH, nous travaillons depuis
l’automne 2013 à la préparation de ce
document. À la suite d’un diagnostic réalisé
à l’échelle de chaque pôle, nous avons
échangé ensemble sur les enjeux des années
à venir et nos points de repère pour l’action,
lors d’un séminaire associant l’ensemble de
l’encadrement en janvier 2014. Plusieurs
groupes de travail se sont réunis en mai-juin
pour définir notre stratégie sur les sujets les
plus complexes. Toutes ces réflexions se
retrouveront dans le projet d’établissement,
qui sera présenté aux instances dans la
première moitié de l’année 2015 et largement
diffusé.
Laure Wallon
CV express
Émilie Legeard, Chargée de développement RH,
département du développement professionnel
« Chaque agent est unique dans sa
trajectoire professionnelle. Pour
cette raison, chacun mérite d’être
accompagné comme il se doit
dans ses choix d’évolution »
Formation : Master 2 en sociologie de l’emploi et de
l’insertion professionnelle.
Expérience professionnelle : évolue dans
la fonction publique hospitalière depuis 2011 sur des
postes de responsable de formation.
Missions : accompagne les mobilités individuelles sur
le GH. Informe et oriente les agents dans leurs projets
professionnels.
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| L’actu GH no 13
credo : développer une véritable relation de proximité
avec les agents. Donner du sens aux carrières et favoriser
l’employabilité des agents dans un contexte changeant.
Projet : envisager des parcours professionnels
correspondant aux besoins des diverses catégories
professionnelles présentes dans le GH.
Vision GH : un groupe en mutation, ancré sur son
territoire qui se caractérise par un brassage culturel
passionnant. En bref, ça bouge !
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Des hommes et des métiers
PORTRAIT
Rachida Oukherfellah, Cadre Administrative du Pôle
Activités Interventionnelles, Ambulatoires et Nutritionnelles
R
achida apprécie les chiffres,
l’analyse et le contact humain.
C’est tout naturellement qu’elle a
débuté son parcours par une licence
en économie et gestion. Ce premier
diplôme en poche, elle poursuit ses
études tout en s’orientant vers le
secteur de la santé. Elle obtient un
Master 2 en économie et gestion
des systèmes de santé à l’Université
Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
« J’ai toujours souhaité intégrer le
monde hospitalier. Son organisation,
sa complexité, mais aussi ses acteurs
diversifiés et ses projets variés
demandent de véritables capacités
d’adaptation ».
C
’est à l’AP-HP, au sein des
Hôpitaux Universitaires Est
Parisien, qu’elle fait ses premiers
pas dans la vie professionnelle avec
un stage de six mois au sein du
laboratoire biologique.
E
lle rejoint les Hôpitaux
Universitaires Paris SeineSaint-Denis en avril 2013 où elle se
dit ravie d’avoir intégré une équipe
jeune, dynamique et motivée.
« J’évolue dans un cadre stimulant au
sein d’une équipe qui me correspond
et en charge de nombreux projets
qui m’intéressent tous autant que
les autres ». Au quotidien, Rachida
se montre rigoureuse car elle sait
que son poste a une dimension
stratégique. « Je gère les activités et
les dépenses du pôle. Mes tableaux
de bord contiennent des indicateurs
qui sont amenés à servir de base
dans les décisions de la direction :
les chiffres doivent absolument être
bons et j’y veille ».
A
u-delà des chiffres, son poste
demande également de savoir
travailler en toute transversalité avec
les multiples services de son pôle
mais aussi avec la direction du GH.
« Je fais souvent des allers retours
entre mon bureau et la réalité des
services. Ce qui me plait dans tout
ça, ce sont les contacts avec le
terrain et le fait d’avoir à m’entretenir
avec de nombreux interlocuteurs ».
3 questions à
Pr Anne Bourgarit-Durand, Chef du service
médecine interne à Jean-Verdier
Confiante et optimiste, elle se sentait
prédestinée pour rejoindre les équipes
de Jean-Verdier. Désormais chose faite,
elle est ravie « d’être au bon endroit » !
Votre parcours ?
J’ai débuté ma carrière à l’hôpital Saint-Louis où je me
suis impliquée pendant 10 ans en médecine interne.
Après cette première et enrichissante expérience, je
suis partie faire un détour en Alsace où j’ai intégré le
CHU de Strasbourg. Là-bas je me suis concentrée
sur l’organisation de l’aval des urgences. Cette
période alsacienne fut intense mais extrêmement
formatrice. J’ai retrouvé l’AP-HP il y a environ trois
mois, toujours en médecine interne, mais cette fois
au sein de l’hôpital Jean-Verdier.
D’où vient votre enthousiasme ?
Je suis une véritable passionnée de la recherche
sur la tuberculose version réponses immunes. Le
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département du 93 étant l’un des plus touchés
après ceux des Dom-Tom, je n’imagine pas ma place
ailleurs.
Que vous inspire notre Groupe ?
Quand je pense au GH dans sa globalité et aux
discussions variées que je peux avoir avec mes
collègues, je retiens que personne n’est là par
hasard. Tous s’impliquent dans leurs missions de
soins, d’enseignement et de recherche pour les
patients du 93. Pour eux, avec leurs spécificités, leur
diversité et leur complexité. Selon moi, c’est ici que
ça se passe en 2014 et c’est ici que ça se passera
demain : le caractère éclectique de notre GH est sa
première richesse !
L’actu GH no 13 |
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O r g a n i s at i o n s / R H
enjeux du
développement professionnel
Les
pour le personnel non médical
« L’hôpital est un service
public de proximité dont
le but est de prendre en
charge les usagers à tous
les niveaux et dans les
meilleures conditions.
L’exigence de qualité est
primordiale et l’amélioration
continue du service
rendu indispensable »
introduit Thomas Sauvant,
responsable du département
développement
professionnel du GH.
Une offre de formation
adaptée aux besoins
de chacun
Plusieurs catégories de formations
existent : les formations dites immédiates qui se concentrent sur la
mise à jour des compétences nécessaires au quotidien et les formations
visant les compétences attendues demain. L’objectif : anticiper
l’évolution d’un poste et identifier
les compétences requises dans un
avenir à moyen et long terme. Enfin,
les agents ont la possibilité d’évoluer professionnellement. « Nous les
accompagnons dans la définition
de leur futur projet professionnel et
nous déterminons avec eux la feuille
de route qui leur permettra d’atteindre leur objectif » résume Thomas
Sauvant.
Le plan de formation,
vers une réflexion
qualitative
Le plan de formation pour le personnel non médical des six pôles du GH
et des directions est construit annuellement. Un challenge : identifier
et recenser l’ensemble des besoins
en formation et souhaits d’évolution.
Pour être le plus exhaustif possible, le
plan repose sur les conclusions des
entretiens d’évaluation individuels.
Thomas Sauvant explique : « Depuis
2011, cet entretien est en phase
d’expérimentation dans la fonction publique. Nous souhaitons le
professionnaliser en l’intégrant
pleinement dans les pratiques
managériales. Il y a un réel travail
à fournir au niveau de l’anticipation
des besoins. L’encadrement doit savoir se projeter sur le long terme et
visualiser les compétences qui viendront enrichir l’existant ». Pour assurer le bon déroulement des entretiens, des méthodes sont proposées
à l’encadrement. « Aujourd’hui, nous
sommes en phase d’adaptation aux
outils. L’intégration de ces pratiques
dans notre culture doit se faire en
douceur, mais une chose est certaine… nous sommes dans la bonne
direction » conclut Thomas Sauvant.
formation aux
urgences contre l’agressivité
Une
U
n besoin est clairement identifié au
Pôle Accueil Urgences Imagerie :
comment gérer et prévenir les
situations d’agressivité et de violence de plus en plus fréquentes ?
150 soignants, administratifs
et encadrants, répartis sur Avicenne et Jean-Verdier, ont suivi ou
suivront une formation spécialisée.
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| L’actu GH no 13
À travers des thématiques telles
que l’attitude, le savoir-être ou encore la gestuelle, ils ont appris ou
apprendront à calmer un individu énervé voire violent. Autre volet de la formation : le savoir accueillir. Via la relation d’aide et la
bienveillance, il s’agit de rassurer
le patient, diminuer sa peur et son
anxiété face à la maladie et au traitement. Tout un programme mis
en œuvre en collaboration avec le
pôle Accueil Urgences Imagerie
qui a fait preuve « d’une bonne volonté et d’un professionnalisme à
toute épreuve » souligne Thomas
Sauvant. Confiant dans le dispositif, il ajoute que « jusqu’à présent,
les agents ayant déjà participé à la
formation sont ressortis satisfaits
et motivés ».
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O r g a n i s at i o n s / R H
Le protocole handicap,
une démarche méconnue
Au sein du groupe
hospitalier, la politique
d’emploi des personnes
handicapées est une
question prioritaire.
Principes et objectifs :
communiquer pour tenter de
modifier les comportements
à l’égard du handicap,
maintenir dans l’emploi,
développer des actions
de formation, permettre
une évolution de carrière,
faciliter la mobilité, adapter
la politique sociale pour
faciliter la vie professionnelle
et personnelle, assurer le
suivi et l’évaluation des
actions en lien avec les
professionnels.
Sandrine Benezet,
un exemple parlant
« J’étais auxiliaire de puériculture à la crèche de Jean-Verdier
quand ma maladie s’est déclarée.
Après des démarches auprès de la
Maison Départementale des Personnes Handicapées, j’ai obtenu
une reconnaissance de travailleur
handicapé. J’ai pu alors faire une
demande de dossier avec le protocole handicap et travail. J’ai été
reclassée sur un poste administratif
et ai bénéficié d’un budget alloué
par la mission handicap pour l’aménagement de mon poste de travail,
avec achat d’un fauteuil adapté et
d’un casque. Ce matériel m’a per-
mis de conserver mon emploi et
de travailler dans de meilleures
conditions. »
Le référent handicap,
une personne clé
Dans le GH, un référent handicap
est désigné dans chacun des trois
hôpitaux. Son rôle est d’impulser et coordonner les actions
locales en lien avec le siège ou
d’autres partenaires comme la Maison Départementale des Personnes
Handicapées. Sur le terrain, le référent accueille les personnes en
situation de handicap, au cours
d’un entretien, afin de définir avec
elles leurs besoins dans le cadre de
leur maintien dans l’emploi. Pour
mener à bien ses missions, le référent recherche, avec l’aide des
ressources
multidisciplinaires
basées sur son site, des solutions financières pour l’aménagement de postes de travail, les bilans
de compétences, d’orientation et
de reconversion, les formations et
d’autres besoins tels que des transports adaptés ou des prothèses
auditives.
Christelle Grossard et l’équipe
des référents handicap
Les référents « Handicap et Travail »
Avicenne
Jean-Verdier
René-Muret
Mélanie Pingeon et Marie-José Pelle
Christelle Grossard
Pascale Aucherie
Ú Écrivez-nous [email protected]
L’actu GH no 13 |
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O F F RE DE SOINS
Avec près de 30 000
nouveaux cas chaque année,
le cancer du poumon en
France est l’un des plus
fréquents. Face à ce chiffre
qui ne cesse d’augmenter, le
GH fait du cancer du poumon
un véritable cheval de bataille.
Grâce à une approche
multidisciplinaire rigoureuse,
un accompagnement humain
dynamique, une équipe
soignante à l’écoute et du
matériel de pointe, le parcours
patient développé à Avicenne
répond de manière adaptée à
cet enjeu de santé publique.
La prise
en charge
du cancer du poumon,
un parcours d’excellence
Prise en charge et
diagnostic, un début
scrupuleux
Pour la 1re étape du parcours patient,
direction le service de pneumologie.
Ici, un bilan diagnostic est établi.
Objectif : repérer une éventuelle
tumeur. Selon les cas, le patient
réalise différents examens. Les plus
communs : scanner, radiographie du
thorax et de l’abdomen, exploration
fonctionnelle
respiratoire,
IRM,
et tomographie par émission de
positons (TEP). Récemment, l’hôpital
Avicenne s’est doté d’une IRM toute
dernière génération.
La présence d’une tumeur cancéreuse ne peut être confirmée que
par l’examen anatomopathologique
des cellules ou tissus prélevés, réalisé au microscope par une équipe
compétente. Pour effectuer les prélèvements, nommés biopsies, deux
méthodes existent : la première, la
fibroscopie bronchique est une tech-
L’oncogériatrie : une question d’avenir
Compte tenu du vieillissement de la population, le GH rapproche deux spécialités :
la cancérologie et la gériatrie. « Cette pratique vise à garantir aux patients âgés et
atteints de cancer un traitement adapté à leur état de santé. La grande question
est de savoir si le patient est en mesure de recevoir et surtout de supporter
le traitement proposé » précise le Dr G. Des Guetz, responsable de l’unité de
coordination oncogériatrique.
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| L’actu GH no 13
nique d’exploration des bronches qui
consiste à introduire par voies respiratoires naturelles, nez ou bouche,
un tube flexible. La seconde, dite
transpariétale, est « un geste ultra
performant reposant sur l’atteinte
de la zone cible grâce à une aiguille
fine, le tout sous contrôle d’un scanner » explique le Pr PY. Brillet, chef
du service de radiologie. L’ensemble
de ces examens permet de réaliser
le bilan d’extension qui évalue
la propagation ou non du cancer à
d’autres organes.
La stratégie
thérapeutique, le fruit
d’une décision collégiale
Le choix du traitement ne s’établit
pas en étant seul et isolé au fond d’un
couloir. Bien au contraire ! Comme le
précise le Dr K. Chouahnia, oncologue, « la proposition de traitement
est élaborée lors d’une rencontre
nommée la réunion de concertation
pluridisciplinaire, RCP, au cours de
laquelle plusieurs médecins de différentes spécialités, au minimum
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O F F RE DE SOINS
La recherche : clé de voute du combat
l’oncologue, le chirurgien thoracique
et le pneumologue, se réunissent
pour discuter la prise en charge de
chaque patient ».
Une fois la décision thérapeutique
prise, elle doit être annoncée. Le
médecin référent convie le patient à
une consultation d’annonce. Le Dr
MC. Pailler, oncologue spécialiste de
l’annonce, parle « d’un moment fort
dans le parcours du patient puisque
des sujets comme l’étendue du cancer, les perspectives de traitement,
les effets secondaires, les chances
de rémission et de guérison sont
expliqués ». Un programme personnalisé de soin, PPS, est remis au
patient à l’issue de la consultation
d’annonce puis une consultation est
programmée.
Trois principaux
traitements
Le meilleur traitement du cancer
broncho-pulmonaire est la chirurgie
mais seulement 15-20 % peuvent
en bénéficier. Sur le territoire du GH
comme dans le monde entier, la plupart des malades arrive en stade
avancé. Le Pr E. Martinod, responsable du service de chirurgie thoracique, résume l’intervention : « Le
jour J, une fois le patient endormi,
nous procédons à une thoracotomie,
c’est-à-dire une incision entre les
côtes. Nous explorons la cage thoracique et confirmons les caractéristiques de la lésion. Dans certains cas
au cours de l’intervention, un prélè-
Le cancer du sein
24 novembre 2014 à Jean-Verdier :
soirée thématique sur le cancer du sein,
avec les interventions des Pr Sellier,
Pr Zelec, Dr Quilichini, Dr Bricou,
Dr Benbara et Dr Tengher, en présence
de plus de soixante personnes.
Il est fondamental de maintenir une recherche active en cancérologie pulmonaire
notamment sur les thèmes des causes, du diagnostic et des traitements. Au sein
du GH, deux structures remplissent cette mission. L’Unité de Recherche Clinique
apporte une aide méthodologique et logistique aux chercheurs du GH et de l’extérieur
dans l’ensemble des processus de recherche. « Le Centre de Recherche Clinique
est un hôpital de jour avec trois lits et un personnel médical dédié qui assure la prise
en charge des personnes participant à un protocole de recherche. Sa vocation
est d’observer et d’évaluer de nouveaux traitements encore à l’essai », résume
le Pr V. Levy, responsable du CRC.
vement est envoyé pour un examen
anatomopathologique qui viendra
confirmer le diagnostic. Ensuite nous
retirons la lésion et les ganglions,
posons des drains et refermons ».
Un protocole de recherche ayant fait
l’objet d’une première mondiale en
2009 est, par ailleurs, en cours pour
éviter l’intervention la plus à risque,
l’ablation complète du poumon.
En complément de la chirurgie, un
traitement de chimiothérapie peut
être nécessaire. Administré par voie
intraveineuse à l’aide d’un cathéter
veineux dédié (PAC), il agit contre les
cellules cancéreuses susceptibles
d’être présentes dans l’ensemble
du corps. Les protocoles de chimiothérapie répondent aux standards
et recommandations internationaux.
Les dosages sont scrupuleusement
préparés au sein de l’Unité de Préparation et Contrôle des anticancéreux de la pharmacie.
Le recours à la radiothérapie, technique consistant à utiliser des rayonnements pour détruire les cellules
cancéreuses tout en préservant les
tissus sains environnants, est aussi
une possibilité thérapeutique majeure dans le traitement du cancer
du poumon. « La plus grande problématique de la radiothérapie est la
balistique. La précision réside dans
une question : que faut-il irradier ou
non ? » indique le Dr T. Bouillet, radiothérapeute à l’IRHE.
Les soins de support,
point fort de notre GH
Le parcours patient du groupe prévoit des soins et soutiens complémentaires. Les principaux leviers
d’action : douleur, fatigue, problèmes
nutritionnels, souffrance psychique
ou encore difficultés sociales. « Améliorer la qualité de vie, optimiser les
résultats des traitements, faire face
aux effets secondaires, mais aussi
Ú Écrivez-nous [email protected]
La saviez-vous ?
?
Aux États-Unis, l’anesthésiste
découvre son patient le jour même
de l’opération, alors qu’en France la
consultation en amont a été rendue
obligatoire par décret en 1994. Pour le
Pr S. Beloucif, anesthésiste, cette étape
est indispensable car « elle permet de
connaitre les contraintes spécifiques du
patient, de l’écouter et surtout de travailler
sur la gestion des peurs. Pour le patient,
l’opération revêt un côté extraordinaire,
alors que pour nous spécialistes, il s’agit
d’une routine ordinaire ».
soulager au mieux les symptômes et
réapprendre à apprécier la vie, sont
des enjeux clés dans le processus
de guérison » explique le Pr L. Zelek,
chef du service d’oncologie.
C’est dans cet esprit que la CAMI
Sport et Cancer a vu le jour en
1998. Pionnière, elle est la première
fédération nationale à développer
et organiser un accompagnement
sportif adapté en cancérologie. Sa
méthode, le Médiété, permet à toute
personne touchée par le cancer de
pratiquer une activité physique et
sportive sécurisée, ludique et efficace. « Les bienfaits sont multiples :
détente, lien social, réconciliation
avec son corps et son image » décrit le Dr T. Bouillet à l’initiative du
concept. La Maison Information
Santé propose une programmation
riche de soins de support. L’idée : redonner envie de prendre soin de soi.
Pour aller plus loin
En partenariat avec le laboratoire
Lilly, 6 films expliquant les différentes
étapes de la prise en charge du cancer
du poumon ont été tournés à Avicenne.
Ils seront disponibles début 2015 sur
tablette en salle d’attente.
L’actu GH no 13 |
7
O F F RE DE SOINS
La gérontopsychiatrie,
une discipline naissante
L
Unité
de
Géronto­
psychiatrie de RenéMuret, ouverte depuis
mars 2014, est unique
en Seine-Saint-Denis. Elle propose une prise en charge complémentaire au carrefour des
filières gériatrique et psychiatrique déjà en place au sein du
GH. La demande est en constante
augmentation dans ce champ d’activité qui nécessite des compétences aux confins des deux spécialités. L’unité créée est une unité
de soins de suite et de réadaptation
qui prend en charge les personnes
âgées souffrant de troubles psychiatriques : pathologies psychiatriques
vieillies, pathologies psychiatriques
survenant à un âge tardif et troubles
du comportement liés aux maladies
neuro dégénératives et apparentées.
Cette unité offre une prise en
charge de proximité en lien avec
les équipes hospitalières de court séjour et les structures médico-sociales
du territoire. Elle constitue ainsi une
structure de recours et possiblement
de référence, en raison de l’expertise
développée pour la prise en charge
de ces troubles psychiatriques du
sujet âgé. L’originalité de cette structure réside donc dans la combinaison d’une double compétence :
présence conjointe d’un gériatre
et d’un psychiatre tous les jours.
Située au rez-de-chaussée du
bâtiment Galien, les lieux sont
rénovés afin de permettre une sécurisation pour les patients et le
personnel par une ouverture à distance ou à code des portes. L’unité comprend 18 lits, un espace de
déambulation externe aménagé en
jardin, une salle à manger et une
salle d’activités. Les travaux ont
coûté 130 000 euros.
L’inauguration officielle a eu lieu
le 4 novembre 2014 en présence de
Martin Hirsch, Directeur Général de
l’AP-HP, de nombreuses personnalités et près de 80 personnes réunies pour l’occasion.
Pierre Malherbe
Un impact pluriel
u P
our les patients
L’identification d’une unité de psychiatrie du sujet âgé permet de
développer une expertise de prise en charge de ces pathologies.
u P
our l’équipe
Il s’agit de renforcer le socle commun de connaissances gériatriques
et psychiatriques. Il est prévu un soutien et une formation du personnel
avec transfert de compétences au niveau infirmier, psychologue,
psychomotricienne. Une formation plus précise de savoir-faire et
savoir-être est indispensable dans cette unité du fait du profil
pathologique des patients hospitalisés.
u A
u niveau des autres unités gériatriques (court séjour, SSR, SLD)
du GH
La transmission de cette expertise auprès des soignants des différentes
unités de gériatrie permettra de conforter la prise en charge du patient
débutée au sein de l’unité.
u A
uprès des aidants
L’unité aura à terme un rôle d’information, de soutien et formation auprès
des aidants ou auprès des structures devant prendre ces patients en aval
(EHPAD) afin d’assurer la prise en charge thérapeutique à long terme de
ces patients.
8
| L’actu GH no 13
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O F F RE DE SOINS
L’offre de soin
en cardiologie, entreprenante,
ouverte et polyvalente !
Le Pr Meune, responsable du service cardiologie au sein du Pôle Accueil et Urgences compte
bien maintenir le cap de l’innovation, du développement, des échanges et de la qualité.
Une offre polyvalente
Aujourd’hui, grâce à de nombreuses
collaborations, le GH propose pour
les patients de cardiologie une
prise en charge en soins intensifs,
en unité d’hospitalisation traditionnelle, en SSR cardiologie et en unité
dédiée aux syncopes. Cette unité
Avisyncope, développée en partenariat avec le SAU, est la première
à avoir vu le jour en Île-de-France.
L’activité de rythmologie, spécialité
centrée sur le diagnostic et le traitement du rythme cardiaque, fait
aussi partie intégrante de l’offre et
pourrait croître très prochainement
puisqu’une demande vient d’être déposée auprès de l’Agence Régionale
de Santé. Le but : obtenir l’accréditation nécessaire qui permettra de
pratiquer à Avicenne l’activité de
rythmologie au complet.
Des projets
sur la bonne voie
Le déploiement d’une unité dédiée à l’insuffisance cardiaque
fera prochainement son apparition.
Enrichie d’une mission d’éducation
thérapeutique auprès des patients,
cette nouvelle unité interviendra
aussi bien au niveau diagnostic que
thérapeutique avec notamment l’intégration de dernières modalités telle
que l’ultrafiltration.
La dynamique ne s’arrête pas là
puisque qu’une unité de cardiogériatrie est également envisagée.
Une plus forte collaboration entre
ces deux spécialités permettrait une
meilleure identification des patients
fragiles nécessitant une prise en
charge adaptée à leur âge et leur
état.
Le dépistage des maladies cardiaques intègre aussi les axes d’amélioration du service. L’ouverture
d’une consultation avancée de
cardiologie aux urgences est une
piste fortement explorée. « Les patients s’étant rendu aux urgences
la veille pour des syndromes cardiaques, comme par exemple des
douleurs dans la poitrine, auront
la possibilité de consulter à nouveau le lendemain. Les conclusions
pourront être de trois natures. Soit
il ne s’agit pas de syndromes liés à
une maladie cardiaque et dans ce
cas tout va bien. Soit quelques cas
mal identifiés pourront être pris en
charge en hospitalisation immédiate.
Soit il s’agit bien de syndromes cardiaques mais qui ne demandent pas
de prise en charge urgente. Dans ce
cas, des examens sont effectués et
un traitement approprié est prescrit.
L’ensemble de la démarche entrainera une prévention plus efficace
des cas graves voire des accidents »
explique le Pr Meune.
Autre projet actuel : l’imagerie
cardiovasculaire qui implique fortement la radiologie, la médecine
nucléaire et la cardiologie. Le coroscanner, l’IRM cardiaque, l’échocar-
Ú Écrivez-nous [email protected]
diographie en 3-D et la scintigraphie
myocardique de repos et de stress
sont des techniques complémentaires qui permettront de mettre en
avant le GH.
De la transversalité
à la création d’un réseau
sur le territoire
Pour le Pr Meune, l’objectif de
l’offre de soin en cardiologie est de
répondre aux attentes et besoins
régionaux. Fortifier les collaborations et faire progresser la mise
en place d’un réseau voire d’une
fédération avec les médecins locaux
est une priorité. Les échanges et
les partages des bonnes pratiques
entre praticiens, étudiants et même
patients sont déjà lancés. Dans
le même esprit, il souhaite fonder
une activité transversale avec les
autres services hospitaliers du GH
de manière à assurer une détection
optimale des patients souffrant de
syndromes cardiaques. Il conclut en
ajoutant « l’élargissement de l’offre
de soin passera également par le
recrutement ou la formation de personnel médical spécialisé. L’idéal
serait de compter parmi nous un
médecin par grande thématique ».
L’actu GH no 13 |
9
O F F RE DE SOINS
L’animation en Unité
de Soins
Longue Durée
pour découvrir, apprendre, partager…
… et s’ouvrir à l’extérieur, avoir des loisirs, exister dans un groupe, s’émerveiller
et se sentir présent à son époque.
L
évolution des Unités
de Soins de Longue
Durée ne s’arrête pas au
développement des soins
médicaux et paramédicaux, mais
s’accompagne entre autres de l’évolution et d’une professionnalisation
de l’animation.
Redonner du sens
à une vie sociale
C’est aussi une progression vers un
travail pluri-professionnel indispensable pour offrir une prise en charge
globale, adaptée à l’état de dépendance de la personne âgée.
L’USLD est un lieu de vie pour les
personnes âgées nécessitant un
encadrement médical et soignant
constant, ainsi qu’une assistance
pour la réalisation des actes de la vie
quotidienne. La personne âgée vit
une succession de pertes (repères,
liens relationnels, santé, autonomie,
rôles sociaux, etc.) et l’hospitalisation
peut être un facteur de risque supplémentaire aggravant la situation.
La mission principale de l’animateur, auprès de la personne âgée
hospitalisée en unité de soins
longue durée, réside donc dans
l’accompagnement de la personne à poursuivre et à redonner
un sens à sa vie sociale.
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| L’actu GH no 13
Quels objectifs
pour l’animateur ?
Le relationnel, une
compétence primordiale
Pour remplir sa mission, l’animateur se fixe des objectifs. Et par
l’élaboration de divers projets
définis à la suite du recueil des
attentes et besoins des personnes
hospitalisées, il met en place des
actions pour les atteindre. Tout
en s’adaptant à chaque individu,
il cherche à lutter contre le repli
sur soi, l’isolement, la perte des
repères et des liens sociaux.
Il aide à accepter les pertes et
les changements afin d’améliorer
l’image de soi malgré différents
handicaps. Il motive à s’accomplir
tout en accompagnant, favorise
l’autonomie malgré les handicaps
physiques ou mentaux et instaure
un climat social.
L’animateur travaille en partenariat
avec la personne âgée hospitalisée,
ses proches et l’ensemble des professionnels intervenant en unité de
soins longue durée, ainsi que des
associations de bénévoles. Tous ces
protagonistes forment le socle de la
nouvelle vie sociale de la personne
âgée dépendante. L’élaboration de
projets nécessite des capacités
d’écoute, d’analyse, de projection, d’élaboration, d’organisation, de réalisation et de création
de partenariats. Tout ceci en cherchant à respecter la personne dans
tout ce qui la définit et en agissant
avec sincérité, empathie et reconnaissance. Être animateur c’est aussi faire preuve de dynamisme et de
capacités relationnelles.
Nathalie Pruski
Une info à transmettre pour le prochain numéro ou envie de rédiger un article ?
O F F RE DE SOINS
VIH et
éducation thérapeutique,
un duo fructueux
S
elon l’OMS, l’éducation thérapeutique fait
aujourd’hui partie intégrante de la prise en
charge du patient. Elle s’adresse
à toute personne vivant avec une
maladie chronique et à son entourage. Vivre avec une maladie chronique nécessite, pour le patient,
d’entreprendre un ensemble d’aménagements qui relève d’une bonne
connaissance de sa maladie, de son
traitement et de ses capacités d’autonomie en fonction des événements
de sa vie. Cette éducation thérapeutique participe à l’amélioration de la santé du patient et de
sa qualité de vie. Elle aboutit non
seulement à la transformation de la
relation soignant-patient, mais aussi
à une réduction des complications
de la maladie, du coût et du nombre
d’hospitalisations.
santé, patient-expert va prendre
le temps d’écouter Mr F. dans son
expression de la maladie afin de
mettre en place un plan d’action
personnalisé qui va s’organiser
autour d’entretiens individuels
et collectifs sur l’apprentissage
de la maladie, le traitement et la
connaissance de soi. L’expérience
nous montre que les interventions
de groupe sont plus efficaces
qu’individuelles et peuvent avoir
un impact positif sur l’anxiété, la dépression et la qualité de vie. En effet,
le processus d’éducation thérapeutique est favorisé via les échanges
de savoirs entre pairs, les transferts
de compétences et l’utilisation des
expériences des participants. Le but
est d’augmenter la capacité d’agir et
Face à la maladie, des
inquiétudes légitimes
Mr F. 47 ans chauffeur-routier, vit en
cohabitation avec un ami dans un
foyer d’hébergement. Le médecin lui
a révélé le diagnostic de l’infection
par le VIH depuis trois mois. Mr F.
est bouleversé à l’idée de vivre avec
cette maladie et de débuter un traitement à vie. Plusieurs inquiétudes
surgissent : « Je ne peux pas vivre
avec ça. Je ne ressens pas la maladie. Ma famille va me rejeter. Je dois
arrêter de travailler. Les médicaments
sont trop gros ». En effet, Mr F. est
dans une position nouvelle liée à la
chronicité de l’infection par le VIH,
provoquant des bouleversements sur
différents aspects de sa vie.
Les impacts positifs
du collectif
Une équipe pluridisciplinaire comprenant des médecins, infirmières,
psychologues, diététiciennes, assistantes sociales, médiateurs de
Ú Écrivez-nous [email protected]
le contrôle perçu, face à la probabilité d’une complication de la maladie.
Les techniques d’apprentissage utilisées sont centrées sur le problème
afin de développer des stratégies
d’ajustement.
Jacqueline Ventura
PORTRAIT
Jacqueline Ventura, Infirmière-
coordinatrice du programme ETP-VIH
« Pour moi, l’éducation thérapeutique
reste une mission incontournable
des professionnels de santé. Elle
nécessite une formation spécifique qui doit être intégrée à
leur quotidien non seulement pour se transformer dans la
relation avec l’autre, mais aussi pour accompagner le patient
dans l’acquisition de nouvelles connaissances,
de nouveaux gestes et comportements de santé. »
Parcours : titulaire du collège 1 du COREVIH-Est depuis 2010.
Référent ETP COREVIH-Est. Expertise nécessaire pour coordonner et
dispenser l’éducation thérapeutique. Formation spécifique du diplôme
universitaire du VIH à Bichat. Master 1, Master 2 Santé publiqueEducation Santé (en cours) à l’Université Paris 13.
Travaux et expériences : étude qualitative sur les influences
des représentations mutuelles des patients vivant avec le VIH et
l’obésité, contribution au diagnostic éducatif dans le programme ETPVIH, chef de projet pour l’élaboration de la 1re journée d’éducation
thérapeutique du GH-hôpital Avicenne en mai 2012, paramétrage de
l’outil de valorisation des activités ETP : EDUTHERA accessible par
un code et mot de passe AP-HP.
L’actu GH no 13 | 11
S t r at é g i e é ta b l i s s e m e n t
Certification du GH,
un succès collectif
Du 3 au 5 septembre 2014, notre GH a accueilli deux experts de la HAS pour une visite de
suivi. Après avoir investigué le bloc opératoire, le circuit du médicament, les endoscopies et
l’usage des antibiotiques, les experts ont relevé des améliorations permettant de réévaluer
favorablement les critères. Un succès dû à un travail collectif remarquable.
Une reconnaissance
du travail accompli
Un enjeu national
La certification des établissements
de santé est une démarche nationale conduite par la Haute Autorité
de Santé (HAS). Elle permet la vérification de la qualité des prestations
des hôpitaux publics et privés. Elle a
aussi pour vocation d’encourager
l’amélioration continue de la qualité. Concrètement : la visite de la
HAS entraîne la production d’un
rapport évaluant un ensemble de
critères. Le rapport et ses conclusions (certification sans réserve ni
recommandation ; certification avec
recommandations ; certification
avec réserves ; sursis à certification ;
non-certification) est public et une
non-certification peut entraîner la fermeture d’un établissement.
Une situation de départ
difficile
La campagne de certification (nommée V2010) a commencé pour
notre GH avec une visite en mars
2013. Les experts ont émis deux
réserves majeures (bloc et endoscopie), une réserve (prise en charge
médicamenteuse), quatorze recommandations et prononcé un sursis
à certification. Une visite de suivi a
donc été fixée en septembre 2014
afin de mesurer nos améliorations
12
| L’actu GH no 13
et lever le sursis posé par la visite
initiale.
Cet engagement des équipes a
porté ses fruits lors de la visite de
suivi effectuée du 3 au 5 septembre.
Les experts de la HAS ont relevé
les améliorations apportées dans
les quatre domaines étudiés et ont
proposé une réévaluation des critères. À l’issue de la visite, ils ont
souligné le travail impressionnant
réalisé dans chacun des domaines
et ont appelé à une pérennisation
de cette dynamique. La confirmation de ces bons résultats est attendue dans le rapport définitif qui sera
rendu en janvier 2015.
Un travail collectif
excellent
Face à ce défi, l’ensemble des acteurs du GH s’est retroussé les
manches. Des groupes de travail
ont été créés autour des problématiques du médicament, du bloc
opératoire, des endoscopies et
du bon usage des antibiotiques.
Dans les services, l’encadrement a
sensibilisé le personnel médical et
non médical qui s’est engagé fortement pour progresser dans différents
domaines. Des améliorations de
structures ont été réalisées : locaux
d’endoscopies regroupés à JeanVerdier, Unité de Préparation et de
Contrôle des Anticancéreux (UPC)
lancée à Avicenne, rénovations et
équipements nouveaux au bloc…
De même, un travail sur les organisations a été fourni, avec des circuits
mieux formalisés en endoscopie et
au bloc, ainsi qu’une extension de
l’informatisation de la prescription
et de l’administration des médicaments. Enfin, les agents de notre GH
ont amélioré leurs pratiques avec la
check-list du bloc opératoire systématisée, la réalisation d’un guide de
bon usage des antibiotiques, etc.
Pérenniser les avancées
et s’améliorer encore
Suite au succès de cette visite, la
dynamique doit se poursuivre pour
continuer à optimiser notre fonctionnement. Les groupes qualité mis en
place pour la certification dans le
domaine du médicament et des endoscopies ont ainsi été pérennisés.
La HAS reviendra pour une nouvelle
campagne de certification nommée
V2014, avec une visite prévue en
mars 2017. D’ici là, nous continuerons à travailler sur les recommandations de la HAS qui subsistent,
et dans l’ensemble des autres domaines pour continuer à apporter aux
patients des soins de grande qualité.
Paul Tandonnet
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S t r at é g i e é ta b l i s s e m e n t / RE C H ER C H E
Une étude coordonnée
par le service gastro-entérologie
d’Avicenne
L
es
angiodysplasies
sont des anomalies
vasculaires
responsables d’environ 5 % des
hémorragies digestives. Ces lésions
intestinales ne peuvent pas toujours
être traitées par endoscopie, malgré
un plateau technique performant
comme celui disponible à l’hôpital
Avicenne. Les patients présentant
ce type de lésions ont ainsi des besoins transfusionnels importants et
récurrents. Des études cliniques
ont mis en évidence l’intérêt de
l’analogue d’une hormone appelée somatostatine, qui permettrait de réduire les besoins
transfusionnels de ces patients.
Cependant, ces études n’étaient pas
construites de façon à prouver spécifiquement l’effet de cette molécule.
À ce jour, aucune étude ciblant de
façon spécifique les effets de la somatostatine chez les patients atteints
d’angiodysplasies n’a été réalisée.
C’est pourquoi un essai clinique
visant à tester de façon ciblée et
spécifique l’effet du pasiréotide,
un nouvel analogue de la somatostatine, est actuellement en
cours. Cette étude randomisée est
coordonnée par le service de gastro-entérologie de l’hôpital Avicenne
sous les auspices de la Société Française d’Endoscopie Digestive et réalisée en collaboration avec d’autres
centres hospitaliers français.
Laboratoire L3,
conduite du changement
et qualité de vie au travail
L
ouverture d’un laboratoire
de confinement L3 au
sein du groupe hospitalier
revêt un intérêt particulier,
d’autant plus que l’offre d’une telle
nature est actuellement inexistante
en Seine-Saint-Denis. Ce projet
offre une plateforme technique
et biologique de proximité et de
référence en Europe, pour le diagnostic biologique de la tuberculose. Ce laboratoire contribuera
ainsi efficacement à la politique de
lutte contre la tuberculose et à une
meilleure maitrise des risques sanitaires émergents.
Dans le cadre de ce projet, le pôle
prévention des risques professionnels (DRH) a mené une mission innovante nécessitant des réflexions
préalables multiples dans des do-
maines organisationnels, sécuritaires
et logistiques. Il s’agissait d’analyser
la conduite du changement et les
impacts de celle-ci sur la qualité de
vie au travail et la qualité du service
rendu. Les enjeux du changement
portent sur un ensemble de composantes techniques, économiques,
sécuritaires et organisationnelles
qui nécessitent d’accompagner les
transformations.
Dans cette perspective de gestion
du changement, face à des enjeux
de construction de la santé au travail, il a semblé opportun de présenter un projet de recherche destiné
à étudier sur trois ans ce processus.
C’est ainsi que le Fond National de
Prévention a validé la démarche
et donné les moyens financiers
pour accueillir une doctorante.
Ú Écrivez-nous [email protected]
Première initiative de ce type en
France, à ce jour, afin de promouvoir
l’étude des impacts psychologiques
dans les projets de restructuration.
Philippe Anton
L’actu GH no 13 | 13
l’ e s s e n t i e l e n b r e f
Solidarité et
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l’ e s s e n t i e l e n b r e f
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14
Une nouvelle centrale
d’énergie à Avicenne
Inaugurée le 27 novembre 2014 en présence de
Martin Hirsch et des partenaires Cofely Services,
ADEME et la région Ile-de-France. 70 personnes
ont visité ce nouveau dispositif qui allie
performances environnementales, optimisation
des dépenses énergétiques et sécurisation
des installations. La centrale comprend une
chaudière au bois de 2,9 MW couvrant 80 % des
besoins thermiques de l’hôpital, une nouvelle
installation électrique haute tension sécurisée, une
centrale de secours électrique, un nouveau réseau
de distribution d’eau chaude sanitaire et trois
chaudières au gaz en appoint et secours.
Les 5 500 tonnes de bois nécessaires à la
production annuelle de chauffage et d’eau
chaude permettent
d’éviter l’émission
de 90 000 tonnes
de CO² dans
l’atmosphère sur
une durée de
21 ans.
Soins : maîtris
er
le risque escarr
e
BRAVO aux serv
ices SLD
et médecine gé
riatrique aigüe
de René-Muret
ainsi qu’aux
équipes SSR ne
urologie,
orthopédie et ré
animation
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initiée par l’ARS
Île-de-France
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Un certificat de
participation et
d’implication a
été remis aux
équipes du GH
par l’ARS Îlede-France.
Media
Depuis septembre
2014, 15 reportages
et émissions TV
ont été réalisés
pour valoriser notre
offre de soins et les
équipes soignantes.
| L’actu GH no 13
Service aux patients
ients peuvent
Aux urgences d’Avicenne, les pat
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désormais recharger la batteri
grâce à une
téléphone portable gratuitement
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d’attente. Patients et accompag
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craignent plus l’ennuyeuse
Une info à transmettre pour le prochain numéro ou envie de rédiger un article ?
l’ e s s e n t i e l e n b r e f
Rétrospective
évènements
OCT
depuis septembre 2014
9 et 15
octobre à Avicenne et JeanVerdier – Octobre rose, journées
dédiées au
cancer du sein, avec des associat
ions et les
équipes soignantes.
3 novembre – Accueil des internes.
4 novembre à René-Muret –
Inauguration de l’Unité de Gérontop
shychiatrie
en présence de Martin Hirsch.
4 et 20 novembre à Jean-Verdier et
Avicenne – Journées de préventi
on contre le
diabète.
NOV
12 no
vembre à Avicenne – Journée
dangers du tabac à la MIS avec
la Ligue
contre le cancer.
24 au 28 novembre dans les trois
hôpitaux – Semaine sécurité des
patients.
24 novembre à Jean-Verdier –
Conférence sur le cancer du sein
, par les
équipes de prise en charge du can
cer du
sein.
27
novembre à Avicenne –
Inauguration nouvelle centrale d’én
ergie.
27 novembre à l’UFR SMBH –
13e journée des pathologies prof
essionnelles
de la Seine-Saint-Denis.
1er décembre à Avicenne – Journée
mondiale de la lutte contre le sida
.
D EC
3 décembre à Avicenne – Inauguration
du Centre de Recherche Clinique
.
9 décembre à l’UFR-SMBH –
2e journée de pathologie digestive
et
d’oncologie digestive par le serv
ice de
gastro-entérologie.
17 décembre – Journée don
d’organes.
Qualité
déroulée la
vembre s’est
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vc.aphp.fr
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MIS : ouverture sur la ville
C’est sous la thématique de la nutrition que
la Maison d’Information en Santé du GH
a participé au Forum Santé de Drancy le
r de
15 octobre dernier. Différents ateliers autou
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des
et
l’équilibre alimentaire
à
animés par Françoise Robert, diététicienne
nne.
l’hôpital Avice
Le 13 novembre, les soins de support en
cancérologie étaient à l’honneur à la Journée
par
Information Santé et Dépistage organisée
au,
Kerle
la municipalité de Bondy. Alexandra
de
psycho-socio-esthéticienne dans le service
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cancérologie de l’hôpital
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soins
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bondynois en dispe
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venu
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Près de 700 visite
pour
plus de 50 intervenants en santé. L’occasion
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Sant
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orma
d’Inf
on
la Mais
la ville
davantage dans le paysage sanitaire de
GH.
le
sur
et de faire connaitre l’offre de soins
L’actu GH – Journal interne des Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis – Trimestriel – N°13 – 4e trimestre 2014 –
Directrice de publication : Dominique De Wilde – Rédactrice en chef : Marylène Litout. Ont contribué à ce numéro : Philippe Anton,
Lynda Belhia, Christelle Grossard et l’équipe des référents handicap, Pierre Malherbe, Nathalie Pruski, Paul Tandonnet, Marion
Taveau, Jacqueline Ventura, Laure Wallon et toutes les personnes interviewées. Photos : André Rose et Thierry Clerc. Département
communication GH – Infographie : Chloé Bonnet – Impression : SCEI Ivry-sur-Seine
Ú Écrivez-nous [email protected]
L’actu GH no 13 | 15
125 rue de Stalingrad
93000 Bobigny
j e a n - ve r d i e r
Avenue du 14 juillet
93140 Bondy
r e n é - Mu r e t
Avenue du Dr Schaeffner
93270 Sevran
Conception : Département Communication GH – Nov. 2014
av i c e n n e
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