Actu-GH - Magazine - N°12 - Juin 2014 - Portail du CHU 93

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Actu-GH - Magazine - N°12 - Juin 2014 - Portail du CHU 93
12
No
3e trimestre
2014
L’actualité des Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis
page
4
infrastructures
Les travaux
de rénovation et de
modernisation en 2014
page
6
O FFRE D E S O INS
Parcours obésité
page
12
S t r at é g i e g r o u p e
Repères 2020
Le mot d’Yves Cohen
Président de la Commission Médicale d’Etablissement Locale
Une période charnière de progression
et de développement pour notre groupe
hospitalier universitaire
Notre GH va de l’avant ! Les nombreuses
réalisations menées cette année sur Avicenne,
René-Muret et Jean-Verdier contribuent à
améliorer nos conditions de travail et à faire de
notre groupe hospitalier une référence en matière
de dynamisme et d’innovation dans le domaine
des soins, comme celui de la recherche.
Le service de géronto-psychiatrie ouvert en
mars dernier à René-Muret permet la prise en
charge en toute sécurité des patients et évite
leur transfert à plus de 50 km des familles.
La rénovation extérieure de Jean-Verdier va
donner une nouvelle jeunesse à notre hôpital, la
création d’une 6e salle de naissance permettra
d’accueillir dans de meilleures conditions
les femmes enceintes et d’atteindre à terme
3 000 accouchements par an, sans oublier
l’ouverture prochaine de l’unité de diagnostic
précoce des troubles envahissants du
comportement de l’enfant (autisme).
L’extension Larrey (nouveau bâtiment) à
Avicenne va voir le jour dans quelques mois
avec 10 nouveaux blocs opératoires aux normes
ultra-modernes, un véritable service de chirurgie
ambulatoire, des salles d’endoscopies digestives
du 21e siècle et un tout nouveau service de
chirurgie digestive. Le laboratoire L3 au sein
du service de bactériologie-virologie permettra
de développer la recherche sur le bacille de la
tuberculose et répond à un besoin majeur de
notre territoire de santé.
Autant de projets qui confortent notre position
sur notre territoire avec, en retour, une nécessité
d’investissement de chacun de nous pour
répondre aux défis lancés par cette permanente
évolution. Un investissement qui vient aujourd’hui
s’ancrer dans la construction collective du plan
stratégique d’établissement pour envisager
l’évolution de nos disciplines et donc de notre
GH, pour les 5 années à venir.
Le cœur de notre métier est le malade. Et c’est
en conservant à l’esprit que nous sommes
à son service que chacun peut contribuer
par ses compétences et son implication au
développement et à l’attractivité de notre groupe
hospitalier.
Yves Cohen
CV express
Aline Coudray, Directrice des Services
Economiques et Logistiques groupe
« La logistique doit rester invisible pour laisser
les soignants se concentrer sur les soins et
apporter aux patients »
Formation : MASTER 2 droit public.
Expérience professionnelle : 5 ans à l’hôpital de Gonesse (95) en tant que directrice des services
économiques et logistiques. Notamment chargée de
préparer l’ouverture du nouvel hôpital. Arrivée en mai
2013 aux Hôpitaux Universitaires Paris Seine-SaintDenis.
Mission : coordonne les secteurs logistiques et
les achats (hors équipements) au niveau du groupe.
Référente pour les blocs opératoires (conduite du projet
extension Larrey B, préparation de la contre visite de la
HAS…). Veille au respect des budgets de dépenses pour
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| L’actu GH no 12
le groupe et cherche des pistes d’économies. Travaille
avec les médecins sur les prescriptions de transports
sanitaires et avec le siège sur la certification des comptes
pour le cycle Achats.
Credo : le cœur de métier pour les équipes logistiques
est la recherche de la satisfaction du personnel et des
patients.
Perso : maman de 2 enfants.
Info + : donne des cours à l’EHESP (école des directeurs
d’hôpitaux).
Hobbies : vélo, tennis et course à pied.
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Des hommes et des métiers
PORTRAIT
Sabrina Permall, Cadre Administratif du Pôle
Médecine Spécialisée et Vieillissement
« J’aime travailler en transversal avec
des équipes dynamiques et toujours partantes »
A
près deux années d’histoire de
l’art et archéologie à l’université
de Strasbourg I, Sabrina Permall
s’oriente vers un cursus en activités
juridiques liées aux politiques
publiques. Licence professionnelle
en poche, elle entre à la délégation
Alsace du CNRS. « Assistante
financière & RH de l’adjoint au
délégué régional, j’ai pu découvrir
le monde scientifique et ses
complexités, que ce soit au niveau
des scientifiques mais surtout au
niveau des administrateurs. Ce
n’était pas évident de faire du
contrôle de gestion sur des contrats
européens en partenariat avec les
universités, les régions, etc. », se
remémore Sabrina.
D
ébut 2010, elle change d’unité
CNRS pour intégrer l’Institut de
physique nucléaire et de physique
des particules (IN2P3) de Paris 16e.
Une toute autre aventure, de son
propre aveu. « Être au siège du
plus grand organisme scientifique
public et travailler dans un institut
change totalement sa façon de
voir les choses. J’étais désormais
là où les politiques se décident et
il fallait faire passer l’information en
douceur auprès des laboratoires… ».
Sabrina participe à de grands
projets scientifiques, mais découvre
avant tout… qu’il n’est pas évident
pour un administrateur de gérer les
budgets en subventions d’état et
en ressources propres, ainsi que les
répartitions. Mais « quel bonheur de
travailler avec des gens passionnés ! ».
C
urieuse de mieux connaitre le
monde médical, elle saute le
pas en décembre 2013 en intégrant
les Hôpitaux Universitaires Paris
Seine-Saint-Denis, en tant que
cadre administratif du pôle Médecine
Spécialisée et Vieillissement. « Un
pôle riche avec des spécialités
complexes telles la médecine interne,
la neurologie, la rhumato, la gériatrie,
le tropical… Un autre univers, une
nouvelle organisation et une nouvelle
façon de travailler en équipe se
présentent à moi. J’en suis ravie ! ».
4 questions à
Émilie Lebée, Directrice des Ressources
Humaines adjointe groupe
Enthousiaste, respectueuse et décidée,
elle pense que « chaque professionnel compte
dans la réalisation de la stratégie du groupe »
Votre parcours ?
J’ai passé le concours de l’Ecole des Hautes Etudes
en Santé Publique à la fin de mes études supérieures
à Sciences Po Bordeaux. Diplômée, j’ai opté pour
le service public hospitalier par conviction et choisi
de devenir un jour directrice d’hôpital après avoir
travaillé dans un foyer occupationnel accueillant des
personnes handicapées. Avant d’intégrer le groupe
hospitalier en juillet 2013, j’ai été directrice des pôles
Gérontologie et Pédopsychiatrie au centre hospitalier
de Chartres pendant trois ans.
Notre GH et vous ?
Mes fonctions me plaisent beaucoup car elles
m’amènent à être en contact avec des interlocuteurs
très différents au sein des 3 hôpitaux et travailler sur
des projets stratégiques pour leur avenir. Un hôpital
est riche de ses métiers et de ses compétences,
chaque personne est un maillon important au service
des patients. Depuis mon arrivée, je sens les gens
impliqués dans leurs missions, même si je constate
Ú Écrivez-nous [email protected]
parfois la démotivation de certains. Mon souhait
est que nos patients bénéficient de l’attention qu’ils
méritent et d’une qualité de prise en charge optimale.
Et cela, c’est de la responsabilité de chacun.
Un projet qui vous tient à cœur ?
Dans le cadre du projet Performance signé avec
l’ANAP et l’ARS, il a été décidé en 2012 d’améliorer
l’accompagnement des personnes dans leur reprise
à l’emploi après un congé longue maladie. Une de
mes missions va être de poursuivre ce projet. Il est
important que la Direction des Ressources Humaines
soit présente aux côtés des agents qui ont rencontré
des problèmes de santé et les aide à reprendre
leurs missions au sein de notre GH dans de bonnes
conditions.
Un hobby ?
Je suis une grande lectrice de romans. Comme le dit
Pierre Dumayet « lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois ».
L’actu GH no 12 |
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OR G A N IS ATIO N – I N F R A STR U c T U RES
Addictions à René-Muret :
tout sauf le silence !
P
ar déclinaison de la démarche institutionnelle
AP-HP pilotée par la
Mission « FIDES » (Foi ou
Espérance en latin), un groupe local
FIDES a été créé à René-Muret à
l’automne 2012 autour du Directeur
du site, Président du CHSCT. Ce
groupe a pour mission :
•L
’accompagnement des agents
connaissant un problème d’addiction, par l’écoute et l’orientation
•L
’écoute des personnes témoins
d’une des difficultés d’un collègue
La démarche garantit strictement
anonymat et confidentialité.
Le groupe est pluridisciplinaire,
associe cadres et agents, soignants
et non soignants. Il bénéficie de
l’aide du Médecin du Travail et des
compétences du service d’addictologie de l’hôpital.
Il repose sur deux principes : alerter
ne veut pas dire dénoncer, ni accuser, et face aux addictions, un mot
d’ordre : tout sauf le silence !!
Le groupe a bâti une conduite à
tenir pour les cadres et les équipes
lorsque se produit une situation
individuelle d’un agent à l’hôpital
particulièrement en difficulté (en crise
après consommation). Et, beaucoup
plus largement et profondément,
propose une aide pour parler en
prenant contact avec ses membres,
le médecin du travail ou des intervenants extérieurs, afin de ne pas
rester seul face aux difficultés d’un
collègue, en respectant l’anonymat.
Parallèlement, l’ensemble de l’encadrement, toutes filières confondues,
a bénéficié d’une formation sur site
par des professionnels de la mission
centrale FIDES courant novembre
2013.
Les prochaines étapes : approfondir
les connaissances des membres du
groupe local et proposer des actions
collectives de sensibilisation. Ainsi,
le jeudi 19 juin 2014 a été consacré à
cette problématique à René-Muret,
stands, partenaires extérieurs actifs
comme le RESPADD (Réseau de
Prévention), pièce de théâtre et
débats.
Pierre Malherbe
Contacts
01 41 52 59 73 Médecin du Travail – Dr Benlaifaoui
01 41 52 58 67 Psychologue du Personnel – Mme Melul
01 41 52 56 76 Service d’addictologie – Dr Lévêque
Une programmation soutenue
pour prendre en charge nos patients de manière
« Depuis 3 ans, notre groupe hospitalier est entré dans une ère de
régénération et de modernisation,
avec de gros chantiers engagés
pour la construction de nouveaux
bâtiments, la réhabilitation de locaux et la rénovation de nombreux
services » explique Olivier Vilain,
Directeur des Investissements et de
la Maintenance dans notre groupe
hospitalier.
n Larrey
Extensio
4
Plus de 60 chantiers sont gérés
en parallèle sur les 3 hôpitaux par
les équipes en interne. Parfois
en partenariat avec des acteurs
privés comme Cofely pour la
chaufferie biomasse ou Relais H,
mais toujours en collaboration avec
des architectes et entreprises aux
spécificités diverses, qu’il faut gérer
dans un contexte très contraignant
inhérent à la vie d’un hôpital.
nne
– Avice
| L’actu GH no 12
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OR G A N IS ATIO N – I N F R A STR U c T U RES
Évaluation des risques
professionnels : une dynamique
d’actions bien engagée
L
a démarche d’évaluation
des risques professionnels, pilotée par la DRH
depuis 2011, a permis la
réalisation d’actions correctrices au
bénéfice du personnel du groupe
hospitalier.
L’accent a notamment été mis sur
la prévention du risque chimique, en
partenariat avec le pôle biologie et
produits de santé.
• Une structure de confinement
sécurisée a été créée pour limiter l’exposition des agents à
des vapeurs toxiques pendant
le process de déshydratation et
de coloration. Il s’agit de la première paillasse de ce type à l’APHP. Elle a été construite de façon
participative avec les acteurs du
terrain : ingénieur chimie-biologie,
cadres de santé, techniciens de
labo, services techniques pour répondre au mieux à leurs besoins.
• En parallèle, un système de
référents a été créé. Leur rôle est
d’évaluer les différents process
chimiques et d’établir une cartographie des agents chimiques
cancérogènes, mutagènes et
reprotoxiques.
Le pôle « Conditions de travail et
prévention des risques professionnels » travaille également sur le volet
des risques psycho-sociaux, tant
au niveau recherche qu’au niveau
opérationnel.
Une étude doctorale financée par le
Fond National de Prévention a été
lancée fin 2013 dans le cadre du
futur laboratoire L3 d’Avicenne (recherche sur les agents biologiques
pathogènes de niveau III). Elle vise
à analyser les différentes variables
du changement et se concrétisera,
pour les professionnels, par un accompagnement sur leur qualité de
vie au travail.
À Jean-Verdier, un partenariat de
recherche avec les universités de
Lille et Rouen a débuté en mars
2014 sur la santé psychologique
au travail. Sa finalité est l’identification d’actions correctrices pour les
agents.
Un programme de formation à destination de l’encadrement du GH,
tant soignant qu’administratif et
technique, a été élaboré. Il porte
sur trois thématiques : le burn out,
la conduite à tenir sur le risque
suicidaire, la gestion des conflits et
le management participatif.
de travaux
optimale et maximiser l’univers de travail de tous
Quelques réalisations 2014 livrées ou à venir
Mars – Centre de Recherche
Clinique à Avicenne. Unité de
géronto-psychiatrie à René-Muret.
Juin – Regroupement des
endoscopies et démarrage des
travaux de rénovation des façades
à Jean-Verdier. Rénovation de
l’HDJ de Dermatologie à Avicenne.
Juillet – Unité de Dépistage et
d’Evaluation Pluriprofessionnelle
(UNIDEP) dédiée à l’autisme,
mise en conformité du laboratoire
d’anatomo-pathologie et création
d’une salle d’attente couchée aux
urgences adultes, à Jean-Verdier.
Août – Installation d’un nouvel IRM
de dernière génération à Avicenne.
Septembre – Centrale d’énergie à
Avicenne.
Octobre – Poursuite des travaux
d’amélioration de la maternité de
Jean-Verdier. Rénovation du hall
Charcot à Avicenne.
Ú Écrivez-nous [email protected]
Salle prepartum – Jean-Verdier
Fin 2014 – SSR Obésité à RenéMuret.
Début 2015 – Finalisation de la
nouvelle extension Larrey et de
la rénovation (phase 1) des HDJ
d’Oncologie et d’Hématologie à
Avicenne (Larrey A).
L’actu GH no 12 |
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O F F RE D E SOI N S
Avec plus de 18 %
de la population de
Seine-Saint-Denis souffrant
d’obésité, contre 15 % de
moyenne nationale, notre
groupe hospitalier est
particulièrement sensibilisé
à la prise en charge des
patients obèses et le recours
à la chirurgie bariatrique.
Suite aux recommandations
de 2009 de la Haute Autorité
de Santé en la matière,
le groupe a développé
un parcours de soins
personnalisés novateurs,
faisant intervenir de
nombreux métiers dans
les différentes étapes
du parcours.
La prise en charge
médico-chirurgicale de l’obésité
aux Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis
Préparer l’intervention,
un processus de longue
haleine
« Les patients arrivent en consultation de chirurgie adressés par les
services d’endocrinologie du groupe,
mais aussi par leurs médecins généralistes ou spécialistes de ville. L’objectif commun étant de réduire l’Indice de Masse Corporelle et/ou les
comorbidités liées à l’obésité : diabète, pathologies cardiovasculaires,
apnée du sommeil, etc. », introduit
le Pr Christophe Barrat, chirurgien
viscéral à l’hôpital Jean-Verdier, en
charge du parcours obésité.
Première étape pour les candidats à
une chirurgie bariatrique : une réunion d’information collective où sont
présentés les tenants et les aboutissants de la procédure, notamment
en matière d’équilibre alimentaire.
Programmée la même journée, une
consultation individuelle permet de
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| L’actu GH no 12
valider - ou infirmer - les critères
d’éligibilité et de déterminer le cas
échéant le type de parcours le mieux
adapté au patient, qui débute alors
une période de plusieurs mois de
préparation. « L’intervention et ses
suites demandent de nombreux bilans et examens, ainsi qu’une adaptation de l’alimentation. Certains
patients sont déjà bien suivis par leur
médecin traitant ou leur spécialiste
et cette phase préparatoire s’avère
relativement courte, aux alentours
de 6 mois. D’autres demandent plus
d’investigations et de préparatifs,
qui peuvent s’étendre sur près d’un
an », distingue le Dr Sabrina Chiheb,
endocrinologue à Jean-Verdier. Des
hospitalisations de jour successives
permettent de compléter les bilans
et suivre l’évolution des paramètres
nutritionnels jusqu’à ce que la
décision collégiale soit prise lors de
la Réunion de Concertation Pluridisciplinaire. L’ensemble des interve-
nants (chirurgien, endocrinologue,
anesthésiste-réanimateur, infirmière,
diététicienne et psychologue) se
réunit alors autour du dossier et
décide d’envisager l’intervention
chirurgicale ou de la différer, chacun
éclairant la décision finale selon sa
spécialité.
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O F F RE D E SOI N S
Accompagner le changement : l’infirmière, un rôle clé
Outre leurs missions traditionnelles et le suivi du dossier, les infirmières
veillent à l’information et à l’orientation des patients obèses tout au long des
étapes du parcours, de façon à les accompagner au mieux. Le post opératoire
représente à ce titre une phase charnière à bien appréhender, car ce n’est
qu’à ce moment que les gens réalisent et ressentent l’ampleur des
modifications qui s’opèrent en eux.
« Un bouleversement qui m’a incité à suivre une formation et monter un groupe
de parole mélangeant patients pré et post opératoires, pour mieux discuter,
se motiver et réaliser l’ampleur des changements à venir. La chirurgie bariatrique
est difficile à vivre pour certains, qui la considèrent comme un aveu d’échec,
alors qu’elle est en réalité prémisse à une véritable renaissance. Et c’est ce
message que nous tentons de transmettre au cours des échanges », explique
Marie-Carmen Molina, infirmière.
Des techniques rodées,
un réveil surveillé
tés dans l’obésité étant l’accès aux
voies aériennes supérieures pour
l’intubation et la possibilité d’apnée
du sommeil nécessitant une attention renforcée en salle de réveil ».
L’art complexe du suivi
Qu’il s’agisse d’une pose d’anneau
gastrique ajustable, d’une gastrectomie en manchon, d’un by-pass
gastrique ou d’une technique moins
fréquente, la chirurgie bariatrique est
aujourd’hui maîtrisée et se déroule
aussi dans certains cas en ambulatoire (hôpital de jour), sous la houlette
du binôme chirurgien-anesthésiste.
« Le rôle de l’anesthésiste a débuté
avec son feu vert lors de la RCP et
se poursuit jusqu’en salle de réveil,
précise le Dr Michel Galinski, anesthésiste-réanimateur à Jean-Verdier.
Une fois la procédure opératoire lancée, une consultation d’anesthésie
permet d’évaluer le niveau de risque
lié au patient. Les principales difficul-
Gestion plus complexe en revanche
pour les modifications physiologiques et psychologiques inhérentes
au changement profond qui se dessine, nécessitant un suivi au long
cours via consultations régulières
avec le chirurgien et/ou l’endocrinologue ou les autres professionnels de
santé. L’aspect psychologique étant
fondamental dans l’appropriation du
parcours de soins comme de son
nouveau corps, l’équipe a également
tenu à intégrer des psychologues au
processus. « Nous intervenons dans
un premier temps pour évaluer l’état
psychique des patients et leur capacité à “encaisser” l’intervention envisagée », résume Nathalie Garnier,
psychologue clinicienne détachée à
l’hôpital Avicenne. « Mais la part la
plus importante de notre mission se
situe dans le suivi post-opératoire,
pour ces gens qui changent de perception d’eux-mêmes et peuvent
s’en retrouver fortement perturbés.
Nous travaillons donc beaucoup sur
les émotions et la gestion de l’image,
du stress, des comportements
alimentaires et autres… »
Et les résultats sont probants. Si les
échecs existent, des patients reprenant du poids ou passant à un autre
type d’addiction, du témoignage de
tous les professionnels de santé,
la majorité des prises en charge se
solde par la grande satisfaction de
voir les patients apprendre ou réapprendre à s’apprécier et donc à se
sociabiliser et exister différemment.
Avec l’explosion de l’épidémie d’obésité et une demande de prise en
charge toujours plus forte, le parcours
de soins pour patients obèses des
Hôpitaux Universitaires Paris SeineSaint-Denis va se développer et
diversifier son offre. « Nous sommes
des centres hospitalo-universitaires
et avons un devoir de proposer des
soins de proximité et de recours
à tous les citoyens, y compris en
situation complexe ou précaire. Nous
essayons d’y répondre par notre plan
de soins personnalisés, mais également en participant à des groupes de
réflexion de l’ARS sur l’évolution des
parcours de santé et en menant des
travaux de recherches sur l’obésité
et la nutrition, entre autres », conclut
Christophe Barrat.
Et toujours plus loin…
Le 4 avril 2014, Carole Christman
(IADE) et Patricia Havard (IBODE) de
Jean-Verdier ont présenté la prise en
charge du patient obèse dans notre GH
par l’IADE et IBODE lors d’une journée
d’échanges des IADE et des IBODE.
Créer pour exprimer :
un nouvel atelier
Le service de chirurgie digestive et
métabolique de l’hôpital Jean-Verdier
propose depuis avril dernier un atelier
Expression et Création Thérapie pour les
patients opérés et futurs opérés.
Animé tous les mardis de 14H à 16H, cet atelier
est avant tout un temps de partage, d’échanges et de libre
parole autour d’activités manuelles : peintures, dessins,
collages…
Ú Écrivez-nous [email protected]
L’actu GH no 12 |
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O F F RE D E SOI N S
L’unité de
soins de longue durée
du groupe hospitalier
Si l’existence d’une unité de soins de longue durée (SLD) des Hôpitaux Universitaires
Paris Seine-Saint-Denis est bien connue de la communauté des soignants du GH,
son identité, ses missions et les spécificités des malades qui y sont pris en charge
le sont moins, tant pour les soignants d’Avicenne et Jean-Verdier pour des raisons
d’éloignement, que parfois pour ceux de René-Muret, notamment les médecins, qui ne
saisissent pas toujours le SLD dans sa dimension réelle dans l’offre de soins du bassin
de santé de Seine-Saint Denis, mais aussi du Nord-est parisien et de l’AP-HP dans son
ensemble.
L
unité de SLD, située au
pavillon Hamburger de
l’hôpital René-Muret,
comporte 179 lits, répartis sur 4 étages, avec des chambres
à deux lits ou à un lit. Les patients
qui y sont hospitalisés sont des
malades âgés, dont l’état de san-
té nécessite des soins hospitaliers
continus, de longue durée, qui ne
peuvent être dispensés à leur domicile. Compte-tenu de cette impossibilité, le séjour de vie du patient est
sa chambre, qui prend fonction de
domicile. Le malade y est donc chez
lui. Les soignants qui l’y prennent
en charge sont dans leur hôpital,
mais aussi chez le malade. Cette
situation explique en partie, avec
le temps qu’ils partagent sur parfois des années, les liens très forts
qui se tissent entre soignants et
soignés. La douleur des soignants
de SLD au décès d’un de leurs
malades est, de ce point de vue,
très proche de celle d’une équipe
d’hémato-cancérologie
ou
de
8
| L’actu GH no 12
maladies infectieuses au départ
d’un de leurs malades de longue
date, devenu au fil des ans un
proche de chacun dans le service.
Pour cette raison aussi, existe en
SLD des organisations spécifiques
de dialogue institutionnel avec les
patients, leurs représentants, leurs
familles et la direction, lors d’un
conseil spécifique, statutaire, qui se
réunit périodiquement.
Le malade d’une unité de SLD
se distingue donc du résident
d’un EHPAD (établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes) par la charge de soins.
Cette charge de soins constitue un
pré-requis pour « l’homologation »
du bien-fondé de la présence d’un
sujet âgé dans un SLD aux yeux des
instances de tutelle, qui viennent
périodiquement vérifier la conformité aux critères de séjour en SLD.
Ces critères sont analysés lors de ce
qu’on appelle en jargon administrativo-gériatrique la « Coupe Pathos ».
Le séjour en SLD représente des
dépenses de fonctionnement hospitalier, qui participent au budget des
hôpitaux, et les équipes médicales
et d’encadrement sont régulièrement amenées à devoir caractériser
la présence de leurs malades par
leur gravité suffisante, quantifiée à
partir d’une classification (GIR) et
évaluée à chaque coupe Pathos par
le nombre et la spécificité des soins
déployés… qu’il est donc souhaitable de répertorier au plus près
dans les dossiers.
Le SLD est donc une structure de
soins, où les malades séjournent,
et non pas une structure d’hébergement de personnes âgées.
Il s’en distingue donc par la permanence d’une équipe médicale
et paramédicale, qui, si elle n’a
pas les mêmes ratios d’effectifs
que ceux des unités de court séjour ou de SSR, procède d’une
organisation et d’une dynamique
identiques. Le staff du SLD actuel
comporte médecins, cadres de
santé, infirmiers, aides-soignants,
agents-hospitaliers, agents hôteliers et secrétaires. Il faut y ajouter une équipe d’animation, dont le
rôle primordial se comprend si l’on
veut bien admettre qu’habiter une
chambre dans un hôpital prive de
toutes les joies extérieures de la vie.
Un SLD n’est pas un établissement
pénitentiaire hospitalier, mais un
lieu de vie aussi, vie que tente de
rendre l’équipe d’animation dans
une démarche partagée de bienêtre et de bien traitance avec
l’équipe médico-soignante par
des programmes hebdomadaires
d’internet et de WI, ainsi que des
activités artistiques, comme la
participation d’ACM Ballet. Rien
n’empêche par ailleurs ce lieu, où réside la fraction la plus déshéritée des
malades français, qui y cumule l’âge,
les maladies, la dépendance, souvent l’isolement et des ressources
faibles, de bénéficier d’un minimum
de confort et d’esthétique. L’un et
l’autre nécessitent des investissements réguliers, et aujourd’hui pro-
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O F F RE D E SOI N S
bablement quelques rattrapages et
remises à niveau.
Le SLD du GH est une composante autonome (UF) dépendant
du pôle MSV (médecine spécialisée vieillissement), le médecin
responsable du SLD étant sous
la responsabilité du chef de pôle.
L’implication importante du Dr HP
Cornu dans le développement et la
gestion du SLD, qui a longtemps
dépendu de son service avant son
autonomisation, puis du pôle MSV
qu’il dirigeait ensuite, a fait qu’à
son départ, ses responsabilités de
coordination ont été confiées, de façon intérimaire, au Dr G Sebbane.
L’un comme l’autre doivent être
remerciés, ainsi que l’ensemble
de l’équipe médicale et paramédicale, de l’implication qu’ils ont
mise en œuvre au profit du SLD et
de ses malades. D’un point de vue
médico-économique, le SLD du
GH a une activité stable, un taux
d’occupation très élevé (97,5 %)
et génère des recettes constantes,
non négligeables (63 175 journées
d’hospitalisation par an). Ce n’est
donc pas le parent pauvre de notre
CHU, mais une de ses composantes productives les plus fiables,
qui donne à l’ensemble de la prise
en charge des malades de gériatrie
dans le GH un panel complet de
suivi, comprenant les urgences, les
lits d’aval, les court-séjours et SSR
gériatriques, et le SLD.
Jean-Jacques Monsuez
Jean-Verdier
à la pointe de l’onco-fertilité
Avec l’arrivée du Dr Michaël Grynberg, l’hôpital
Jean-Verdier signe sa volonté de renforcer sa position
de référent en onco-fertilité.
L
onco-fertilité ? Une
discipline de pointe
s’appuyant sur les
progrès
techniques
et technologiques récents pour
préserver la fertilité des femmes
devant suivre un traitement anticancéreux susceptible d’impacter
leurs capacités de reproduction.
Reconnue pour son expertise dans
la prise en charge de l’infertilité
avec le centre d’AMP, l’équipe de
médecine de la reproduction de
Jean-Verdier maîtrise notamment
l’innovante technique la vitrification
des ovocytes (congélation rapide).
« L’arrivée dans le service du Dr
Michael Grynberg, spécialiste formé
dans le service du Pr R Frydman à
Clamart, vient à cet égard renforcer
nos capacités de développement
de l’onco-fertilité et faciliter la mise
en place d’un réseau dans la région
Nord-est de l’Île-de-France », souligne le Pr Jean-Noël Hugues, chef
du service.
À pratique nouvelle,
plateau technique dédié
Les équipes de Médecine et Biologie de la Reproduction associées au
CECOS et au centre de Cyto-génétique disposent d’un plateau technique permettant la réalisation des
principales techniques d’onco-fertilité : AMP traditionnelle avec stimulation ovarienne, maturation in
vitro des ovocytes et cryo-préservation des tissus germinaux. Le
choix de la technique se fait en
concertation avec les patientes, au
Ú Écrivez-nous [email protected]
cours de consultations longues et
délicates programmées sitôt la maladie révélée. Une prise en charge
en urgence devenue indispensable dans un contexte bioéthique,
médical et sociétal, insistant sur
l’importance du déploiement des
stratégies de préservation de la
fertilité et des plateformes dédiées.
Pour l’heure, les besoins sont loin
d’être couverts et ne feront qu’augmenter. « Ce qui ne laisse pas de
place à l’improvisation pour autant. La préservation de la fertilité
exige de ses acteurs un professionnalisme absolu, sans lequel les
risques seraient grands de grever
inutilement le pronostic vital ou de
donner de faux espoirs », conclut
Dr Michaël Grynberg.
L’actu GH no 12 |
9
O F F RE D E SOI N S
0
Consultation
hypnose en pédiatrie
Pour apaiser sa douleur,
William 8 ans, se
concentre sur sa respiration
et s’installe comme dans
du coton.
Du coton moelleux
qui sent la vanille.
Pour la prise de sang de
Paul 7 ans, nous nous
sommes lancés dans
la réalisation d’une tarte
aux pommes. Bien sûr,
la piqûre a été ressentie…
et la tarte à ce moment
presque brulée… mais Paul
se souviendra bien plus de
la recette imaginaire que de
la prise de sang.
J’accompagne
Medhi, 14 ans, dans la
construction d’une histoire
métaphorique où il pourra
imaginer comment les
longs cailloux pointus de sa
douleur deviennent, sous
l’effet de sa main qui les
arrondit, un tout petit galet.
pédiatres trouvant dans l’hypnose un
outil riche, non seulement pour aider
les enfants douloureux, mais également parce que cela peut-être une
porte d’entrée à un travail psychothérapeutique.
ge pour s’occu
Paul a pu créer un nua
de sa douleur.
V
per
oici quelques-unes
des histoires que
nous vivons depuis
l’entrée de l’hypnose
en pédiatrie à Jean-Verdier. L’intérêt de l’hypnose dans la prise en
charge de la douleur n’est plus à
prouver, surtout chez l’enfant qui utilise très facilement cet état naturel de
conscience modifiée, par exemple
lorsqu’il joue. Mais si elle est déjà
bien installée dans de nombreux hôpitaux, elle est arrivée il y a seulement
un an en pédiatrie à Jean-Verdier. C’est
depuis un vrai engouement, tant du
côté des patients que des équipes
soignantes qui en perçoivent les
bienfaits sur les enfants et leurs
parents, mais également dans leur
pratique. Les infirmières réalisant
leurs soins avec plus de confort et les
10
| L’actu GH no 12
Pour qu’ils puissent m’adresser
leurs patients, mon poste de
psychologue s’est étoffé d’un
temps réservé à l’hypnose. Il
se concrétise par l’ouverture d’une
consultation spécialisée depuis le
mois de novembre 2013. J’y reçois
les enfants souffrant de douleurs
chroniques dans le but de leur apprendre l’auto-hypnose. C’est-à-dire
à utiliser cet état naturel de défocalisation, où l’on est à la fois ici et ailleurs, et qui permet une modulation
de la douleur. Mais la consultation
hypnose est aussi le lieu d’un travail psychothérapeutique autour des
problématiques somatiques et psychologiques souvent si imbriquées.
Hors du cadre de la consultation,
ma pratique de l’hypnose prend également forme par mes interventions
dans les services. J’accompagne
l’enfant pendant un soin prévu ou
en urgence, où bien souvent c’est
l’anxiété plus que la douleur qui est
à prendre en charge. Enfin, je rencontre les enfants hospitalisés qui
souffrent de crises douloureuses.
La diversité des indications et
des lieux d’interventions font
Et puis il y a
aussi cette
D
petite fille de
quelques mois, qui sera
très intriguée par mes
clignements d’yeux et qui
se focalisera plus sur moi
que sur ce qui se passe
du côté de son bras.
que l’hypnose va être utilisée
de manières différentes. Selon
l’âge et la situation, on utilisera plus
la distraction, la relaxation ou l’hypnose conversationnelle. L’important
étant de suivre l’univers de l’enfant.
Certains imaginent en couleurs alors
que d’autres perçoivent la détente
et la tranquillité dans une musique,
une odeur.... Un enfant aura comme
lieu de sécurité une plage et un autre
une salle de concert. L’hypnose demande de la créativité, c’est ce qui la
rend si riche et plaisante à pratiquer.
Plaisir qui se transmet aux soignants
qui se lancent et donnent un peu
plus d’importance à l’hypnoanalgésie qu’ils faisaient déjà sans le savoir.
L’hypnose est à la fois naturelle,
simple et ses bienfaits incontestables sur la douleur, le vécu du
soin et la récupération du patient. Mais elle a aussi des limites.
Il est donc important d’en discuter
avec les enfants et leurs parents, qui
attendent parfois quelque chose de
magique. La personne qui pratique
l’hypnose n’est pas magicienne, elle
ne manipule pas, n’endort pas, mais
au contraire accompagne son patient vers une position où il va pouvoir
être le propre acteur de la prise en
charge de son problème. Problème
qui ne disparait pas toujours mais qui
d’un grand caillou pointu deviendra
peut-être un petit galet.
Marie-Amélie Monnoyeur
Une info à transmettre pour le prochain numéro ou envie de rédiger un article ?
O F F RE D E SOI N S
Collaboration inter-hospitalière :
consultation ORL
à Avicenne
La consultation ORL
à Avicenne, depuis
septembre 2013, est le
fruit d’une collaboration
avec le GHI Le RaincyMontfermeil. Elle vient
souligner la volonté du
GH d’enrichir son offre
de soins au service des
habitants de SeineSaint-Denis.
R
esponsable de la consultation, Eric Chevalier
est également chef de
service d’ORL et de
Chirurgie Cervicofaciale au RaincyMontfermeil. « J’occupe ce poste
depuis maintenant neuf ans. Une formation à l’Ecole de Management des
Médecins des Hôpitaux m’a permis
de prendre également la responsabilité du pôle de Chirurgie AnesthésieRéanimation à Montfermeil », précise
le spécialiste qui dédie à la cancérologie une part importante de son
activité, « notamment la chirurgie
réparatrice, indispensable après les
exérèses carcinologiques ORL souvent
trop mutilantes. »
En pratique
La consultation ORL, composée de six praticiens de
Montfermeil et de quatre praticiens d’Avicenne, est
ouverte du lundi au vendredi de 9h à 17h.
u Prise de rendez-vous au 08 10 90 11 06
en polyclinique chirurgicale à Avicenne
Coopérer pour lutter
contre les inégalités
La coopération existe depuis plusieurs
années entre notre GH et le GHI Le
Raincy-Montfermeil, en pneumologie et en chirurgie thoracique.
L’extension à l’ORL est issue de
la rencontre d’Eric Chevalier avec
le Pr Emmanuel Martinod. « Les
échanges ont été très rapidement
enrichissants et ont mené à une
première collaboration chirurgicale : un patient porteur d’une
tumeur thyroïdienne très agressive
aux suites difficiles, mais heureusement favorables, grâce à une prise
en charge conjointe particulièrement efficace. » De cette première
expérience est née la coopération
ORL entre les deux établissements.
Coopération désormais concrétisée
par une consultation qui vient participer
à la lutte contre les inégalités devant la
maladie, priorité des derniers plans
cancers et des Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis.
Chirurgie orthopédique
en hôpital de jour
L
a sciatique ? Un mal bien
courant de notre époque
que le Dr Marc-Antoine
Rousseau,
praticien
hospitalo-universitaire en chirurgie
orthopédique arrivé en 2013 dans
notre groupe hospitalier, aborde
sous un angle novateur.
Il a en effet réalisé la première cure
chirurgicale de hernie discale
lombaire en hôpital de jour à
Avicenne en juin 2013, grâce au
dynamisme de l’unité de chirurgie
ambulatoire et à la maîtrise de l’aspect technique au bloc opératoire.
C’était une première à l’AP-HP.
Depuis,
près
d’une
dizaine
d’opérations de ce type ont été
réalisées avec succès dans notre
GH. « Lorsque le patient est en
confiance, les équipes bien préparées, la technique chirurgicale et
anesthésique maîtrisée, cette médecine de proximité en ambulatoire se
déroule parfaitement et représente
une perspective d’avenir incontournable », explique ce spécialiste du
rachis. La particularité de cette opération, comme dans tout acte en
ambulatoire, est la préparation et le
suivi attentif du patient avant et après
l’opération afin que tout se déroule
Ú Écrivez-nous [email protected]
en toute sécurité. Cela permet d’offrir
au patient un grand confort en
lui évitant une hospitalisation de
plusieurs jours.
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L’équipe de soins de chirurgie orthopédi
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L’actu GH no 12 | 11
S t r at é g i e g r o u p e
93
Repères
2020
Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis
Cette vision à horizon 2020 de notre groupe hospitalier universitaire
a été décrite par les responsables du GH.
Cadres de santé, cadres administratifs et responsables médicaux se sont réunis
le 29 janvier dernier et ont réfléchi au futur de notre groupe hospitalier, sur la base
des expériences réussies pendant le précédent plan stratégique 2010-2014.
V ision 2 0 2 0
Le groupe hospitalier et universitaire du territoire de Seine-Saint-Denis
• Regroupe des professionnels soucieux
d’actualiser leurs compétences, solidaires
et engagés
• Garantit l’accès aux soins pour tous, dans
le respect des principes du service public,
et associe pleinement les usagers
• Assure la formation des professionnels de
santé du département
• A une organisation efficace et génératrice
d’efficience
• Dispose d’infrastructures modernisées et
adaptées aux enjeux de demain
• S’implique dans les programmes de
dépistage et prévention, enjeux de santé
publique de demain
• Est reconnu pour la qualité de ses soins et
son expertise clinique et de recherche dans
certains secteurs d’excellence
• Structure le territoire de santé, en
coopération avec ses partenaires
P oints de rep è res
Nos références à tous, au quotidien, dans notre action et nos missions
au sein du groupe hospitalier
• Dynamique d’équipe, interaction, solidarité,
bienveillance, respect
• Responsabilité de chacun, lisibilité,
transparence
• Efficacité, pragmatisme, recherche de
l’intérêt du patient dans l’organisation
12
| L’actu GH no 12
• Adaptabilité et progression de l’offre de
soins, en phase avec les besoins de la
population, adaptation des ressources à
l’activité
• Force de conviction, implication,
disponibilité des professionnels
Une info à transmettre pour le prochain numéro ou envie de rédiger un article ?
S t r at é g i e g r o u p e
E njeu x 2 0 2 0
• Améliorer notre fonctionnement interne :
association et valorisation des acteurs,
lisibilité des organisations, rapidité de la
prise de décision, continuité des actions
entreprises
• Être accessible pour le patient :
accessibilité physique, accueil physique
et téléphonique, horaires d’ouverture,
articulation avec le plateau technique, place
des usagers dans la gouvernance
• S’ancrer sur le territoire : ouverture
sur la ville et partenariats avec les autres
établissements de santé, télémédecine,
réseau
• Adapter les locaux et l’architecture
aux activités de l’hôpital, améliorer le
sentiment de sécurité, adapter le système
d’information
• Prendre en compte les spécificités de
certaines populations de patients :
malades chroniques, personnes âgées,
construction de parcours de soins
spécifiques
• Construire les ressources humaines
dont nous avons besoin : montée en
compétences, parcours professionnels,
nouveaux métiers, délégation de tâche et
coopération
• Améliorer la qualité et la sécurité des
soins
I dées nouvelles pour 2 0 2 0
• Se faire voir, se faire connaître :
auprès des patients (offre de soins), des
professionnels (métiers, offres d’emploi),
des partenaires (complémentarités,
mission de recours, axes forts,
niches spécialisées - expertises)
• Améliorer le parcours patient : accueil
téléphonique performant, aide à la mobilité
dans l’hôpital, adaptation des plages
horaires, offre d’éducation thérapeutique
• Mieux organiser le séjour programmé :
temps interventionnel, examens
complémentaires, sortie
• Intégrer la médecine de ville aux activités
des services hospitaliers et ouvrir les
formations (Développement Professionnel
Continu)
• Ressources humaines : définir des fiches
de tâches associées aux postes, mettre en
place des protocoles de coopération entre
professionnels de santé
• Intégrer la recherche au cœur du soin et
mettre en œuvre une politique de recherche
avec un pilotage lisible
• Optimiser l’organisation interne :
« contrats de service » entre services
cliniques et paracliniques, adaptation des
services supports aux attentes des services
cliniques
Ú Écrivez-nous [email protected]
L’actu GH no 12 | 13
l’ e s s e n t i e l e n b r e f
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thématiques et une
maladie.
Les mots pour le dire…
« … j’ai eu besoin
de parler de mon
conjoint et de son
combat contre le
cancer. J’ai été
entendue sur mes
craintes et mes
attentes et ainsi
confier mon fardeau
émotionnel dans
un cadre concret et
bienveillant… »
« … La Maison d’Information en
Santé a été pour moi une véritable
ressource tout au long de la
maladie, depuis son annonce
jusqu’à mon retour à l’emploi. J’y
ai trouvé une écoute, un soutien,
une aide effective à chaque
étape de mon parcours de soins.
J’ai pu anticiper et faire face à
des problématiques. Cela m’a
permis d’adhérer sereinement au
traitement… »
« … L’annonce de mon
cancer a été, pour moi,
extrêmement difficile à vivre.
Je devais non seulement faire
face à la maladie, mais aussi
protéger mes proches en les
préservant de ma souffrance.
Ici j’ai pu rester moi-même,
partager mes colères, mes
doutes, mes peurs, à chaque
fois que j’en ai ressenti le
besoin… »
Service aux patients
Media
Depuis janvier 2014,
25 reportages TV
ont été réalisé pour
valoriser notre
offre de soins et les
équipes soignantes.
| L’actu GH no 12
Depuis plus de
6 mois, notre GH
offre aux patients
plus de facilité
pour prendre
rendez-vous en
consultations de
spécialistes. Moins
d’attente et plus de
fluidité !
ations
Numéro unique pour les consult
et
des Policlinique médicale
ne :
Polyclinique chirurgicale d’Avicen
0810 90 11 06.
Numéro unique pour la policlinique
de Jean-Verdier et les spécialistes
des services de Stomatologie,
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Gynécologie, Obstétrique, PMA
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l’ e s s e n t i e l e n b r e f
Rétrospective
Fe v
évènements 2014
6 février à Jean-Verdier - Journée de
prévention cardiovasculaire et resp
iratoire.
18 mars à Avicenne - Conférence-débat
sur la relation médecin-patient à
l’occasion
du lancement national de la broc
hure illustrée
sur la prise en charge du cancer
du poumon,
élaborée par les Drs K. Chouahnia
et G. Des
Guetz, oncologues dans notre GH.
M AR S
18
mars à l’UFR SMBH de Bobigny
Inauguration du laboratoire UMR
1125
« Physiopathologie, cibles et thér
apies de
la polyarthrite rhumatoïde » où trav
aillent
ensemble scientifiques et médecin
s, les
équipes du service de rhumatologie
de notre
GH conduites par le Pr MC Boissier.
31 mars à Avicenne - 1re étape
européenne de « Mobile Xperien
ce Center »
un laboratoire mobile géant équipé
de toute la
technologie Cepheid, avec confére
nces des
équipes des labos d’Avicenne et
Jean-Verdier.
ma i
BRAVO
au pôle Femmes et
Enfants, en particulier à l’équipe
de pédiatrie, lauréate du Trophée
Patients 2014. Avec le projet
d’amélioration de la qualité d’accueil
et du suivi des familles endeuillées,
dans le cadre de la prise en charge
de la mort inattendue de l’enfant.
25 mars à Avicenne - Mars Bleu, journée
de prévention du cancer colorect
al.
28 mars à René-Muret et Avicenne
Journée du sommeil et les transpo
rts.
5 mai - Accueil des internes dans le GH.
20 mai à Avicenne - Journée Migrants
organisée par le service des MIT
ayant
accueilli 200 personnes.
21 mai à Jean-Verdier - Journée
européenne de l’obésité.
ju in
Trophée
Patients 2014
14 juin - Portes ouvertes de nos 3 hôpitaux.
19 juin à René-Muret - Journée de
prévention des addictions chez le
personnel
par le groupe local FIDES.
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r
u
jo
Ce
tribuer :
Pour y con
vc.aphp.fr
jai1.info@a
Sortie du guide
« Recommandations
en antibiothérapie »
du groupe hospitalier
en juin 2014
Élaboré par le Comité
des Agents AntiInfectieux (COMAI) du
GH sous la conduite du
Dr F Jauréguy.
24 juin à Avicenne - Inauguration de l’Unité
de Préparation et Contrôle des anti
cancéreux.
L’actu GH – Journal interne des Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis – Trimestriel – N°12 – 3e trimestre 2014 – Directrice
de publication : Dominique De Wilde – Rédactrice en chef : Marylène Litout – Ont contribué à ce numéro : Philippe Anton, Lynda
Belhia, Nadia Bouzelat, Éric Chevalier, Yves Cohen, Émilie Lebée, Pierre Malherbe, Marie-Amélie Monnoyeur, Jean-Michel Monsuez,
Agnès Pomponne, Olivier Vachey et toutes les personnes interviewées – Photos : André Rose et Chantal Liomain - Département
Communication GH – Infographie : Chloé Bonnet – Impression : SCEI Ivry-sur-Seine
Ú Écrivez-nous [email protected]
L’actu GH no 12 | 15
125 rue de Stalingrad
93000 Bobigny
je a n - v e r d i e r
Avenue du 14 juillet
93140 Bondy
r e n é - Mu r e t
Avenue du Dr Schaeffner
93270 Sevran
Conception : Département Communication GH – Juin 2014
av i c e n n e
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