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Zoom sur...
LES PARENTS ET
L'ECOLE
Au sommaire de ce numéro 35
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En finir avec la corvée des devoirs
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Les C.L.A.S
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L'école à la maison
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Les cafés des parents
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Parents d'élèves et profs : je t'aime moi non plus
Zoom sur… numéro 35 – Juin 2014
Une publication du REAAP des Côtes d’Armor – www.parents-cotesdarmor.org
En finir avec la corvée des devoirs : comment
limiter les conflits, quelle peut-être la place du
parent ?
Les parents sont parfois face à leurs enfants démotivés, anxieux ou récalcitrants et eux-mêmes
souffrent de se voir agir à l'inverse de leurs convictions, de sortir de leurs gonds ou de faire les
devoirs à la place de leur enfant.
Les devoirs cristallisent de nombreux enjeux et renvoient les parents au souvenir de leurs propres
difficultés, ou à leur culpabilité de ne pas être suffisamment présents.
Calmer ce moment est aussi important pour l'enfant que le parent.
Quand les devoirs tournent au calvaire, l'enfant ne va en retirer aucun apprentissage, juste que
son parent n'est pas content et les affrontements quotidiens deviennent pire que des mauvaises
notes au risque de s'impatienter et de disqualifier son enfant.
Peut-être a-t-il besoin d'apprendre différemment. N'oublions pas qu'il
existe différents types d'intelligence mais l'école retient surtout les
intelligences verbales et mathématiques. A côté, les enfants
possèdent une intelligence corporelle ou musicale.
Faut-il imaginer qu'il puisse déambuler, fredonner ses leçons, les
mimer ou autre méthode moins académique mais qui correspond à
son tempérament.
L'envie d'apprendre de l'enfant passe par de multiples manières : peser des ingrédients pour
réaliser une recette, démonter une lampe de poche, effectuer des activités ludiques, créatives ou
sportives. A la maison, l'enfant n'est plus un élève, il doit plus sentir l'intérêt de ses parents pour ce
qu'il vit à l'école, ce qui l'a intéressé, les obstacles qu'il a franchi ses joies et ses peines.
Zoom sur… numéro 35 – Juin 2014
Une publication du REAAP des Côtes d’Armor – www.parents-cotesdarmor.org
Les Contrats Locaux d'Accompagnement à la
Scolarité : une alliance entre soutien aux
apprentissages scolaires et ouverture culturelle
La vie d'un enfant ne se résume pas qu'à l'école. Être épanoui, avoir confiance en soi, être
intéressé par ce qui l'entoure... sont des facteurs qui contribuent au bien être et au bon
développement de l'enfant. Considérant que certains jeunes (primaires, collégiens) ont besoin
d'être rassurés, accompagnés, encouragés dans leur parcours scolaire et leur vie quotidienne, le
C.L.A.S peut être un outil pertinent au profit de l'épanouissement de l'enfant mais aussi de sa
famille.
En proposant, sur le temps péri-scolaire, une aide aux apprentissages scolaires (aide aux devoirs,
organisation du travail....) couplée à des activités collectives culturelles ou de loisirs, le C.L.A.S,
dont les périmètres sont définis par la charte nationale de l'accompagnement à la scolarité,
s'inscrit dans cet objectif.
L'enfant est au cœur du projet – l'implication des
parents est aussi encouragée et peut prendre
différentes formes (activités parents/enfants,
animations proposées en famille, exposition des
travaux réalisés par les enfants....), l'objectif
étant de valoriser l'enfant et ses compétences
auprès de ses parents, d'apprivoiser une
complicité et un moment de partage.
Sur le département, 7 CLAS ont été validés par
le Comité de Pilotage (Ddcs, Caf en partenariat
avec la Direction Académique) pour cette année 2013-2014 :
3 sur la Ville de Saint-Brieuc qui accueillent les enfants du primaire (Centres Sociaux de la
Croix St Lambert, du Plateau et du Point du Jour),
– 1 porté par la Ville de Plédran (primaires de l'Ecole des Côteaux),
– 1 développé par le Centre Social de Dinan (primaires),
– 1 initié cette année par la Ville de Lamballe (primaires, collégiens, jeunes hébergés par le
Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile et jeunes Gens du Voyage),
– 1 assuré par l'association Itinérance (Gens du Voyage résidant sur les aires d'accueil).
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Enfin, il est important de souligner le concours précieux des bénévoles (étudiants, retraités....)
dans l'accompagnement scolaire – solidarité indispensable au maintien de l'action,
complémentarité reconnue des animateurs.
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L'école à la maison
Que dit la loi ?
La loi dans notre pays dit que l'école n'est pas obligatoire, seule l'instruction l'est de 6 à 16 ans.
N'importe quelle famille peut donc décider de faire cette instruction à la maison plutôt qu'à l'école.
Cependant, il y a quelques contraintes. En effet, il faut signaler ce choix à la Mairie et à
l'Inspection d'Académie. De plus, il faut qu'à 16 ans, l'enfant maîtrise l'ensemble des exigences du
socle commun. Un contrôle académique se déroule une fois par an. L'opposition de la famille aux
contrôles ou aux obligations de ce type d'instruction peut entraîner une amende pouvant aller
jusqu'à une peine d'emprisonnement.
De quelle manière ?
La famille choisit librement les moyens et les méthodes pour atteindre les exigences du socle
commun. L'instruction ne doit pas nécessairement respecter les programmes de l'éducation
nationale pour chaque niveau. Il existe plusieurs méthodes d'enseignement : la méthode
traditionnelle, la pédagogie MONTESSORI, FREINET, STEINER ou encore les cours par
correspondance. Les cours se déroulent à la maison ou à l'extérieur, dans l'environnement que les
parents jugent adéquat. De plus, Internet regorge de sites dédiés à ce thème et propose des
exercices et des méthodes en tout genre.
Bénéfices et limites ?
Les avantages de l'instruction à domicile s'articulent essentiellement autour du respect des
rythmes de l'enfant : temps d'apprentissage, de concentration, de sommeil et de repas. Ce n'est
plus l'école qui les guide mais c'est la famille qui organise l'instruction autour de ces temps là. De
plus, les enfants échappent au stress des évaluations et des devoirs.
L'école est un lieu de socialisation où les enfants apprennent à vivre en collectivité, et cet aspect
est l'argument principal cité en défaveur de l'instruction à domicile. Les associations dédiées au
sujet ont alors mis en place des réseaux de familles non scolaires et organisent régulièrement des
rencontres entre familles.
Un choix ?
L'instruction à domicile n'est pas toujours choisie par la famille. En effet, elle peut être la réponse
adaptée face à la maladie d'un enfant, l'hospitalisation de celui-ci ou encore la phobie scolaire.
Si cela vous tente ? Pour plus de renseignements : http://ecole-vivante.com/
et de nombreux blogs témoins de cette expérience :
http://laventuredemietlou.blogspot.com/
http://familyandco.over-blog.com
http://heureusemaman.over-blog.fr
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Les cafés des parents
Prendre le temps de discuter autour d'un café, pouvoir poser les questions que se posent tous les
parents, c'est l'objet des cafés des parents.
Régulièrement, des travailleurs sociaux ou d'autres professionnels, extérieurs à l'équipe
enseignante, proposent des temps de présence dans certaines écoles du département.
Aller à la rencontre des parents, répondre à leurs questions du quotidien, faire connaître leurs
droits, faire part de leurs difficultés, enfin, un moment en toute confidentialité.
Ces rencontres peuvent aborder des thèmes particuliers et se baser aussi sur les seules questions
des parents. Des entretiens individuels plus complets peuvent ensuite être proposés. Des
rencontres collectives sur des thèmes peuvent aussi être organisées par des parents et des
travailleurs sociaux.
Renseignez-vous sur le site www.parents-cotesdarmor.org ou dans l'école de votre enfant.
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Parents d'élèves et profs : je t'aime moi non plus
Aujourd'hui, de nombreuses associations de parents d'élèves s'impliquent dans la vie de l'école
et les parents élisent leurs délégués chaque année.
Porte parole, ils participent au conseil d'école et échangent sur son fonctionnement « c'était
l'occasion en tant qu'élu de me sentir plus proche de ce qui se faisait à l'intérieur de l'école, d'être le
relais auprès des parents et de répondre à leurs questions ».
Certains projets progressent plus vite avec l'implication des parents comme par exemple
l'organisation d'une classe découverte.
Se sentir accueilli en tant que parent d'élève reste essentiel pour s'impliquer et l'attitude des
enseignants est déterminante à ce sujet ce qui reste très variable d'une école à l'autre. Par contre, il
y a une ligne à ne pas franchir : se mêler de la pédagogie. Aujourd'hui, l'école n'est plus une
forteresse et les parents ont acquis un vrai statut. Toutefois, il persiste une peur réciproque dit Jean
Louis AUDUC dans son livre « Parents, ne restez pas sur le trottoir ». Les parents angoissent pour
l'avenir de leurs enfants et les enseignants ont encore du mal à parler de ce qu'ils font.
Pour la première fois depuis des générations, aucune famille n'est assurée que ses enfants
vivront mieux d'où leurs exigences de réussite et leurs questions face à l'école. Tout l'enjeu est de
passer de la méfiance à la confiance.
Quant aux enseignants, ils aimeraient voir certains parents qui ne viennent pas à l'école car ils
s'y sentent mal à l'aise, parce qu'ils ont conservé un mauvais souvenir ou parce qu'ils ne
comprennent pas ce qui s'y passent. L'implication des associations de parents d'élèves peut
contribuer à réduire cette distance.
Les parents défendent l'intérêt particulier de leur enfant alors que l'enseignant, au-delà du cas
particulier, pense à l'intérêt général de la classe. L'important est que l'enfant sente que ses parents
et ses enseignants travaillent en harmonie à sa réussite. Les parents ne sont pas les patrons de
l'école mais ils doivent faire entendre leur voix. Et l'école n'est pas un sanctuaire et doit faire preuve
d'ouverture.
Zoom sur ... Les parents et l'école – numéro 35 – Juin 2014
Document téléchargeable et imprimable depuis le site du REAAP des Côtes d'Armor : www.parents-cotesdarmor.org.
Textes : Comité de pilotage du REAAP
Photos : CNAF-FOTOLIA
Zoom sur… numéro 35 – Juin 2014
Une publication du REAAP des Côtes d’Armor – www.parents-cotesdarmor.org