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24/9/2015
L'HebdO, le magazine hebdo d'information, d'actualité d'Orléans et de l'Agglo - CULTURE : Pierre Rebichon, la part de l’ange
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CULTURE : Pierre Rebichon, la part de l’ange
C’est son ami – plus que l’artiste – que Michel Dubois accueillera du 30 mai au 20 juin prochain
pour une expo intitulée « Ma vie d’ange ». Car entre le créateur de la galerie Le Garage et l’ancien
dessinateur publicitaire Pierre Rebichon, c’est une longue histoire d’amitié de plus de 40 ans…
Alicia Devineau
Comme deux amis qui font les quatre cents coups ensemble, Pierre Rebichon et Michel Dubois sont à l’origine
d’idées toutes aussi farfelues les unes que les autres : comme lors de leur voyage à Manhattan, dans les
années 1980, qui leur a valu la plantation de pommiers en plein coeur de la Big Apple !
Pour le galeriste, son ami réalise « un travail que l’on n’a pas l’habitude de voir », avec des oeuvres pleines de
couleurs, de formes graphiques, d’humour et d’allusions à la vie quotidienne. Pierre Rebichon, lui, n’arrive pas
à se classer parmi les mouvements existants. C’est pourquoi il a inventé un mouvement « marrant et fort », le
mouvement « Baroque­Fort », en référence au sud de l’Aveyron (d’où il est originaire), et aussi, il faut le dire,
pour taper fort en termes d’originalité. Car Pierre Rebichon est un peu comme un OVNI de l’art : il ne connaît
pas ses dogmes à proprement parler, et a beaucoup travaillé pour des entreprises orléanaises comme
Girondeau, Deret ou les Carrelages Roger. Il qualifie d’ailleurs son travail de « Coluche pictural ». Une
formulation qu’il étaye en expliquant que ses oeuvres sont « dérisoires, avec un fond assez dramatique », bien
que l’artiste dit rester « optimiste » et « garder espoir pour l’avenir. »
« ON N’EST PAS SEUL… »
Refusant d’être un artiste « serpillière », Pierre Rebichon ne dessine pas « au mètre carré », mais pour tous.
Ancien dessinateur publicitaire, il reprend l’utilisation de pictogrammes afin de ne nécessiter « aucun effort
intellectuel » de la part de son public et aussi, mais surtout, pour « ne pas se fatiguer lui­même… », explique­t­
il en souriant. Des couleurs nettes et pures – toujours les mêmes – en utilisant des crayons à l’acrylique
employés pour la réalisation de graffitis ; ses oeuvres ne font l’objet d’aucune retouche, et c’est sans doute
cela aussi qui les rendent si attrayantes. Très attaché à ce que l’avenir nous réserve, l’artiste dessine presque
systématiquement une lune car, au­delà du côté médiéval qu’elle lui inspire, ce « gimmick » reste sa « marque
de fabrique ». Mais il y ajoute aussi « des étoiles pour nous rappeler qu’on n’est pas seul… »
Aujourd’hui, le dessinateur vit dans le Poitou­Charentes, « au milieu », comme il s’amuse à le dire, entre
l’Aveyron de son enfance et l’Orléanais, où il a beaucoup oeuvré durant sa carrière d’homme de pub.
Souhaitons lui une exposition qui saura donner le sourire aux visiteurs.
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