fauches - Herbe et Fourrages en Limousin

Transcription

fauches - Herbe et Fourrages en Limousin
CONSEILS DE SAISON :
Fauchez à moins de 1 100°C pour récolter
de la qualité
La protéine est dans la jeunesse…
Crédit photo : CDA 23
Est-il intéressant de faire les foins plus tard pour gagner en rendement ?
Absolument pas ! On est au stade où le tallage va redémarrer, ce qui constitue le « regain
» et qui va regarnir le pied de la prairie. Alors plus on attend, et plus la prairie va se regarnir.
Mais vous perdez votre premier cycle qui se transforme en paille jour après jour.
Donc rien ne sert d’attendre surtout avec la météo annoncée : il est préférable de miser sur
des repousses de fin juin et bien valoriser le second cycle.
Pour une bonne conservation du foin, le taux de matière sèche doit être voisin de 85%. Avec
les températures annoncées pour cette semaine, le temps de séchage au sol sera plus rapide.
Pour favoriser la dessiccation du fourrage, des leviers peuvent être actionnés :
• faucher à une hauteur de 7-8 cm, voire plus. Cela favorise la ventilation du fourrage et
limite la remontée de l’humidité du sol. De plus, la valeur alimentaire du fourrage ne
se trouve pas au pied.
• l’utilisation d’une fauche conditionneuse permet de gagner un jour de séchage.
Y a-t-il des risques d’échauffement des foins ?
En cas de doute sur le taux d’humidité des bottes, vérifiez la température à l’aide d’une
sonde à fourrage.
•
En dessous de 45°C, la température est normale.
•
Au-dessus de 45°C, vérifiez l’évolution et laissez les bottes entreposées à
l’extérieur. Les phénomènes d’auto-combustion peuvent intervenir entre le 10ème et
30ème jour de stockage.
Vaut-il mieux broyer ou faucher les refus ?
A partir du 2ème cycle de pâturage, quand les animaux sortent du paddock, il reste souvent
quelques épis de graminée, ainsi que des rumex et parfois même des chardons. Une coupe
des refus s’impose donc.
Il est préférable de faucher les refus plutôt que de les broyer : la repousse est
meilleure, le chantier est plus rapide et l’opération coûte moins chère.
Une fauche des refus avec une faucheuse de 3 m demande une traction de 95 CV pour un
débit de chantier de 1,5 ha/heure et un coût de 24.82€/ha.
Une fauche des refus avec broyeur à axe horizontal de 3 m demande une traction de 100 CV
pour un débit de 1 ha/heure et un coût de 32.82€/ha.
Source : Pierre Lepée, conseiller machinisme CDA 23
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Pour l’enrubannage, comment obtient-on le plus rapidement du fourrage
dépassant 45% de MS ?
Le fanage tout de suite après la fauche augmente la rapidité de séchage. L’intérêt de faner
tout de suite après la fauche de début d’après-midi permet de gagner 10 points de matière
sèche par rapport à un fanage réalisé seulement le lendemain. C’est l’exposition au soleil
sur toute la largeur de coupe qui permet de sécher le fourrage le plus vite.
Photo : CDA 23
Quand récolter les méteils immatures ?
Les méteils sont des cultures annuelles qui associent des céréales et des protéagineux qui
peuvent être récoltés en fourrages (immatures) ou en grains.
Selon le type de fourrages que l’on souhaite faire avec le méteil, le stade de récolte
ne sera pas le même.
• au stade laiteux-pâteux de la céréale, on obtient un fourrage grossier, avec du
rendement mais des valeurs alimentaires moindres, notamment en protéines
• plus précocement, au stade début de formation des gousses pour les pois, le
rendement est un peu moindre (6-8 tMS/ha) mais on gagne en valeur alimentaire.
Un suivi de 9 parcelles a été réalisé en 2014 dans le cadre du Programme Herbe et Fourrages
en Limousin. Le stade « début formation des gousses de pois », qui est atteint à 1050°1100°C, correspond au meilleur compromis entre un rendement suffisant et de la valeur
protéique. Ainsi, les analyses mesuraient 16.1 % de MAT et 97g de PDIN.
13 jours plus tard, autour de 1 200°C, les fourrages avaient une valeur de 12.9% de MAT et
77 g de PDIN.
Ce type de culture peut donc permettre d’améliorer l’autonomie protéique de la
ration de certains animaux ; encore faut-il le récolter au stade le plus opportun, et
c’est maintenant !
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Combien de temps doit durer le 2éme cycle de pâturage ?
Le 2ème cycle de pâturage se cale entre 750°C et 1 150°C, soit de 25 à 30 jours.
Ce délai correspond également à une règle de pâturage qui précise qu’une prairie a besoin
d’un temps de repousse (et de repos) de 21 à 35 jours.
En pratique, avec du pâturage tournant sur 6 paddocks, les animaux pâturent pendant 4 à 5
jours par paddock. Les hauteurs idéales d’herbe, entrée et sortie de parcelle, sont
respectivement de 15 et de 5 cm.
A 15 cm de hauteur d’herbe, la matière sèche disponible d’un hectare de prairie
s’élève déjà à 2 500 kg !
Veiller à ne pas sur-pâturer pour ne pas compromettre la repousse.
Sur le site : www.herbe-fourrages-limousin.fr
· Consulter les avertissements de gestion de l'herbe
· Vidéo « Fauche précoce »
Contacts pour plus d’information :
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Chambre d’Agriculture de la Corrèze : Stéphane MARTIGNAC, 05 55 21 55 58, [email protected]
Chambre d’Agriculture de la Creuse: Hervé FEUGERE, 05 55 61 50 00, [email protected]
Chambre d’Agriculture de la Haute-Vienne : Claire BRAJOT, 05 87 50 40 57, [email protected]
Fiche rédigée dans le cadre du Programme Herbe et Fourrages, avec le soutien financier de l’Europe et du Conseil Régional
du Limousin.
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