(ROI) - D`UN PROJET ERP Il est nécessaire de clarifier
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(ROI) - D`UN PROJET ERP Il est nécessaire de clarifier
LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT (RSI) – RETURN ON INVESTMENT (ROI) - D’UN PROJET ERP Il est nécessaire de clarifier – de démystifier ? – le fameux « retour sur investissement ». Si l’attente du ROI – le terme anglais étant le plus utilisé de nos jours – est parfaitement justifiée et légitime, le calcul de ce dernier est loin de faire l’unanimité. Les projets ERP, tout comme la majorité des grands projets systèmes d’information, sont fondamentalement avant tout des projets d’entreprise. De ce fait, ils n’impactent pas uniquement des grandeurs monétaires, et leur ROI s’avèrent donc extrêmement complexes à calibrer et à « vendre » au management de l’entreprise. Cela ne peut pas et ne doit pas être la seule responsabilité de la DSI. La direction générale et les directions métiers ont la propriété conjointe de l’atteinte des objectifs visés à travers le déploiement de l’ERP. C’est donc à elles qu’incombent l’effort premier dans la calibration du ROI. Une étude conjointement menée par Acadys et CIO (La valeur ajoutée des SI, 2002-2003), souligne l’importance des axes « non quantifiables » dans l’évaluation du ROI informatique. L’impact de ces grands projets informatiques sur ces domaines est estimé moyen ou fort à raison de : 72% pour l’amélioration de l’image de l’entreprise ; 80% pour l’amélioration du processus de décision ; 83% pour l’amélioration des conditions de travail ; 98% pour l’amélioration de la gestion de l’information. Selon l’étude « the enterprise of the future » menée en 2009 par IBM, 80% des dirigeants d’entreprises interrogés voyaient des changements significatifs à venir au sein de leur entreprise. Des études confirment régulièrement que seul environ 30% de ces changements atteignent leurs objectifs de départ. Effectivement, le concept de ROI pour un projet ERP est différent du concept de ROI pour un projet informatique ou pour une application informatique « dits classiques ». Comme tout projet d’entreprise, le ROI d’un ERP va dépendre principalement de sept composants interdépendants : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. la définition, la communication et le partage des objectifs de l’entreprise par le management ; l’effort de reengineering des processus métiers par les experts et les directions métiers ; l’évolution et l’alignement des organisations par la direction générale ; la redistribution des rôles et des responsabilités par les directions métiers ; la requalification des circuits décisionnels par le management ; la conduite des changements humains, processus et organisationnels – que nous avons appelée « changementiel » – par les équipes dédiées et le management ; le déploiement de l’ERP lui-même – la partie visible de l’iceberg – par les équipes projet. Le produit ERP lui-même n’est donc qu’un seul de ces sept composants. Il intervient à deux niveaux : son adéquation avec les objectifs et les processus métiers, son rôle de catalyseur auprès des acteurs. Le ROI final dépend donc du succès ou de l’échec de chacun de ces sept composants et de leurs multiples interactions. Comme dans tout projet d’entreprise, le ROI final comprend quatre dimensions qui se déclinent différemment selon les entreprises, leur taille ou leur secteur d’activité : Les bénéfices tangibles qui sont quantifiables et mesurables ; Les bénéfices intangibles qui sont qualifiables et descriptibles ; Les bénéfices « anticipables » qui sont justifiables a priori ; Les bénéfices « non anticipables » qui sont constatables a posteriori. L’obtention du ROI se déclare en début de déploiement, se prépare durant le déploiement, mais ne se réalise que bien après le déploiement à condition de mettre en place des centres de compétences adéquats. Trop souvent malheureusement, la majorité des entreprises déployant un ERP font sortir le projet de leur « écran radar » et procède au démantèlement de leurs équipes quelques temps après la mise en production. Ceci est une erreur fatale ! Pour les éléments mesurables, le choix des métriques, leur monitoring et les actions correctives doivent commencer en tout début de déploiement : comparer ce qui est comparable (avant et après), choisir des métriques très opérationnels (un minimum). L’essence, la singularité et la criticité de cette démarche demandent une voix extérieure à l’entreprise, d’un consultant senior de préférence, pour être entendue, comprise et acceptée par le management.