Lancer de poids
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Lancer de poids
Historique Lancer de poids : Lancer du disque : Lancer de marteau: Lancer de javelot : Lancer de poids : On trouve trace du lancer de poids dès l’Antiquité mais cette pratique était alors associée à des faits, sinon de guerre, du moins guerriers.La première compétition de lancer de poids à proprement parler peut-être datée de la fin du 19ème siècle. C’est un Américain, Parry O’Brien, 10 records du monde à son actif, qui, le premier, marqua l’histoire de la discipline, prenant l’initiative de se positionner dos au filet et d’effectuer une rotation de 180° avant de procéder au lancer. Un pas en avant bien innovant qui lui permit de devenir le premier homme à lancer audelà des 18 mètres. En 1976, le Russe Aleksandr Baryshnikov apporta également sa petite contribution en adaptant la technique de rotation utilisée pour le lancer de disque à sa propre discipline. Avant d'être un simple jeu, le lancer était une activité de défense et de chasse. Il a ensuite évolué pour donner les activités de lancer de précision (jeux de balles) et les lancers de distance. Le lancer de pierre ou de masse était largement pratiqué durant l'antiquité et cette pratique s'est poursuivie par la suite. Au XVIIe siècle le lancer de boulet est pratiqué par les soldats. Le choix du boulet comme masse va rapidement se généraliser en Europe. En 1860, le poids de la boule métallique est fixé à 16 livres (7,257 kg),en référence au boulet d'artillerie du même poids. En 1865, on n'autorise que les lancers d'une main, et par la suite, pour limiter les risques de blessures, naît la pratique moderne qui consiste à placer le poids entre la nuque et l'épaule. Le cercle de lancement est fixé aux États-Unis en 1895, et sera adopté aux Jeux Olympiques d'été de 1904, Lors de ces Jeux, deux américains (Wesley Coe et Ralph Rose, deux physiques très différents (Coe pèse 95 kg pour 1 m 78, Rose 2 mètres pour 110 kg) se disputent le titre. Coe l’emporte avec un jet à 14, 81 m (record du monde) et deviendra l’année suivante le premier à lancer le poid au-delà des 15 m. Mais, en 1907, Rose reprend le record avec un jet à 15 m 19. Ralph Rose, surnommé ‘’Elephant Baby’’, remporte sans forcer son talent les Londres. Mais en 1907, alors qu’il pèse 138 kg, Rose,place le record du monde à 15, 54 mètres. Ce record ne sera pas battu avant 1928. Après la mort prématurée de Rose à 29 ans en 1913, le lancer du poids stagne. En 1928, les américains reprennent leur domination sur la discipline. Aux Jeux d’Amsterdam, John Kuck bat le record du monde avec un jet à 15 m 87 et Herman Brix s’assure la deuxième place avec 15 m 75.Troisième l’allemand,Emil Hirschfeld sera cependant, quelques semaines après les Jeux, le premier à franchir les 16 mètres, Le niveau mondial se resserre autour des 16 mètres, jusqu’à l’arrivée d’un nouvel ‘’Elephant Baby’’ (1 m 93 pour 138 kg) : Jack Torrance. Le 5 août 1934, il réussit un lancer extraordinaire à 17 mètres 40 ! Mais ce lancer sera le seul, et Torrance ne confirme pas ce record par la suite : il ne se classe que 5ème des Jeux de Berlin. L'après-guerre est dominé par Parry O'Brien inventeur d'une nouvelle technique de lancer : le dos tourné au butoir, il termine son jet par un rotation à 180°. De plus il se soumet à une rude préparation physique aux poids et aux altères. Moquée au début, cette technique lui permet de dominer largement la discipline et de s'approcher des 20 mètres. Son record est de 19 m 30 en 1960. C'est finalement son compatriote Bill Nieder qui franchira les 20 mètres cette même année avant de battre O’Brien aux Jeux de Rome. Il sera rejoint par Dallas Long en 1962 record confirmé par l'or aux Jeux de Tōkyō. Lancer du disque : ANTIQUITE : Dans l’antiquité gréco-latine, le disque était une sortie du palet de forme lenticulaire, rayé sur ses deux faces. Les archéologues en ont retrouvéquelques exemplaires qui sont actuellement conservés dans les musées d’Olympie,Athènes et Londres. Leurs diamètres s’échelonnent de 20 à 30cm,leur poids de 1,300Kg à 6,500Kg. Les matériaux employés sont la pierre, le bois dur et lourd, le bronze ou le plomb. Cinq fois plus épais au centre qu’au bord, ces disques ont une tranche garnie d’un léger bourrelet. Pausanias et Philostrate affirment que dimensions et poids étaient variés en raison des différences d’âge et de force des discoboles. Cependant,pour les jeux, tous les concurrents utilisaient le même disque. C’est d’ailleurs aux premiers jeux olympiques- institués, selon la légende,par Hercules- que l’athlète Eukinos, imbattable dans cette discipline, reçut la palme.Nombreux sont aussi les poètes qui, en 478 avant JC,ont célébré par de forts nombreux épigrammes l’exploit extraordinaire de Phayllos de Crotone qui réalisa un lancer de 95 pieds(environ 29 m) avec un disque pesant, dit on, 5,250Kg. Le style à l’antiquité : Pierre Naudin, dans son étude sur les lancers à l’art grec a réuni, à la même échelle, quelques silhouettes de discoboles de l’Antiquité. Grâce à elles, il a pu décomposer le mouvement et le restituer dans son intégrité. Les auteurs anciens ont, eux aussi,décritsuccinctement le geste su discobole, ce qui nous permet de connaître la technique “à l’antiquité“ : le lancer s’effectuait sans élan à partir d’une plate-forme (balbis). Le disque planait sur giration, et son point de chute était marqué par une flèche ou un pal. La distance étaient mesurée en pieds, depuis la plateforme jusqu’au premier point d’impact de l’engin au sol. Si le lanceur dépassaient la ligne de départ, le jet était alors considéré comme nul. L’athlète avait droit à trois essaies Après l’Antiquité et jusqu’à la première moitié du XIX siècle, aucun écrit que ce soit en littérature ou en histoire, ne fait plus mention du lancer du disque. Lancer de javelot : On pourrait penser que le lancer de javelot sous sa forme sportive actuelle n’est qu’une application pure et simple de la technique qu’employaient les soldats de toute origine dans le maniement de cette arme. En fait, si le caractère guerrier du javelot ne fait aucun doute, ce n’est que très récemment (1956) que le règlement athlétique a fixé définitivement les limites spatiales, techniques et gestuelles dans lesquelles les lanceurs sont autorisés à évoluer. Avant cette salutaire codification, on a pu assister à une évolution étonnante de ce type de lancer.Depuis la première guerre mondiale, seul le meilleur jet est pris en compte. Les performances, à partir de ce moment, ne cessent de s’améliorer,passant de 60m en 1908 ( le suédois Lemming) à 65m en 1920 (le finlandais Myyra) puis à 70m en 1930 ( le finlandais Jaervinen). En 1953, c’est l’Américain Held qui dépasse la ligne des 80m en utilisant un javelot “planeur“de sa fabrication, nettement supérieur par ses qualités aérodynamiques aux vieux javelots de bois utilisés jusqu’alors. L’emploi de ce type d’engin permettra un bond en avant de la spécialité. En 1964, le Norvégien Pedersen lance à 87,12m puis à 91,72m. Ce n’est qu’en 1972 que le soviétique Lusis va battre ce record avec 93,80m.Depuis, l’Allemand Wolfermann, les Hongrois Nemeth et Paragi ont détenu le record du monde , tout comme l’Américain Petronoff. Lancer de marteau : réglementées. En salle, les hommes pratiquent le lancer du marteau lourd (35 livres américaines soit 15,880 kg). De tels concours sont partie intégrante des Scottish Highland Games notamment avec le lancer du caber.Les origines celtiques du lancer du marteau sont attestées par la mythologie celtique notamment celle de Cúchulainn, guerrier et champion de l'Ulster, et qui réalisait des prodiges au lancer de roue (lancer d'un rayon de roue à l'extrémité duquel était fixée une pierre). Cette tradition celte se perpétue au Moyen Âge et à l'époque moderne, la roue ayant été remplacée par un marteau. Ce jeu était pratiqué autant par les Princes (Henri VIII d'Angleterre y excellait) que par les communautés villageoises. Profondément enraciné dans la culture Irlandaise, le lancer du marteau se développe parallèlement au XIXe siècle, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. On abandonne progressivement l'usage de l'outil pour un marteau spécifique à la pratique de cette discipline. Alors qu'aux USA le lancer du marteau se pratique sans élan, en Grande-Bretagne, il est permis de prendre une course d'élan. Mais, en 1876, on décide de réglementer la discipline. Le poids et la longueur du marteau sont fixés, et les athlètes sont désormais prisonniers du cercle de lancement. Les américains n'adoptent ces règles qu'à partir de 1887 et le fil d'acier, limité à 1,22m, remplace définitivement le manche en bois. Le premier champion de la discipline, l'Irlandais James Mitchell remporte trois fois le titre britannique avant d'immigrer aux USA où il réalise un record du monde à 44,21 mètres en 1892. Mais il est vite détronné par John Flanagan, lui aussi émigré aux USA, qui domine la discipline et le record du monde de 1895 (44,46 m) à 1909 (56,19 m ), remportant trois titres olympiques avec une technique encore sommaire. Dans les années 1930, s'inspirant d'une technique que viennent de découvrir des athlètes irlandais et profitant de leur absence aux Jeux de Berlin,les Allemands jusqu'alors peu familiers avec cette discipline, vont perfectionner le lancer du marteau en appliquant une technique de lancer qui est proche de celle que l'on utilise aujourd'hui. Ils parviennent au niveau du record du monde qu'ils portent à 59 mètres en 1938. Le lancer du marteau est une discipline de l'athlétisme, originaire d'anciennes pratiques celtes, qui consiste à lancer un boulet en acier de 16 livres anglaises (7,257 kg) pour les hommes et 4 kg pour les femmes, le plus loin possible. Le boulet est fixé à une corde en acier reliée à une poignée.Le tout mesurant 1195 mm pour les femmes et 1215mm pour les hommes (mesure prise sous la barre horizontale de la poignée). Outre la longueur et le poids, la taille du boulet ainsi que la forme de la poignée sont réglementées. En salle, les hommes pratiquent le lancer du marteau lourd (35 livres américaines soit 15,880 kg). De tels concours sont partie intégrante des Scottish Highland Games notamment avec le lancer du caber.Les origines celtiques du lancer du marteau sont attestées par la mythologie celtique notamment celle de Cúchulainn, guerrier et champion de l'Ulster,et qui réalisait des prodiges au lancer de roue (lancer d'un rayon de roue à l'extrémité duquel était fixée une pierre). Cette tradition celte se perpétue au Moyen Âge et à l'époque moderne, la roue ayant été remplacée par un marteau. Ce jeu était pratiqué autant par les Princes (Henri VIII d'Angleterre y excellait) que par les communautés villageoises.Profondément enraciné dans la culture Irlandaise, le lancer du marteau se développe parallèlement au XIXe siècle, en Grande-Bretagne et aux ÉtatsUnis. On abandonne progressivement l'usage de l'outil pour un marteau spécifique à la pratique de cette discipline. Alors qu'aux USA le lancer du marteau se pratique sans élan, en Grande-Bretagne, il est permis de prendre une course d'élan. Mais, en 1876, on décide de réglementer la discipline. Le poids et la longueur du marteau sont fixés, et les athlètes sont désormais prisonniers du cercle de lancement. Les américains n'adoptent ces règles qu'à partir de 1887 et le fil d'acier, limité à 1,22 m, remplace définitivement le manche en bois. Le premier champion de la discipline, l'Irlandais James Mitchell remporte trois fois le titre britannique avant d'immigrer aux USA où il réalise un record du monde à 44,21 mètres en 1892. Mais il est vite détronné par John Flanagan, lui aussi émigré aux USA, qui domine la discipline et le record du monde de 1895 (44,46 m) à 1909 (56,19 m ), remportant trois titres olympiques avec une technique encore sommaire.Dans les années 1930, s'inspirant d'une technique que viennent de découvrir des athlètes irlandais et profitant de leur absence aux Jeux de Berlin,les Allemands jusqu'alors peu familiers avec cette discipline, vont perfectionner le lancer du marteau en appliquant une technique de lancer qui est proche de celle que l'on utilise aujourd'hui. Ils parviennent au niveau du record du monde qu'ils portent à 59 mètres en 1938.L'après-guerre est dominée par les Hongrois, Imre Nemeth et Josef Csermak qui affinent encore la technique de lancer. Mais avec l'arrivée du Russe Mikhail Krivonosov dans la discipline, l'URSS domine la discipline à partir des championnats d'Europe à Berne en 1954 et un record du monde porté à 63,34 mètres. Mikhail Krivonosov sera ensuite détrôné par l'américain Harold Connoly. Les Soviétiques et les Américains ont compris que l'un des facteurs clef du lancer est la vitesse et la puissance au moment de l'arrachement final. On observe alors, comme dans les autres disciplines du lancer, un renforcement musculaire à outrance des athlètes. En vingt ans le record du monde progresse de 20 mètres et connait ensuite un nouveau palier à l'approche des 80 mètres. Mais ceux-ci seront franchis, en 1978 par Boris Zaychuk. Les Russes dominent alors sans partage la discipline jusqu'au début des années 1990. On assiste, depuis le record du monde de Yuriy Sedykh en 1986, à une nette régression des performances.Depuis les Jeux de Séoul en 1988, les lancers ne dépassent plus les 84 mètres et le niveau mondial actuel se situe vers les 82 mètres.