Position - Haute Ecole Léonard De Vinci

Non-reconnaissance du psychomotricien comme profession paramédicale
Position de la Haute Ecole Léonard de Vinci
Dans un avis adressé au Ministère de la Santé le 20 juin 2016, le Conseil national des professions
paramédicales (CNPP) a décidé de restreindre l’exercice de l’intervention et de la thérapie
psychomotrice aux professions paramédicales suivantes : kinésithérapeute, logopède,
ergothérapeute, orthoptiste ou médecin. Par voie de conséquence, la France continue à refuser
d’accorder l’équivalence à nos diplômés.
Cette décision constitue un véritable retour en arrière et fait fi des réalités de terrain dont nous
recevons quotidiennement des témoignages et des marques de soutien.
Face à cette décision extrêmement dommageable pour nos étudiants, notre institution et la profession
de psychomotricien, la Haute Ecole Léonard de Vinci a pris la position de :
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maintenir la formation de bachelier en psychomotricité dans la catégorie
paramédicale. Cette décision, partagée par d’autres hautes écoles, a été relayée à la
Chambre des Hautes Ecoles de l’ARES le jeudi 30 juin 2016 ;
permettre aux étudiants qui le souhaitent de poursuivre leur programme d'études ;
rappeler que le diplôme de bachelier en psychomotricité est un diplôme légal en
Communauté française et permet de trouver de l’emploi dans le cadre du bien-être,
du développement ou de l’éducation ;
La formation a été ouverte en septembre 2012 en voulant répondre aux besoins spécifiques d’une
profession en essor chez nous et dans plusieurs pays européens, notamment la France. Cette
formation de 180 crédits (niveau 6 du cadre européen de certification) se calque sur les
recommandations européennes (normes de Dublin) en matière de formation en psychomotricité et se
répartit sur 3 volets : sciences médicales et biomédicales, sciences humaines et sociales et art du
métier concerné.
Cette profession a besoin d’une formation à part entière et ne peut se réduire à une option ou une
spécialisation paramédicale. Ce maintien d’un bachelier en psychomotricité vise à sécuriser et
régulariser la profession sur le terrain, les dérives pouvant être nombreuses.
La HE Vinci a toujours été convaincue que la reconnaissance du métier de psychomotricien peut
prendre du temps, à l’instar d’autres formations paramédicales qui ont délivré des diplômes avant que
la profession ne soit officiellement reconnue. La situation lors de l’ouverture du bachelier en
psychomotricité est donc semblable à d'autres cursus ouverts en leur temps à la Haute Ecole.
La HE Vinci réaffirme son engagement pour la reconnaissance de la psychomotricité en tant que
profession paramédicale et entend explorer toutes les voies légales permettant aux diplômés d'exercer
le métier auquel ils ont été préparés.
8 juillet 2016