Ça tourne à l`École de la deuxième chance

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Ça tourne à l`École de la deuxième chance
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BAIE-MAHAULT
Ça tourne à l'École de la deuxième chance
Nicolas LANCASTRE France-Antilles Guadeloupe 20.03.2012
Sous la direction de leur professeur
Jean-Marc Césaire, Thierry, Tracy et
leurs camarades se familiarisent avec
un milieu qui, pour beaucoup, paraît
inaccessible : l'audiovisuel.
À Jarry, l'atelier audiovisuel de l'établissement fait des heureux. Les
stagiaires se familiarisent avec les métiers du cinéma : scénographie,
réalisation, tournage...
« Monsieur, nous somme bien à l'acte VI ? » Le professeur confirme et demande de vérifier
également un paragraphe à l'acte V » . Nous sommes en pleine séance de scénographie aux
ateliers de production cinématographique de l'École de la deuxième chance, à Jarry.
Jean-Marc Césaire, chef d'atelier du pôle cinématographique, entouré de ses élèves, s'affaire
à la préparation d'un nouveau scénario qui servira de vitrine aux ateliers de l'établissement.
Son atelier, qui a débuté il y a un an, propose une formation dans les métiers de l'audiovisuel
aux jeunes stagiaires passionnés par le cinéma. Depuis sa création, ce pôle rencontre un vrai
succès. Entre les séances de scénographie, les interminables heures de montage et les
prises d'images sur le terrain, les stagiaires, qui témoignent d'une véritable passion
collectent les appréciations des professionnels du milieu cinématographique.
UN DOCUMENTAIRE PRÉSENTÉ À LA VILLETTE
Récemment, un documentaire sur la ville de Pointe-à-Pitre, diffusé dans le cadre de la
Semaine bleue, mettait en scène plusieurs personnes âgées devant la caméra d'un jeune
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stagiaire. Ce documentaire a été ensuite choisi pour une diffusion à la Cité des sciences à
Paris. Ce qui a valu à son réalisateur, Clodine Florent Christis, les félicitations du grand
public. « Quand mon professeur m'a appris qu'on allait à Paris pour la diffusion du film,
pendant un instant, je n'y ai pas cru. Pour moi, il s'agissait bien d'une vilaine plaisanterie.
J'étais déjà très ému de la première qui avait eu lieu à la salle George Tarer à Pointe-à-Pitre,
en présence d'un parterre de personnalités dont le maire honoraire Henri Bangou, le maire
Jacques Bangou et Mme Tarer. Je ne me doutais pas que l'aventure me conduirait jusqu'au
parc de la Villette. Pour moi, c'est comme si la vérité dépassait un peu la fiction. À Paris, j'ai
reçu de nombreuses félicitations et je remercie vraiment cette école et mon professeur qui
ont cru en moi » , explique le jeune réalisateur.
Ce documentaire, qui mettait en lumière les cicatrices encore douloureuses de plusieurs
personnes âgées dans les années 1930, est devenu, pour les nouveaux stagiaires qui rêvent
de faire carrière dans l'audiovisuel, un exemple à suivre. Pour Jean-Marc Césaire de
l'association Ciné Woulè et membre de la commission régionale en écriture audiovisuelle,
l'atelier de l'École de la deuxième chance dispose de tous les moyens pour donner une
formation de qualité. « Ils ont ici des technologies très avancées dans le milieu de la
réalisation audiovisuelle. »
« Prenons par exemple cette caméra, poursuit-il : il s'agit de l'une des plus petites au
monde. Elle permet les captations d'images dans les situations les plus extrêmes : coursepoursuite en voiture, en hélicoptère, en profondeur marine et chute vertigineuse. Ce type
d'investissement permet de doubler la vitesse d'adaptation du jeune stagiaire car il est
plongé directement à l'heure H dans le domaine de la réalisation. La fascination dans un
premier temps que provoque l'utilisation d'un tel instrument chez l'adepte du cinéma décuple
toutes ses facultés pour ce domaine. Ce qui permet de cibler très rapidement son potentiel. »
L'équipe s'active actuellement à la réalisation de son nouveau documentaire qui devrait être
présenté au mois de mai.
- IL A DIT
Tracy, 19 ans, seule fille du groupe : « Une expérience fabuleuse »
« Depuis que je suis petite, je rêve d'être comédienne. Cet établissement me permet
d'avoir une première approche. La découverte de la réalisation technique et de l'écriture est
une expérience fabuleuse. Je pense qu'il est important pour une actrice de connaître la
composition d'un plateau technique en réalisation. »
Malik, stagiaire : « Une deuxième vie »
« Vu que j'ai toujours voulu approcher ce milieu, je me renseignais énormément sur les
réalisateurs, cadreurs, techniciens de l'île. Et quand j'ai appris que mon maître d'atelier
était le petit-fils du grand Aimé Césaire, je n'ai pas hésité une seconde. Ici, on a non
seulement une deuxième chance, mais une deuxième vie car on réalise un rêve que,
souvent, on n'ose pas avouer. »
Ludgi, stagiaire : « Qui ne rêve pas de faire du cinéma ? »
« Je suis très content d'être ici car cela n'allait pas du tout dans mon ancien établissement.
Il y avait un grand problème de compréhension avec les professeurs. La voie du cinéma
est un enjeu majeur, aujourd'hui je fais ce que j'aime. Quel jeune ne rêve pas de faire du
cinéma ? »
Thierry, espère se spécialiser dans la scénographie : « Le maître de l'univers de l'image »
« C'est beau de concevoir avec l'écriture ce que le public va découvrir, c'est comme
connaître la fin en avant-première. Seul l'écrivain façonne comme il veut l'histoire. C'est lui
qui crée le suspense et qui garde la main sur toutes les émotions que le film va créer. C'est
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