au référendum de Michel
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au référendum de Michel
LUNDI 30 mai 2016 / Edition Hainaut / Liège / Namur-Luxembourg / Quotidien / No 125 / 1,50 € (GDL : 1,60 €) / 02 225 55 55 BPOST MET FIN AUX NÉGOCIATIONS AVEC LA POSTE NÉERLANDAISE P. 8 LES CLÉS DE L’ACTU Les voitures de société SPORTS En dix ans, l’Etat a « offert » 19 milliards aux entreprises epuis 2003, certaines entreprises bénéficient de dispenses de versement du précompte professionnel : l’employeur retient le précompte de la rémunération du travailleur, mais n’en reverse qu’une partie à l’Etat. Ce mécanisme est notamment prévu pour les employeurs du secteur privé faisant prester des heures supplémentaires, payant des primes de nuit, occupant des chercheurs à des projets de recherche et développement… Le PTB a calculé qu’en dix ans, cette mesure avait privé le fédéral de plus de 19 milliards de recettes. Le parti d’extrême gauche réclame « qu’une analyse approfondie soit effectuée sur les éventuels effets positifs et négatifs des dispenses de précompte professionnel ». Le professeur Plasman, directeur du département d’économie appliquée à l’ULB, souligne qu’il « faudrait limiter les dispenses aux secteurs où l’on peut mesurer réellement leur impact en faveur de l’emploi ». Constatant que, « dans le secteur privé, il n’y a aucune raison qu’on engage des gens si ce n’est pas nécessaire », il conclut que « ces mesures profitent donc au capital plutôt qu’aux salariés ». ■ FOOTBALL Preud’homme a choisi : il reste à Bruges ! P.17 D P. 6 NOTRE DOSSIER « Non » au référendum de Michel Charles Michel : « Le modèle actuel, celui d’un scrutin tous les quatre ans, n’est peut-être pas suffisant pour créer la confiance. » © RENÉ BRENY Des référendums sur les grands choix de société? Même dans la majorité, l’idée du Premier ne fait pas l’unanimité. e fossé se creuse entre politiques et citoyens. Le constat est partagé par les politologues et les responsables des partis traditionnels. Ce week-end, Charles Michel a lancé une piste pour « renforcer le lien avec le citoyen ». Le Premier propose « un système de référendums sur des choix de société im- L portants. Pour ouvrir le débat. A des moments charnières, le véritable pouvoir doit revenir aux citoyens ». Sans surprise, la proposition de Charles Michel a été fraîchement accueillie par l’opposition. Benoît Lutgen juge que « c’est le propos de quelqu’un aux abois, qui cherche une parade ». Mais au sein même de la majorité, l’idée du Premier laisse de glace. Car si le VLD se dit « ouvert au débat », les nationalistes flamands expliquent, eux, que « la N-VA n’est pas partisane du référendum. Pour nous, c’est le scrutin qui désigne les représentants de la démocratie et c’est à eux seuls que revient la respon- sabilité de prendre les décisions pour lesquelles le peuple les a élus ». ■ PAU GASOL (NBA) « Rio, rêve olympique… ou cauchemar sanitaire » P. 15 RADIO La Première chamboule sa matinale P. 27 P. 2 & 3 L’IDÉE DU PREMIER FAIT FLOP REINE ÉLISABETH P. 3 GRÈVES : LE MR BRANDIT Vondracek a imposé son originalité L’ARME DE LA POLITISATION P. 4 & 5 LE DÉFI DES PARTIS : RENOUER AVEC LE CITOYEN P. 28 « Erdogan vise un Etat réduit à un seul homme » L Erdogan est quelqu’un qui travaille en permanence à son propre renforcement. Je pense qu’on ne peut l’accepter. (...) Il y a là une monopolisation par un seul homme de l’entièreté du processus de décision. » ■ et des gouvernements sans vision et qui ne sont pas prêts à adopter une ligne commune ». Martin Schulz évoque également les relations délicates entre l’Europe et la Turquie. Le président du Parlement européen ne mâche pas ses mots quand il évoque l’homme fort d’Ankara: « Recip © AFP e président du Parlement européen Martin Schulz est revenu, dans un entretien accordé aux journaux du réseau Lena, sur l’état de l’Union européenne. L’Allemand décrit une Union « profondément divisée, avec des institutions européennes luttant en faveur d’une approche communautaire, P. 9 NOTRE ENTRETIEN L’ÉDITO Béatrice Delvaux ÉDITORIALISTE EN CHEF LE MAL EST PROFOND ET STRUCTUREL t si on organisait des référendums sur les grands choix E sociétaux ? La nouvelle idée du samedi, lancée par le Premier ministre en fin d’interview, meurt le lundi sous les coups de ses collègues. Et voilà comment on fait le tour de la perte de foi des citoyens dans le système démocratique. Et après ? On retourne 22 5 413635 080111 d’un côté à ses grèves – insupportables dans le cas d’une SNCB bloquée six jours par des grévistes wallons irresponsables – et de l’autre à ses essais de réforme ? En allumant/récupérant pour les premiers, en s’asseyant pour les seconds sur la « perception » avec, pour « point d’orgue », un mardi d’enfer ? Si les syndicats jouent avec le feu, il est une chose qu’il faut recommander au Premier ministre et au gouvernement : arrêter de dire (croire ?) que le malaise actuel dans la société, les interrogations sur l’impuissance du politique et la défaillance de l’Etat relève d’un « sentiment ». Car le mal, profond et structurel, ne fait aujourd’hui que révéler son ampleur. C’est ce que disent, avec gravité, les experts interrogés dans ce journal pour expliquer la montée ENTREPRENEURIAT RÉGIONS NÉCROLOGIE 11 12 À 14 24 des partis extrémistes. Le philosophe Vincent de Coorebyter pointe deux causes : les dérives du capitalisme – « qui produit trop de dégâts, d’angoisses, d’iniquité » – et l’échec de la démocratie – « qui ne parvient plus à réguler le capitalisme, à répondre à des défis Car le mal, profond et structurel, ne fait que révéler son ampleur mondialisés ». Et le philosophe d’appeler les hommes politiques à un exercice de lucidité – « l’urgence n’est pas de réagir, mais de s’arrêter et réfléchir » et à changer radicalement d’orientation dans certains domaines. Pas si éloigné de la récente lettre ouverte de trois patrons. Organiser un système de démocratie participative, mais plus tard car on a d’autres priorités ? ANNONCES CLASSÉES MÉTÉO JEUX & BD 24 25 25 Fermer les tunnels à Bruxelles, mais après parce qu’on n’a pas ce luxe aujourd’hui ? Remplacer l’énergie nucléaire, mais pas aujourd’hui car on n’a pas les solutions de rechange ? Régler les pensions et la flexibilité, oui, mais quand la droite ne sera plus au pouvoir ? Investir massivement dans l’intégration, mais pas maintenant car on est sur la sécurité ? S’entendre entre niveaux de pouvoir, oui, mais lorsque les majorités seront identiques ? Et quid si cet « après » n’était plus géré par les partis démocratiques ou déserté par des citoyens qui ont décidé de se déconnecter ? Ce message au monde politique n’est ni une marque d’opposition au gouvernement ou un blâme aux syndicats. Trop souvent, le Premier ministre y voit des at- TÉLÉVISION LOTERIE PETITE GAZETTE 27 27 30 taques ciblées d’experts ou de journalistes qui seraient de mèche avec ses adversaires politiques, ou obsédés par la détestation de la N-VA. Leur objectif relève, hélas ! pourraiton dire, d’une conviction plus grave et existentielle : attirer l’attention générale, au-delà des intérêts partisans et syndicaux, sur le danger que court notre modèle de civilisation, et sur la complexité et l’audace de solutions qu’il y a urgence à identifier. lesoir.be De fortes perturbations sont encore attendues ce lundi sur le rail wallon. L’évolution de la situation en direct. PORTES OUVERTES NISSAN 3 - 11 JUIN ! 1