anticorps - Dominique Fiat

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anticorps - Dominique Fiat
ANTICORPS
Safaa ERRUAS
2 février - 30 mars 2013
16 rue des Coutures Saint Gervais 75003 Paris
Safaa Erruas
Complément de vie, 2012
Papier déchiré et aiguilles de seringue sur papier imprimé
80x62 cm
Courtesy of the artist and Dominique Fiat, Paris.
Communiqué de presse
Safaa Erruas est née en 1976 à Tétouan au nord du Maroc.
Après une formation à l’Institut des Beaux-Arts de sa ville natale, Tétouan, elle se singularise très
rapidement par une démarche radicale et s’oriente vers la monochromie, le blanc.
En effet elle entreprend encore étudiante, un voyage à travers diverses villes du Maroc afin d’inventorier
les motifs et couleurs des souks et grands marchés. A ce moment là, l’artiste ressent le besoin d’épurer
son univers, son propos, pour se ressourcer à la suite de cette cacophonie de couleurs et ne quitte plus
depuis cette époque la monochromie.
Les matériaux qu’elle utilise évoquent la légèreté, la douceur, la transparence et leur traitement
symbolise une extrême violence, et la confusion des formes induit celle des sentiments.
Toutes les problématiques liées au corps sont suggérées, le corps objet de genre, corps souffrant
de maladie ou corps de la personne vivant en société dans des conditions politiques mouvantes ou
incertaines.
Pour ce faire, tissu, gaze, perles de céramique, coton, aiguilles sont autant de matériaux doux et
tranchants qui s’opposent et s’unissent pour mettre en valeur un propos puissant et fin à la fois.
Dans ANTICORPS, première exposition personnelle à la galerie Dominique Fiat, Safaa Erruas fait une
référence silencieuse à la douleur.
Elle développe ce thème dans ses différents aspects, scientifiques bien sûr mais aussi à partir de
l’Intime pour aller vers des applications pour l’individu et la société. Cette présence de la douleur prend
différentes formes, douleur extrême, criante mais également à travers le silence, sans voix même si
elle est permanente et forte dessinée par des milliers de cicatrices invisibles que l’on ne reconnait qu’à
travers soi.
L’artiste fait référence au poème INVICTUS écrit par William Ernest Henley sur son lit d’hôpital
(après une amputation du pied à l’âge de 25 ans).
Poème préféré de Nelson Mandela il traduit à merveille l’aspect fondamental du travail de Safaa Erruas,
l’idée du Visible/Invisible sans opposition entre les deux.
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Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
Safaa Erruas est également présente dans l’exposition à l’Institut du Monde Arabe de 25 ans de créativité
arabe jusqu’au 3 février.
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ANTICORPS
Safaa ERRUAS
February 2nd - March 30th 2013
16 rue des Coutures Saint Gervais 75003 Paris
Safaa Erruas
Complément de vie, 2012
Papier déchiré et aiguilles de seringue sur papier imprimé
80x62 cm
Courtesy of the artist and Dominique Fiat, Paris.
Press Release
Safaa Erruas was born in 1976 in Tetouan in northern Morocco.
After studying at the Institute of Fine Arts in her hometown, Tetouan, she stood out very quickly by a radical
approach towards monochrome and white.
While studying, she started traveling through various cities of Morocco to inventory patterns and colors of
the souks and major markets. At that time, the artist felt the need to purify her universe, all these colors
gave place to monochrome.
The materials she uses evokes lightness, softness, transparency and symbolizes extreme violence. The
confusion of forms induces on another hand the feelings.
All the issues related to the body are suggested, the body-as-object, illness of the body or people living in
changing societies with uncertain political conditions.
To reach her aim, she uses, cloths, gauzes, ceramic beads, cotton, needles which are all soft and sharp
materials who both oppose and gather themselves to showcase powerful words.
In ANTICORPS, her first solo exhibition at the gallery Dominique Fiat, Safaa Erruas’s work is an allusion to
silent pain.
This theme is developed through various aspects, scientific, but also intimcy, in order to reach the individual and society. This presence of pain can take many forms, extreme pain, that can be obvious, but also a
speechless pain that would be drawn by thousands of invisible scars that scrarified our sole.
The artist refers to the poem INVICTUS written by William Ernest Henley on his hospital bed (after his foot
amputation at the age of twenty-five).
Nelson Mandela’s favorite poem reflects perfectly the fundamental aspects of Safaa Erruas’s work with
both the idea of Visible / Invisible without any opposition between these two words.
1/2
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.
Safaa Erruas is also exhibited at the Institut du Monde Arabe for the Twenty-five years of The Arab
Creativity until February 3.
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