Téléchargez le bilan d`activité 2012 du lieu de vie de Martincamp
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L’Etablissement Unique Le lieu de vie de Martincamp Présentation de l’établissement : L’Etablissement Unique est constitué du Centre Educatif de Mont-Saint Aignan, Montville, et des structures du Pays de Caux. L’objectif général des structures de l’Etablissement Unique est d’accueillir des enfants en difficultés sociales, de les protéger quand leurs conditions d’éducation sont compromises, de les éduquer sur la base de projets personnalisés construits avec leurs parents et d’accompagner les parents dans la restauration de leurs compétences parentales. Bilan d’activités 2012 Le Centre Educatif propose dans ses deux structures de Mont-Saint-Aignan et Montville : Un accueil petite enfance-enfance, des groupes d’accueil vertical et de fratries, un accueil en semi-autonomie et en appartement autonome, pour les adolescents et jeunes majeurs. Le Pays de Caux est constitué de trois sites : Le Pôle enfance-familles ouvert début 2009 à Yvetot Le Pôle adolescents à Yvetot La maison d’enfants à Longueville-sur-Scie. Le Lieu de Vie est adossé à la structure de Longueville sur Scie. Il est situé à environ 10 Km de Neufchâtel en Bray, au lieu-dit Martincamp, hameau constitué de quelques maisons, appartenant à la commune de Bully. Ce village fait partie du Pays de Bray, en lisière de la forêt d’Eawy qui s’étend sur plusieurs milliers d’hectares. Les bâtiments sont constitués d’une grande maison ancienne, et de dépendances, bâtiments divers à usage agricole sur un hectare et demi de terrain. Il fonctionne depuis septembre 2009. Cette structure d’accueil dite « non traditionnelle » s’inscrit dans le dispositif proposé par l’Association Les Nids dans le cadre de l’appel à projet lancé par le Département de Seine Maritime en août 2006. Le Lieu de Vie de Martincamp s’adresse de façon privilégiée à des adolescents de 12 à 14 ans qui sont généralement accueillis dans les maisons d’enfants à un moment de leur parcours, sans pouvoir s’adapter à la collectivité de façon durable, souvent du fait de l’accumulation accentuée de problématiques familiales et personnelles. Longueville sur scie Martincamp Etablissement Unique 27, rue du Maréchal JUIN - 76130 Mont-Saint-Aignan : 02.35.74.21.44 / : 02.35.75.25.49 - Email : [email protected] Descriptif des missions : L’ouverture du lieu de vie de Martincamp s’inscrit dans le cadre de l’appel à projet « lieux de vie et d’accueil » lancé en août 2006 par le Département. Appel à projet auquel l’association les Nids a répondu en mars 2008. Il concernait la création de 30 places en structures d’accueil non traditionnelles en référence à l’axe 3- orientation 1 du schéma enfance famille 2005-2008. Les objectifs de ce projet sont de prendre en compte les besoins de publics spécifiques notamment les jeunes en grandes difficultés en recherchant « une diversification d’accueils capables d’innovations socio-éducatives » mais « reliés à des structures permettant une mutualisation de moyens » en mobilisant fortement les partenaires et les réseaux dans la construction de projets. Le lieu de vie offre des solutions alternatives d’accueil, proposant des prestations intensives et offrant une continuité de prise en charge. Les objectifs généraux poursuivis par les professionnels du lieu de vie de Martincamp sont en concordance avec ceux des établissements de suppléance familiale de l’association les Nids : accueillir, protéger, éduquer et accompagner. EN EN 2012 2 jeunes ont été accueillis durant l’année 2012 Présence en continu d’un permanent éducatif, d’une assistante et d’un assitant. Responsabilité du lieu de vie assumée par le responsable de service de Longueville sur scie 2 Avril 2013 LES MISSIONS ET SERVICES PROPOSES PAR LE LIEU DE VIE ACCUEILLIR PROTEGER EDUQUER C’est mettre en œuvre dès l’admission l’ensemble des procédures permettant un accueil de bonne qualité aux jeunes et à leur famille, à travers une attention aux lieux et moments de l’accueil, par la remise d’un livret d’accueil et par les informations transmises lors des premières rencontres sur le projet et les modes de communication en particulier. La mise en œuvre du projet d’accueil s’appuiera sur les prescriptions du magistrat et celles de l’inspecteur ASE en ce qui concerne les relations avec la famille. Des modalités de protection concernant les lieux et les personnes sont définies dans le règlement de fonctionnement et les règles de vie. Le lieu veut favoriser diverses formes d’apprentissages ou de réapprentissages des éléments fondamentaux des connaissances. Selon l’âge et les possibilités des stages seront organisés en vue d’une initiation au monde du travail. Une attention sera portée à la socialisation, en aidant les jeunes à retrouver les codes sociaux qui peuvent permettre de retrouver leur place dans la cité. Les professionnels mettront en œuvre l’ensemble des soins nécessaires tant au plan de leur santé physique et psychique de leur hygiène de vie. ACCOMPAGNER Il sera effectué un accompagnement des relations familiales selon des modalités adaptées à chaque situation (accueils accompagnés, visites accompagnées). Il s’agit de mobiliser les jeunes dans tous les domaines de vie : insertion scolaire et professionnelles, activités sportives, pédagogiques, ludiques etc. 3 L’ACTIVITE 2012 2 jeunes ont été présents en continu durant l’année 2012. Ils relevaient de mesures justice avec une délégation partielle comme le stipule le projet. « Le jeune 1 », 11 ans, est arrivé en octobre 2010. A son arrivée son âge et ses difficultés psychologiques très importantes n’étaient pas en adéquation avec les critères du projet de service. Ceci a justifié l’embauche d’un assistant chargé de le prendre exclusivement en charge sur ses temps de présence au lieu de vie. « Le jeune 2 » est arrivé en juillet 2011 après un parcours dans différents établissements et famille d’accueil. Il est toujours présent fin 2012. LES ACTIVITES Certaines activités ( menuiserie, peinture, activité cheval ) faisant partie du projet de Martincamp n’ont pu être mise en place cette année encore . Les problématiques actuelles des jeunes n’ont pas permis de poursuivre cette voie qui fait pourtant partie du projet de Martincamp, comme d’un travail corporel au DOJO qui devrait pouvoir se mettre en place à partir de début 2013, les locaux étant achevés. Pour le jeune 1, des temps de vacances et de découverte de la ferme et du milieu rural ont eu lieu à deux reprises cette année. Pour le jeune 2, une colonie de vacances s’est déroulée au mois d’août. C’est dans le quotidien que nous essayons de rejoindre les jeunes dans des activités à leur portée en cuisine ou dans les petits services domestiques : rangement de leurs effets personnels, de leur chambre. L’éducateur chargé du jeune 1 a quant à lui développé différentes activités adaptée à l’âge et la personnalité de ce jeune comme la piscine, le cinéma, les sorties nature …. . 4 LA STRUCTURE DANS SON ENVIRONNEMENT Le lieu de vie ne peut être une structure isolée refermée sur elle-même. Cette année illustre parfaitement cette définition. Nous avons défini et mené un partenariat multiforme avec différents intervenants participant à la prise en charge des jeunes accueillis sur le plan scolaire, psychologique ou de la santé. Ceci s’est particulièrement orienté sur le versant psychologique en lien avec les problématiques particulières des deux jeunes accueillis en 2012. Pour le jeune 2, nous avons établi des relations régulières avec l’éducateur ASE de référence : Temps de concertation, synthèses. Nous avons aussi eu des relations fréquentes avec l’IMPRO de Mont Cauvaire qui reçoit le jeune 2. Pour le jeune 1 nous avons été en lien permanent avec les intervenants de l’ITEP de Barentin et ceux de la Marelle et en particulier avec le pédopsychiatre qui suit Raphaël. Nous avons aussi établi des relations avec le CMP de Montville où il est reçu en psychothérapie. Nos relations commencent également à se développer avec l’ASE de la Sarthe où réside la mère du jeune 1 suite à sa demande de reprendre contact avec son fils. Nous avons établi également des contacts avec l’équipe de pédopsychiatrie de l’unité Arthur Rimbaud. 5 L’ ORGANISATION Deux instances sont mises en place au sein du lieu de vie afin de permettre une régulation des interventions et une réflexion clinique pluridisciplinaire. Une réunion hebdomadaire entre le permanent et le responsable de la Maison d’Enfants de Longueville, permet de faire le point sur l’ensemble des dimensions de la vie du lieu : relations avec les jeunes, relations avec les partenaires, aspects logistiques. Une réunion clinique pluridisciplinaire est organisée chaque trimestre avec l’ensemble des intervenants : permanent, assistants, responsable de la maison d’enfants, psychologue et éducatrice du service famille. Elle permet de faire le point sur la prise en charge des jeunes accueillis en croisant le regard des différents professionnels de l’équipe. LES PROFESSIONNELS De par sa configuration, le lieu de vie repose beaucoup sur le permanent qui en assume la principale charge. Il y a néanmoins nécessité de constituer autour de lui une équipe afin de le soutenir et de lui permettre de retrouver une certaine distance avec le vécu quotidien. C’est lui qui est chargé de rédiger les écrits qui balisent la prise en charge des jeunes accueillis. Pour ce faire il a été institué un cahier qui permet de situer par son usage quotidien une chronologie des évènements concernant les jeunes et la vie de la maison. L’assistante intervient sur de façon régulière sur les week-ends et les temps de vacances du permanent. Depuis l’arrivée du jeune 1, il est apparu indispensable de porter son intervention à un temps complet afin de répondre aux difficultés particulières de ce jeune garçon et permettre une intervention individualisée auprès de lui. C’est également pour les mêmes raisons qu’un éducateur a été embauché afin de prendre en charge du jeune 1 sur les temps de week-end et les vacances scolaires permettant de limiter au minimum les interactions entre les deux jeunes accueillis. La référente famille de la maison d’enfants est chargée de l’accompagnement des visites médiatisées quand elles ont lieu et du lien plus spécifique avec les familles. Le chef de service réalise un point chaque semaine avec le permanent afin d’aborder les questions pédagogiques éducatives ou matérielles qui se posent sur le lieu de vie. 6 CONCLUSION Nous pouvons redire comme l’an dernier que cette année a été marquée essentiellement par la présence du jeune 1 sur le lieu de vie. Même si les manifestations de crises du jeune garçon se sont nettement estompées, sa présence et tout l’important dispositif qui l’entoure prennent une place déterminante dans la dynamique du lieu de vie de Martincamp. Il n’a pas été possible jusqu’ici d’admettre un troisième jeune sur le site afin de ne pas obérer les chances de progression du jeune 1 qui commence à faire confiance aux intervenants et à « se poser » au lieu de vie. Nous devons constater que le projet du lieu de vie n’a pas pu être déroulé cette année tel qu’il avait été conçu du fait de la problématique particulière et de l’âge de Raphaêl. Du fait d’une certaine stabilisation et de progrès manifestes de ce dernier, il est envisageable d’ouvrir de nouveau l’accueil d’un autre jeune permettant de réintroduire certains aspects du projet original comme les apprentissages à partir du quotidien (cuisine, soins aux animaux) ou à partir du DOJO (relaxation, remise en forme…) ou encore dans la dimension artistique. Tous ces aspects qui ont pour l’instant n’ont pas été activés pour les raisons citées plus haut. Tant que Raphaël sera présent sur le lieu de vie il faudra néanmoins avoir beaucoup de discernement et de prudence pour que le profil du jeune accueilli soit compatible avec ses difficultés particulières. Il ne faudrait pas reproduire le climat de tension permanent qui s’est installé lors de la présence du jeune 2 l’an dernier et qui a abouti à des actes de violence contre un des intervenants au lieu de vie. Ont participé à l’élaboration de ce bilan d’activités : Jean-Marie de Lavalette, responsable de service. José Pédro permanent. - Rédacteur : Jean-Charles Denys, conseiller technique 7