LA TRADITION POLITIQUE BIPOLAIRE EN FRANCE

Transcription

LA TRADITION POLITIQUE BIPOLAIRE EN FRANCE
!"#$#%&'$(#)' (
LA TRADITION POLITIQUE BIPOLAIRE EN FRANCE
par Annika Hautaranta (printemps 2007)
Dans ce travail, j’examinerai la tradition de politique bipolaire en France, la tradition de
droite et de gauche dans l’Assemblée Nationale. J’ai l’intention de présenter quelques
points historiques et examiner ce que la droite et la gauche ont signifié pendant ces
périodes. Les points d’histoire que j’ai choisis sont la Révolution française de 1789, la
révolution française de 1848 et le temps après les guerres mondiales. J’ai pris cette
approche parce que la signification de droite et de gauche change au cours du temps et je
crois que ces moments sont importants, pour redéfinir la droite et la gauche.
La révolution française de 1789
C’est clair que la structure sociale à la fin du XVIIIe siècle en France, l'inefficacité
administrative, la faillite et l'exemple de la révolution américaine ont eu leur effet sur ce qui
s’est passé dans la dernière décennie du XVIIIe siècle. Les termes droite et gauche sont
nés après la Révolution. En France, à l’Assemblée nationale, en août-septembre 1789, les
députés partisans du veto royal se sont regroupés à droite du président, tandis que les
opposants à ce veto se sont rassemblés à gauche sous l’étiquette de patriotes. Au début,
au XIXe siècle, la droite a signifié la politique conservatrice, et la gauche les idéologies
libérales.
« L'appellation d'Assemblée nationale, qui est la plus fréquente des dénominations,
assortie éventuellement de l'épithète « constituante » ou « législative ». Elle avait déjà été
utilisée dans les premières années de la Révolution, avec l'Assemblée nationale
constituante issue des États généraux en juillet 1789, et l'Assemblée nationale législative
qui l'a suivie en 1791-1792. Particularité restée sans imitateurs : les constituants, à
l'initiative de Robespierre, décidèrent qu'ils ne seraient pas éligibles à la Législative. La
Convention élue en 1792 fut également de fait, sinon de dénomination, une
Constituante.» (Mopin, 1998)
Les partis les plus forts dans l’Assemblée nationale après la Révolution ont été Le Club
des Jacobins et Club de Cordeliers à la gauche et Club de Feuillant à la droite. Les parties
de gauche s’opposaient au droit de veto du Roi et ils soutenaient l’idée républicaine. Le
1
!"#$#%&'$(#)' (
Club de Feuillant et Les Monarchistes à la droite soutenaient le droit de veto. Un groupe
de gauche, Les Jacobins (aussi appelé Société des amis de la Constitution) ont été un
groupe très radical, ils ont été appelés Terroristes de leur temps. En 1793, le club est
devenu une force d'intervention décisive dans le jeu politique français. Ses membres ont
très largement contribué à l'émergence d'un mouvement républicain. Le nom change
d'ailleurs en parallèle aux différents épisodes révolutionnaires : ils deviennent les Amis de
la liberté et de l'égalité, puis plus simplement Amis de l'égalité, preuve de l'importance que
prend la question sociale en leur sein. Le club a ainsi essayé de s'ouvrir au mouvement
populaire et non plus seulement aux classes dirigeantes.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacobinisme)
La révolution de 1848
Après la révolution de 1848, les termes de droite et de gauche se sont approchés de la
signification ils ont aujourd’hui. L'année 1848 est appelée l'année du Printemps des
Révolutions (ou Printemps des Peuples) en raison d'une vague de soulèvements
révolutionnaires en Europe. «’L’Assemblée nationale’ revient de 1848 à 1851 avec la
Deuxième République, où, conformément au modèle révolutionnaire, il n'y eut qu'une
seule Assemblée délibérante pour une seule Nation» (Mopin, 1998). Mopin aussi raconte
qu’on sait que cette assemblée se résolut enfin, après quatre ans de tergiversations, à
adopter une Constitution républicaine, en vertu d'un compromis entre républicains et
monarchistes dont l'une des principales clauses était l'existence du Sénat. Pour la
première fois en France, la seconde chambre (ou « chambre haute ») fut élue au suffrage
universel (indirect). (Mopin, 1998.) En Europe, l’an 1848 a signifié la défaite du
conservatisme. Les idées libérales commençaient à répandre de l’Europe de l’Ouest à
l’Europe de l’Est, jusqu’à la Russie. Le libéralisme politique et économique est devenu à la
mode à la fin du XXe siècle. Karl Marx et Friedrich Engels publient « Le Manifeste du Parti
communiste ». L’importance du marxisme comme un phénomène politique augmentait et
augmentait. En 1870, l’influence sociale du marxisme venait de commencer. (Virtanen,
1988, 736-738) Au début du XXe siècle, il y avait de nouveaux groupes à la droite et à la
gauche dans l’Assemblée Nationale.
Il y avait aussi des coalitions entre tous les deux parties. La droite a eu une coalition qui
s’appelait le Bloc national. Elle a été composée principalement de la droite conservatrice,
2
!"#$#%&'$(#)' (
avec la Fédération républicaine, l'Alliance démocratique et l'Action libérale, ainsi que de
plusieurs partis de la droite radicale. Il se voulait la continuation patriotique de l'Union
sacrée, rassemblée autour de la figure de Georges Clemenceau. De leur côté, l'AD et les
radicaux présentait encore des listes communes d'union sacrée, tandis que la Section
française de l'Internationale ouvrière s'en est retirée. Ils ont lutté pour deux thèmes: Le
patriotisme et le traité de Versailles. La peur du bolchévisme a la droite plus excitée. Les
grèves et mutineries sont nombreuses juste après la guerre, et la Révolution russe a
marqué la radicalisation du mouvement ouvrier ainsi que de la SFIO (Section française de
l'Internationale ouvrière, un parti politique français). Les idées communistes se répandent
largement parmi les ouvriers. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bloc_national_%28France%29)
«Le parti socialiste se constitue en 1905, l’Internationale ayant demandé en 1904 aux
deux partis dirigés respectivement par Jules Guesde et Jean Jaurès de se fusionner. Les
objectifs du parti socialiste unifié différent de ceux du parti radical. Il
veut organiser
politiquement la classe ouvrière. C’est un parti de masse, et non une simple machine
électorale. » (Prost, 1979, 14) Ce "Cartel des gauches", victorieux aux élections de mai
1924 puis plus tard, en 1932, est la coalition française des radicaux qui dominent alors la
gauche (jusqu'en 1936) et des socialistes. Les premiers députés communistes qui sont
élus en 1924 siègent dans l'opposition. Le Cartel des gauches se constitue à la fin de
l'année 1923 contre le Bloc national. Le Cartel des gauches associe 4 groupes : les
Radicaux indépendants (frange de droite des radicaux), les radicaux-socialistes, unifiés
désormais, les républicains socialistes, des socialistes indépendants (Paul Painlevé), et la
SFIO. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cartel_des_gauches)
Ici, je voudrais mentionner deux partis de gauche qui ont été vigoureux au début du XXe
siècle. Le PCF (Parti Communiste Français) a été un parti révolutionnaire, mais on peut
mentionner qu’ils ont accepté de se présenter aux élections. Le parti est né à Tours. Les
valeurs que le PCF a menées étaient les suivantes : anticolonialisme, obéissance à la 3e
Internationale (Komintern) située à Moscou, révolution sur le modèle marxiste
bolchevique. Ils ont considéré les socialistes comme les traitres. Un parti très connu est
aussi SFIO (Section française de l’internationale Ouvrière). Ce parti réformiste se voulait
l’héritier du socialisme de Jean Jaurès qui change la société et améliore la condition
ouvrière par des reformes. Ils ont voulu faire intervenir davantage l’Etat dans l’économie.
(http://perso.orange.fr/yekrik.yekrak/divers/gauchedroite1919+1940.pdf. 6.4.2007)
3
!"#$#%&'$(#)' (
La droite et la gauche après les guerres mondiales
La circonstance la plus intéressante qui est liée à la question de la droite et de la gauche
après les guerres mondiales est la combinaison des communistes et des Gaullistes
droitiers. Le nouveau centre s’est composé de SFIO, de MRP et de RGR (Rassemblement
des gauches républicaines). Cette coalition s’est appelée «La force troisième». La
combinaison a existé parce qu’ils ont voulu les communistes et le RPF (Rassemblement
du peuple français) dehors du gouvernement.
Un nouveau parti, le Mouvement républicaine populaire (MRP) se constitue en 1944. Il
regroupe des résistants, d’inspiration chrétienne, démocrates convaincus, et hérite des
militants formés par les mouvements d’action catholique. Les tentatives de rapprochement
entre PCF et SFIO échouent : ce deux partis présentent des listes distinctes aux élections
municipales de mars-avril 1945. De même, Mouvement la libération nationale (MLN, un
parti politique, qui forme un nouveau parti politique en 1945, l'Union démocratique et
socialiste de la Résistance) n’arrive pas à fondre dans un travaillisme les anciens
résistants non communistes d’origine laïque ou chrétienne. (Prost, 1979, 57)
En 1945, l’Assemblée, élue au scrutin proportionnel dans le cadre départemental, compte
160 communistes et apparentés, 146 socialistes, 152 MRP, 29 radicaux et 39
représentants de la «résistance démocratique et socialiste», la droite ne comptent que 62
élus. L’assemblée désigne de Gaulle comme chef du gouvernement. Un conflit oppose
celui-ci au PCF, auquel il refuse un poste de ministère-clef (Intérieur, Guerre ou Affaires
étrangères). De Gaulle a coupé court à son poste, le 20 janvier 1946 il a annoncé à ses
ministres qu’il se retire. Les trois principaux partis (PCF, SFIO, MRP) forment un
gouvernement qui n’intervient pas à l’élaboration de la constitution. (Prost, 1979, 58)
Conclusion
L’évolution actuelle a été influencé par les effets de la construction européenne
d'inspiration libérale. Au début des années 1990, la droite a eu la majeure partie de sièges
dans l’Assemblée. Comme une coalition de droite (PDF), qui a constitue de partis RPR
(Rassemblement pour la République) et UDF (Union pour la Démocratie Française), qui
est une union de trois partis, et quelques petits partis, la droite a gagne 484 places de total
577 places dans l’Assemblée. On dit que les ministres de la gauche sont partis de Conseil
des ministres avec les larmes. (Hovi, Koskenniemi, Kunnas, 1993, 163)
4
!"#$#%&'$(#)' (
Aujourd’hui, le plus grand parti est l’UMP (l’Union pour un Mouvement Populaire) avec 350
places. C’est un parti de la droite et il a issue de la fusion d’une partie de l’UDF et du RPR.
Il est de tradition gaulliste venue du RPR fondé par Jaques Chirac en 1976. Le parti aussi
maintient les avis anciennes de l’UDF : démocratie-chrétienne, radicalisme valoisien,
libéralisme économique comme valeur de la Démocratie Libérale. Une figure très connu
de l’UMP est Nicolas Sarkozy.
(http://perso.orange.fr/yekrik.yekrak/divers/gauchesdroites2004.pdf)
Le deuxième parti est Le groupe Socialiste avec 141 membres. Il est issu de la SFIO
fondée par Jean Jaurès. Le Parti socialiste est un parti « de transformation sociale, il est
ancré dans le monde du travail et il est fermément attaché à la liberté de conscience et à
la laïcité de l'État et de l'école» (http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_socialiste_(France)) Une
figure important du Groupe Socialiste était par exemple François Mitterrand.
Sources :
Virtanen. Maailman historian pikkujättiläinen. 1988. 8. painos. Werner Söderström Osakeyhtiö. Helsinki.
Mopin, Michel. 1998. L'ASSEMBLÉE NATIONALE ET LE PALAIS BOURBON
d'hier à aujourd'hui. Assemblée nationale. http://www.assembleenationale.fr/connaissance/collection/10.asp#P43_28467. 2.4.2007
Prost, Antoine. 1979. Petite Histoire de la France au XXe siècle. Librairie Armand Colin. Paris.
Sowerwine, Charles. 2001. France since 1870. Culture, politics and society. Palgrave. New York.
http://perso.orange.fr/yekrik.yekrak/divers/gauchedroite1919+1940.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cartel_des_gauches. 12.4.2007
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacobinisme, 3.4.2007
http://perso.orange.fr/yekrik.yekrak/divers/gauchesdroites2004.pdf. 12.4.2007
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_socialiste_(France). 12.4.2007
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bloc_national_%28France%29. 12.4.2007
5