MON LIVRE VITROLLES ITW JEAN ECOCHARD EPAREB

ITW JEAN ECOCHARD
Directeur Général Adjoint de l’EPAREB
Je suis arrivé à l’EPAREB en 1982, lorsque Gaston Defferre est
revenu au CA de l’EPAREB. Il a fait nommer Lucien Gallas DG qui
était l’ancien directeur de l’AGAME (Agence d’Aménagement de la
Ville de Marseille) et il demande à Pezet qui il voit comme DGA,
c’est moi.
Avant notre arrivée, il y avait comme DG de l’EPAREB, un IG des
Ponts, Pierre Drouin qui venait de la DDE et avait comme
orientation les villes nouvelles comme en région parisienne. Ses
idées concernant Vitrolles : déplacer le centre existant pour un
nouveau centre, dense, au sud de la ville, du côté du Griffon.
L’Etat avait réservé des terrains là (achetés par la Caisse de
Dépôts), et aussi à Fos-Istres-Miramas. L’Etat les rétrocède à
l’EPAREB. Il demande de lui rembourser, chaque année, les intérêts
des emprunts réalisés pour acheter ces terrains. C’est l’EPAREB qui
devait les payer. Le budget de l’EPAREB devait être équilibré.
L’EPAREB devait donc payer à l’Etat, les terrains achetés par
celui-ci. Nous devions avoir un rendement entre les dépenses et les
bénéfices qu’on faisait soit quand on avait une maîtrise d’ouvrage
déléguée (un collège, une école…), on recevait des honoraires soit
13 à 14% de bénéfices qui permettaient de faire fonctionner la
structure et ne devaient rien coûter à l’Etat. Au bout d’un certain
temps, ça n’a plus marché. A Vitrolles, JJA ne voulait pas entendre
parler d’un centre au sud. Carrefour existait déjà, qui a été fait,
d’une façon assez bizarre, par la DDE. Carrefour possédait des
terrains à Châteauneuf-les-Martigues et avait lâché des terrains à
la DDE pour la construction de l’autoroute Marseille-Martigues, et,
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en échange, la DDE donne à Carrefour un permis de construire un
centre commercial à Vitrolles. Celle-ci a participé à 2 opérations
importantes : Plan-de-Campagne et Carrefour-Vitrolles. Le DDE
était M. Ponton qui avait donné une autorisation de modification
pour des hangars agricoles à M.Barnéoud, pour agrandissements
commerciaux. Ceci était en désaccord avec ce que nous proposions
pour le développement de l’aire métropolitaine marseillaise : le
maintien d’une grosse zone verte (la zone de l’Arbois) entre Aix et
Marseille et l’est de l’étang de Berre.
Comme Gallas avait l’habitude de travailler de façon plus étroite
avec les élus, pour la question du nouveau centre (avec le
déplacement de Carrefour). Des études poussées avaient été faites.
Le centre commercial et ses parkings avaient pris tout l’espace qui
aurait pu être celui d’un centre urbain. Il y a en avait un exigu,
près de la Mairie. Il y a bien eu des logements près de
Carrefour.et la ZAC des Pins proche de l’ancien village. Le vrai
centre urbain c’est Carrefour. On ne pouvait donc plus développer la
ville autour et on fait un parc urbain plus loin qui a bien
fonctionné .Il y a des fêtes Les élus de Vitrolles n’étaient pas
d’accord. On a donc changé notre fusil d’épaule.
J’avais gardé de mon père, urbaniste au Maroc et qui était lié au
Corbusier, qu’on devrait utiliser les paysagistes pour le
développement urbain. A l’EPAREB, il y avait donc deux
paysagistes. On s’est donc posé la question pour ce nouveau centre
de vie à Vitrolles : doit-il être dense ? Ou bien est ce que ça
pourrait être un immense parc, lieu de rendez-vous et de liens
sociaux ? Un parc urbain. Une option totalement différente de celle
de la région parisienne. Dans cette optique, les équipements
scolaires étaient ouverts sur le parc pour mutualiser ses espaces,
sans aucune clôture, y compris dans les écoles maternelles, ce qui a
été fait, puis on a fermé à cause du plan Vigie-pirates. Pour
convaincre les parents qu’il n’y avait pas de danger à l’absence de
clôture, un instituteur a proposé d’aller faire une enquête sur les
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accidents survenant aux enfants sur les parkings de Carrefour : 2
ou 3 par mois ! Les parents ont découvert cela et n’ont plus fait
d’objection à l’absence de clôture. Les élus étaient d’accord. Avec
JJA, on a fait un schéma d’aménagement de Vitrolles basé sur un
boulevard urbain. La conception de JJA qu’il revendique auprès de
l’EPAREB, concernant cet aménagement, dans les conventions EtatEPAREB-Commune, qu’il figure automatiquement un emploi, un
logement. On a donc développé la plate forme logistique de l’Anjoly.
On a commencé à s’occuper de la zone des Estroublans, mais la
Chambre de Commerce n’a pas marché (au départ, cette zone était
un lotissement monté par la Chambre de Commerce, gérée par un
syndicat mixte comprenant la Chambre et la commune…???).
On avait donc un boulevard circulaire qui passait avec 2
échangeurs au nord et au sud, qui passait dans les quartiers
d’habitat et dans les zones industrielles (Estroublans, Anjoly,
Griffon). Pour cela, il fallait déplacer la N113, le long de
l’autoroute, pour regrouper les nuisances. La N113, devenait une
voie urbaine. Elus et DDE sont d’accord à condition que ça ne coûte
rien. Ca a été donc financé par la voirie primaire ville nouvelle. On
a aussi traité la question des eaux pluviales (région méditerranéenne
= forts orages). On a commencé par la ZAC de Croze et on a dévié
la rivière (l’Infernet) en canaux avec de l’eau, qui passaient dans la
ville. Comme on avait dit aux riverains qu’ils pouvaient pomper cette
eau qui était à eux, pour leurs jardins, on n’a plus jamais eu de
problèmes d’entretien de ces canaux. On a aussi réalisé un bassin
de rétention qui sert de vélodrome olympique. JJA était ravi. On a
aussi créé des terrains de foot pour les gens qui travaillent à
l’Anjoly.
Plus tard, JJA a commencé à s’entourer de personnes qui étaient
son directeur de cabinet, un commercial de l’EPAREB, Vernochet, et
à vouloir faire des choses tout seul. En particulier, il s’entiche pour
le sport de haute compétition (l’OM/Vitrolles) et pour une salle de
spectacle et de sport (un Zénith). Il veut l’installer sur les Boues
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Rouges. Or à Marseille il vient de s’ouvrir un zénith (le vaisseau
bleu, le Dôme), la salle de Martigues et une en projet à Aix. Nous
lui disons que nous sommes contre. Il s’entête et nous propose la
maîtrise d’ouvrage déléguée. Gallas et moi, nous lui disons NON et
nous nous opposons fortement à lui. L’EPAREB n’a donc JAMAIS
travaillé sur le Stadium. JJA S’est coupé de son CM et ça c’est
dangereux pour un maire. Il travaillait avec son équipe. Il ne nous
a pas écouté .C’est un phénomène classique du pouvoir.
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