voir l`article du R.L. du 10 janvier 2007
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Sarreguemines Mercredi 10 Janvier 2007 6 SOCIAL Appeler le commissariat au 03 87 98 42 54. Sarreguemines : 67, rue du Mal Foch, tél. 03 87 95 22 88 ou 17. Brigade motorisée, rue Houchard, de 8 h à 12 h et de 14 h à 18 h, tél. 03 87 95 89 90. Médecins Régime général et SSM : en l’absence du médecin traitant, tél. 0 820 33 20 20. En cas d’urgence, appeler le 15. Police Sarreguemines : 26, rue Poincaré, tél. 17 ou 03 87 98 42 54. Ambulance Pompiers Permanence : tél. 15. Permanence : tél. 18. Expositions Exposition des œuvres d’Emile Humbert, au salon Alizé coiffure, au 5, rue de Bitche à Neunkirch. "La Magie des épices", Au Forum Aujourd’hui Apocalypto à 14 h, 16 h 45 et 20 h. Le serpent à 14 h, 16 h 30 et 20 h. The holiday à 14 h et 20 h. Sexy dance à 14 h, 16 h 30 et 20 h. Eragon Expositions Peintures d’Emile Humbert, au salon Alizé coiffure, au 5, rue de Bitche à Neunkirch. "La Magie des épices", Services EDF dépannage : tél. 0810 333 057. GDF dépannage : tél. 0810 433 057. Compagnie générale des eaux : tél. 0810 463 463. Permanences Député-maire : de 8 h 30 à 11 h 30 et de 14 h à 17 h, 18 autour des épices de Séverine Joly, à l’office de tourisme. "Et la Terre […] voyage…", de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h au Jardin d’Hiver du musée de la Faïence. à 14 h, 16 h 30 et 20 h. Mon meilleur ami à 17 h 45 et 20 h. Franklin et le trésor du lac à 14 h et 16 h. Arthur et les minimoys à 14 h, 16 h 30 et 20 h. Hors de prix à 17 h 45 et 20 h. Happy feet à 14 h. Souris city à 16 h. Coeurs à 16 h 30. Céramiques de Sarreguemines : la fin de deux siècles d’industrie Coup de massue hier pour les Céramiques (ex Faïenceries) de Sarreguemines. L’entreprise a été mise en liquidation judiciaire et cessera toute activité le 1er février. Pour le directeur et les salariés, la pilule est dure à avaler. Pour la ville, c’est la fin d’un symbole. L es Sarregueminois vont devoir se faire une raison. La cheminée des Céramiques de Sarreguemines (anciennes Faïenceries et Sarreguemines Bâtiment) ne crachera plus sa fumée blanche. A partir du 1er février, l’entreprise, placée hier en liquidation judiciaire, cessera toute activité. Ainsi en a décidé la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Sarreguemines. Pour la cité de la faïence, c’est la fin d’une époque débutée en 1790. Même si l’usine ne fabrique plus de vaisselle depuis 1979, elle demeurait aux yeux des Sarregueminois un symbole de cette époque prospère. Pour preuve, lors des journées portes ouvertes d’octobre dernier, des centaines de personnes s’étaient pressées sur le site. Hier matin, Francesco Giglio, le directeur, pensait pourtant obtenir une énième prolongation du redressement judiciaire prononcé en août 2005. « Depuis quelques jours, je suis en contact avec un repreneur italien qui semble très intéressé autour des épices de Séverine Joly, à l’office de tourisme. "Et la Terre […] voyage…", de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h au Jardin d’Hiver du musée de la Faïence. rue Chamborand. Fédération des locataires : de 10 h à 12 h, à la maison de la solidarité, 5 rue de la Paix (tél. 03 87 75 55 54). Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) : de 17 à 19 h, rue de la Grande Armée (tél. 03 87 98 86 15). Tout a commencé en 1790… Francesco Giglio, directeur des Céramiques, avait repris l'entreprise en 2002 avec 18 autres salariés. Depuis, personne ne ménageait ses efforts… par le site et son prix, mais le tribunal ne m’a pas écouté », peste cet Italien d’origine. Fin 2002, il avait courageusement pris les rênes de l’entreprise avec 18 autres salariés. Tous s’étaient portés actionnaires. Un pari audacieux qui n’a pas payé. Pourtant, au sein du personnel, personne n’a ménagé ses efforts pour redresser la barre et régler le problème de trésorerie. En vain. « Cette décision n’a pas été prise de gaieté de cœur, mais nous avions tiré la procédure au maximum. On ne pouvait pas aller au-delà », a commenté le président de la chambre commerciale, Dominique Vonau. Les assiettes en faïences de Sarreguemines ont assuré à la ville une renommée internationale Six ans de galère Pour les salariés, tous très attachés à cette usine, la déception est immense. Au chômage technique depuis le 8 décembre ou en congé, beaucoup ont appris la nouvelle par téléphone. « C’est dur mais, pour beaucoup, c’est aussi un soulagement », indique Christian Renno, secrétaire du comité Le 1er février, les salariés (de gauche à droite, Jean-Bernard Schwartz, Fabien Schneider et Christian Renno) quitteront définitivement le site. d’entreprise. « On s’y attendait un peu, même si on a toujours tendance à croire qu’on pouvait s’en sortir. Ça fait quand même six ans qu’on fait des efforts et qu’on galère », précise Fabien Schneider. Ce Sarregueminois d’origine est particulièrement attaché à ce site, où il travaille dans la maintenance depuis 21 ans. « Mes quatre grands-parents y ont travaillé. Cette usine fait un peu partie du patrimoine. Beaucoup d’entre nous mangent encore dans de la vaisselle estampillée Sarreguemines. » Du côté du personnel administratif, l’émotion est aussi palpable. « Ça fait 36 ans que je suis ici. Je me souviens très bien de mon arrivée, en 1971. Il y avait 900 salariés, j’étais perdue », raconte cette dame. Aujourd’hui, l’usine n’en emploie plus que 70, dont 57 à la production. « Il y a encore quelques années, nous avions trois fours et cinq lignes de production, alors qu’actuellement, nous travaillons avec un unique four et deux lignes », souligne Christian Renno. « Ici, tout le monde se connaît. En moyenne, les salariés ont 20 ans d’ancienneté. C’est une grande famille », ajoute le syndicaliste FO qui lancera dès aujourd’hui les convocations pour un comité d’entreprise extraordinaire. Mais l’homme n’est pas très optimiste : « Les salariés possèdent un certain savoir-faire, mais trouver un emploi dans un secteur aussi sinistré va être difficile… » Ph.M. Lire également en « Région ». Le four, poumon de l’usine, fonctionnait 7j/7, 24h/24. Long de 80 mètres pour 2,5 de large. le carrelage y passait pour un cycle de 30 minutes à 1 190°C. Sa capacité de production était de 6 400 m2/jour. Il y a encore quelques années, les Céramiques possédaient trois fours et cinq lignes de production. Mais très vite, le site n’a plus eu besoin que d’un four et de deux lignes de production. 1790. Les frères Nicolas et Augustin Jacoby, ainsi que Joseph Fabry, des Strasbourgeois dans le négoce de tabac, installent une petite manufacture de faïences fines dans un moulin à huile de Sarreguemines avec un seul four et une vingtaine d’ouvriers. 1800. Nicolas Jacoby cède ses parts à Joseph Fabry et Paul Utzschneider, un Bavarois installé à Strasbourg. C’est le grand virage des fayenceries (avec un y s’il vous plaît !) : le céramiste introduit à Sarreguemines des techniques observées en Grande-Bretagne. 1836. Utzschneider se retire de la direction qui est confiée à son gendre Alexandre de Geiger. Deux ans plus tard, le site se rapproche avec la manufacture Villeroy et Boch. Les deux sociétés préfèrent se partager les marchés plutôt qu’entrer en concurrence. 1855 à 1869. D’importants investissements sont faits avec la construction de nouveaux bâtiments. L’usine s’étend vers Steinbach, puis en 1869 de l’autre côté de la Sarre. A cette époque, Sarreguemines devient l’une des plus grandes faïenceries d’Europe. 1871. La Lorraine est annexée et Alexandre de Geiger quitte Sarreguemines pour Paris. La direction est assurée par son fils, Paul. 1877 puis 1881. Deux succursales sont créées : la première à Digoin, la deuxième à Vitry-le-François. Services de table, objets de décoration et les panneaux en faïence font la renommée de Sarreguemines, dont le fameux décor "papillon" toujours produit par Lunéville. A cette époque, l’entreprise emploie 3 000 ouvriers. 1913. Paul de Geiger décède. Utzschneider et Cie est scindée en deux sociétés distinctes : l’une en territoire allemand et l’autre en France. 1919. La production, désormais sous le nom de Sarreguemines-Gigoin-Vitry-le-François (SDV), est administrée par la famille Cazal. 1942. La faïencerie est mise sous séquestre et sa gestion est confiée à Villeroy et Boch jusqu’en 1945. 1979. La manufacture est rachetée par le groupe LunévilleBadonvillet-St-Clément. Une page importante de l’histoire de la faïence se tourne : la fabrication de vaisselle est abandonnée et l’usine se concentre sur celle de carrelage, murs et sols. Au moulin de la Blies, le site est abandonné à la production. 1982. La manufacture s’appelle désormais Sarreguemines Bâtiment. 2002. Les anciennes fayenceries se nomment désormais Céramiques de Sarreguemines suite à un plan de reprise. 130 ouvriers travaillent pour maintenir l’outil de production. 2005. L’entreprise est placée en redressement judiciaire. 2007. Le tribunal ordonne la liquidation judiciaire et la cession d’activité au 1er février. Le printemps se prépare en hiver, pensez-y ! Ehh voisin ! Fallait faire reviser votre tondeuse chez Fabert! 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