28. Assurer l`avenir du pétrole et du gaz canadiens

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28. Assurer l`avenir du pétrole et du gaz canadiens
28. Assurer l’avenir du pétrole et du gaz canadiens
Question
Le Canada possède une abondance de ressources naturelles qui génèrent des richesses directes pour les Canadiens au
moyen de la production et de l’exportation. Ces matières premières représentent une contribution de plus en plus
importante à la croissance économique du Canada; cependant, celui-ci dépense toujours 26 milliards de dollars
annuellement en importations de pétrole. Le manque d’accès aux marchés pour les matières premières,
particulièrement le pétrole et le gaz, empêche le Canada d’occuper une place concurrentielle dans l’économie
mondiale. De plus, le défaut de développer les projets a des retombées négatives pour les entreprises canadiennes et
leurs familles.
Contexte
L’industrie pétrolière et gazière emploie directement 550 000 1 personnes au pays. Cette production génère environ
18 milliards de dollars annuellement en impôts et redevances, finançant directement de nombreux services publics 2.
Ces chiffres soulignent l’importance de l’industrie pétrolière et gazière pour le bien-être des Canadiens. Pour chaque
emploi créé dans les sables bitumineux, un emploi indirect et 1,5 emploi induit sont créés au Canada 3. La chute sévère
des prix du pétrole depuis 2013 a laissé le Canada en position vulnérable.
Traditionnellement, les États-Unis ont été le plus important acheteur du Canada, mais leur récent approvisionnement
excédentaire les a menés sur la voie de l’indépendance et de l’exportation en matière d’énergie. Cela signifie que le
Canada a une relation de plus en plus concurrentielle avec son principal partenaire commercial. En fait, en 2010 le
Canada a importé seulement 6 % de son pétrole des États-Unis, mais ce pourcentage a bondi à plus de 60 % en 2015 4.
Étant donné que la production pétrolière est située dans les Prairies et qu’il n’y a pas de moyen de transport efficace
pour l’acheminer vers l’est, le Canada doit élaborer une infrastructure pipelinière pour se donner l’avantage
d’approvisionner ses citoyens et nouveaux clients. Ainsi, il évitera d’exporter au rabais et d’acheter aux prix
mondiaux.
Peu importe le prix courant du pétrole, le Canada doit vendre son pétrole et son gaz au rabais par manque d’accès au
marché. Cela égale entre 18 milliards et 19 milliards de dollars pouvant être dégagés en vendant directement au
marché de l’Asie-Pacifique. La perte de ces revenus exerce des pressions graves sur les Canadiens, comme le
démontrent les pertes d’emplois et les pressions sur les services sociaux survenant actuellement au pays.
Un important élément d’infrastructure essentielle qui est prêt à réaliser est le projet d’expansion de Trans Mountain
(TMEP). Cet oléoduc relie Edmonton à la côte ouest et est un élément clé du transport du pétrole canadien vers la mer
et au bout du compte vers les marchés internationaux. L’étape de développement de cette expansion accroîtra le PIB
du Canada de 13,3 milliards de dollars pendant les 20 premières années d’exploitation 5. Les recettes fiscales lors de la
construction et de l’exploitation du TMEP atteindront 18,5 milliards de dollars pour le Canada, dont 2,1 milliards de
dollars iront à la Colombie-Britannique, 9,6 milliards de dollars à l’Alberta et 6,8 milliards de dollars aux autres
provinces et territoires 6. Tout cela dégagera 58 000 années-personnes d’emplois, dont la plupart seront des emplois
bien rémunérés, capables de subvenir aux besoins d’une famille.
Le projet Énergie Est est un oléoduc de 4 600 kilomètres qui acheminera 1,1 million de barils de pétrole par jour aux
raffineries de l’est du Canada. On estime que l’acheminement des produits vers l’est ajoutera 11,5 milliards de dollars
Petroleum Services Association of Canada, « Facts about Canada’s Oil and Natural Gas Industry », consulté le 4 mai 2016,
www.oilandgasinfo.ca/jobs .
2 Idem.
3 Jeff Gaulin, « The State and Future of Canada’s Oil and Gas Industry », Association canadienne des producteurs pétroliers. Préesentation à la Chambre
de commerce de Lethbridge, le 28 avril 2016.
4 Peter Tertzakian, « Like a rocky romance, the oil relationship between Canada and the U.S. is complicated », consulté le 4 mai 2016,
http://business.financialpost.com/news/energy/peter-tertzakian-column?_Isa=36f5-69c9 .
5 Kinder Morgan, « Trans Mountain », consulté le 6 mai 2016, https://www.transmountain.com
6 Idem.
1
au PIB canadien durant l’étape de construction et de développement 7. Le projet Énergie Est devrait prendre sept ans
et créer 14 000 emplois directs et indirects bien rémunérés au pays 8. Cet oléoduc diminuera la dépendance à l’égard
du transport ferroviaire vers l’est, diminuant ainsi le coût global de l’acheminement de cette ressource au marché. En
outre, il réduirait la dépendance canadienne à l’égard de l’infrastructure pipelinière américaine, donnant aux
producteurs et citoyens canadiens un meilleur contrôle.
Enbridge cherche actuellement à obtenir l’approbation et la construction de l’oléoduc Northern Gateway allant de
Bruderheim, en Alberta à Kitimat, en Colombie-Britannique. Cet oléoduc est nécessaire pour atteindre le marché de
l’Asie-Pacifique, tout en apportant d’importants avantages économiques aux Canadiens. Estimé à 6,5 milliards de
dollars, ce projet fournira des milliers d’emplois bien rémunérés et ajoutera 300 milliards de dollars au PIB du Canada
au cours des 30 prochaines années 9. D’un point de vue concurrentiel, la capacité des producteurs pétroliers canadiens
d’avoir directement accès à la mer grâce à une infrastructure rentable profiterait à tous les Canadiens.
Le pétrole canadien est transporté principalement par wagon ferroviaire et ce mode de transport, en vertu de
l’infrastructure actuelle, devrait augmenter de 44 % en huit ans 10. Un regard sur les frais de transport révèle que le
transport ferroviaire est deux fois plus coûteux que le transport par oléoduc et 4,5 fois plus susceptible de
déversement 11. À lui seul, le manque d’oléoduc empêche les sociétés pétrolières et gazières canadiennes d’acheminer
leur produit aux côtes ouest et est, entravant ainsi l’approvisionnement des Canadiens et l’accès par mer à des
marchés additionnels.
À l’heure actuelle, plusieurs sociétés sont prêtes à développer les projets d’oléoduc susmentionnés et possèdent les
capitaux privés qui dégageront des milliers emplois, des impôts et une croissance économique partout au pays. Notre
pays doit agir pour rendre notre pétrole concurrentiel et accessible aux acheteurs étrangers et aux consommateurs
canadiens d’un bout à l’autre du pays. Le défaut d’agir retirera l’avantage du Canada en tant que vendeur et
entravera gravement la stabilité et la pertinence à long terme de l’économie canadienne.
En fin de compte, dans un marché pétrolier et gazier mondial de plus en plus concurrentiel, le Canada doit agir.
Autrefois des acheteurs fiables, les États-Unis cherchent à parvenir à une indépendance énergétique en exportant le
pétrole vers les marchés internationaux, particulièrement le Canada. C’est pourquoi ce dernier se doit de développer
sa propre infrastructure fiable pour assurer que les Canadiens ont accès à un approvisionnement stable en pétrole.
Recommandations
Que le gouvernement fédéral :
1.
Privilégie un approvisionnement sûr et fiable de ressources canadiennes pour les Canadiens.
2.
Accélère l’examen objectif et l’évaluation environnementale des projets d’oléoduc actuellement devant l’Office
national de l’énergie.
3.
Facilite le développement de l’infrastructure pipelinière pour assurer que le pétrole canadien puisse être
transporté vers les voies maritimes et vendu sur les marchés mondiaux.
PRÉSENTÉE PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE DE LETHBRIDGE
Coparrainée par la Chambre de commerce de Taber et du district et la Chambre de commerce de Ponoka et du
district
TransCanada, « Energy East Pipeline », consulté le 6 mai 2016, http://www.energyeastpipeline.com/
Idem.
9 Enbridge, « Gateway Facts », consulté le 6 mai 2016, http://www.gatewayfacts.ca/
10 Susan Noakes, « Oil-by-rail shipments set to boom, study find », CBC News, 11 juin 2015, consulté le 4 mai 2016,
http://www.cbc.ca/news/business/oil-by-rail-shipments-set-to-boom-study-finds-1.3110022 .
11 James Conca, « Pick Your Poison For Crude – Pipeline, Rail, Truck Or Boat », Forbes, 26 avril 2014, consulté le 4 mai 2016,
http://www.forbes.com/sites/jamesconca/2014/04/26/pick-you-poison-for-crude-pipeline-rail-truck-or-boat/#3048e5245777 .
7
8
LE COMITÉ DES RESSOURCES NATURELLES ET DE L’ENVIRONNEMENT APPUIE CETTE RÉSOLUTION.