Mise en page 1 - Jeunesse d`Algerie
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12 Ramadhan Lundi 22 Juillet 2013 Ramadhan DES TRAVAILLEURS DE L’ENAFOR CONTINUENT À ASSURER PLEINEMENT LEURS MISSIONS D’EXPLORATION POUR LE COMPTE DE LA SONATRACH Cheb Yazid sort Tébessa de sa torpeur Des hommes à l’épreuve de la chaleur et du Ramadan dans les confins du Sahara Les Algériens accueillent, encore une fois, le mois le plus important du calendrier musulman en plein été, période où les journées sont longues, où la chaleur est écrasante et ou l’on jeûne quelques 16 heures quotidiennement. Mais les jours sont plus longs au sud du pays ce qui rend les conditions de travail plus pénibles surtout pour les travailleurs des champs pétroliers. ciel ouvert, durant quatre semaines réparties en deux semaines de travail de nuit et deux de jour, avant de prendre quatre semaines de récupération bien méritée. Dans les bases de vie, à l’instar de celle de du ‘‘24 février’’ de Hassi-Messaoud, les conditions sont moins pénibles et le train de vie des travailleurs est similaire à celui de l’ensemble de celles des habitants du sud algérien, à quelques différences près. Dans ces pôles industriels, on y trouve des gens issus des 48 wilayas du pays, comme on dit, et même en dehors des lieux de travail, l’ensemble du personnel pétrolier se sent partout dans un environnement professionnel, car hormis les heures des repas qui changent le train de vie reste toujours le même. A ux frontières algéro-malienne, dans le désert du Tanezrouft, le mercure côtoie les 48 degrés et plus à l’ombre, dans cette région de Chénachène, connue pour être dangereuse et situe à environ 2.000 km au sud de Hassi-Messaoud, des travailleurs de l’entreprise nationale de forage (ENAFOR), qui y sont installés depuis deux ans déjà, continuent à assurer pleinement leurs missions d’exploration pour le compte de la Sonatrach. Ni le carême, ni la canicule ne semblent trop inquiéter ces ouvriers qui ne lésinent pas sur l’effort physique en dépit de la soif. La soif, la souffrance quotidienne du jeûneur La soif est la souffrance au quotidien de tous les travailleurs des entreprises pétrolières qui doivent s’adap- ter, même s’ils éprouvent du mal à terminer leur journée de travail.’’On a pris l’habitude de ce train de vie, et ce n’est pas tant le problème de la chaleur que celui de la soif qui nous gêne. Mais, la foi et la croyance ont pris le dessus’’, confiera à l’APS le responsable de l’équipe de l’ENF41 à Chénachène, dont les membres sont issus des quatre coins du pays. Ce Chef de chantier nous a décrit l’ambiance conviviale et familiale régnant au sein de son équipe, dont les éléments travaillent ensemble depuis près de que 5 ans, ajoutant ’’qu’il y a certes la nécessité de se réhydrater, mais on se contente de s’asperger le visage avec de l’eau pour atténuer notre soif’’. Les équipes se relaient toutes les 12 heures Et de préciser que le soleil de plomb et les rafales de vents de sable agissent sensiblement sur les capacités physiques, mais cela n’enlève en rien à la détermination de son équipe de bien faire leur travail.’’Les équipes ne s’arrêtent pas et se relayent toutes les 12 heures pour assurer à ciel ouvert l’opération de Forage’’, a-t-il affirmé. Elles assurent le travail posté pendant douze heures, devant les équipements de forage et a 3È RENCONTRE INTERNATIONALE DE L’ART DU MELHOUNE Abdelkader Chaou en clôture Le chanteur Abdelkader Chaou animera une soirée de musique chaabi à la clôture de la 3ème rencontre internationale de l’art du Melhoune qui se tiendra du 26 au 28 juillet dans les villes d’El Jadida et Azemmour (Maroc), ont annoncé les organisateurs de cette manifestation culturelle annuelle. O utre l’artiste algérien, plus de 100 artistes venant du Maroc, d’Egypte, de Tunisie et de France participeront à cette rencontre baptisée «Malhouniyate» dont l’objectif est de renouer avec cet art ancestral et de mettre sous les feux des projecteurs la richesse et l’authenticité de l’art du Melhoune, ont précisé les organisateurs. En marge des soirées, une conférence sur le thème «l’art du malhoune et samaâ soufi : les débuts et les convergences» Ambiance ramadhanesque dans un cadre de convivialité Sur l’ambiance du Ramadan dans leur base de vie, Saâdoune. B (48 ans), originaire de Constantine, résume la journée ’’entre les heures de bureaux la matinée, et les Tarawih à la mosquée Ettaqwa de la base de vie le soir. Pendant les quelques heures qui restent, l’on essaie de se divertir comme on peut, entre amis, dans un cadre de convivialité, autour d’une partie de cartes ou de dominos, en attendant de rentrer à la maison en récupération, et profiter de l’ambiance familiale du ramadan, même pour quelques jours’’. se tiendra le 27 juillet, ajoute-on. Le Malhoune regroupe la poésie populaire écrite en arabe maghrébin, qu’elle soit bédouine ou citadine. C’est une une musique à forte charge lyrique et spirituelle ressemblant au Chaabi algérien. Il utilise notamment les sons du kaman (violon occidental), du oud (luth), de la contrebasse et des instruments de percus La première rencontre du Melhoun qui s’était tenue en août 2011 avait été inaugurée par le chanteur algérien installé à Rabat, Rachid Toumi, formé par la prestigieuse association de musique andalouse «el-Mossilia» dirigée par le maitre Sid Ahmed Serri. La seconde édition, organisée en aout 2012, avait vu la participation de la chanteuse algérienne Rym Hakiki. Le chanteur Cheb Yazid a sorti la ville de Tébessa de la torpeur dans laquelle le mois de Ramadhan l’a plongée, vendredi soir en animant au parc familial une soirée artistique très appréciée du public local, notamment des jeunes. Cheb Yazid, très en verve, a interprété quelques une parmi les plus belles chansons de son répertoire, dont ‘’Allez les verts’’, ’’Elyed fel yed’’ ‘’Sobri sobri’’, Bye-bye la famille’’ ou encore ‘’Ya m’ma adjri alia’’. Reprises en chœur par le public, plus nombreux que lors des précédentes soirées, ces chansons ont fait vibrer les spectateurs, les poussant à danser dans les travées du parc et à créer une ambiance exceptionnelle grâce à la présence de plus de 1.000 spectateurs. A l’occasion du mois sacré, la direction de la culture de Tébessa a tracé, avec le soutien de la maison de la culture et du comité des fêtes, un riche programme de soirées artistiques et musicales, ainsi que des pièces théâtrales présentées par de célèbres groupes nationaux et locaux. Le parc familial de Tébessa est devenu, depuis le début du mois du Ramadan, une destination prisée par les familles à la recherche d’un brin de fraîcheur et qui profitent des différentes activités culturelles et artistiques se déroulant dans une ambiance conviviale et sereine. Plusieurs autres stars du rai, du malouf, du staïfi et du chaoui sont attendues à Tébessa pour animer le reste des veillées du mois de ramadan, selon la direction de la culture. BOUSSAÂDA 13 IL S’EST DISTINGUÉ PAR LA DÉFENSE DE TAMASHEQ ET DE LA CULTURE TARGUIE Le prix de la Résistance Matoub Lounès attribué au groupe touareg Tinariwen Le 3ème prix de «la Résistance Matoub Lounes» a été attribué par la fondation éponyme, samedi soir, au groupe Tinariwen (déserts en tamasheq) de musique targuie, lors d’une cérémonie organisée au parc des loisirs Thamaghra de la ville de Tizi-Ouzou. L e prix a été remis à son récipiendaire Abdallah Ag Lamida, représentant du groupe, par Na Aldjia, mère du défunt poète et chanteur Matoub Lounes, en présence de nombreux artistes, de représentants du mouvement associatif des wilayas de Tizi-Ouzou, de Bejaia et de membres de la fondation. Malika Matoub, sœur de l’artiste et présidente de la fondation, a expliqué à l’APS le choix porté sur ce groupe musical par le fait que celui-ci «s’est distingué par la défense de Tamasheq et de la cul- ture targuie, qu’il a dépoussiérée et portée au-delà du désert, grâce à leurs tournées musicales à travers le monde».Livrant son impression à l’assistance, le musicien Abdallah, membre du groupe Tinariwen, a déclaré à l’assistance que son groupe est «très honoré par cette distinction portant un prestigieux nom, celui de Matoub Lounes, défenseur de Tamazight, une cause que nous partageons avec lui». Le Prix de «la Résistance Matoub Lounes» a été institué en 2000 par la fondation éponyme pour récompenser toute personne ou groupe qui se distingue par son action en faveur de Tamazight, a indiqué sa présidente. »L’institution de ce prix participe à la lutte contre l’oubli de la mémoire de Lounes par la pérennisation de son combat, et constitue une réponse à un drame familial», a ajouté Malika Matoub, qui a fait part d’un projet de création, à partir de l’année prochaine, à Taourirt Moussa (village de feu l’artiste) d’un musée portant le nom du défunt pour «regrouper en un même lieu ses instruments et ses effets personnels, dans le but de mettre ce patrimoine à la disposition de ses nombreux fans», a-t-elle dit. CONSTRUITE DANS LA VILLE DE COLLO EN 1756 La mosquée séculaire Sidi- Ali Lekbir restaurée La mosquée Sidi-Ali Lekbir construite dans la ville de Collo (Skikda) en 1756 a été rouverte mardi aux fidèles après une opération de restauration supervisée par la direction de la culture et qui aura coûtée plus de 25 millions de dinars. La cérémonie de réouverture de ce lieu de culte, fondé il y a 257 ans par Ahmed Bey El Kolli, grand-père d’Ahmed Bey, le célèbre héros de la résistance à l’occupation française et dernier Bey de Constantine, a été présidée par le wali de Skikda M. Mohamed Bouderbali. L’architecture de cette mosquée de la période ottomane dont les constructeurs ont recouru à des pierres utilisées par les romains reste typiquement arabo-musulmane avec ses fenêtres, ses portes et son magnifique minaret sans pareil dans la région. Située à l’entrée de la ville de Collo, non loin du port, la mosquée Sidi-Ali Lekbir que les colliotes désignent par El Djamaâ Lekbir (la grande mosquée) a été classée patrimoine national en 1994. En 2011, un temple dédié à Neptune, divinité des mers et des océans dans la mythologie romaine, avait été découvert au cours des travaux de restauration de la mosquée, selon les explications des responsables de la direction de la culture. SIDI MOHAMED BELKHADEM (CHERCHEUR) : La troupe El Baha subjugue son public La troupe El Baha de Boussaâda (M’sila) a subjugué par ses sonorités spirituelles le public venu en nombre suivre son concert à l’Institut de l’hôtellerie et du tourisme Boussaâda. La troupe a gratifié l’assistance, conquise par les odes glorifiant le prophète de l’islam, des qâssid «Slat oua slam alik ya rassoula Allah» et «El kouloub ila El habibi tamilou», en plus d’autres chants engagés dédiés, entre autres, à la patrie. Le public qui a suivi vendredi soir ce concert organisé par le musée national Nasreddine Dinet et l’Institut de l’hôtellerie et du tourisme, s’est révélé fin connaisseur de l’art de l’inchad, en accompagnant les choristes lors de l’exécution des chants. Pour nombre de spectateurs, ce concert de haute facture a brisé la monotonie des premières soirées «sans relief» de cet été et du ramadan, grâce à une troupe jouissant d’une renommée internationale, notamment avec sa star Nadjib Ayachi lauréat du prix de l’Inchad de Sharjah (Emirats Arabes Unis). Fondée en 2004, la troupe El Baha a à son actif de multiples participations à des festivals de chants, en Algérie et à l’étranger. Selon ses membres, une constante recherche est menée dans les «maqamat» et les sonorités folkloriques de la région du Hodna, notamment dans le genre bédouin de style «Yey yey» cher au regretté Khelifi Ahmed et à Khoudir Mansour. Lundi 22 Juillet 2013 L «Le diwan est un phénomène social et historique profond» e diwan – ou le gnawi – revient en force ces dernières années dans le paysage musical national, notamment à travers le festival que lui consacre chaque année la ville de Bechar. Des groupes musicaux naissent pour «s’approprier» ce genre, bien ancré dans plusieurs régions du pays. Sidi Mohamed Belkhadem, ethnomusicologue et secrétaire général de l’association «Ahl diwan wahrane» ne veut pas parler de mode. Pour lui c’est la manifestation d’un phénomène social et historique très profonds. C’est une culture populaire ancestrale millénaire. Le diwan est un ensemble de chants et de danses d’esclaves subsahariens affranchis et islamisés pratiqués pour exprimer leur douleur, leur déracinement et leur nostalgie pour la terre natale. «C’est un mélange entre la pratique de la religion d’origine et la religion musulmane», a-t-il expliqué, lors de la conférence donnée, récemment à Oran, à l’ouverture de la manifestation «Tamoranwi».Approché par l’APS, Sidi Mohamed Belkhadem apporte quelques informations sur ce phénomène et sur son devenir face aux menaces de la folklorisation et de son altération. Q : On assiste ces dernières années à un retour en force du diwan. S’agit-il d’une simple tendance, voire d’une mode ? R : Le diwan est un phénomène social profond. Il commence à avoir droit de cité au niveau des médias. C’est une culture populaire laissée pour compte. Le diwan n’est pas seulement une musique et une danse. C’est une pratique rituelle. Ses messages sont ceux de la tolérance, de la solidarité, du partage. Il a même une fonction thérapeutique. Les personnes malades psychologiquement sont prises en charge pour alléger leurs souffrances. Il y a des gens qui œuvrent pour préserver ce patri- moine. Je représente l’association «Ahl diwan Wahrane». On a recréé les festivités de la waada de Sidi Blal. L’année dernière, nous avons eu un succès assez conséquent. Nous préparons une autre édition pour la deuxième semaine d’août prochain. Q : Comment voyez-vous l’avenir de ce genre ? R : Mon souhait est que le diwan en Algérie ne suive pas la voie marocaine, qui fait que ce genre soit exploité à outrance commercialement à travers les festivals. Le diwan est en train de se folkloriser. Chez nous, certaines personnes issues de familles du diwan son en train d’abonder dans ce sens. Le diwan est un patrimoine à la fois sur le plan des rituels, des danses que de certains contenus très forts et très chargés historiquement. C’est une mémoire qui est en train de se perdre et qu’il faut préserver à tout prix. Q : Justement, que faire pour préserver le diwan ? R : Il faut donner au diwan la place qu’il mérite, en lui consacrant des manifestations pour qu’il ne reste pas une musique confidentielle, confinée à des connaisseurs ou à des familles qui pratiquent ce genre. Il faut multiplier les cérémonies, les exhibitions et les manifestations mais pas sous la forme de festival où le côté folklorique prime. Les médias doivent s’intéresser également à ce patrimoine et ne pas s’arrêter au volet curiosité et superficiel. Il faut interroger les «maalmine» et les «moqadmine» et tous les gens qui prennent en charge ces pratiques et d’aller au fond des choses. La musique n’est qu’un côté phénoménal. Derrière la musique, il y a des pratiques qui sont très importantes dans l’histoire du diwan, notamment à Oran.