Le miel - Editions Dangles
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Le miel - Editions Dangles
Le miel 1. Historique Au paléolithique, l’homme primitif se comportait comme un ours vis-à-vis des abeilles : il pillait les nids qu’il trouvait dans les troncs d’arbres, dans les creux des rochers ou sous la terre. Il volait le miel aux abeilles, plusieurs peintures rupestres l’attestent. Avec la révolution néolithique, il devint sédentaire. agriculteur, éleveur, et il domestiqua aussi les abeilles en leur construisant des abris – les premières ruches – avec l’osier, l’écorce des arbres, la paille, les roseaux et l’argile. On a retrouvé en Mésopotamie des tablettes de cire d’abeille portant des inscriptions cunéiformes, preuve de la maîtrise technique des Babyloniens qui savaient utiliser les matériaux naturels de leur environnement. À cette époque, les Égyptiens connaissaient également parfaitement le miel dont ils se servaient, mélangé à de la propolis, pour embaumer leurs morts et les empêcher ainsi de se putréfier. L’apiculture prit son essor à l’apogée de la civilisation grecque. Chaque paysan de l’Attique avait une ou plusieurs ruches à l’époque de Périclès, le miel servant surtout à la nourriture des enfants. La mythologie ne disait-elle pas que Zeus avait été élevé grâce au lait de la chèvre Amalthée et au miel des abeilles du mont Ida ? À l’époque romaine, le miel entrait dans la fabrication de tous les gâteaux. De plus, les femmes s’en servaient pour confectionner des produits de beauté. L’hydromel était à la mode. Virgile parle souvent des abeilles et du miel, avec des accents lyriques. Au Moyen Âge, Texte Apithe rapie.indd 11 12/09/07 14:52:19 Apithérapie par la suite, la « blonde avette » resta présente au sein de toutes les campagnes. La royauté, avec Childéric Ier, au ve siècle, adopta même l’abeille sur ses armoiries : Bonaparte suivra cet exemple quand il deviendra Napoléon et se choisira des insignes à la mesure de sa puissance, l’abeille voulant symboliser la pérennité des institutions et, pourquoi pas, l’immortalité. 2. Les sucres et le miel Pendant plusieurs millénaires, et jusqu’au début du xviiie siècle, le miel fut la principale source de sucre pour l’homme. Or, en moins de trois siècles, sa consommation s’est tellement réduite, par rapport à celle des autres variétés de sucres, qu’elle est statistiquement devenue négligeable. Quel étonnant exemple de l’accélération de l’histoire ! La canne à sucre est un roseau qui pousse à l’état naturel sur les bords du golfe du Bengale. C’est Alexandre le Grand qui ramena le premier du sucre en Europe : le suc de ce roseau, à propos duquel il s’étonne : « c’est un roseau qui donne du miel sans le concours des abeilles. » Pendant des siècles le sucre de canne, acheminé par caravanes des rives de l’Indus jusqu’aux bords de la mer Noire, sera un aliment de luxe, au prix très élevé, réservé à l’élite qui pouvait se l’offrir. À la Renaissance, l’investigation de l’Amérique centrale par les Européens permit de développer la culture de la canne à sucre sur d’immenses plantations, avec le concours des esclaves. Le climat des Antilles, en particulier, convient bien à la culture de la canne à sucre. Mais au xviii e siècle, un nouveau sucre apparaît en Europe, extrait d’une plante cultivée sur notre continent : la betterave. Le sucre de betterave connaîtra son expansion à l’époque napoléonienne avec le blocus continental qui ferma les ports européens aux navires anglais amenant la 12 Texte Apithe rapie.indd 12 12/09/07 14:52:20 Le miel canne à sucre des Antilles. La culture de betterave sucrière se développa dans toute l’Europe. Et aujourd’hui, le sucre qui en est extrait occupe le premier rang, largement devant le sucre de canne, très loin du miel. Ces trois aliments ont des points communs. Le miel, le sucre de canne et le sucre de betterave constituent des glucides, encore appelés hydrates de carbone étant donné leur composition chimique (ce sont des combinaisons d’hydrogène, d’oxygène et de carbone). On distingue deux sortes d’hydrates de carbone : – les monosaccharides, constitués de molécules simples, et que l’on appelle encore les sucres simples. Les principaux sont le glucose (ou dextrose) et le fructose (ou lévulose) ; – les polysaccharides, constitués d’associations moléculaires, également appelés sucres composés. Les principaux sont le saccharose et l’amidon. Seuls les sucres simples sont directement assimilés par l’organisme, sans digestion préalable, sans aucune transformation. Les sucres composés, avant leur assimilation, doivent être transformés en sucres simples par le tube digestif : cette digestion se fait dans la bouche (sous l’action de la ptyaline pour l’amidon), dans le duodénum (sous l’action du suc pancréatique pour le saccharose) et dans l’intestin. Ainsi, le sucre de canne et le sucre de betterave, constitués de saccharose, ne sont utiles à l’organisme qu’après leur transformation en monosaccharides assimilables. Au contraire le miel, composé de sucres simples (fructose et glucose), est immédiatement absorbé par l’organisme, sans qu’il ait besoin d’être digéré : cette propriété du miel est de première importance, nous le verrons tout au long de ce livre. Mais revenons au processus d’assimilation des glucides. 13 Texte Apithe rapie.indd 13 12/09/07 14:52:20 Apithérapie Les sucres simples passent dans le sang, absorbés par les minuscules vaisseaux sanguins qui tapissent les villosités de la paroi intestinale. Ils se rassemblent dans la veine porte qui les conduit jusqu’au foie. Dans le foie, les sucres sont transformés en glycogène, qui est leur forme polymérisée (un polymère est une grosse molécule formée par l’union de plusieurs molécules identiques : une molécule de glycogène peut contenir 100 000 molécules de glucose !). Les sucres – à l’état de glycogène – sont alors disponibles pour les cellules de l’ensemble du corps et en particulier des muscles à qui ils fournissent des réserves énergétiques. L’organisme puise son énergie dans l’oxydation du glycogène musculaire. S’il a épuisé toutes ses réserves – dans le cas d’une alimentation pauvre en hydrates de carbone – il se tourne alors vers les graisses qui lui fournissent un combustible de secours. Ce processus de substitution est à la base de certains régimes amaigrissants modernes où il s’agit de supprimer totalement les hydrates de carbone de l’alimentation pour contraindre l’organisme à brûler les réserves de graisses : c’est le principe du régime de Atkins, régime que nous condamnons personnellement sans réserves car il conduit à ne consommer que des protéines et des lipides, attitude alimentaire contre nature et dangereuse (nous reviendrons sur ce problème dans un prochain livre). De ce développement, nous devons retenir que pour mobiliser l’organisme contre les graisses en excès, il faut limiter la consommation de glucides. Une surconsommation de sucre, par ailleurs, fatigue le foie qui ne peut en assimiler que 150 grammes à la fois. Mais ce métabolisme pose un autre problème : Le métabolisme des glucides est contrôlé par plusieurs hormones, en particulier l’insuline, sécrétée par le pancréas. L’insuline joue un rôle très précis : elle permet de faire passer le glucose du sang dans 14 Texte Apithe rapie.indd 14 12/09/07 14:52:20 Le miel les cellules, abaissant par conséquent la glycémie (teneur du sang en glucose). Dans le cas d’un dysfonctionnement du pancréas, la sécrétion d’insuline diminue, ce qui entraîne un accroissement de la glycémie ou hyperglycémie, faute d’une absorption cellulaire suffisante. C’est le mécanisme du diabète. Le seul sucre qui ne nécessite pas l’intervention de l’insuline pour être assimilé est le fructose-lévulose (ces deux mots sont synonymes). Cette propriété du fructose autorise certains à recommander le miel aux diabétiques : c’est une erreur, car s’il est vrai que le miel est riche en fructose, il contient autant de glucose-dextrose pour l’assimilation duquel l’insuline pancréatique doit nécessairement intervenir. À l’extrême rigueur, le miel d’acacia (le plus riche en fructose) peut être modérément consommé par les diabétiques légers. Une consommation excessive de sucres congestionne le foie, fatigue le pancréas, provoque des caries dentaires, conduit à l’obésité et peut provoquer le diabète. Par contre, une consommation insuffisante entraîne une fatigue générale, un amoindrissement de la résistance physique, un dégoût de l’effort, une constante frilosité. Les glucides sont indispensables à l’organisme : tirons un trait sur tous les régimes qui prétendent interdire telle ou telle famille d’aliments. Certains veulent supprimer totalement les glucides et ne jurent que par les protéines. D’autres condamnent et refusent les protéines qu’ils proscrivent énergiquement. Qui croire ? Qui dit vrai ? Ni les uns ni les autres. La diététique est une discipline qui doit nous conduire à la mesure, au bon sens. Mais revenons aux sucres. Nous devons en manger, c’est indéniable. Mais nous ne devons pas consommer n’importe quel sucre. Le développement qui suit nous conduit à préférer le miel, toutes les fois que c’est possible. 15 Texte Apithe rapie.indd 15 12/09/07 14:52:20 Apithérapie L’opposition ressemble à un combat de boxe : – À ma droite le sucre blanc. En morceaux, en poudre, cristallisé, c’est le sucre consommé par 99 % des gens. De canne ou de betterave, mais blanc. Saccharose + saccharose + saccharose… Raffiné à l’extrême. Dénaturé, squelettique, dévitalisé. Et, par-dessus le marché, blanchi au bleu d’indanthrène RS. Produit par des usines. – À ma gauche le miel. Le nectar des fleurs. Riche, vivant. Fructose + glucose + vitamines + sels minéraux + oligo-éléments + hormones + diastases + substances aromatiques +… Multiple, naturel. Produit par les abeilles. Oui, un combat de boxe. Alors laissez-moi vous poser la ques tion : pour votre santé, sur qui allez-vous miser ?…. Moi, je ne donne pas cher du sucre ! J’allais oublier les arbitres : – le cyclamate : cyclohexylsulfamate de sodium ; – la dulcine : éthoxyphénylurée ; – le P.4000 : propoxy-amino-nitrobenzène. Alors là, voyez-vous, je n’aime pas bien ces arbitres-là. Je n’ai pas du tout confiance. Revenons vite à nos abeilles. 3. Le butinage du nectar L’ouvrière devient butineuse vers le vingt et unième jour et elle le restera jusqu’à sa mort : cette activité est donc la plus longue de sa vie, la plus importante. Le butinage est toujours précédé par un certain nombre de vols de repérage : par groupes d’une vingtaine, les abeilles volent sur place, tournées vers le trou de vol, pour fixer dans leur mémoire la situation de la ruche dans son environnement immédiat. C’est le soleil d’artifice. Édulcorants du sucre. 16 Texte Apithe rapie.indd 16 12/09/07 14:52:20 Le miel Le tiers des abeilles peut quitter la ruche en même temps, pour aller butiner. Leurs vols sont assujettis à certaines conditions : – la température ne doit pas être trop basse. Aucun butinage n’a lieu à des températures inférieures à 10° chez notre abeille domestique commune apis mellifica. Ce seuil de température varie localement, et il peut y avoir quelques écarts entre les ruchers de montagne et les ruchers – par exemple – du littoral méditerranéen. – Le vent hypothèque le butinage : les abeilles ne l’aiment pas du tout. Un vent assez faible réduit leur activité. Un vent fort (mistral par exemple) leur interdit de sortir. – Le soleil joue un rôle non négligeable en favorisant le butinage : l’activité des abeilles est toujours plus forte quand la luminosité augmente. – La pluie est une contradiction absolue. Le plus souvent, un temps orageux dissuade les abeilles, car elles craignent inconsciemment de ne pouvoir rentrer à la ruche si l’orage se déclare pendant leur vol. Au total, le froid, le vent et la pluie contrarient le butinage, et représentent un danger pour l’abeille, sans oublier les prédateurs dont nous parlons plus haut (philanthe apivore, thomise, bondrée apivore…). Le butinage obéit, par ailleurs, à certaines « règles » : – Dans la mesure du possible, les abeilles essaient de butiner aussi près de la ruche qu’elles le peuvent : en effet, au-delà d’une certaine distance, le butinage cesse d’être rentable, car la dépense d’énergie nécessaire à un vol prolongé (l’abeille « brûle » du miel pour voler) devient égale ou même inférieure au potentiel énergétique de la récolte de nectar. Jusqu’à 1 km de la ruche, le butinage est rentable. Au-delà la rentabilité diminue, jusqu’à 3 km où elle devient nulle. Les abeilles ne s’aventurent pas au-delà. Exceptionnellement, elles peuvent aller à plus de 5 km. 17 Texte Apithe rapie.indd 17 12/09/07 14:52:20 Apithérapie – Les abeilles suivent toujours les mêmes voies, en évitant soigneusement de survoler les grandes étendues d’eau (mer, lacs) et de traverser les montagnes. – Quand elles ont trouvé une aire de butinage, elles lui resteront fidèles jusqu’à la fin de la floraison, revenant toujours au même endroit tant qu’elles peuvent récolter quelque chose. Cette fidélité est une chose fort surprenante, car elle les conduit à ignorer d’autres aires de butinage qui seraient bien plus riches tant qu’elles n’ont pas épuisé la leur. Nous expliquons, par ailleurs, comment les butineuses renseignent leurs compagnes sur la position et l’importance des aires de butinage : par leurs danses frétillantes qui forment un véritable langage. Mais venons-en au nectar. Le nectar est le liquide sucré et parfumé que les abeilles butinent au sein des f leurs et dont la concentration permettra la transformation en miel (le miel pouvant également provenir du butinage du miellat comme nous l’expliquons plus loin). Le nectar est essentiellement de l’eau (80 %) sucrée (20 %). Il y a toujours accumulation de sucre dans les tissus végétaux. Dans certaines conditions favorables, en particulier pendant la croissance de la plante, l’eau remonte des racines vers les extrémités en dissolvant ce sucre. Quand ces conditions favorables sont interrompues, principalement lorsque la croissance de la plante prend fin, l’aff lux de liquide sucré n’étant pas interrompu, il se produit un engorgement. Alors des glandes entrent en action : les nectaires, qui jouent à la fois le rôle de soupapes (pour faciliter ou interdire l’exsudation) et de pompes (pour permettre l’émergence de ce liquide sucré). La plupart des nectaires sont situés à l’intérieur des fleurs, mais il existe des 18 Texte Apithe rapie.indd 18 12/09/07 14:52:21 Le miel nectaires extra-floraux, sous les feuilles. Les nectaires ont plusieurs stomates, chaque stomate sécrétant une gouttelette dont la réunion, en surface du nectaire, produit une goutte de nectar. La nature et la composition du nectar varient de façon très sensible en fonction des plantes qui le produisent : il y a autant de variétés de nectar que de plantes : le nectar d’acacia est riche en fructose, celui de lierre en glucose, celui de rhododendron en saccharose… La nature du sucre prépondérant du nectar conditionne les propriétés du miel qui en sera issu, en particulier sa consistance (liquide pour les miels riches en fructose, par exemple). Ce qui varie également, pour un nectar donné, c’est la concentration en sucre, l’importance de sa dilution dans l’eau. Il peut y avoir des variations considérables, essentiellement en fonction des conditions météorologiques : d’une semaine à l’autre, le nectar de la même fleur peut contenir deux fois moins de sucre. – Le nectar ne varie pas seulement dans sa composition, mais aussi et surtout dans le volume de sa production, cette variation étant fondamentale puisqu’elle conditionne l’importance des miellées. Les facteurs de cette inégalité de production de nectar sont : – l’heure : elle joue un rôle dans la sécrétion de nectar : il semble, dans la majorité des cas, que les moments propices soient le milieu de la matinée et la fin de l’après-midi ; – l’humidité du sol : elle influence directement la production de nectar, car initialement ce sont les racines de la plante qui puisent l’eau dans le sol pour diluer ensuite les sucres contenus dans les tissus végétaux, donnant naissance au nectar : un sol trop sec ralentira la production de nectar. L’idéal ce sont les périodes de pluie suivies d’un beau temps chaud, sec et ensoleillé : le sol, gorgé d’eau par la pluie, restitue son humidité à l’atmosphère par l’intermédiaire des 19 Texte Apithe rapie.indd 19 12/09/07 14:52:21 Apithérapie nectaires activés par le soleil. Parfois, en été, un seul gros orage suffit à provoquer une abondante sécrétion de nectar pourvu que le lendemain le soleil tape dur. 4. La transformation du nectar en miel a) La controverse L’abeille vole de fleur en fleur et aspire le nectar avec sa trompe, remplissant son jabot avant de revenir à la ruche. Mais le nectar n’est pas le miel. Le nectar est avant tout de l’eau sucrée. C’est donc l’abeille qui va véritablement fabriquer le miel, par une concentration et une transformation biochimique dont l’homme a depuis longtemps percé le secret. Le miel donne lieu à une certaine ambiguïté : Estce un produit végétal ? Est-ce un produit animal ? Quelle est l’importance réciproque du nectar et de l’abeille dans son élaboration ? Faut-il dire apis mellifera ou apis mellifica, littéralement Abeille qui transporte le miel ou Abeille qui fabrique le miel ? Franchement, il y a des deux : sans nectar il n’y aurait pas de miel, mais sans abeille non plus. Le miel est tout à la fois un produit végétal et animal. Les végétaliens proscrivent le miel comme tous les produits d’origine animale. Mais nous connaissons personnellement des magasins diététiques s’adressant exclusivement à des végétaliens qui vendent du miel « sous le manteau », reconnaissant ainsi implicitement la valeur alimentaire et thérapeutique d’un produit que leur éthique devrait leur interdire de proposer, au sens strict. Nous nous garderons bien de prendre parti, certains que nous sommes, de la richesse de cette complémentarité du végétal et de l’animal synthétisée par l’organisme de l’abeille, pour notre santé. Mais comment s’opère cette transformation ? 20 Texte Apithe rapie.indd 20 12/09/07 14:52:21 Le miel b) La concentration du nectar L’appauvrissement du nectar en eau, et sa concentration en sucre qui va de pair, reposent sur le principe de la trophallaxie qui caractérise tous les insectes sociaux (les abeilles aussi bien que les fourmis…). La trophallaxie consiste à échanger de la nourriture. Lorsque la butineuse revient à la ruche, le jabot plein de nectar, elle régurgite le nectar qui est absorbé par une abeille restant à la ruche, laquelle remplit son propre jabot. La butineuse repart en quête d’une nouvelle récolte : ce qui se passe alors au sein de la ruche ne la concerne plus. L’abeille qui a recueilli le nectar de la butineuse régurgite à son tour le contenu de son jabot sur la langue d’une de ses sœurs, laquelle procédera de même… et ainsi de suite. Cette circulation du nectar d’abeille en abeille, merveilleuse illustration de la cohésion sociale de leur société, concentre peu à peu le nectar en éliminant l’eau. Au fur et à mesure que le sucre devient prépondé rant, le nectar devient miel. Ouvrons une parenthèse pour évoquer l’adaptation du tube digestif de l’abeille à cette concentration du nectar : la bouche de l’abeille se prolonge par l’œsophage qui ne débouche pas sur l’estomac, contrairement au tube digestif humain, mais sur une poche appelée jabot, fermée à l’amont par une valvule, véritable soupape autorisant ou condamnant le passage vers l’estomac. L’abeille peut donc à volonté faire progresser le nectar entre la bouche et le jabot, court-circuitant le reste de son tube digestif. Mais, pendant cette succession d’absorptions et de régurgitations qui permettent la concentration du nectar, une véritable transformation s’opère sans laquelle le miel ne serait pas le miel mais simplement du nectar dont l’abeille aurait éliminé la plus grande partie de l’eau. 21 Texte Apithe rapie.indd 21 12/09/07 14:52:21 Apithérapie c) La transformation du nectar Pendant la concentration, les abeilles incorporent au nectar des sécrétions de leurs glandes salivaires riches en ferments, en diastases qui vont transformer les polysaccharides du nectar en sucres simples, fructose et glucose. La principale de ces diastases est l’invertase. Ainsi, le produit fini (pour parler en termes « industriels » ) sortant de « l’usine » abeille sera immédiatement assimilable par l’organisme de la personne qui le consommera. L’abeille nous donne un miel prédigéré. Aux termes d’une concentration et d’une transformation convenables, le nectar, devenu miel, va être entreposé dans les alvéoles de la ruche où les abeilles vont « l’affiner » pour lui donner une forme achevée, définitive : c’est la maturation. Elle dure trois ou quatre jours, selon la chaleur qui règne au sein de la ruche. Les ouvrières déposent le miel dans les alvéoles et battent des ailes pour assurer une bonne ventilation de façon à éliminer encore un peu de l’eau en excès. C’est la concentration ultime, grâce à laquelle le miel ne contient plus qu’environ 20 % d’eau. La proportion inverse du nectar initial. Ainsi « achevé », le miel, suffisamment riche en sucre, ne fermentera pas. L’abeille peut alors fermer l’alvéole. L’operculation conservera parfaitement le miel protégé par le bouchon de cire. À chaque vol, la butineuse peut ramener jusqu’à 40 mg de nectar à la ruche. Or, pour fabriquer 1 kg de miel, les abeilles doivent effectuer 50 000 vols. Plusieurs milliers d’abeilles partent butiner en même temps lorsque les conditions sont favorables. Certains jours de miellées exceptionnelles, une ruche peut produire 6 kg de miel. La place arrive à manquer pour stocker le miel, et les abeilles investissent les cellules du couvain, ce qui implique un ralentissement de 22 Texte Apithe rapie.indd 22 12/09/07 14:52:21 Le miel l’activité de la reine : c’est le blocage naturel de la ponte. Les apiculteurs peuvent l’éviter, avec les ruches à cadres mobiles, en posant des hausses en temps opportun. 5. Le miellat Le miellat est le liquide sucré et visqueux qui recouvre les feuilles de certains arbres (épicéa, sapin, pin, mélèze, chêne, peuplier, frêne, tilleul, bouleau, érable), liquide sécrété par certains insectes (cochenilles et pucerons) qui se nourrissent de la sève de ces arbres, et butiné par les abeilles au même titre que le nectar des fleurs. Le promeneur non averti peut s’étonner de rencontrer des ruchers importants et en pleine activité dans certaines forêts où il n’y a pas une seule fleur. Le consommateur non informé ne comprend pas qu’il puisse trouver du miel de sapin : il n’a jamais vu un sapin fleurir ! Or, dans son esprit, il associe le miel à l’abeille et l’abeille à la fleur. Il se trompe. Il y a bien quelques – rares – fleurs dans les clairières des forêts, en particulier celles des framboisiers qui peuvent couvrir des surfaces d’une certaine importance, mais le « miel de forêt » ne doit rien au nectar des fleurs : il dérive du butinage du miellat par les abeilles. Le miel de forêt est appelé à prendre une place plus importante dans l’avenir étant donné l’évolution actuelle de l’agriculture : remembrements, monoculture, diminution des surfaces de plantes fourragères, emploi généralisé de désherbants et de pesticides toxiques. L’âge d’or des fleurs est bien loin, pour le plus grand malheur des abeilles… et des apiculteurs. Ceux-ci se tournent vers la forêt, relativement mieux épargnée par les agressions de l’homme et les perturbations écologiques qu’elles entraînent, vers la forêt source de nourriture pour leurs abeilles : le miellat. 23 Texte Apithe rapie.indd 23 12/09/07 14:52:21 Apithérapie Malheureusement pour les apiculteurs, la récolte de miel en forêt est plus aléatoire : en effet, les facteurs climatiques sont prépondérants quant à la production de miellat par les pucerons et les cochenilles. Les bonnes années sont exceptionnelles (cela explique le prix élevé du miel de sapin) : il faut un automne doux suivi d’une longue période de sécheresse, l’été suivant, avec des journées très chaudes entrecoupées de nuits froides. L’année 1976 fut exceptionnelle, pour la production de miel de forêt. Nous n’oublierons jamais la frénétique activité des abeilles autour des ruches, lors d’une balade faite avec M. Mettler dans un de ses ruchers situés à la lisière d’un bois de sapin. C’était en juillet 1976. Il y avait sur les Vosges comme un couvercle d’air chaud et sec, parfaitement immobile. Dans cette atmosphère irrespirable, le bourdonnement des abeilles m’impressionna. Notre ami ne savait pas où donner de la tête : chaque ruche avait deux hausses, et le travail ne manquait pas à la miellerie. Mais de telles miellées sont vraiment rares : tous les cinq ans, et encore… Les pièces buccales de l’abeille – en particulier la trompe – sont inadaptées à la récolte de la sève des plantes à l’intérieur de cellesci. Elles se limitent à prélever les sécrétions externes des nectaires. Mais il existe certains insectes hémiptères qui ont eux la possibilité de pénétrer dans l’intimité des plantes grâce à une morphologie adaptée : les pucerons et les cochenilles ont un organe de nutrition très spécialisé se terminant par une gaine effilée qu’ils enfoncent dans les tissus végétaux pour aspirer la sève. Ces insectes se gorgent de sève. En une heure, ils peuvent ingurgiter une quantité de sève égale à leur propre poids ! Il est bien évident, dans ces conditions, qu’ils n’assimilent qu’une infime quantité de cette sève en guise de nourriture. La quasi-totalité de la sève qu’ils absorbent avec voracité ne fait que traverser leur corps, leur anatomie 24 Texte Apithe rapie.indd 24 12/09/07 14:52:22 Le miel étant adaptée à ce processus étonnant : leur tube digestif possède un organe appelé chambre filtrante qui leur permet de court-circuiter l’essentiel de l’intestin. La plus grande partie de la sève prend ainsi un « raccourci », n’étant pas totalement soumise aux contraintes de la digestion. Elle subit malgré tout une certaine modification biochimique : le miellat qui en résulte est différent de la sève initiale. Le puceron – ou la cochenille – expulse cette sève transformée en miellat par des contractions de l’intestin. Une goutte se forme à l’orifice de celui-ci. Elle grossit jusqu’à ce que son propre poids provoque sa chute, ou bien l’insecte la fait tomber avec une de ses pattes. La goutte tombe alors sur une feuille. On comprend pourquoi ce sont les feuilles des branches les plus basses qui sont surtout recouvertes de miellat. Les espèces sont plus ou moins bonnes productrices de miellat. Chez le puceron, on connaît surtout le Cinara Piceæ, et chez la cochenille le Physokermès. Les miellats contiennent un peu moins de sucres que les nectars, mais sont plus riches en acides aminés et oligo-éléments. Le miellat issu du mélèze contient un sucre – le mélézitose – qui cristallise très vite, au sein même de la ruche, dans les alvéoles. Ce miellat, appelé « Manne de Briançon », contrarie les apiculteurs pour l’extraction du miel. D’une façon générale, les miels issus de miellats sont plus foncés que les miels de nectars. Le plus recherché et le plus cher de tous les miels, le miel de sapin, a une indéfinissable couleur brun-noir à reflets verts, un goût résineux et aromatique. Le plus apprécié est celui des Vosges. 25 Texte Apithe rapie.indd 25 12/09/07 14:52:22 Apithérapie 6. Le travail en miellerie a) Le prélèvement des cadres La récolte du miel a lieu à des époques variables selon les variétés et les régions. En France, elle dure de fin mai à fin septembre. Le premier miel récolté est celui de colza. La seconde récolte est celle d’acacia, en juin. Le miel de sapin se récolte au mois d’août, celui de bruyère en septembre. Mais, d’une année à l’autre, les dates peuvent varier sensiblement, pour une même variété et dans la même région, en fonction des conditions météorologiques qui peuvent avancer ou retarder la floraison. L’apiculteur doit être très vigilant avant la récolte : il est indis pensable que le miel soit bien mûr, une concentration insuffisante pouvant avoir de graves conséquences par la suite (le miel trop riche en eau peut fermenter). Il ne faut extraire que les cadres dont la quasi-totalité des rayons sont pleins de miel, en veillant bien à ce que les cellules soient operculées (signe d’une bonne maturation). Il ne faut pas toucher au miel qui entoure le couvain car les nourrices en ont besoin pour nourrir les larves. Dans la majorité des cas, l’apiculteur ne prélève que les cadres situés dans les hausses. L’apiculteur doit opérer, s’il le peut, avant la fin de la miellée, par temps calme, en ayant pris soin de bien enfumer de façon à refouler les abeilles dans le corps de la ruche : les hausses qu’on enlève doivent contenir le moins d’abeilles possibles. Les apiculteurs ont parfois bien des difficultés à enlever les cadres, lorsque les abeilles ont propolisé les espaces qui les séparent. 26 Texte Apithe rapie.indd 26 12/09/07 14:52:22 Le miel Une fois les cadres enlevés, l’apiculteur entreprend alors un travail bien particulier : le travail en miellerie, pour lequel rien ne remplace l’expérience. b) La désoperculation Les rayons retirés des hausses sont operculés : chaque cellule est fermée par un bouchon de cire légèrement concave qui protège le miel. Le premier travail en miellerie consiste à enlever ces opercules de cire qui empêcheraient le miel de s’écouler dans l’extracteur. L’apiculteur utilise un couteau à désoperculer qu’il trempe dans l’eau chaude au préalable (pour ramollir la cire). L’usage de couteaux électriques tend à se généraliser aujourd’hui. La désoperculation se fait sur chaque face. du rayon, bien entendu. L’apiculteur doit prendre soin de ne pas faire trop de dégâts en brisant la cire. Mais le miel n’est pas libéré pour autant de ses alvéoles. Le passage à l’extracteur est nécessaire pour cela. c) L’extraction En retirant le miel des alvéoles, il faut prendre soin de ne pas abîmer les rayons car ils doivent resservir pour la prochaine récolte. L’extraction du miel repose sur le principe de la force centrifuge. L’extracteur est un cylindre au centre duquel tourne un pivot vertical prolongé à sa partie supérieure par une traverse à laquelle on fixe les cadres. L’axe central tourne – traditionnellement grâce à une manivelle, aujourd’hui avec un moteur électrique – entraînant les rayons dans son mouvement rotatif. Le miel est extrait des cellules sous l’effet de cette force centrifuge, et il est projeté sur les parois du 27 Texte Apithe rapie.indd 27 12/09/07 14:52:22 Table des matières Le miel Le miel 11 1. Historique 2. Les sucres et le miel 3. Le butinage du nectar 4. La transformation du nectar en miel a) La controverse b) La concentration du nectar c) La transformation du nectar 5. Le miellat 6. Le travail en miellerie a) Le prélèvement des cadres b) La désoperculation c) L’extraction d) La maturation e) Non au chauffage f) Étiquetage et pureté du miel 7. La composition du miel 8. Les propriétés organoleptiques du miel a) Couleur b) Odeur 11 12 16 20 20 21 22 23 26 26 27 27 28 29 30 32 33 33 33 261 Texte Apithe rapie.indd 261 12/09/07 14:52:54 Apithérapie c) Saveur d) Densité e) Consistance f) Cristallisation 9. Le miel en question 34 34 34 35 37 Les propriétés thérapeutiques des miels 39 1. Propriétés générales 2. Propriétés spécifiques des miels les plus courants 3. Propriétés des autres miels a) Miels millefleurs b) Miels en rayons c) Miels d’importation d) Principales indications de variétés de miels plus rares 4. Utilisations particulières du miel a) Injections intraveineuses b) Mellites c) Gargarismes d) Applications externes e) Cataplasmes f) Aromels 5. Recettes à base de miel a) Petits-déjeuners au miel b) Nougat c) Pastilles au miel d) Pain d’épices 39 41 48 48 49 49 51 52 52 52 52 53 53 53 53 53 54 54 54 262 Texte Apithe rapie.indd 262 12/09/07 14:52:54 Table des matières e) Hydromel f) Grog 6. Le miel et les produits de beauté 55 56 56 Le pollen Qu’est-ce que le pollen ? 61 La fécondation des fleurs La pollinisation La récolte du pollen par les abeilles Les pelotes de pollen La récolte du pollen par les apiculteurs Le séchage du pollen Composition Indications 61 61 62 63 64 65 65 66 L’action reminéralisante du pollen 68 Calcium Magnésium Phosphore Potassium Fer Zinc Sélénium Cuivre Soufre 68 68 69 69 70 70 70 71 71 263 Texte Apithe rapie.indd 263 12/09/07 14:52:54 Apithérapie Intérêt du pollen en cas d’ostéoporose 73 Pour les os, il ne fait pas bon vieillir Un traitement naturel Apport de calcium Apport de vitamine D 73 74 74 76 Le pollen, nutriment « roi » des problèmes de prostate 78 Précieux bêta sitostérol Anatomie Les 3 affections de la prostate La prostatite Le cancer de la prostate L’hypertrophie bénigne de la prostate De 20 à 200 grammes ! Les conséquences de l’hypertrophie Des signes qui ne trompent pas Allez-vous vous faire opérer ? Comment agit le pollen ? Richesse en zinc En résumé 78 78 79 79 80 80 80 81 82 84 85 85 86 Apport du pollen dans le traitement de l’insuffisance veineuse 88 L’insuffisance veineuse Un traitement naturel Hygiène complémentaire 88 89 90 La régulation de la constipation 264 Texte Apithe rapie.indd 264 12/09/07 14:52:54 Table des matières fonctionnelle chronique par le pollen Ralentissement du transit Les stigmates des constipés Les constipations occasionnelles Alitement Changement des habitudes Grossesse Les constipations fonctionnelles chroniques L’irrespect de l’hygiène Les erreurs alimentaires La sédentarité Le stress L’insuffisance hépatique Les causes endocriniennes Les causes iatrogènes L’action inverse de certains laxatifs Les affections induites par la constipation La diverticulite La péritonite L’appendicite Les hémorroïdes La nécessité d’une réforme alimentaire Les céréales complètes Les légumes Les fruits 93 93 94 95 95 95 96 96 96 97 98 98 98 99 99 100 100 100 101 101 102 102 103 104 105 265 Texte Apithe rapie.indd 265 12/09/07 14:52:55 Apithérapie Le pollen est bénéfique pour les yeux 108 Anatomie et physiologie de l’œil La cataracte La dégénérescence maculaire Des composants bénéfiques 109 111 112 113 LA PROPOLIS Qu’est-ce que la propolis ? 117 Comment elle est produite Utilisation de la propolis par les abeilles Embaumement À propos de l’effet placebo Déjà, chez les Égyptiens Usages traditionnels de la propolis Stradivarius lui-même Un authentique antibiotique naturel Alternative naturelle Indications de la propolis 117 118 119 120 121 121 122 123 125 125 Rôle de la propolis dans l’hygiène buccodentaire 128 La carie dentaire La pulpite L’abcès dentaire La gingivite La parodontite La stomatite et la glossite 129 130 131 132 133 134 266 Texte Apithe rapie.indd 266 12/09/07 14:52:55 Table des matières Résumé des indications de la sphère buccodentaire Des études confirment Deux cas de pratique clinique 135 136 138 En cas de rhume, prenez vite de la propolis 140 Une affection virale Évolution du rhume Soins d’hygiène naturelle en cas de rhume 140 141 142 Contre la grippe, stimulez votre immunité 144 avec la propolis La peste noire Antibiorésistance La grande peur de 2003 La nouvelle grippe affole les experts Faut-il se faire vacciner ? Un redoutable mutant Opacité de l’information Qui est menacé ? Chez nous, en France 144 146 147 150 153 154 156 157 160 Action de la propolis en cas de candidose 163 La propolis, active contre la cystite urinaire 167 Alternative aux antibiotiques Cystite aiguë, cystite chronique La crise de cystite 167 167 168 267 Texte Apithe rapie.indd 267 12/09/07 14:52:55 Apithérapie L’action purificatrice de la propolis dans nos intestins 171 Une intense fermentation L’effet barrière L’équilibre de notre écosystème intestinal Une station d’épuration 171 172 173 174 La propolis aide à soigner l’ulcère gastrique 176 Anatomie Physiologie Mécanique Chimie Les « problèmes » gastriques Facteurs de risques Les agressions extérieures Une bactérie agressive Les facteurs endogènes En résumé 176 177 177 177 178 179 179 181 181 182 Action de la propolis contre le psoriasis 183 Des plaques rouges sur la peau Les différentes formes de psoriasis Différentes causes Le traitement 183 184 186 186 La propolis apaise la conjonctivite 188 Conséquences de l’inflammation 188 268 Texte Apithe rapie.indd 268 12/09/07 14:52:55 Table des matières Différentes causes Hygiène naturelle 188 189 La gelée royale Qu’est-ce que la gelée royale ? 193 Un nutriment qui prolonge la vie La gelée royale entre dans l’histoire Les stars de la chanson et du cinéma aussi… Le complément alimentaire anti-vieillissement Comment se présente la gelée royale ? Une composition d’une richesse incomparable Les 3 molécules « miracles » de la gelée royale L’acide pantothénique L’acide 10-hydroxy-2-décénoïque (10-2 HDA) La Royalisine Une fabuleuse richesse protéique De multiples propriétés bénéfiques Les principales indications Sous quelle forme faut-il prendre la gelée royale ? Votre sécurité 193 194 195 196 197 198 201 201 202 203 204 207 209 210 212 La gelée royale, notre meilleure arme contre la fatigue 214 Que de symptômes ! Troubles fonctionnels Troubles du sommeil 215 215 215 269 Texte Apithe rapie.indd 269 12/09/07 14:52:55 Apithérapie Troubles somatiques Troubles digestifs Troubles du comportement alimentaire Troubles musculaires Troubles cognitifs Troubles émotionnels Troubles affectifs Troubles psychologiques Troubles sexuels Vous avez le choix 215 216 216 216 217 217 217 218 218 218 L’action anti-vieillissement de la gelée royale 220 Les radicaux libres Les méfaits des radicaux libres Les antioxydants Les nutriments anti-vieillissement de la gelée royale Vitamine C Vitamine E Bêta carotène Zinc Sélénium 220 222 224 225 225 226 227 227 228 La gelée royale stimule la vigueur sexuelle masculine 229 Anatomie et physiologie de la verge Le mécanisme de l’érection 229 230 270 Texte Apithe rapie.indd 270 12/09/07 14:52:55 Table des matières La tumescence La rigidité L’éjaculation La détumescence Les causes de l’impuissance masculine Causes organiques Causes psychiques Que faire en cas d’impuissance ? 230 231 232 232 233 233 235 235 La gelée royale stimule la libido féminine237 À tous les âges de la vie d’une femme Stimulation de la libido 237 238 La gelée royale aide à passer le cap de la ménopause 240 L’âge critique Les bouffées de chaleur Symptomatologie de la ménopause L’alternative Le THS (Traitement Hormonal de Substitution) 240 242 243 245 246 Action anti-âge de la gelée royale sur la peau 248 Anatomie de la peau L’épiderme Le derme L’hypoderme Les fonctions de la peau 248 248 250 250 251 271 Texte Apithe rapie.indd 271 12/09/07 14:52:55 Apithérapie Protection Excrétion Régulation thermique Réception sensorielle Synthèse de la vitamine D Le vieillissement cutané Les facteurs intrinsèques ou chronobiologiques Les facteurs extrinsèques ou actiniques Les manifestations du vieillissement Les mécanismes et les causes du vieillissement cutané Crispations dermiques Diminution de la production hormonale Radicaux libres Rayonnement solaire Besoins spécifiques à chaque âge de la vie Indications de la gelée royale concernant la peau 251 251 251 252 252 252 252 252 253 253 255 255 256 256 257 258 Bibliographie 260 Texte Apithe rapie.indd 272 12/09/07 14:52:55