INDÉPENDANCE ET DIRECTION ROUEN

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INDÉPENDANCE ET DIRECTION ROUEN
Madame la Rectrice,
ID vous remercie de la tenue de cette commission Blanchet, bien que nous regrettions que cette réunion se
tienne un jour de CAPN, alors que certains de nous sont retenus à Paris à cette occasion.
Cette commission est un moment important pour les représentants des personnels de direction pour faire
entendre les voix de leurs collègues puisque c'est le seul endroit où peut être traitée la question fondamentale de
nos conditions de travail.
C'est la raison pour laquelle nous avions proposé, à votre demande, quatre thèmes relevant de cette
préoccupation pour l'ordre du jour:
1. Calendrier et organisation des examens et concours
2. La responsabilité du chef d'établissement (élections, Vigipirate, missions des référents...)
3. Applications informatiques et conditions de travail
4. Place des personnels de direction et de leurs représentants (Groupe de travail, réforme du collège, UNSS,
Formation FSTG...)
Nous avons été surpris de constater à réception de la convocation que trois questions sur quatre,
soumises par Indépendance et Direction, syndicat à la représentativité indiscutable, n'ont pas été retenues.
Nous n'avons de cesse de vous alerter sur les conditions de travail des personnels de direction, grands oubliés du
ministère. Nous vous avons de nombreuses fois parlé des conditions extrinsèques qui peuvent rendre le métier
difficile : mails à outrance, délais intenables, sollicitations diverses, collaborateurs trop peu ou mal formés.
Aujourd'hui c'est bien sur des raisons intrinsèques que nous souhaitons attirer votre attention.
Même si nous sommes d'accord pour affirmer que les difficultés ont des causes multiples, le mal être au travail
nait en partie de dissonances et d'injonctions paradoxales : augmenter le taux de passage en 2GT et valoriser la
voie professionnelle ; reconquérir le mois de juin et organiser des examens dès le 15 mai ; prévenir le
décrochage et l'absentéisme et maintenir le plus possible nos élèves dans nos établissements; sécuriser
les entrées de nos locaux, sans nous dire comment ni avec quels personnels, maintenir l'établissement ouvert,
tout en prévenant les intrusions; libérer des jours pour la formation des FSTG et les voir convoqués en dehors de
ce temps ; déconseiller les rassemblements aux abords des lycées tout en interdisant la mise en place de
zones fumeurs à l'intérieur, évaluer les personnels de direction sur des items précis pour décider finalement de leur
promotion sur des critères d'âge.
Comment appliquer un ordre et son contraire ? Pourquoi participer à des groupes de travail pour exposer nos
contraintes alors que, les circulaires ou documents, déjà écrits n'en tiennent pas compte ?
Devons-nous en conclure que nous servons seulement de caution ?
Prenons quelques exemples :
- Lors du groupe de travail sur l'orientation, nous avons souligné des confusions possibles sur les fiches dialogue
pour les familles : le service nous assure que nous pourrons modifier les données via l'application. Or, à
l'ouverture, nous n'avons pu que constater que c'était impossible.
-
Lors du groupe de trav ail avec la DEC, il a été demandé que les chefs d'établissement soient associés
au calendrier des examens et pourtant, nous constatons chaque année que les dates sont fixées sans
aucune concertation au mépris de l'organisation de nos établissements.
Oui, Madame la Rectrice, nous nous interrogeons.
De quelle manière devons-nous nous exprimer pour être entendus ?
Devrons-nous, nous aussi, mener des actions flirtant avec l'illégalité pour que les personnels de direction soient enfin
entendus ?
Nous vous remercions, Madame la Rectrice, de l'attention que vous porterez à cette déclaration et espérons
qu'elle ne demeure un pas simple exercice de représentation syndicale mais qu'elle soit un nouveau point de
départ dans les relations entre vos services et les personnels de direction.
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