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BULLETIN TECHNIQUE DU RESEAU BIO DES CHAMBRES D'AGRICULTURE NUMERO 31 - OCTOBRE 2010 ACTUALITE PROFESSIONNELLE ▒ AIDES BIO : Pas encore de réponses claires ►Aide conversion A ce jour, il n’existe pas de réponses claires sur les évolutions du dispositif d’aide à la conversion et leurs conséquences pour les producteurs. Il est acté que l’aide à la conversion passe sur le premier pilier en 2011 (voir peut être pour les dossiers déposés en Mai 2010 - sans précisions à ce jour) ce qui représente un mouvement «d’économie budgétaire» que la France aimerait voir à terme mis en œuvre pour d’autres mesures (ICHN, PHAE). Les conséquences probables de ce «glissement» seraient : annualisation des aides, absence de plafonnement, coefficient stabilisateur pour gérer une enveloppe fixe quel que soit le nombre de demandeurs. Une réunion le 22 septembre 2010 réunissant les services concernés du Ministère ainsi que des représentants de l’APCA, FNAB, FNSEA et JA, a permis de faire le point sur un ensemble de propositions destinées à sécuriser l’engagement des agriculteurs sur 5 ans, et de reclasser certaines productions pour une revalorisation du montant des aides (ex : raisin de table dans la catégorie « arboriculture »). Mais rien n’est à ce jour acté. ▒ RAPPEL: CONDITIONNALITE DES AIDES Obligation d’un plan prévisionnel de fumure et d’un cahier d'enregistrement des pratiques d'épandage à jour Tous les exploitants percevant des aides de la PAC sont tenus de respecter les exigences de la conditionnalité, sous peine de réduction du montant de leurs aides. Des fiches techniques sont disponibles auprès de votre DDT ou sur le site Internet du Ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche : http//mesdemarches.agriculture.gouv.fr sous la thématique «conditionnalité». Parmi les exigences liées à la conditionnalité des aides, figure le maintien des surfaces agricoles dans de Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE). Les BCAE sont précisées par arrêté préfectoral disponible à la DDT ou en mairie. Entre autres, les agriculteurs, dont une partie des îlots culturaux est située en Zone Vulnérable, doivent détenir un plan prévisionnel de fumure et un cahier d'enregistrement des pratiques d'épandage à jour. ► Crédit d’impôt Avec l’apparition de la mesure de Soutien de l’Agriculture Biologique (SAB), l’avenir du crédit d’impôt semble incertain. Pourtant, le 22 septembre, le Ministère a présenté un projet visant à maintenir ce dispositif « avec certains aménagements ». Affaire à suivre? Pour les agriculteurs ayant contractualisé une MAE à partir de 2007 cette exigence est élargie au phosphore. Ils ont aussi obligation de réaliser un bilan global de fertilisation azotée. ► Regard sur les surfaces en conversion - Mai 2010 D’après la CRAE (Commission Régionale AgroEnvironnementale) réunie en Juillet 2010, il y a eu en Pays de la Loire 333 dossiers de demande d’aide à la conversion déposés en Mai 2010 (sur des premières conversions ou agrandissements). Ces dossiers correspondent à environ 14 800 ha [dont 4061 ha en prairies permanentes et châtaigneraies ; 9862 ha en cultures annuelles ; 669 ha en cultures légumières de plein champs, arboriculture, viticulture, PPAM et maraichage]. Paulette HUREL CDA 85 - TEL 02 51 36 83 87 Pour plus de renseignements contacter votre Conseiller. Notification Les agriculteurs qui ont sollicité une MAE conversion et/ ou qui auraient demandé la SAB ont l’obligation de se notifier auprès de l’Agence Bio avant le 17 mai 2011. C’est une condition qui fera l’objet de contrôles pour l’octroi des aides. ACTUALITE PROFESSIONNELLE (SUITE) ▒ EVOLUTIONS DU GUIDE DE LECTURE BIO Le 20 août 2010, est sortie une nouvelle version du Guide de Lecture pour l’application du cahier des charges de l’agriculture biologique. Ce guide est téléchargeable suivant le lien : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/ guide_de_lecture_rce_bio_aout_2010.pdf Les changements sont comme de coutume en grisé, et concernent en particulier : - l’accès obligatoire des agneaux à un parcours y compris pour les agneaux dits « de bergerie », - la certification des plants de fraisiers, - l’utilisation de l’huile de foie de morue, - la certification des arômes, - la production biologique d’algues marines. ▒ VIN BIO : REPORT de l’adoption d’un nouveau règlement Le vote sur le nouveau règlement d’application pour le vin biologique a été reporté. Plusieurs Etats membres, auxquels la France s’est alliée, ont souhaité ce report. Le taux de sulfite autorisé continue d’être le principal sujet de discorde entre Etats membres, la Commission ayant proposé un taux de 100 mg/l. Si aucune solution n’est trouvée au travers de la concertation des Etats membres, le règlement devrait être soumis au vote du Conseil. Conséquence : La tolérance pour la dénomination « Vins issus de raisins de l’agriculture biologique » est maintenue. Toutefois, ces vins ne pourront pas porter le logo européen. Des clarifications sont attendues quant à l’utilisation du logo sur des supports de communication à caractère évènementiel. ACTUALITE TECHNIQUE ▒ BOVIN VIANDE EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE – RESULTATS ECONOMIQUES 2009 Les Réseaux d’élevage viande bovine conduits par les Chambres d’Agriculture et l’Institut de l’élevage observent une douzaine d’élevages dans les systèmes naisseurs producteurs de broutards, naisseurs engraisseurs de veaux et naisseurs engraisseurs de bœufs. Ces suivis pluriannuels ont permis de décrire deux cas types en agrobiologie, qui sont réactualisés chaque année en fonction des évolutions observées. Deux périodes de vêlage : Un quart des vêlages se déroule en septembre, octobre et le reste de février à avril. Les animaux au pâturage sont répartis en 2 lots de vaches et 2 lots de génisses. Le pâturage est prolongé jusqu’à midécembre pour la moitié des animaux, ce qui permet de limiter la consommation des fourrages stockés. Les broutards sont vendus à 7–8 mois. Une rentabilité qui se maintient : Ce système est très économe en charge de culture et en frais d’élevage. Les femelles vendues dans le circuit biologique sont bien valorisées. Les broutards jeunes et légers sont vendus dans le circuit conventionnel à un prix plus faible que ceux des systèmes classiques. La limitation des charges permet à ce système de dégager depuis 8 ans un bon résultat économique. ►Type 2 : Naisseur engraisseur de veaux de lait sous la mère Ce système est souvent issu d’élevages qui engraissaient les taurillons. La recherche d’un débouché pour les mâles les a conduits à produire du veau uniquement au lait des mères avec une tétée surveillée matin et soir. Le système type se compose de : 1,1 travailleurs, 73 ha, 50 vaches limousines, 34 veaux, chargement de 1,1 UGB par ha. Herbe et cultures : L’herbe représente 80 % de la SAU mais la surface fourragère est diversifiée. Le trèfle violet, les choux et betteraves permettent de faire des stocks de qualité. L’orge et le mélange céréalier fournissent la complémentation du cheptel. Vêlages étalés pour vendre toute l’année : Les vêlages sont étalés avec 2 pics en automne et au printemps. Les veaux ne sortent pas, les vaches pâturent autour des bâtiments et rentrent matin et soir. Les lots sont constitués en fonction de l’allaitement et de la période de gestation. Les veaux sont vendus à 135 kg de carcasse en mâles et à 125 kg en femelles. Résultats économiques en légère baisse : Ce système plus exigeant en main-d’œuvre dégage 17 950 € de revenu en 2009, en baisse de 1 200 € par rapport à 2008 et de 2 000 € par rapport à 2007. La baisse du prix de vente des femelles en 2009 explique l’écart. ►Type 1 et Type 2 avec 4 années de recul Sur 4 ans ces systèmes maintiennent une bonne rentabilité. ►Type 1 : Naisseur extensif en agrobiologie Système : Ce système, situé le plus souvent au nord de la Loire, est issu des systèmes extensifs des années 1990 à 1995. Très peu nombreux avant 1995, leur nombre a progressé après la crise de l’ESB en 1996. Le système type se compose en moyenne de : 1 travailleur, 94 ha, 58 vaches charolaises, 26 broutards, chargement de 1,1 UGB par ha. Herbe et foin dominent : L’herbe représente 90 % de la surface et la totalité de la surface fourragère. Les 8 ha de cultures de mélanges céréaliers, triticale et lupin permettent d’assurer l’autonomie en concentrés. Le foin est l’unique fourrage et est réalisé en première coupe ou après déprimage. Broutards (type 1) Veaux sous la mère (type 2) 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009 3,92 3,81 3,80 3,80 4,11 4,12 4,10 4,02 823 € 709 € 663 € 733 € 6,70 € / Kg carc 6,70 € / Kg carc 6,80 € / Kg carc 6,70 € / Kg carc 85 117 118 100 106 122 114 102 77 110 101 83 56 68 64 51 EBE € 44220 37466 33585 35360 33740 33144 34500 33340 EBE par vêlage 760 645 580 610 675 665 690 665 Année Prix des vaches (€/ kgc) Prix des mâles Coût alimentaire (€/ UGB) Dont coût de concentrés (€/ UGB) ACTUALITE TECHNIQUE (SUITE) Après une année 2006 favorable pour tous les systèmes viande bovine conventionnelle ou biologique, ces deux systèmes résistent bien aux aléas en maintenant leur Excédent Brut d’Exploitation (EBE) entre 33 000 et 37 000€. En 2009 les coûts alimentaires ont diminué de 15%. Le prix des broutards a repris 70€ par animal sans retrouver le prix de 2006. Avec la réforme de la PAC ces systèmes vont bénéficier de la revalorisation des Droits à Paiements Uniques (DPU) par leur sole herbagère, et de l’aide au maintien sur la surface. Le non cumul avec la PHAE 2 (prime à l’herbe), risque de fortement atténuer l’effet positif de la réforme pour certains systèmes viande bovine. Pour consulter ces deux cas type sur le site de la Chambre d'Agriculture de Maine et Loire : http://www.maine-et-loire.chambagri.fr [Rubrique élevage / Bovin viande / Références et Expérimentation]. Contacts : Bertrand GALISSON CDA 49 - 02 41 94 74 05 ▒ Poire : Essai sur la maitrise de la charge Le but de cet essai mené sur la station expérimentale de la Morinière était de tester l’efficacité de l’effleureuse sur la maîtrise de la charge du poirier. L’effleureuse a pour but de réduire le temps de main d’œuvre lors de l’éclaircissage manuel. Avec les taux de fructification, nous observons la même tendance que sur la nouaison. En revanche, 2009 fut une année à forte chute physiologique ; de ce fait, les effets de l’Effleureuse sont légèrement gommés par rapport à la modalité « Référence ». Production (tonnes/ha) et calibre des fruits (%) Variété Williams : Pour la variété Williams, nous observons pour la modalité « Référence » un tonnage par hectare supérieur à la modalité « Effleureuse ». En revanche, nous observons que seulement 48% des fruits sont de calibre supérieur à 60 mm. Cela représente 8,8 tonnes/ha. La modalité Effleureuse présente un rendement de 16,4 tonnes/ha, avec plus de 60% de fruits de calibre supérieur à 60 mm, soit 10,5 tonnes/ha concernés par ces calibres Tonnage hectare Williams T/Ha 18,43 18 16,4 15 ►Dispositif expérimental Porte-greffe : Adams Date de plantation : 2000 (10e pousse) Distances de plantation : 4,00 m x 1,75 (2000 arbres/ha) Forme : Drapeau 12 9 6 3 Traitements et périodes d’application : 0 Modalité Date et technique utilisée T0 - Référence - T1 le 3 avril : Effleureuse Référence Effleureuse Répartition des calibres Williams Répartition des calibres ► Résultats techniques Observations sur les branches fruitières Cette essai met en évidence que l’Effleureuse impacte directement sur le taux de nouaison pour les variétés Williams et Conférence. L’action étant mécanique, l’Effleureuse coupe parfois quelques fleurs sur un corymbe ou le corymbe entier. Taux de Nouaison Williams 200 180 Tx Nouaison William 100% 90% 2 12 24 80% 70% 36 60% 39 50% 40% 31 30% 23 20% 10% 21 13 0% Référence 0-55 55-60 60-65 65-70 Effleureuse 70-120 174 160 140 113 120 100 80 60 40 20 0 Référence Effleureuse Taux de Nouaison Conférence 350 332 Tx Nouaison Conférence 300 245 250 200 150 100 50 «Photothèque de la station expérimentale de La Morinière » 0 Référence Effleureuse ACTUALITE TECHNIQUE(SUITE) Variété Conférence : Pour la variété Conférence, nous ne retrouvons pas les mêmes tendances que sur Williams. En effet, malgré des taux de nouaison et de fructification plus faibles, la modalité Effleureuse a un rendement supérieur. Et malgré cette charge, l’Effleureuse permet d’obtenir des fruits de calibre supérieur. Plus de 84 % des fruits sont de calibre supérieur à 60 mm, soit 29,7 tonnes/ha pour la modalité Effleureuse contre 24 tonnes/ha pour la modalité Référence. Tonnage hectare Conférence 40 T/Ha 35 35,4 31,2 30 Conclusion L’effleureuse est une technique d’éclaircissage mécanisée. L’outil est portatif et fonctionne avec la même batterie que les sécateurs électriques. Equipée d’une canne télescopique, elle permet d’atteindre assez facilement le haut des arbres. L’appareil est adapté pour des vergers de petite superficie et dans le cas où il n’y pas de plateforme. L’appareil est simple d’utilisation, mais il est impossible de s’en servir une journée non stop à cause de la fatigue physique de l’opérateur. L’effleureuse est adaptée pour des arbres taillés « courts », tels que le cerisier et le poirier, car les branches sont plus horizontales et donc plus robustes par rapport à la taille longue opérée sur pommier. L’effleureuse permet un éclaircissage non sélectif du corymbe ou de la fleur et permet de réduire le temps d’éclaircissage manuel. 25 Contacts : Claude COUREAU et A.BERGOUGNOUX CTIFL La Morinière - TEL 02 47 73 75 00 20 15 10 5 0 Référence Effleureuse Répartition des calibres Conférence Répartition Calibre 100% 90% 1 15 4 29 80% 70% 60% 50% 61 51 40% 30% 20% 10% 0% 18 12 4 5 Référence 0-55 55-60 60-65 65-70 Effleureuse 70-120 ACTUALITE AUTRE ▒ LES TROPHÉES DE L’AGRICULTURE DURABLE Le ministère de l’alimentation, de l'agriculture et de la pêche organise un concours national doté de deux prix de 10 000 euros pour distinguer les démarches exemplaires d'une agriculture à la fois productive et respectueuse de l'environnement et des hommes qui la font vivre. Peuvent participer à cette manifestation : les exploitants agricoles et les structures qui les accompagnent dans leurs démarches. Dossier à envoyer avant le 1er novembre 2010. Pour plus d’informations, consulter le site : http://agriculture.gouv.fr/tropheesagriculturedurable FORMATIONS BIOS Parmi les formations qui vous sont proposées par votre Chambre d'Agriculture, certaines s'adressent aux producteurs bio de façon plus spécifique. Les agriculteurs ayant récemment lancé la conversion de leur outil y trouveront en particulier des réponses mais aussi une occasion d'échanges avec d'autres personnes qui vivent une démarche similaire. N'hésitez pas à consulter le site internet de votre Chambre, qui vous présentera par ailleurs les propositions des départements voisins. Les animateurs départementaux sont à votre écoute pour répondre à d'autres besoins de formation qui ne seraient pas mis en œuvre à ce jour. LOIRE ATLANTIQUE : Jean-Roland BARRET Tél. 02.53.46.60.01 - Fax. 02.53.46.61.79 Courriel : [email protected] Site : http://www.loire-atlantique.chambagri.fr SARTHE : Florence LETAILLEUR Tél. 02.43.29.24.57 - Fax. 02.43.29.24.25 Courriel : [email protected] Site : http://www.agri72.com MAINE ET LOIRE : Mathilde COISMAN MOLICA Tél. 02.41.96.75.41 - Fax. 02.41.96.75.40 Courriel : [email protected] Site : http://www.maine-et-loire.chambagri.fr/ VENDÉE : Paulette HUREL Tél. 02.51.36.83.87 - Fax. 02.51.36.83.80 Courriel : [email protected] Site : http://www.agri85.com MAYENNE : Brigitte LAMBERT Tél. 02.43.08.11.50 - Fax. 02.43.08.50.38 Courriel : [email protected] Site : http://www.mayenne.chambagri.fr PAYS DE LA LOIRE : Célia BORDEAUX Tél. 02.41.18.60.33 - Fax. 02.41.33.57.02 Courriel : [email protected] Site : http://www.agrilianet.com OCTOBRE 2010 imprimé sur papier recyclé CONTACTS : vos interlocuteurs dans les Chambres d’agriculture