http://www.ouest-france.fr/dialyse-serge-savoure-sa-nouvelle

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Dialysé, Serge savoure sa nouvelle vie chez lui
Vendée, 17 mars 2013
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Jusqu’ici, Serge Moreau passait trois après-midis par semaine à l’hôpital. Depuis quelques jours, il
réalise ses dialyses chez lui, à Saint-Hilaire-de-Riez, quand il le veut. Une première en Vendée. S’il le
souhaitait, il pourrait même partir en camping…
La maladie
Ce matin, Serge Moreau profite de l'incroyable vue sur mer que lui offre sa maison, à Saint-Hilairede-Riez. Le ciel est bleu, les vagues viennent s'échouer en contrebas. Et lui, tranquillement, parcourt
son journal. Le quotidien d'un paisible retraité de 73 ans ? Pas tout à fait. Car son sang est en train
d'être purifié. Et c'est vital.
Au rythme des dialyses
Insuffisant rénal, Serge Moreau a découvert sa maladie, il y a cinq ans. Il a connu l'hospitalisation, la
greffe qui « n'a pas tenu », les dialyses au centre de Saint-Jean-de-Monts puis à Challans « trois fois
par semaine ». C'était encore son quotidien il y a peu. Un vrai marathon, de 12 h 30 à 18 h, rythmé
par les ambulances.
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Une liberté retrouvée
Désormais, c'est lui qui décide s'il veut faire sa dialyse « le matin » ou « l'après-midi ». S'il le
souhaite, il pourrait « même la faire pendant le film ». La machine patiente, dans un coin. Attendant
que Serge se « pique », deux heures par jour, six jours sur sept. C'est « plus fréquent qu'au centre,
mais moins long ». Et surtout « beaucoup plus agréable ». Oubliées les longues dialyses où il
ressortait « titubant ».
Une santé qui s'améliore
Surtout, Serge a constaté tout de suite les bienfaits de ce sang « mieux épuré ». Diabétique, il n'a
même « plus besoin d'insuline » et quasiment plus « de médicaments pour le potassium, le
phosphore... » Alors oui, Serge Moreau savoure.
40 en France, un en Vendée
S'ils sont 40 en France, Serge Moreau est le premier en Vendée. Tout est parti d'un article, en
octobre, où l'association des insuffisants rénaux de Vendée (AIR) évoquait ce concept en
développement. Serge appelle l'association, contacte l'entreprise importatrice de machines, en parle
à son néphrologue. La machine est lancée, le médecin prend la suite. Jusqu'à l'arrivée de cette
fameuse machine, qui ne lui a rien coûté, la semaine dernière.
« Elle est livrée avec une valise », s'amuse sa femme. « Si on voulait partir, on pourrait même aller
en caravane ou en camping-car, il suffit d'avoir accès à une prise de courant », sourit Serge.
Quelques contraintes
Tout est vraiment si simple ? Presque, mais pas totalement. Car quelques contraintes existent. La
première, celle « d'accepter de se piquer soi-même et ça certains ne veulent pas » ou ne peuvent
pas. Avoir une bonne « fistule » (un accès vasculaire artificiel créé pour la dialyse), aussi et puis
disposer d'un espace de stockage car, chez Serge, les poches ont envahi le garage.
Aujourd'hui, Serge pourrait de nouveau être inscrit sur la liste des demandeurs de greffe. Mais il
hésite. Il attend « de voir si ce système est suffisamment confortable ». Si cela se confirme, par sûr
qu'il retente l'expérience de la greffe, déçu par l'échec. « On n'a jamais su pourquoi ça n'avait pas
marché ».
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