Croire à l`amour qui sauve le monde - Groupement Notre-Dame

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Croire à l`amour qui sauve le monde - Groupement Notre-Dame
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Croire à l’amour qui sauve le monde
samedi 17 mars 2012
dimanche 18 mars 2012
4e dimanche de carême, année B
Le Serpent d’airain évoque le péché du peuple lors de la traversée du désert où dans sa lassitude, il
murmurait contre Dieu et Moïse. Pour être sauvé de la morsure des serpents brûlants, il fallait regarder
vers un serpent d’airain que Moïse avait suspendu sur un mât. Ce qui provoquait la mort devient source
de grâce et de salut.
De même, la croix qui fut un instrument de mort devient source de salut pour celui qui regarde vers elle
avec foi. Or Saint Jean ne parle pas de la croix du Christ mais d’élévation. Par là, il réfère cette exaltation
à la résurrection du Christ et même à son ascension en gloire auprès du Père.
Le regard de foi sur la croix du Christ doit aller jusque là… Loin de s’arrêter à ce qui fait scandale :
l’injustice, la souffrance et la mort, la foi doit nous amener à le dépasser et à y discerner un chemin
d’amour, de vie éternelle et ultimement de gloire !
Ce qui a cloué Jésus en croix fut donc le péché du monde mais puisque « Dieu a envoyé son fils dans le
monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » le péché n’est donc
plus un problème… mais ce qui fait question c’est de croire à l’amour de Dieu qui peut vaincre
le péché et la mort par un suprême pardon et le don de la vie éternelle. C’est pourquoi celui qui
croit échappe au Jugement : ayant accepté la croix comme instrument de rachat et de salut parce qu’il
croit à l’amour de Dieu plus grand que son péché, il est sauvé par cette croix. Mais celui qui ne croit pas
que l’amour fou de Dieu peut lui pardonner reste dans son péché et « il ne vient pas à la lumière de peur
que ses œuvres mauvaises lui soit reprochées ».
De plus, les croix de nos propres souffrances peuvent porter un fruit immense quand nous les unissons à
l’amour rédempteur du Christ en croix : « De cette manière, la souffrance humaine est intégrée à l’amour
rédempteur du Christ et devient de ce fait partie prenante de la puissance divine qui tire le monde vers le
bonheur. »
(Benoît XVI, Youcat n°102).
P. Roger Frey