F.A.C n°18 - Coopérative de Mai
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F.A.C n°18 - Coopérative de Mai
F aute d'avoir pu se faire dorer la pilule cet été, il a bien fallu se trouver de nouvelles occupations. Intriguée par une bien belle affiche qui avait croisé mon chemin, j'ai finalement décidé d'aller faire un tour au musée Roger-Quillot pour voir l'exposition sur l'alternative figurative des années 50. L'exposition est présentée dans trois salles sur deux niveaux avec une scénographie plutôt originale, puisqu'un fil noir conduit le spectateur dans les différentes salles. Les toiles présentées font partie de la peinture figurative française datant de la période après-guerre entre 1948 et 1961, ce qui se ressent dans les palettes sombres utilisées et dans les sujets chroniques Ingurgiter plus de 700 livres (isotherme relevé tous les ans à la même époque) à la rentrée est humainement impossible. Nos rédacteurs proposent leur petit tour d'horizon. On attaque EXTRÊMEMENT FORT ET INCROYABLEMENT PRÈS (Points, 462 p., 8 €) avec le best-seller de Jonathan Safran Foer : « New York : 162 millions de serrures / Oskar : 1 clef ! Le défi est de taille, certes, traités. Parmi les peintres les plus importants on peut voir de nombreuses toiles de Bernard Buffet dont une prêtée spécialement par le musée du Vatican. Ces toiles font directement le lien avec la collection Combe du musée. Il est donc fortement conseillé d'aller y faire un tour par la même occasion. Le petit plus, tous les jours à 15h il est possible de regarder l'excellent film de Jacques Tati, Mon oncle . N'hésitez pas, allez y faire un tour. Jessica concerts, vidéo, photos, expo livres Chewbacca entrée gratuite - Club de la Coopé programmation en cours suivez l'info sur www.myspace.com/facmusic a m e r , expliqué par la perte de la femme de sa vie (c'est pas une raison !). Amateur de photo , il se voit enrôlé par un inconnu dans le jeu qu'il désigne de « la dernière photo ». La question est de savoir s'il va la prendre cette dernière photo. » Changeons de chapitre pour quelque chose de plus léger. Intéressons-nous à GROUND XO de Hannelore Cayre (Métailié, 144p., 8 €) qui embouteille le rap : « Un mauvais avocat alcoolique et dépressif et qui déteste son travail hérite d'une marque de cognac. Le problème , c'est qu'en France , le cognac conserve encore une image assez traditionnelle , alors qu'aux États-Unis il est vanté par les stars du rap. Il décide alors de créer une sorte de gangsta-rap à la Française pour promouvoir son cognac , le Ground XO. Les ennuis vont commencer à force de côtoyer des ex-taulards et des dealers. Partie avec un à priori , j'ai été agréablement surprise par ce livre plein d'humour qui réveille le petit côté gangster qui sommeille en nous. » Dans le genre parcours initiatique, on relève aussi LA PENSION EVA d'Andrea Camilleri (Métailié, p 133, 16€ ) : « Sicile , les années 40 , la pension Eva attire les jeunes hommes. Nené fait son apprentissage sexuel dans ce bordel , mais la guerre bouleversera le cours des choses. Ce récit témoigne d'une époque , avec un réalisme mêlé aux rêves du jeune homme. Des fautes volontaires sont Plein tarif : 4,20 € / Tarif réduit : 2,70 € Gratuit pour les - 18 ans, les étudiants, Gratuit pour tous le 1er dimanche du mois Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h mais il en faut plus pour arrêter ce gamin à l’imagination débordante. Cette clef est le lègue de son père mort dans les attentats du 11 septembre , son ultime énigme. Plus qu'un jeu , un moyen de comprendre et d'accepter. À la fois drôle et touchant , réaliste et plein de fantaisie , ce roman happe le lecteur dans cette quête riche en surprises. » Tant qu'on est dans les souvenirs, arrêtonsnous sur MIRACLES ET LÉGENDES DE MON PAYS EN GUERRE de Richard Morgiève (Denoël, 331 p., 20 €) : « Sur les chemins terreux de l'exode , printemps 40 , Saint-Jean , proxénète , se traîne avec trois putes. L'une d'elle , aveugle , allaite un nourrisson . Lorsqu'elle le laisse mourir , c'est dans une valise abandonnée au fond d'un fossé que Saint-Jean va lui en dégotter un autre. Peut-être une lecture pour la rentrée, mais pas pour mes vacances. » Souvenirs de jeunesse, souvenirs de vacances, c'est toujours avec un brin de nostalgie qu'on les évoque. Prenons Laurent Graff et son IL NE VOUS RESTE PLUS QU'UNE PHOTO À PRENDRE (Le Dilettante, 155p., 15 €) : « Réputé pour Le Cri , l'auteur joue ici sur le sens de la représentation. L'histoire est simple et l'imprévu a un arrièregoût de déjà-vu. Le personnage principal m'a un peu agacée par son caractère machiste et F.A.C #3 parsemées dans le texte ; la seule explication pourrait être la volonté de reproduire l'accent Italien , même dans la narration , mais ça ne sert à rien ! Ce livre est plus séduisant qu'il n'y paraît. » Après les bordels siciliens, les beaux quartiers hollywoodiens et les people avec LE TOMBEAU DE GRETA G. de Maurice Audebert (Actes Sud, 124 p., 15 €) : « Dans les années 30 , la légendaire Greta Garbo vit recluse dans sa villa sur les hauteurs d'Hollywood. Elle partage cette maison avec le narrateur , un photographe mutilé par la guerre , spécialiste en clichés de fesses. L'impression de vide qui règne en eux les réunit. Elle, parce que le contact avec les autres lui fait peur et qu'elle aspire à l'anonymat et lui , parce que la guerre lui a ôté toute forme de désir. Un roman aussi étrange que captivant avec une fin digne d'un chef-d'œuvre hollywoodien. » Alors que certains se posent des questions existentielles, d'autres sont astreints à des contingences plus matérielles. Le très turbulent Ian Levison revient sur son passé avec TRIBULATIONS D'UN PRÉCAIRE (Liana Lévi, 187 p., 16 €) : « L'auteur raconte son parcours professionnel aypique , fait de petits boulots. Plus de quarante emplois lors des dix dernières années. Chapeau ! De la découpe de poisson à la conduite d'un camion de déménagement sans oublier le séjour mémorable en Alaska. Humour noir et ironie pour une autobiographie qui dépèce au scalpel le monde du travail aux USA , une jungle où règle une grande précarité. » Au moins comme ça, on sait à quoi s'attendre à l’avenir. Tout n'est pas désespéré. Du côté de l'Angleterre, la vie est même plutôt douce à en croire Rachel Cusk qui avec ARLINGTON PARK (L'Olivier, 292 p., 21 €) nous démontre que la cellule familiale est peutêtre la valeur refuge… : « Si tu adores Desperate Housewives, ce livre est pour toi. Arlington Park est une banlieue résidentielle de Londres. Durant vingt-quatre heures, on suit quatre femmes rangées et avenantes. Mais on comprend vite qu'elles sont insatisfaites et rongées par la monotonie d'une existence morne et sans véritable but. Les langues se délient. Un roman qui secoue les clichés sur la famille. » Autant vous prévenir que le O RÉVOLUTIONS (Denoël, 360 p., 25 €) de Mark Z. Danielewski, on va en entendre parler. Auteur du best seller La maison des feuilles , MZD a accompli là encore un travail titanesque à faire passer le courant Oulipo pour une blague Carambar : « Ce livre est une mini Révolution littéraire à lui seul. Une classique amourette entre deux adolescents qui se barrent en voiture pour traverser les EtatsUnis. Mais là où ça défrise , c'est que ce petit bijou a quatre sens de lecture ! Oui , vous avez bien lu , 4 sens ! 360 pages ; 360 mots chacune , divisées en 4 blocs de 90 mots ; un truc de fou ! Et la cerise sur le BATEAU , mise à part l'intrigue , ce sont les repères historiques qui se terminent quand l'histoire commence ; sans parler des rimes , jeux de mots et de couleurs. Une curiosité. » Par ordre d'apparition à l'écran : Ln + Julien + Charlotte + Jessica + Chloé Le Livre de ma mère D'Albert Cohen (Folio) C'est à Londres qu'Albert Cohen apprend la mort de sa mère, à Marseille, en janvier 1943. Il est loin d'elle, sans possibilité même de lui adresser un dernier adieu puisque les Allemands ont envahi la « zone libre »le 9 novembre 1942. La douleur le submerge. Il en naîtra presque immédiatement un texte admirable, « Un chant de mort » comme il le dit lui-même, qu'il reprendra en 1953 et qui deviendra dans sa version définitive Le Livre de ma mère. Ce livre bouleversant est l'évocation d'une femme à la fois « quotidienne » et sublime, une mère, aujourd'hui morte, qui n'a vécu que pour son fils et par son fils. Ce livre d'un fils est aussi le livre de tous les fils et de tous les enfants. Chacun de nous y reconnaîtra sa propre mère. Et tout enfant pleurant sa mère disparue y retrouvera les reproches qu'il s'adresse à lui-même lorsqu'il pense à telle circonstance où il s'est montré ingrat, indifférent ou incompréhensif. Regrets ou remords toujours tardifs... « Aucun fils ne sait vraiment que sa mère mourra et tous les fils se fâchent et s'impatientent contre leurs mères, les fous si tôt punis ». Selon Le Petit Robert, le mot « mère » signifie « une femme qui a mis au monde un ou plusieurs enfants. Femme qui a conçu et qui porte un enfant. Femme qui est comme une mère ». Comment aborder ce thème presque sacré qui touche aux origines, aux mystères de la vie ? Cohen aura réussi le pari de faire de son histoire personnelle une histoire universelle qui dépasse la définition même du mot « mère »... Il a fait sien, les sentiments éprouvés par tout individu qui, un jour, se voit privé de celle qui lui a ouvert le chemin... Delph concours Du 12 juin au 28 octobre 2007 07 #18 Musée d'art Roger-Quillot M de D.J ouhahaha ! Le voilà ! Plus frais qu'un gardon, plus rock'n'roll que les Ramones, plus glamour que Debbie Harry, plus jouissif que les Beatles et surtout, moins rance que n'importe quel vieux standard, le F.A.C prend le monde d'assaut dans ce numéro 18 : l'Irlande, la Belgique, Nantes et Cournon ! Oh ouiiiiiiiiiiiiiii ! SOIRÉE L' Alternative figurative être étudiant, ça se cultive l’édito jeudi 4 octobre, dès 20h mensuel gratuit édité par la Coopérative de Mai ANNÉES 1950, oct U n truc viscéral. Dès que j'y repense, d'inextricables frissons parcourent ma colonne vertébrale, grimpent sur mes bras et m'aspergent le crâne. J'en ai encore le bide qui se fige. Une pause dans l'espace-temps, un orgasme premium. Même pas avec quelque teenager délurée, fusse-t-elle suédoise. Un orgasme, mais sans bander. Allez toutes vous rhabiller mesdemoiselles, vous ne rivaliserez pas. Eh ! Toi ! Lâche ma braguette ! J'écris ce papier un peu plus d'un mois après cet Evènement-Majeur-QuiFait-De-Moi-Un-Autre-Homme. Et si je ne m'y prends que maintenant, c'est qu'il m'a bien fallu tout ce temps pour réaliser que malgré les centaines de shows auxquels j'ai pu assister depuis que j'ai l'âge de fumer des cigarettes, je n'ai réellement vécu un concert que pendant cette heure-là, une heure durant laquelle quatre Rosbifs ont joué pour les étoiles. Et pour moi, inévitablement. Parce que si nous étions peut-être un bon millier, voire deux sous ce chapiteau, j'étais seul au monde… Tu peux pas test. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore 65DAYSOFSTATIC, ce n'est pas compliqué. C'est le meilleur groupe du monde, et considérez que vous avez raté votre vie tant que vous n'aurez pas écouté One Time For All Time (Monotreme Records), qui n'est rien de moins que le meilleur album du monde, à égalité avec The Suisses ou aux Scandinaves. I Destruction of Small Ideals , LOVE UFO, aussi, pour son côté dernier évangile en date je-sniffe-de-la-colle-à-rustine-endesdits Rosbifs. Pour faire buvant-de-la-Vodka-Red-Bull. simple (puisque c'est pas Efficace. De son côté, l'électro compliqué), mêlez du postpop des fantastiques NOTWIST rock à la Mogwai à de flirtait presque avec le trip hop, l'électro typée Aphex Twin. posant le public sur un nuage de Un piano lacrymal, des coton, tandis que le drone ultraguitares qui braillent ou qui glauque et maxi doom de SUNN murmurent, et un beat O))) faisait se dérober le sol sous thermonucléaire. Pas de nos pieds. Même constat pendant chant. Nous sommes CONVERGE, violemment délicieux. d'accord, sur le papier, ça a MUD FLOW - en terrain conquis l'air improbable. Mais dans puisque jouant à domicile les tympans, c'est évident. caressait le poppeux tristounet Notre envoyé spécial fait le Mélangez tous les psychotropes légers dans le sens du poil. Frissons. au Festival de Dour kéké et alcools forts que vous voulez (ou Deux jours plus tôt, THE NATIONAL l'inverse), vous ne vivrez rien de avait provoqué les mêmes symptômes. Une bonne rouste aussi au son de comparable. Parce que si le meilleur groupe du monde a fourni les deux BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB, dont la teinte psyché se mariait meilleurs albums du monde, l'expérience live va encore au-delà. parfaitement aux bouteilles de bourbon tiède et bon marché dégustées Ce soir-là, scotché à la barrière comme un kid de 15 ans à son premier avec application tout au long du festival. Et encore, je ne vous ai pas concert de Korn, dans la chaleur étouffante, je n'ai pu que constater parlé de VITALIC, JUSTICE, NO MEANS NO, AUTECHRE, MINERALE, THE l'ampleur de l'infini panard que j'étais en train de prendre. Mes yeux HORRORS, GOOSE, du set des YOUNG GODS avec DÄLEK, de celui de BLACK fermés n'empêchaient pas les larmes de couler, tandis que jamais plus STROBE ou de THE CINEMATIC ORCHESTRA. Parce que de très bons grand sourire ne s'était affiché sur mon visage. Écoutez « Radio concerts, il y en avait 20 par jour. Protector » et vous me comprendrez. Cela dit, tout cela réuni ne valait pas le dixième de ce que provoquait un Le seul problème, c'est qu'il est peu probable que je revive un truc pareil seul morceau de 65DAYSOFSTATIC. De quoi faire oublier la boue, l'odeur avant un bon bout de temps. Car j'imagine qu'une telle expérience ne se de pisse, le camping dégueulasse et les filles à dreadlocks. Red reproduit pas tous les quatre matins. Alors oui, j'ai pris aussi quelques bonnes roustes à Dour. YEAR OF NO www.dourfestival.be LIGHT en tête, dont le post-hardcore - heavy-weight mais limpide - a su montrer au public belge que le style n'était pas réservé aux Ricains, aux All Stars Gagnez le nouvel album de Chewbacca All Stars Wax Goin' On ? (Banana Juice), le groupe rock'n'soul fiévreux et torride. Pour cela, il suffit de répondre à la question suivante : Le nouvel album des Chewbacca Wax Goin' On ? fait référence à quel hymne emblématique de la soul music ? Envoyez votre réponse par courrier ou par mail aux adresses suivantes en n'oubliant pas vos coordonnées personnelles si vous voulez être prévenu. F.A.C, LA COOPÉRATIVE DE MAI, CONCOURS CHEWBACCA ALL STARS, RUE SERGE GAINSBOURG, 63100 CLERMONT-FERRAND [email protected] [email protected] « Vol retardé » clignote sur l'écran de Kenya Airways. Il ne manquait plus que ça ! Déjà que j'ai mis trois heures à trouver ce putain de guichet. C'est mon avion qui est retardé. Le numéro 8573502. La poisse ! C'est toujours sur moi que ça tombe ! La dernière fois que je suis venue à Roissy, il y a eu une alerte à la bombe et tout l'aéroport a été évacué pendant une bonne heure. Il a fallu attendre dehors par un temps de chien. Je m'approche du guichet pour savoir de combien sera le retard. Qu'est-ce qu'on fait en attendant ? On attend où d'abord ? On devait décoller à 19h23 pétantes en ce 22 juin ; s'il a beaucoup de retard, on dort à l'aéroport ? Six heures de retard !?! Environ… La tuile quoi ! Il paraît que l'avion n'a même pas encore décollé du Kenya ! Alors que je jette un œil sur les sièges alentour, cherchant celui sur lequel j'allais pouvoir dormir en attendant, l'hôtesse me tend une pochette. « Voici un bon d'hébergement pour ce soir. On vous appellera dans la nuit quand l'avion sera là. » Ah bon. On dort où alors ? Au Hilton ? L'hôtel de cette pouffe blondasse s'esclaffent certains d'entre nous. Mais on ne veut pas aller au Hilton, on préfère encore les sièges de l'aéroport ! Pardon ? Elle ne sera pas là ? Elle est en prison ? Bon, ben alors dans ce cas, allons-y. Il y aura aussi à manger nous dit-on et c'est un bon argument car il commence à faire faim. Nous débarquons dans le hall du Hilton avec mes compagnons d'aéroport lookés tels « Les Bronzés partent à Nairobi », en short, chemise à fleurs et tongs, encombrés de gros bagages. Le personnel stylé et les clients huppés du Hilton nous regardent bizarrement. C'est sûr, nous faisons un peu tâches au milieu de cet immense hall marbré et doré, avec des ascenseurs en verre transparent qui hissent aux étages une clientèle de luxe. On nous donne la carte magnétique pour l'accès à nos chambres et nous prenons l'ascenseur avec de sublimes bagagistes qui portent nos modestes valises. Promis, la prochaine fois, je m'équipe d'une contrefaçon Vuitton, s'agit pas de passer pour une plouc. Un coup d'œil aux vitrines au passage, où scintillent bijoux, maquettes d'avion et montres de grande marque à des prix très, très exagérés. Je préfère les bijoux africains. Dans la chambre, l'écran de télé est déjà allumé et Des infos, des remarques, des questions ? Ecrivez-nous à : [email protected] www.myspace.com/facmusic m'accueille d'un chaleureux « Bienvenue, Mademoiselle Marie Champommier ». Tout est somptueux, lit immense, couette et peignoir immaculés, salle de bains hollywoodienne, produits de toilette divers et variés, presse et magazines internationaux… Je sens que je vais me plaire ici ! Bon, on a perdu l'avion mais après tout, c'est pas si grave. On a cinq minutes, Braaaaddd !!!!!! J'essaie péniblement de reprendre mon souffle tout en me recoiffant, quand, sur les talons sexyssimes de l'illustre Brad, apparaît qui ? Non. Vous n'allez pas me croire ! Si ? Non ! Si ? LUI ! Il est là aussi. Mes yeux se mouillent. Jamais personne ne me croira, et pourtant… Il est deux heures du mat' (non pas Matt, lui, il n'est pas là. Enfin ! On n'est pas au festival de Cannes tout de même !) et ils t avec ma nuiit t P tt ad Pi Br Brad ney one Clo ge Cl oo orge Geor & Ge F.A.C est une publication de La Coopérative de Mai, régie intéresssée de la Ville de Clermont-Fd déléguée à l’Association Pop Art. Licences n°1-112 305 / 2-138 182 / 3-114 006, rue Serge-Gainsbourg - 63100 Clermont-Fd. Tél. 04 73 144 808 / Fax 04 73 144 809 / www.lacoope.org / [email protected] Numéro 18 - octobre 2007. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION / Didier Veillault. RÉDACTEUR EN CHEF/ Patrick Foulhoux. SECRÉTAIRE DE RÉDACTION / Aurélia Ravaud. RÉDACTION / Hélène Berthe, Cécile Bruneteau, Maude Charbonnier, Delphine on est en vacances. Derrière la porte est affiché le prix de ce havre de paix : 745 €, TTC heureusement ! Si ce n'était pas scandaleux, ça me ferait presque rigoler ! Les nouveaux copains « d'infortune » (l'attente, ça crée des liens) ont décidé de cultiver le style routard pour aller dîner dans la salle à manger selectissime. Nous faisons une arrivée remarquée sous les lustres de cristal. Dur d'être des touristes lambda au pays du luxe. J'ai mis ma jolie jupe et j'assume crânement. Fine mouche, la direction nous a installé dans un coin à part, et même si les supers buffets de fruits de mer ne sont pas pour nous, nous apprécions le dîner spécial « passagers en détresse » ! Et qu'est-ce qu'on a fait après, hein ? Le tour du propriétaire ! Avec mes nouveaux potes, on a tout testé : le sauna, le hammam, le jacuzzi, la piscine, la salle de gym, les machines à faire les glaçons, à cirer les godasses, tout ! On a arpenté des kilomètres de couloirs surdimensionnés aux moquettes moelleuses. C'est au détour d'un couloir que je le vois. LUI ! Il a beau porter des lunettes noires, je le reconnais au premier coup d'œil. Mon cœur s'emballe, ma bouche s'assèche. Bon, soit, il est avec une nana vraiment, comment dire, vraiment vulgaire. Mais c'est bien LUI : Jay, Jessica Meyleu, Delphine Perry, Chloé Voirin, Charlotte Waelti, Julien Casenave, Mathieu Gonzales, Pierre Ollier, Simon Zerbib. COORDINATION / Aurélia Ravaud. CONCEPTION GRAPHIQUE / Esther Decluzet. IMPRESSION / Imprimerie Decombat. CRÉDITS PHOTOS / DR. Tirage 3.000 exemplaires - Dépôt légal à parution. Imprimé sur papier recyclé, NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE. passent tous les trois devant moi ! Tout droit sortis du film, George et Brad (et la fille…) et devinez quoi ? Ils me sourient ! Il y a de quoi, avec le fric qu'ils vont se faire avec le nouvel Ocean's ! On a su avant de reprendre l'avion qu'ils étaient de passage à Paris pour la promo. Un joli souvenir qui a compensé le retard pris dans la semaine de vacances. Ma nuit au Hilton avec Brad & George, qui dit mieux ? Maude Coopé à la octobre Jeu 4/10 : Ven 5/10 : SOIRÉE F.A.C #3 (GRATUIT) FRUSTRATION + OCTOBRE/NOVEMBRE + SYROB (Garage Club - 21h30) Sam 6/10 : ZENZILE + GUNS OF BRIXTON (Dub) Mar 9/10 : SOIRÉE VELVET UNDERGROUND (Enregistrement Live - GRATUIT) THE DEAD 60’S (Rock) VITAA (R’n’B) Sam 13/10 : NUITS D’ORIENT (Raï, Chaabi, Charki) Dim 14/10 : THE DEREK TRUCKS BAND (Blues Rock - 19h) Jeu 18/10 : ALDEBERT (Chanson) Sam 20/10 : FESTIV’EN ZIC A 10 ANS Dim 21/10 : TIKEN JAH FAKOLY (Reggae - 19h) Mer 24/10 : BENJAMIN BIOLAY (Chanson) Jeu 25/10 : CASEY + CLERMONT MOST WANTED (Club Hip Hop) Ven 26/10 : THE RAKES (Pop) Jeu 11/10 : Ven 12/10 : Last Night, D.J. Saved My Life Balade irlandaise épisode 4 et fin L par Cécile es examens étaient finis. Le mois de mai et le début de juin avaient été ensoleillés. Et je sentais que ce séjour ne pouvait pas se finir comme ça, maintenant. Je ne disposais pas de voiture pour voyager dans le pays, et c'était compliqué de faire sans. Du coup, je décidais de rester à Dublin où j'avais finalement l'impression de ne rien connaître. Fauchée et clandestine, j'ai assuré ma survie en vendant des produits italiens périmés à des Dublinois aisés dans des marchés chics, pour le compte d'un boss au business douteux. Prise de scrupules, je me suis trouvé un autre boulot de babysitter. Mon niveau d'Anglais suffisait pour comprendre la phrase clef « Can I have a toast or a sweet ? ». Puis là, Ln, collègue baroudeuse de F.A.C, est arrivée un soir de pluie battante. Du coup, on s'est réfugiées dans un pub où elle a goûté la Guinness qu'elle n'a pas aimée. C'est là qu'elle a fait connaissance avec un Italien qui la prenait pour une Allemande. Le jour suivant, nous sommes allées visiter Micky, le gros phoque à l'œil vitreux de Howth, port de pêche dublinois. Je l'ai trouvé sacrément grossi. Ça nous a donné envie de manger un fish and chips tout gras. Ensuite, on n'était pas très légère pour randonner, un peu comme Micky. Sauf qu'on avait l'œil plus curieux et vif. Après quelques balades en campagne et de bien chaleureuses soirées, Ln est repartie, un jour de beau temps, le seul de son séjour. Elle m'a assuré qu'elle reviendra avec sa bicyclette quand elle l'aurait équipée tout terrain et qu'elle rendrait visite à Micky. Le jour suivant, une semaine avant mon départ, j'ai revu le Slovaque à la silhouette gracile, fraîchement rentré d'un séjour à Bratislava qui l'avait métamorphosé. Comme il m'a mise très en colère, je suis partie brutalement en lançant la seule vulgarité que je connaissais en Anglais. Puis plus rien. Le lendemain, l'idée de partir m'a mise mal à l'aise. Du coup, j'ai décidé de prendre un bain de foule dans les rues surpeuplées et polyglottes de Dublin. Les vitrines exposaient des fringues de mauvais goût que le climat ne permettait pas de porter, ou alors il fallait être Irlandaise. Puis, j'ai fait les trucs de touriste que je n'avais pas encore commis et ce, jusqu'au week-end final. Pour cette occasion, nous sommes allées camper du côté de Kilkenny, dans un superbe coin « vert irlandais » où nous avons appris que la Kilkenny était une bière d'importation peu appréciée des Irlandais. Tout allait bien, nous avions nos bonnets et anoraks et quelques bières bon marché. Il y a même failli avoir la lune, mais elle a fui à cause d'une Française très agaçante et bête qui nous accompagnait. Le dimanche soir, j'ai rejoint cet Irlandais sportif et surtout drôle dans un pub très fréquenté de Temple Bar. Un colosse polonais à l'entrée m'a interdit de rentrer parce que je n'avais pas de pièce d'identité pour attester de ma majorité. Du coup, on s'est engouffré dans le seul pub encore ouvert ce dimanche soir et aussi le plus sordide de tous, où les odeurs de phéromones parfumées à l'eau précieuse sont mélangées aux relents de bières. Une fin de soirée classique à Dublin. Et la fin d'un séjour en ce qui me concerne. À l'occasion de mon dernier soir, ma coloc avait invité quelques amis et préparé une montagne de tofus. J'étais déjà triste et je n'avais toujours pas envie de partir. Peutêtre juste parce que c'était les dernières fois. Une dernière Guinness, un dernier regard, un dernier matin, une dernière luminosité, qui ne m'ont jamais paru aussi vrais. Le vol de retour a été trop court. Il m'a fallu environ le temps d'un été pour atterrir, satisfaite et renforcée. C'était une rudement chouette balade, que j'entreprendrais de nouveau bien volontiers. carré V.I.P T out juste arrivé à Clermont, on vous remet en main propre le tout nouveau guide de l'étudiant 2007-2008. Dans ce petit livret, on retrouve toutes les adresses utiles à l'étudiant actif : resto U, dodo, dentiste, lieux culturels, cours de céramique et de vannerie. Bref, une véritable bible énumérant adresses Internet, numéros de renseignements et annonçant la célèbre semaine CLERMONT FÊTE SES ÉTUDIANTS : « du 15 au 20 octobre, 6 jours de fête, sport, culture, soirées ». On retiendra particulièrement le terme « soirées », CFSE étant avant tout la semaine officielle de la cuite et de la culotte sur la tête en boîte de nuit. Mais heureusement que D.J est là pour te sauver la vie et t'éviter de finir à poil à la patinoire, raide comme un passe-lacets, en chantant la boîte à caca. Heureusement… En grande pratiquante de soirées dans la ville du pneu, je vous livre ici quelques bons plans gratos et pas bête, qui vous épargneront peut-être le surnom de « sac à vin » pour le restant de vos jours. On attaque en beauté avec bien évidemment par les SOIRÉES F.A.C, qui sont d'ores et déjà The Place To Be in Clermont-Ferrand. Une fois tous les 2 mois, le Club de la Coopérative de Mai ouvre ses portes à l'équipe de F.A.C (à nous donc, tu suis un peu oui ?) et lui laisse carte blanche pour la programmation de concerts, expo photos ou diffusion vidéos. L'entrée est gratuite, l'ambiance est chaude (mais sans zouk ou raggamusic). Les bières sont à 2,50 € et la prochaine est JEUDI 4 OCTOBRE. Autre bon plan musique (et seul rescapé de la semaine de la foire à neuneus), le FESTIVAL MUSIQUES EN FÊTE, organisé par l'asso Festiv' En Zic, LUNDI 17 OCTOBRE. Vous pourrez vous faire un rallye des bars en musique avec BABAYAGA, BONETCHA, EAT MORE CHOCOLATE, FIAZCO BEACH CLUB, GWARANA, KAÏFA BIG DUB, LA ROUMANETRA, THE CLYDE. Le gagnant se produira sur la scène de La Coopérative de Mai, SAMEDI 20 OCTOBRE (Tarif : 3 € / étudiants : 1,50 €), en compagnie de quelques lauréats des années précédentes : THE BIG ROYAL KUNAMAKA ORCHESTRA, MARSHMALLOW et VIVA GOMEZ. Vous trouverez très prochainement plus d'infos sur leur myspace. - Jeudi 4 octobre, à partir de 18h30 : VERNISSAGE DE LA NOUVELLE EXPO : HUGUES ALLAMARGOT, DANS LE HALL DE LA COOPÉRATIVE DE MAI - Mardi 9 octobre dès 19h : SOIRÉE VELVET UNDERGROUND. 25 GROUPES LOCAUX ENREGISTRENT EN LIVE À LA COOPÉRATIVE DE MAI LE CÉLÈBRE « ALBUM À LA BANANE ». - Jeudi 18 octobre 2007 à 17h30 : SHOW CASE ALDEBERT À LA FNAC - Vendredi 19 octobre à 17h30 : SHOW CASE VIVA GOMEZ À LA FNAC Radio Campus - Jeudi 25 octobre, 18h30 : VERNISSAGE DE L'EXPO FALEXPO DE CATHERINE CHANTELOUBE, À L'ESPACE EXPOSITION DE LA FAL, PLACE DELILLE recrute R adio Campus recherche des animateurs, chroniqueurs, techniciens pour sa nouvelle rentrée radiophonique ! Si tu as une passion dont tu veux parler, musique, art, actualité, politique…, envoies-nous ton projet d'émission. Profite de cette radio libre pour t'exprimer. C'est aussi Sans oublier les vernissages de toutes les expos de la région, au FRAC, dans les centres de la DAJL, aux Abattoirs, et dans les galeries d'art de Clermont. Voilà comment garder la face et le porte monnaie plein. Pour toute réclamation : [email protected] D.J www.clermont-ferrand.fr/-Clermont-campus-.html www.myspace.com/festivenzic l'occasion de participer à des émissions collectives, des sessions acoustiques, couvrir des festivals (Court Métrage, Volcaniques de Mars, Hippocampus…) et organiser les désormais célèbres Radios Campus Night ! RADIO CAMPUS CLERMONT, 16 RUE DEGEORGES, 63000 CLERMONT-FERRAND Tél. : 04 73 14 01 58 [email protected] www.clermont.radiocampus.org DATE LIMITE D'ENVOI LE 30 SEPTEMBRE. Charlotte disques C 'est l a rentrée pour tout le monde, même les UNE RENTRÉE RÉUSSIE SANS CFSE (Clermont Fête Ses Étudiants) ou COMMENT GRATTER GRATOS En vrac, voici quelques autres bons plans pour gratter gratos : s Elderberries Gare de La Pardieu - Le pour Cournon m tra r nie attendent le der Bloody Hell... Phone ! chroniques rockers s'y cognent comme un passage obligé. Dans la cascade de sorties, on en a dégotté quelques-unes, au hasard, histoire de prendre la température. Prenons les Américains de PISSED JEANS et leur Hope for Men (Sub Pop / Pias) : « C'est pas pour les fillettes ! Ce groupe de Pennsylvanie ne fait pas semblant. Après deux écoutes attentives , le couperet tombe , ça déboîte les oreilles et ça vrille les rotules ! Il ne faut même pas penser à mettre fort sous peine d'y laisser ses tympans (t'es prévenu !). Les spécialistes doivent adorer ces sons distordus, cette batterie lourde à souhait mais l'amatrice que je suis n'en fait pas des folies. C'est un peu comme l'art contemporain , certains accrochent , d'autres comprennent et les autres sont à la ramasse. » Après une telle épreuve, il faut apaiser les tensions. Nous déléguons à HOLLYWOOD PORN STARS le soin de détendre l'atmosphère avec Satellites (Naïve) « L'album de la maturité pour le quatuor belge aux morceaux rock marquants et aux petites perles pop, aux mélodies qui vont trotter un bon bout de temps dans les têtes. Dont celle de la déjà célèbre « Andy » , ainsi que « Perfect Storm » et surtout « Crimes ». » Tant que nous avons les doigts de pieds en éventail sur le transat, une paille au coin des lèvres pour siroter un Martini Dry et les lunettes de soleil, profitons-en pour taquiner le Plague Park (Sub Pop / Pias) de HANDSOME FURS : « Le projet parallèle de Dan Boeckner de Wolf Parade et de sa fiancée Alexei Perry. Plague Park est un album électro pop sombre et minimaliste qui utilise presque exclusivement boite à rythmes , guitares électriques et vieux claviers. Un disque que l'on découvre au fil des écoutes même s'il paraît à la longue un peu répétitif du fait de l'utilisation de la boite à rythmes justement. Un regret cependant , cet album réussi dans l'ensemble est trop court , il ne comporte que neuf titres. Dommage. » Ça commence à somnoler dans le fond, les agités demandent à ce qu'on envoie du qui fait se déboiter les rotules et shaker du booty. Les Orléanais de CHEWBACCA ALL STARS balancent un Wax Goin' On ? (Banana Juice) qui affiche la couleur sur l'étiquette : « Mélange de rock et de soul music dans un style revenu en grâce avec le Blues Explosion, groupe dont se réfère ouvertement Chewbacca All Stars. Le petit son pour le côté sixties, les paillettes pour le glamour, la brillantine pour les mocassins et le cirage pour la coiffure et c'est parti pour un tour de manège. Disque à réserver exclusivement à la danse et à la fête. » Dans le genre anciens qui continuent à travers les époques à rester au goût du jour et même en avance sur son temps, SOCIAL DISTORTION fait figure de mythe californien. Le Greatest Hits (Epitaph / Pias) est : « L'anthologie du groupe d'Orange County. Cette compilation revient sur les titres forts du groupe avec un bonus , un inédit. Il faut bien vendre ! Retracer quasiment trente ans de carrière en onze titres nécessite de faire bref et concis et de ne garder que les chansons phare du groupe du fantasque Mike Ness , seul membre originel. Une des plus belles pages de l'histoire du punk californien est résumée ici-même. » Un groupe qui a profondément marqué l'histoire du punk et même du hardcore, un style en perpétuelle évolution et qui a trouvé en Europe, une terre d'accueil fertile, où différentes scènes ont vu le jour. Les exemples sont multiples. Il est un label hollandais qui aujourd'hui regroupe toute une nouvelle génération tendance old school métal prodigieusement abondante et tournée vers l'avenir, c'est REFLECTION RECORDS qui propose son sampler et une version DVD, Live At Reflection Festival (Reflection Records), faisant office de vitrine : « Il est surprenant qu'on puisse encore , en 2007 , trouver des groupes avec autant de rage et de décibels à déverser en une période où le consensus est de mise. Si l'on veut des rebelles , c'est là qu'on les trouvera , parmi toute cette nouvelle scène hardcore ultra bruyante , riche , différente et variée. » Apocalypto De Mel Gibson (Opening ) C ette grosse production américaine doit être abordée comme un film d'art et d'essais. On est projeté en pleine civilisation Maya juste avant sa chute et ça secoue. On m'avait prévenu : « Ne le regarde pas toute seule , mate-le en compagnie d'un charmant jeune homme , c'est toujours mieux et tu auras moins peur ! » . Et je me suis finalement retrouvée seule devant ce chef-d'œuvre qui m'a retourné les sangs. Patte de Jaguar, le héros beau comme un dieu est capturé, lui et sa tribu, par des congénères hostiles pour être sacrifiés cruellement à la gloire d'un dieu ; ils ne faisaient pas dans la dentelle à l'époque. C'est violent, touchant et émouvant ; l'intrigue nous scotche par la puissance des images et par l'ambiance. Que l'on soit funky, punky, métaleux, dreadeux ou autre, on ne peut pas être indifférent à ce monument du cinéma. Perle rare qui mérite d'être regardée en boucle ; d'ailleurs la prochaine fois, je tacherai d'être accompagnée. Par ordre d'apparition à l'écran : Charlotte + Chloé + Jessica + Mathieu nale natioCollieux L'Inter de Julien par Charlotte Scène de Musiques Actuelles - Samedi 29 septembre, Soirée festive S L 'association des Abattoirs de Riom a reçu en août dernier le plasticien Julien Collieux. Faisant partie de cette joyeuse bande de bénévoles, je me suis vue l'actrice d'une des performances musicales composées par celui-ci. Julien a quitté Berlin pendant 10 jours pour nous faire participer à l'élaboration d'un projet visuel et musical aux Abattoirs. Pari tenu ; résidence productive en échanges, partages et souvenirs entre les participants et l'artiste. Mais le principal challenge était la date fixée au 11 août ; jour où il nous fallut siffler : L'INTERNATIONALE ! Avant le spectacle hebdomadaire de la saison culturelle Eclat de Fête , soit dit en passant. Et c'est là que j'interviens. On m'a collé le SOL. Pour être plus claire, Julien a retranscrit la partition de l'Internationale sur 6 mètres de papier journal à la manière des orgues de Barbarie. À une heure de notre prestation, place à ma 1re répétition, tapant des pieds et sifflant à tout va. Même pas peur ; les autres sont rôdés. 18h50, direction le Coin des Taules et la pression arrive, les gens attendent le début du spectacle prévu mais pas huit gugusses en chaussettes, armé de sifflets. On étend la partoche, concentration, la boîte à rythme donne le tempo, on tape des pieds et c'est parti, chacun siffle sa note pour interpréter tant bien que mal l'Internationale. Une minute plus tard, mission accomplie, la plupart n'ont pas reconnu l'air, ils applaudissent quand même (le Riomois est bon public) et nous, on s'est fait plaisir. J'ai même trouvé ça court ! À SUIVRE LA SEMAINE ROCK DES ABATTOIRS DU 15 AU 24 NOVEMBRE (EXPO, PROJECTION, CONFÉRENCE ET CONCERT). Pour tout savoir sur la programmation : ous ce nom de concept très mode se cache LA SAUCE ROCK à Cournon, à 10 bornes à l'est de Clermont. Déjà connue pour le Festival de La Girafe Bleue , l'association étend aujourd'hui son activité à la programmation annuelle d'événements, se voulant nouveau relais auvergnat de la scène locale et nationale. Revendiquant l'éclectisme et la volonté de découverte, LA SAUCE ROCK transforme le Paddock, un bar en centre ville de Cournon, en Club, tous les derniers samedis du mois, apportant les conditions techniques et l'accueil d'une salle de concert. Des concerts à 5 € et même moitié prix (2,50 €) si tu possèdes la carte Cité Jeune. Grâce à leur partenariat avec Radio Arverne, les concerts sont enregistrés et retransmis sur les ondes, avec des interviewes des artistes. La région manquant cruellement de lieux alternatifs, on soutient avec plaisir cette initiative qui permet aux groupes encore peu connus de se produire dans un lieu d'une jauge de 200 personnes. LA SAUCE ROCK parlerait même de l'organisation d'un festival pour l'année prochaine… Affaire à suivre donc ! En attendant, les rendez-vous sont les suivants : LUTIN TAMAR + LES BARBUDOS - Samedi 27 octobre : Soirée automnale NOLITA + THE CLYDE - Samedi 24 novembre : Soirée filles MILI + LES CHAMOTS - Samedi 29 décembre : Soirée rock'n'roll ATOMIC GARDEN + THE DIVERGENTS LA SAUCE ROCK, École Municipale de Musique Agréée, Place de la Mairie, 63800 Cournon [email protected] Le Paddock, place Joseph Gardet, 63800 Cournon Tél : 04 73 84 80 41 expo permaNantes ww.lesabattoirsriom.com P uisque c'est la rentrée, parlons école avec 2H37 (M6) de Murali K.Thalluri : chroniques dvd « Présenté dans la sélection Un Certain Regard à Cannes en 2006 , ce film remonte le temps à partir de la découverte du corps d'un adolescent dans les toilettes d'un lycée. Il retrace les événements à travers six lycéens pour comprendre cette fin tragique. Certes, le thème se rapproche d’ Elephant de Gus Van Sant , mais il ne faut pas pour autant résumer ce film à une pâle copie. S'attarder sur la comparaison reviendrait à en nier la qualité et la pertinence. Réalisé par un jeune homme , il approche avec grand réalisme l'univers obscur des ados. Entre l'enfance et le monde adulte , ces jeunes en quête de personnalité évoluent dans une période charnière , celle des doutes et des idéaux. Ainsi , par le biais de problèmes qui peuvent paraître banals à nos yeux (relations amoureuses , pression scolaire...) , mais aussi à travers les angoisses les plus sombres , le réalisateur tente de mettre en relief la difficulté d'exister à un âge où selon lui « il faut choisir entre vivre et mourir ». C'est ainsi que l'on bascule dans un monde grave et douloureux où l'on prend conscience des dégâts générés par les secrets , les angoisses et les humiliations mais aussi et surtout par l'indifférence E n ces temps reculés où « la culture, ça fait mal à la tête », on est en droit de se demander ce que veut dire le mot « Culture » ! La ville de Nantes et son agglomération, avec la collaboration de D.J l'association La Machine , procurent un bien joli début de réponse... La Machine est une association qui réalise des « machines de spectacles ». Après avoir collaboré avec la célèbre compagnie Royal Deluxe, elle œuvre en ce moment avec les villes de Calais et de Nantes à de gros projets culturels. Nantes Métropole a décidé de revitaliser une partie de la ville et, entre autres, de faire renaître un quartier. Pour y avoir passé deux mois, j'ai été agréablement surpris de voir surgir des murs de cette ville, un mammouth mécanique d'une douzaine de mètres de haut pouvant embarquer nombre de personnes sur son dos. Si vous vous baladez sur le quai de la Fosse, en face de l'île ou sur le site des chantiers de l'île de Nantes, vous aurez la surprise et le plaisir de rencontrer ce sympathique pachyderme. Ce quartier qui, jusqu'en juin, était mort, a vu naître une exposition permanente, un café bar, un éléphant et une branche d'arbre gigantesque dans laquelle le public peut se promener allègrement. Pour le coup, le quartier est redevenu vivant. C'est allé tellement vite que la ville n'a pas encore mis en place suffisamment de transports en commun pour y accéder. À terme, d'ici 2012, cette partie de l'île devrait accoucher d'un grand carrousel comptant une trentaine d'animaux marins de 2 à 3 mètres de haut chacun ainsi que d'un arbre gigantesque. Si vous passez dans la région, prenez le temps, allez apprécier la splendeur de ces œuvres. Avec un peu de chance, vous pourrez peut-être avoir l'honneur de faire barrir l'éléphant, cela vous ramènera à vos rêves d'enfant... Kimono www.LSR63.com la Machine Charlotte collective qui mène souvent à des drames individuels. » Les adolescents préoccupent le cinéma. C'est signe d'un malaise de société, une sonnette d'alarme à prendre au sérieux. Avec JEUX DE GANGS (M6 / Warner), Barbara Kopple relate : « La dérive de deux adolescentes issues d'un milieu bourgeois qui décident de s'encanailler dans les milieux chauds de L.A. S'imaginant intégrer un milieu enchanté comme le montre MTV , elles se retrouvent vite confrontées à la réalité et la violence des gangs. Elles sont prises dans l'engrenage. Anne Hattaway (Le diable s'habille en Prada) et Bijou Philips (Les Experts) nous donnent une leçon de vie dans cette fiction genre Buffy où Anne Hattaway délaisse son image de petite princesse. » Chroniques réalisées par et en ordre d'apparition à l'écran : Delph + Mathieu