F.A.C n°18 - Coopérative de Mai

Transcription

F.A.C n°18 - Coopérative de Mai
F
aute d'avoir pu se faire dorer la pilule
cet été, il a bien fallu se trouver de
nouvelles occupations.
Intriguée par une bien belle affiche qui
avait croisé mon chemin, j'ai finalement
décidé d'aller faire un tour au musée
Roger-Quillot pour voir l'exposition sur
l'alternative figurative des années 50.
L'exposition est présentée dans trois
salles sur deux niveaux avec une
scénographie plutôt originale, puisqu'un
fil noir conduit le spectateur dans les
différentes salles.
Les toiles présentées font partie de la
peinture figurative française datant de la
période après-guerre entre 1948 et 1961,
ce qui se ressent dans les palettes
sombres utilisées et dans les sujets
chroniques
Ingurgiter plus de 700 livres
(isotherme relevé tous les ans à
la même époque) à la rentrée
est humainement impossible.
Nos rédacteurs proposent leur
petit tour d'horizon. On attaque
EXTRÊMEMENT
FORT
ET
INCROYABLEMENT PRÈS (Points, 462 p., 8 €)
avec le best-seller de Jonathan
Safran Foer : « New York : 162
millions de serrures / Oskar : 1
clef ! Le défi est de taille, certes,
traités.
Parmi les peintres les plus importants on
peut voir de nombreuses toiles de Bernard
Buffet dont une prêtée spécialement par
le musée du Vatican. Ces toiles font
directement le lien avec la collection
Combe du musée. Il est donc fortement
conseillé d'aller y faire un tour par la
même occasion.
Le petit plus, tous les jours à 15h il est
possible de regarder l'excellent film de
Jacques Tati, Mon oncle . N'hésitez pas,
allez y faire un tour. Jessica
concerts, vidéo, photos, expo
livres
Chewbacca
entrée gratuite - Club de la Coopé
programmation en cours
suivez l'info sur
www.myspace.com/facmusic
a m e r ,
expliqué
par la perte
de la femme
de sa vie
(c'est pas
une raison !).
Amateur
de photo , il se
voit enrôlé par
un
inconnu
dans le jeu qu'il désigne de « la
dernière photo ». La question
est de savoir s'il va la prendre
cette dernière photo. »
Changeons de chapitre pour
quelque chose de plus léger.
Intéressons-nous à GROUND XO
de Hannelore Cayre (Métailié, 144p., 8 €)
qui embouteille le rap : « Un
mauvais avocat alcoolique et
dépressif et qui déteste son
travail hérite d'une marque de
cognac. Le problème , c'est
qu'en France , le cognac
conserve encore une image
assez traditionnelle , alors
qu'aux États-Unis il est vanté
par les stars du rap. Il décide
alors de créer une sorte de
gangsta-rap à la Française
pour promouvoir son cognac , le
Ground XO. Les ennuis vont
commencer à force de côtoyer
des ex-taulards et des dealers.
Partie avec un à priori , j'ai été
agréablement surprise par ce
livre plein d'humour qui réveille
le petit côté gangster qui
sommeille en nous. » Dans le
genre parcours initiatique, on
relève aussi LA PENSION EVA
d'Andrea Camilleri (Métailié, p 133, 16€ ) :
« Sicile , les années 40 , la
pension Eva attire les jeunes
hommes. Nené fait son
apprentissage sexuel dans ce
bordel , mais la guerre
bouleversera le cours des
choses. Ce récit témoigne d'une
époque , avec un réalisme mêlé
aux rêves du jeune homme. Des
fautes
volontaires
sont
Plein tarif : 4,20 € / Tarif réduit : 2,70 €
Gratuit pour les - 18 ans, les étudiants,
Gratuit pour tous le 1er dimanche du mois
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
mais il en faut plus pour arrêter
ce gamin à l’imagination
débordante. Cette clef est le
lègue de son père mort dans les
attentats du 11 septembre , son
ultime énigme. Plus qu'un jeu ,
un moyen de comprendre et
d'accepter. À la fois drôle et
touchant , réaliste et plein de
fantaisie , ce roman happe le
lecteur dans cette quête riche
en surprises. » Tant qu'on est
dans les souvenirs, arrêtonsnous
sur MIRACLES ET
LÉGENDES DE MON PAYS EN
GUERRE de Richard Morgiève
(Denoël, 331 p., 20 €) : « Sur les chemins
terreux de l'exode , printemps
40 , Saint-Jean , proxénète , se
traîne avec trois putes. L'une
d'elle , aveugle , allaite un
nourrisson . Lorsqu'elle le
laisse mourir , c'est dans une
valise abandonnée au fond d'un
fossé que Saint-Jean va lui en
dégotter un autre. Peut-être une
lecture pour la rentrée, mais
pas pour mes vacances. »
Souvenirs
de
jeunesse,
souvenirs de vacances, c'est
toujours avec un brin de
nostalgie qu'on les évoque.
Prenons Laurent Graff et son IL
NE VOUS RESTE PLUS QU'UNE
PHOTO À PRENDRE (Le Dilettante,
155p., 15 €) : « Réputé pour Le Cri ,
l'auteur joue ici sur le sens de la
représentation. L'histoire est
simple et l'imprévu a un arrièregoût de déjà-vu. Le personnage
principal m'a un peu agacée
par son caractère machiste et
F.A.C #3
parsemées dans le texte ; la
seule explication pourrait être
la volonté de reproduire
l'accent Italien , même dans la
narration , mais ça ne sert à
rien ! Ce livre est plus séduisant
qu'il n'y paraît. » Après les
bordels siciliens, les beaux
quartiers hollywoodiens et les
people avec LE TOMBEAU DE
GRETA G. de Maurice Audebert
(Actes Sud, 124 p., 15 €) : « Dans les
années 30 , la légendaire Greta
Garbo vit recluse dans sa villa
sur les hauteurs d'Hollywood.
Elle partage cette maison avec
le narrateur , un photographe
mutilé par la guerre , spécialiste
en clichés de fesses.
L'impression de vide qui règne
en eux les réunit. Elle, parce que
le contact avec les autres lui
fait peur et qu'elle aspire à
l'anonymat et lui , parce que la
guerre lui a ôté toute forme de
désir. Un roman aussi étrange
que captivant avec une fin
digne
d'un
chef-d'œuvre
hollywoodien. » Alors que certains
se posent des questions
existentielles, d'autres sont
astreints à des contingences
plus matérielles. Le très
turbulent Ian Levison revient
sur son passé avec TRIBULATIONS
D'UN PRÉCAIRE (Liana Lévi, 187 p., 16 €) :
« L'auteur raconte son parcours
professionnel aypique , fait de
petits boulots. Plus de quarante
emplois lors des dix dernières
années. Chapeau ! De la
découpe de poisson à la
conduite d'un camion de
déménagement sans oublier le
séjour mémorable en Alaska.
Humour noir et ironie pour une
autobiographie qui dépèce au
scalpel le monde du travail aux
USA , une jungle où règle une
grande précarité. » Au moins
comme ça, on sait à quoi
s'attendre à l’avenir. Tout n'est
pas désespéré. Du côté de
l'Angleterre, la vie est même
plutôt douce à en croire Rachel
Cusk qui avec ARLINGTON PARK
(L'Olivier, 292 p., 21 €) nous démontre
que la cellule familiale est peutêtre la valeur refuge… :
« Si tu adores Desperate
Housewives, ce livre est pour
toi. Arlington Park est une
banlieue résidentielle de
Londres. Durant vingt-quatre
heures, on suit quatre femmes
rangées et avenantes. Mais on
comprend vite qu'elles sont
insatisfaites et rongées par la
monotonie d'une existence
morne et sans véritable but. Les
langues se délient. Un roman
qui secoue les clichés sur la
famille. »
Autant vous prévenir que le O
RÉVOLUTIONS (Denoël, 360 p., 25 €) de
Mark Z. Danielewski, on va en
entendre parler. Auteur du best
seller La maison des feuilles ,
MZD a accompli là encore un
travail titanesque à faire
passer le courant Oulipo pour
une blague Carambar : « Ce
livre est une mini Révolution
littéraire à lui seul. Une
classique amourette entre deux
adolescents qui se barrent en
voiture pour traverser les EtatsUnis. Mais là où ça défrise , c'est
que ce petit bijou a quatre sens
de lecture ! Oui , vous avez bien
lu , 4 sens ! 360 pages ; 360 mots
chacune , divisées en 4 blocs de
90 mots ; un truc de fou ! Et la
cerise sur le BATEAU , mise à
part l'intrigue , ce sont les
repères historiques qui se
terminent quand l'histoire
commence ; sans parler des
rimes , jeux de mots et de
couleurs. Une curiosité. »
Par ordre d'apparition à l'écran :
Ln + Julien + Charlotte + Jessica +
Chloé
Le Livre
de ma mère
D'Albert Cohen (Folio)
C'est à Londres qu'Albert Cohen apprend
la mort de sa mère, à Marseille, en janvier
1943. Il est loin d'elle, sans possibilité
même de lui adresser un dernier adieu
puisque les Allemands ont envahi la
« zone libre »le 9 novembre 1942.
La douleur le submerge. Il en naîtra
presque immédiatement un texte
admirable, « Un chant de mort » comme il
le dit lui-même, qu'il reprendra en 1953 et
qui deviendra dans sa version définitive
Le Livre de ma mère.
Ce livre bouleversant est l'évocation d'une
femme à la fois « quotidienne » et
sublime, une mère, aujourd'hui morte, qui
n'a vécu que pour son fils et par son fils.
Ce livre d'un fils est aussi le livre de tous
les fils et de tous les enfants. Chacun de
nous y reconnaîtra sa propre mère. Et
tout enfant pleurant sa mère disparue y
retrouvera les reproches qu'il s'adresse à
lui-même lorsqu'il pense à telle
circonstance où il s'est montré ingrat,
indifférent ou incompréhensif.
Regrets ou remords toujours tardifs...
« Aucun fils ne sait vraiment que sa mère
mourra et tous les fils se fâchent et
s'impatientent contre leurs mères, les
fous si tôt punis ».
Selon Le Petit Robert, le mot « mère »
signifie « une femme qui a mis au monde
un ou plusieurs enfants. Femme qui a
conçu et qui porte un enfant. Femme qui
est comme une mère ». Comment aborder
ce thème presque sacré qui touche aux
origines, aux mystères de la vie ?
Cohen aura réussi le pari de faire de son
histoire personnelle une histoire
universelle qui dépasse la définition
même du mot « mère »... Il a fait sien, les
sentiments éprouvés par tout individu qui,
un jour, se voit privé de celle qui lui a
ouvert le chemin... Delph
concours
Du 12 juin au 28 octobre 2007
07 #18
Musée d'art Roger-Quillot
M
de D.J
ouhahaha ! Le voilà ! Plus frais qu'un gardon, plus
rock'n'roll que les Ramones, plus glamour que
Debbie Harry, plus jouissif que les Beatles et surtout,
moins rance que n'importe quel vieux standard, le F.A.C
prend le monde d'assaut dans ce numéro 18 : l'Irlande,
la Belgique, Nantes et Cournon ! Oh ouiiiiiiiiiiiiiii !
SOIRÉE
L' Alternative figurative
être étudiant, ça se cultive
l’édito
jeudi 4 octobre, dès 20h
mensuel gratuit édité par la Coopérative de Mai
ANNÉES 1950,
oct
U
n truc viscéral. Dès que j'y repense, d'inextricables frissons
parcourent ma colonne vertébrale, grimpent sur mes bras et
m'aspergent le crâne. J'en ai encore le bide qui se fige. Une pause dans
l'espace-temps, un orgasme premium. Même pas avec quelque teenager
délurée, fusse-t-elle suédoise. Un orgasme, mais sans bander. Allez toutes
vous rhabiller mesdemoiselles, vous ne rivaliserez pas.
Eh ! Toi ! Lâche ma braguette !
J'écris ce papier un peu plus d'un mois après cet Evènement-Majeur-QuiFait-De-Moi-Un-Autre-Homme. Et si je ne m'y prends que maintenant, c'est
qu'il m'a bien fallu tout ce temps pour réaliser que malgré les centaines
de shows auxquels j'ai pu assister depuis que j'ai l'âge de fumer des
cigarettes, je n'ai réellement vécu un concert que pendant cette heure-là,
une heure durant laquelle quatre Rosbifs ont joué pour les étoiles. Et pour
moi, inévitablement. Parce que si nous étions peut-être un bon millier,
voire deux sous ce chapiteau, j'étais seul au monde… Tu peux pas test.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore 65DAYSOFSTATIC, ce n'est pas
compliqué. C'est le meilleur groupe du monde, et considérez que vous
avez raté votre vie tant que vous n'aurez pas écouté One Time For All
Time (Monotreme Records), qui n'est rien de moins que le meilleur album
du monde, à égalité avec The
Suisses ou aux Scandinaves. I
Destruction of Small Ideals ,
LOVE UFO, aussi, pour son côté
dernier évangile en date
je-sniffe-de-la-colle-à-rustine-endesdits Rosbifs. Pour faire
buvant-de-la-Vodka-Red-Bull.
simple (puisque c'est pas
Efficace. De son côté, l'électro
compliqué), mêlez du postpop des fantastiques NOTWIST
rock à la Mogwai à de
flirtait presque avec le trip hop,
l'électro typée Aphex Twin.
posant le public sur un nuage de
Un piano lacrymal, des
coton, tandis que le drone ultraguitares qui braillent ou qui
glauque et maxi doom de SUNN
murmurent, et un beat
O))) faisait se dérober le sol sous
thermonucléaire. Pas de
nos pieds. Même constat pendant
chant.
Nous
sommes
CONVERGE, violemment délicieux.
d'accord, sur le papier, ça a
MUD FLOW - en terrain conquis
l'air improbable. Mais dans
puisque jouant à domicile les tympans, c'est évident.
caressait le poppeux tristounet
Notre envoyé spécial fait le
Mélangez tous les psychotropes légers
dans le sens du poil. Frissons.
au Festival de Dour
kéké
et alcools forts que vous voulez (ou
Deux jours plus tôt, THE NATIONAL
l'inverse), vous ne vivrez rien de
avait provoqué les mêmes symptômes. Une bonne rouste aussi au son de
comparable. Parce que si le meilleur groupe du monde a fourni les deux BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB, dont la teinte psyché se mariait
meilleurs albums du monde, l'expérience live va encore au-delà.
parfaitement aux bouteilles de bourbon tiède et bon marché dégustées
Ce soir-là, scotché à la barrière comme un kid de 15 ans à son premier avec application tout au long du festival. Et encore, je ne vous ai pas
concert de Korn, dans la chaleur étouffante, je n'ai pu que constater parlé de VITALIC, JUSTICE, NO MEANS NO, AUTECHRE, MINERALE, THE
l'ampleur de l'infini panard que j'étais en train de prendre. Mes yeux HORRORS, GOOSE, du set des YOUNG GODS avec DÄLEK, de celui de BLACK
fermés n'empêchaient pas les larmes de couler, tandis que jamais plus STROBE ou de THE CINEMATIC ORCHESTRA. Parce que de très bons
grand sourire ne s'était affiché sur mon visage. Écoutez « Radio concerts, il y en avait 20 par jour.
Protector » et vous me comprendrez.
Cela dit, tout cela réuni ne valait pas le dixième de ce que provoquait un
Le seul problème, c'est qu'il est peu probable que je revive un truc pareil seul morceau de 65DAYSOFSTATIC. De quoi faire oublier la boue, l'odeur
avant un bon bout de temps. Car j'imagine qu'une telle expérience ne se de pisse, le camping dégueulasse et les filles à dreadlocks. Red
reproduit pas tous les quatre matins.
Alors oui, j'ai pris aussi quelques bonnes roustes à Dour. YEAR OF NO www.dourfestival.be
LIGHT en tête, dont le post-hardcore - heavy-weight mais limpide - a su
montrer au public belge que le style n'était pas réservé aux Ricains, aux
All Stars
Gagnez le nouvel album de
Chewbacca All Stars Wax
Goin' On ? (Banana Juice), le
groupe rock'n'soul fiévreux
et torride.
Pour cela, il suffit de
répondre à la question
suivante :
Le nouvel album des Chewbacca
Wax Goin' On ? fait référence à quel
hymne emblématique de la soul
music ?
Envoyez votre réponse par courrier ou
par mail aux adresses suivantes en
n'oubliant pas vos coordonnées
personnelles si vous voulez être
prévenu.
F.A.C, LA COOPÉRATIVE DE MAI,
CONCOURS CHEWBACCA ALL STARS,
RUE SERGE GAINSBOURG,
63100 CLERMONT-FERRAND
[email protected]
[email protected]
« Vol retardé » clignote sur
l'écran de Kenya Airways. Il
ne manquait plus que ça !
Déjà que j'ai mis trois
heures à trouver ce putain
de guichet.
C'est mon avion qui est
retardé. Le numéro 8573502.
La poisse ! C'est
toujours sur moi que ça tombe ! La
dernière fois que je suis venue à
Roissy, il y a eu une alerte à la
bombe et tout l'aéroport a été
évacué pendant une bonne heure. Il
a fallu attendre dehors par un
temps de chien. Je m'approche du
guichet pour savoir de combien sera
le retard.
Qu'est-ce qu'on fait en attendant ? On
attend où d'abord ? On devait décoller
à 19h23 pétantes en ce 22 juin ; s'il a
beaucoup de retard, on dort à
l'aéroport ? Six heures de retard !?!
Environ… La tuile quoi !
Il paraît que l'avion n'a même pas
encore décollé du Kenya ! Alors que je
jette un œil sur les sièges
alentour, cherchant celui
sur lequel j'allais pouvoir
dormir en attendant, l'hôtesse
me tend une pochette.
« Voici un bon d'hébergement
pour ce soir. On vous
appellera dans la nuit quand
l'avion sera là. »
Ah bon. On dort où alors ?
Au Hilton ?
L'hôtel de cette pouffe
blondasse s'esclaffent certains d'entre nous. Mais on
ne veut pas aller au Hilton, on préfère encore les
sièges de l'aéroport !
Pardon ? Elle ne sera pas là ? Elle est en prison ? Bon,
ben alors dans ce cas, allons-y.
Il y aura aussi à manger nous dit-on et c'est un bon
argument car il commence à faire faim. Nous
débarquons dans le hall du Hilton avec mes
compagnons d'aéroport lookés tels « Les Bronzés
partent à Nairobi », en short, chemise à fleurs et tongs,
encombrés de gros bagages. Le personnel stylé et les
clients huppés du Hilton nous regardent bizarrement.
C'est sûr, nous faisons un peu tâches au milieu de cet
immense hall marbré et doré, avec des ascenseurs en
verre transparent qui hissent aux étages une clientèle
de luxe.
On nous donne la carte magnétique pour l'accès à nos
chambres et nous prenons l'ascenseur avec de sublimes
bagagistes qui portent nos modestes valises. Promis, la
prochaine fois, je m'équipe d'une contrefaçon Vuitton,
s'agit pas de passer pour une plouc.
Un coup d'œil aux vitrines au passage, où
scintillent bijoux, maquettes d'avion et montres de
grande marque à des prix très, très exagérés. Je
préfère les bijoux africains.
Dans la chambre, l'écran de télé est déjà allumé et
Des infos,
des remarques,
des questions ?
Ecrivez-nous à :
[email protected]
www.myspace.com/facmusic
m'accueille d'un chaleureux « Bienvenue, Mademoiselle
Marie Champommier ». Tout est somptueux, lit
immense, couette et peignoir immaculés, salle de
bains hollywoodienne, produits de toilette divers et
variés, presse et magazines internationaux…
Je sens que je vais me plaire ici !
Bon, on a perdu l'avion mais après tout, c'est pas si
grave. On a cinq minutes,
Braaaaddd !!!!!!
J'essaie péniblement de reprendre mon souffle tout en
me recoiffant, quand, sur les talons sexyssimes de
l'illustre Brad, apparaît qui ? Non. Vous n'allez pas me
croire ! Si ? Non ! Si ? LUI ! Il est là aussi.
Mes yeux se mouillent. Jamais personne ne me croira,
et pourtant…
Il est deux heures du mat' (non pas Matt,
lui, il n'est pas là. Enfin ! On n'est pas au
festival de Cannes tout de même !) et ils
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Br
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Geor
& Ge
F.A.C est une publication de La Coopérative de Mai, régie intéresssée de la
Ville de Clermont-Fd déléguée à l’Association Pop Art.
Licences n°1-112 305 / 2-138 182 / 3-114 006,
rue Serge-Gainsbourg - 63100 Clermont-Fd.
Tél. 04 73 144 808 / Fax 04 73 144 809 / www.lacoope.org / [email protected]
Numéro 18 - octobre 2007.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION / Didier Veillault.
RÉDACTEUR EN CHEF/ Patrick Foulhoux.
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION / Aurélia Ravaud.
RÉDACTION / Hélène Berthe, Cécile Bruneteau, Maude Charbonnier, Delphine
on est en vacances.
Derrière la porte est affiché le prix de ce havre de paix :
745 €, TTC heureusement ! Si ce n'était pas scandaleux,
ça me ferait presque rigoler ! Les nouveaux copains
« d'infortune » (l'attente, ça crée des liens) ont décidé
de cultiver le style routard pour aller dîner dans la
salle à manger selectissime. Nous faisons une arrivée
remarquée sous les lustres de cristal. Dur d'être des
touristes lambda au pays du luxe. J'ai mis ma jolie
jupe et j'assume crânement.
Fine mouche, la direction nous a installé dans un coin
à part, et même si les supers buffets de fruits de mer
ne sont pas pour nous, nous apprécions le dîner spécial
« passagers en détresse » !
Et qu'est-ce qu'on a fait après, hein ?
Le tour du propriétaire !
Avec mes nouveaux potes, on a tout testé : le sauna, le
hammam, le jacuzzi, la piscine, la salle de gym, les
machines à faire les glaçons, à cirer les godasses, tout !
On a arpenté des kilomètres de couloirs
surdimensionnés aux moquettes moelleuses.
C'est au détour d'un couloir que je le vois. LUI !
Il a beau porter des lunettes noires, je le reconnais au
premier coup d'œil. Mon cœur s'emballe, ma bouche
s'assèche. Bon, soit, il est avec une nana vraiment,
comment dire, vraiment vulgaire. Mais c'est bien LUI :
Jay, Jessica Meyleu, Delphine Perry, Chloé Voirin, Charlotte Waelti, Julien
Casenave, Mathieu Gonzales, Pierre Ollier, Simon Zerbib.
COORDINATION / Aurélia Ravaud.
CONCEPTION GRAPHIQUE / Esther Decluzet.
IMPRESSION / Imprimerie Decombat.
CRÉDITS PHOTOS / DR.
Tirage 3.000 exemplaires - Dépôt légal à parution.
Imprimé sur papier recyclé,
NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE.
passent tous les trois devant moi ! Tout droit sortis du
film, George et Brad (et la fille…) et devinez quoi ?
Ils me sourient !
Il y a de quoi, avec le fric qu'ils vont se faire avec le
nouvel Ocean's ! On a su avant de reprendre l'avion
qu'ils étaient de passage à Paris pour la promo. Un joli
souvenir qui a compensé le retard pris dans la
semaine de vacances. Ma nuit au Hilton avec Brad &
George, qui dit mieux ? Maude
Coopé
à la
octobre
Jeu 4/10 :
Ven 5/10 :
SOIRÉE F.A.C #3 (GRATUIT)
FRUSTRATION + OCTOBRE/NOVEMBRE
+ SYROB
(Garage Club - 21h30)
Sam 6/10 :
ZENZILE + GUNS OF BRIXTON (Dub)
Mar 9/10 :
SOIRÉE VELVET UNDERGROUND
(Enregistrement Live - GRATUIT)
THE DEAD 60’S (Rock)
VITAA (R’n’B)
Sam 13/10 : NUITS D’ORIENT (Raï, Chaabi, Charki)
Dim 14/10 : THE DEREK TRUCKS BAND (Blues Rock - 19h)
Jeu 18/10 : ALDEBERT (Chanson)
Sam 20/10 : FESTIV’EN ZIC A 10 ANS
Dim 21/10 : TIKEN JAH FAKOLY (Reggae - 19h)
Mer 24/10 : BENJAMIN BIOLAY (Chanson)
Jeu 25/10 : CASEY + CLERMONT MOST WANTED (Club Hip Hop)
Ven 26/10 : THE RAKES (Pop)
Jeu 11/10 :
Ven 12/10 :
Last
Night,
D.J.
Saved
My Life
Balade irlandaise
épisode 4 et fin
L
par Cécile
es examens étaient finis. Le mois de mai
et le début de juin avaient été
ensoleillés. Et je sentais que ce séjour
ne pouvait pas se finir comme ça,
maintenant. Je ne disposais pas
de voiture pour voyager dans le
pays, et c'était compliqué de faire
sans. Du coup, je décidais de
rester à Dublin où j'avais
finalement l'impression de
ne rien connaître.
Fauchée et clandestine,
j'ai assuré ma survie en
vendant des produits
italiens périmés à des
Dublinois aisés dans
des marchés chics, pour le
compte d'un boss au
business douteux. Prise de
scrupules, je me suis trouvé
un autre boulot de babysitter. Mon niveau d'Anglais
suffisait pour comprendre la
phrase clef « Can I have a toast
or a sweet ? ».
Puis là, Ln, collègue baroudeuse
de F.A.C, est arrivée un soir de
pluie battante. Du coup, on
s'est réfugiées dans un pub où
elle a goûté la Guinness qu'elle
n'a pas aimée. C'est là qu'elle
a fait connaissance avec un
Italien qui la prenait pour
une Allemande. Le jour
suivant, nous sommes allées visiter Micky, le gros phoque à
l'œil vitreux de Howth, port de pêche dublinois. Je l'ai trouvé
sacrément grossi. Ça nous a donné envie de manger un fish
and chips tout gras. Ensuite, on n'était pas très légère pour
randonner, un peu comme Micky. Sauf qu'on avait l'œil plus
curieux et vif.
Après quelques balades en campagne et de bien
chaleureuses soirées, Ln est repartie, un jour de beau
temps, le seul de son séjour. Elle m'a assuré qu'elle
reviendra avec sa bicyclette quand elle l'aurait équipée
tout terrain et qu'elle rendrait visite à Micky.
Le jour suivant, une semaine avant mon
départ, j'ai revu le Slovaque à la silhouette
gracile, fraîchement rentré d'un séjour à
Bratislava qui l'avait métamorphosé. Comme il
m'a mise très en colère, je suis partie
brutalement en lançant la seule vulgarité que je
connaissais en Anglais. Puis plus rien.
Le lendemain, l'idée de partir m'a mise mal à
l'aise. Du coup, j'ai décidé de prendre un bain de
foule dans les rues surpeuplées et polyglottes de
Dublin. Les vitrines exposaient des fringues de mauvais
goût que le climat ne permettait pas de porter, ou alors il
fallait être Irlandaise. Puis, j'ai fait les trucs de touriste que
je n'avais pas encore commis et ce, jusqu'au week-end final.
Pour cette occasion, nous sommes allées camper du côté de
Kilkenny, dans un superbe coin « vert irlandais » où nous
avons appris que la Kilkenny était une bière d'importation
peu appréciée des Irlandais. Tout allait bien, nous avions
nos bonnets et anoraks et quelques bières bon marché. Il y
a même failli avoir la lune, mais elle a fui à cause d'une
Française très agaçante et bête qui nous accompagnait.
Le dimanche soir, j'ai rejoint cet Irlandais sportif et surtout
drôle dans un pub très fréquenté de Temple Bar. Un colosse
polonais à l'entrée m'a interdit de rentrer parce que je
n'avais pas de pièce d'identité pour attester de ma majorité.
Du coup, on s'est engouffré dans le seul pub encore ouvert
ce dimanche soir et aussi le plus sordide de tous, où les
odeurs de phéromones parfumées à l'eau précieuse sont
mélangées aux relents de bières. Une fin de soirée classique
à Dublin. Et la fin d'un séjour en ce qui me concerne.
À l'occasion de mon dernier soir, ma coloc avait invité
quelques amis et préparé une montagne de tofus. J'étais
déjà triste et je n'avais toujours pas envie de partir. Peutêtre juste parce que c'était les dernières fois. Une dernière
Guinness, un dernier regard, un dernier matin, une dernière
luminosité, qui ne m'ont jamais paru aussi vrais.
Le vol de retour a été trop court. Il m'a fallu environ le temps
d'un été pour atterrir, satisfaite et renforcée. C'était une
rudement chouette balade, que j'entreprendrais de nouveau
bien volontiers.
carré
V.I.P
T
out juste arrivé à Clermont, on vous remet en main propre le tout nouveau guide de
l'étudiant 2007-2008. Dans ce petit livret, on retrouve toutes les adresses utiles à
l'étudiant actif : resto U, dodo, dentiste, lieux culturels, cours de céramique et de
vannerie. Bref, une véritable bible énumérant adresses Internet, numéros de
renseignements et annonçant la célèbre semaine CLERMONT FÊTE SES ÉTUDIANTS : « du
15 au 20 octobre, 6 jours de fête, sport, culture, soirées ». On retiendra particulièrement
le terme « soirées », CFSE étant avant tout la semaine officielle de la cuite et de la culotte
sur la tête en boîte de nuit. Mais heureusement que D.J est là pour te sauver la vie et
t'éviter de finir à poil à la patinoire, raide comme un
passe-lacets, en chantant la boîte à caca.
Heureusement…
En grande pratiquante de soirées dans la ville du
pneu, je vous livre ici quelques bons plans gratos et
pas bête, qui vous épargneront peut-être le surnom
de « sac à vin » pour le restant de vos jours.
On attaque en beauté avec bien évidemment par les
SOIRÉES F.A.C, qui sont d'ores et déjà The Place To
Be in Clermont-Ferrand. Une fois tous les 2 mois, le
Club de la Coopérative de Mai ouvre ses portes à
l'équipe de F.A.C (à nous donc, tu suis un peu oui ?) et
lui laisse carte blanche pour la programmation de
concerts, expo photos ou diffusion vidéos. L'entrée
est gratuite, l'ambiance est chaude (mais sans zouk
ou raggamusic). Les bières sont à 2,50 € et la
prochaine est JEUDI 4 OCTOBRE.
Autre bon plan musique (et seul rescapé de la
semaine de la foire à neuneus), le FESTIVAL
MUSIQUES EN FÊTE, organisé par l'asso Festiv' En
Zic, LUNDI 17 OCTOBRE. Vous pourrez vous faire un
rallye des bars en musique avec BABAYAGA,
BONETCHA, EAT MORE CHOCOLATE, FIAZCO BEACH
CLUB, GWARANA, KAÏFA BIG DUB, LA ROUMANETRA,
THE CLYDE. Le gagnant se produira sur la scène de
La Coopérative de Mai, SAMEDI 20 OCTOBRE (Tarif : 3
€ / étudiants : 1,50 €), en compagnie de quelques
lauréats des années précédentes : THE BIG ROYAL
KUNAMAKA ORCHESTRA, MARSHMALLOW et VIVA
GOMEZ. Vous trouverez très prochainement plus d'infos sur leur myspace.
- Jeudi 4 octobre, à partir de 18h30 : VERNISSAGE DE LA NOUVELLE
EXPO : HUGUES ALLAMARGOT, DANS LE HALL DE LA COOPÉRATIVE
DE MAI
- Mardi 9 octobre dès 19h : SOIRÉE VELVET UNDERGROUND. 25
GROUPES LOCAUX ENREGISTRENT EN LIVE À LA COOPÉRATIVE DE
MAI LE CÉLÈBRE « ALBUM À LA BANANE ».
- Jeudi 18 octobre 2007 à 17h30 : SHOW CASE ALDEBERT À LA FNAC
- Vendredi 19 octobre à 17h30 : SHOW CASE VIVA GOMEZ À LA FNAC
Radio Campus
- Jeudi 25 octobre, 18h30 : VERNISSAGE DE L'EXPO FALEXPO DE
CATHERINE CHANTELOUBE, À L'ESPACE EXPOSITION DE LA FAL,
PLACE DELILLE
recrute
R
adio Campus recherche des animateurs,
chroniqueurs, techniciens pour sa nouvelle rentrée
radiophonique !
Si tu as une passion dont tu veux parler, musique, art,
actualité, politique…, envoies-nous ton projet d'émission.
Profite de cette radio libre pour t'exprimer. C'est aussi
Sans oublier les vernissages de toutes les expos de la région, au FRAC, dans les centres
de la DAJL, aux Abattoirs, et dans les galeries d'art de Clermont. Voilà comment garder
la face et le porte monnaie plein.
Pour toute réclamation : [email protected]
D.J
www.clermont-ferrand.fr/-Clermont-campus-.html
www.myspace.com/festivenzic
l'occasion de participer à des émissions collectives, des
sessions acoustiques, couvrir des festivals (Court
Métrage, Volcaniques de Mars, Hippocampus…) et
organiser les désormais célèbres Radios Campus Night !
RADIO CAMPUS CLERMONT, 16 RUE DEGEORGES,
63000 CLERMONT-FERRAND
Tél. : 04 73 14 01 58
[email protected]
www.clermont.radiocampus.org
DATE LIMITE D'ENVOI LE 30 SEPTEMBRE.
Charlotte
disques
C
'est
l a
rentrée
pour tout
le monde,
même les
UNE RENTRÉE RÉUSSIE SANS
CFSE (Clermont Fête Ses Étudiants) ou
COMMENT GRATTER GRATOS
En vrac, voici quelques autres bons plans pour gratter gratos :
s Elderberries
Gare de La Pardieu - Le
pour Cournon
m
tra
r
nie
attendent le der
Bloody Hell... Phone !
chroniques
rockers s'y cognent
comme un passage
obligé. Dans la cascade
de sorties, on en a dégotté quelques-unes, au hasard,
histoire de prendre la température. Prenons les Américains
de PISSED JEANS et leur Hope for Men (Sub Pop / Pias) : « C'est pas
pour les fillettes ! Ce groupe de Pennsylvanie ne fait pas
semblant. Après deux écoutes attentives , le couperet
tombe , ça déboîte les
oreilles et ça vrille les
rotules ! Il ne faut même pas
penser à mettre fort sous peine d'y laisser ses tympans
(t'es prévenu !). Les spécialistes doivent adorer ces sons
distordus, cette batterie lourde à souhait mais l'amatrice
que je suis n'en fait pas des folies. C'est un peu comme
l'art contemporain , certains accrochent , d'autres
comprennent et les autres sont à la ramasse. » Après une
telle épreuve, il faut apaiser les tensions. Nous déléguons
à HOLLYWOOD PORN STARS le soin de détendre
l'atmosphère avec Satellites (Naïve) « L'album de la maturité
pour le quatuor belge aux morceaux rock marquants et
aux petites perles pop, aux mélodies qui vont trotter un
bon bout de temps dans les têtes. Dont celle de la déjà
célèbre « Andy » , ainsi que « Perfect Storm » et surtout
« Crimes ». » Tant que nous avons les doigts de pieds en
éventail sur le transat, une paille au coin des lèvres pour
siroter un Martini Dry et les lunettes de soleil, profitons-en
pour taquiner le Plague Park (Sub Pop / Pias) de HANDSOME
FURS : « Le projet parallèle de Dan Boeckner de Wolf
Parade et de sa fiancée Alexei Perry. Plague Park est un
album électro pop sombre et minimaliste qui utilise
presque exclusivement boite à rythmes , guitares
électriques et vieux claviers. Un disque que l'on découvre
au fil des écoutes même s'il paraît à la longue un peu
répétitif du fait de l'utilisation de la boite à rythmes
justement. Un regret cependant , cet album réussi dans
l'ensemble est trop court , il ne comporte que neuf titres.
Dommage. » Ça commence à somnoler dans le fond, les
agités demandent à ce qu'on envoie du qui fait se déboiter
les rotules et shaker du booty. Les Orléanais de
CHEWBACCA ALL STARS balancent un Wax Goin' On ?
(Banana Juice) qui affiche la couleur sur l'étiquette :
« Mélange de rock et de soul music dans un style revenu
en grâce avec le Blues Explosion, groupe dont se réfère
ouvertement Chewbacca All Stars. Le petit son pour le côté
sixties, les paillettes pour le glamour, la brillantine pour
les mocassins et le cirage pour la coiffure et c'est parti
pour un tour de manège. Disque à réserver exclusivement
à la danse et à la fête. » Dans le genre anciens qui
continuent à travers les époques à rester au goût du jour
et même en avance sur son temps, SOCIAL DISTORTION fait
figure de mythe californien. Le Greatest Hits (Epitaph / Pias) est :
« L'anthologie du groupe d'Orange County. Cette
compilation revient sur les titres forts du groupe avec un
bonus , un inédit. Il faut bien vendre ! Retracer quasiment
trente ans de carrière en onze titres nécessite de faire bref
et concis et de ne garder que les chansons phare du
groupe du fantasque Mike Ness , seul membre originel.
Une des plus belles pages de l'histoire du punk californien
est résumée ici-même. » Un groupe qui a profondément
marqué l'histoire du punk et même du hardcore, un style
en perpétuelle évolution et qui a trouvé en Europe, une
terre d'accueil fertile, où différentes scènes ont vu le jour.
Les exemples sont multiples. Il est un label hollandais qui
aujourd'hui regroupe toute une nouvelle génération
tendance old school métal prodigieusement abondante et
tournée vers l'avenir, c'est REFLECTION RECORDS qui
propose son sampler et une version DVD, Live At Reflection
Festival (Reflection Records), faisant office de vitrine : « Il est
surprenant qu'on puisse encore , en 2007 , trouver des
groupes avec autant de rage et de décibels à déverser en
une période où le consensus est de mise. Si l'on veut des
rebelles , c'est là qu'on les trouvera , parmi toute cette
nouvelle scène hardcore ultra bruyante , riche , différente
et variée. »
Apocalypto
De Mel Gibson
(Opening )
C
ette
grosse
production
américaine doit être abordée
comme un film d'art et d'essais.
On est projeté en pleine
civilisation Maya juste avant sa
chute et ça secoue. On m'avait
prévenu : « Ne le regarde pas
toute seule , mate-le en
compagnie d'un charmant jeune
homme , c'est toujours mieux et
tu auras moins peur ! » . Et je me
suis finalement retrouvée seule
devant ce chef-d'œuvre qui m'a
retourné les sangs. Patte de
Jaguar, le héros beau comme un
dieu est capturé, lui et sa tribu,
par des congénères hostiles pour
être sacrifiés cruellement à la
gloire d'un dieu ; ils ne faisaient
pas dans la dentelle à l'époque.
C'est violent, touchant et
émouvant ; l'intrigue nous
scotche par la puissance des
images et par l'ambiance. Que
l'on soit funky, punky, métaleux,
dreadeux ou autre, on ne peut
pas être indifférent à ce
monument du cinéma. Perle rare
qui mérite d'être regardée en
boucle ; d'ailleurs la prochaine fois,
je tacherai d'être accompagnée.
Par ordre d'apparition à l'écran :
Charlotte + Chloé + Jessica + Mathieu
nale
natioCollieux
L'Inter
de Julien
par Charlotte
Scène de Musiques Actuelles
- Samedi 29 septembre, Soirée festive
S
L
'association des Abattoirs de Riom a reçu en août
dernier le plasticien Julien Collieux.
Faisant partie de cette joyeuse bande de bénévoles, je me
suis vue l'actrice d'une des performances musicales
composées par celui-ci.
Julien a quitté Berlin pendant 10 jours pour nous faire
participer à l'élaboration d'un projet visuel et musical
aux Abattoirs.
Pari tenu ; résidence productive en échanges, partages et
souvenirs entre les participants et l'artiste.
Mais le principal challenge était la date fixée au 11 août ;
jour où il nous fallut siffler : L'INTERNATIONALE ! Avant le
spectacle hebdomadaire de la saison culturelle Eclat de
Fête , soit dit en passant. Et c'est là que j'interviens. On
m'a collé le SOL. Pour être plus claire, Julien a retranscrit
la partition de l'Internationale sur 6 mètres de papier
journal à la manière des orgues de Barbarie.
À une heure de notre prestation, place à ma 1re répétition,
tapant des pieds et sifflant à tout va. Même pas peur ; les
autres sont rôdés. 18h50, direction le Coin des Taules et la
pression arrive, les gens attendent le début du spectacle
prévu mais pas huit gugusses en chaussettes, armé de
sifflets. On étend la partoche, concentration, la boîte à
rythme donne le tempo, on tape des pieds et c'est parti,
chacun siffle sa note pour interpréter tant bien que mal
l'Internationale. Une minute plus tard, mission accomplie,
la plupart n'ont pas reconnu l'air, ils applaudissent
quand même (le Riomois est bon public) et nous, on s'est
fait plaisir. J'ai même trouvé ça court !
À SUIVRE LA SEMAINE ROCK DES ABATTOIRS DU 15 AU 24
NOVEMBRE (EXPO, PROJECTION, CONFÉRENCE ET
CONCERT).
Pour tout savoir sur la programmation :
ous ce nom de concept très mode se cache LA
SAUCE ROCK à Cournon, à 10 bornes à l'est de
Clermont. Déjà connue pour le Festival de La Girafe
Bleue , l'association étend aujourd'hui son activité à
la programmation annuelle d'événements, se voulant
nouveau relais auvergnat de la scène locale et
nationale. Revendiquant l'éclectisme et la volonté de
découverte, LA SAUCE ROCK transforme le Paddock, un
bar en centre ville de Cournon, en Club, tous les
derniers samedis du mois, apportant les conditions
techniques et l'accueil d'une salle de concert. Des
concerts à 5 € et même moitié prix (2,50 €) si tu
possèdes la carte Cité Jeune. Grâce à leur partenariat
avec Radio Arverne, les concerts sont enregistrés et
retransmis sur les ondes, avec des interviewes des
artistes. La région manquant cruellement de lieux
alternatifs, on soutient avec plaisir cette initiative qui
permet aux groupes encore peu connus de se produire
dans un lieu d'une jauge de 200 personnes. LA SAUCE
ROCK parlerait même de l'organisation d'un festival
pour l'année prochaine… Affaire à suivre donc ! En
attendant, les rendez-vous sont les suivants :
LUTIN TAMAR + LES BARBUDOS
- Samedi 27 octobre : Soirée automnale
NOLITA + THE CLYDE
- Samedi 24 novembre : Soirée filles
MILI + LES CHAMOTS
- Samedi 29 décembre : Soirée rock'n'roll
ATOMIC GARDEN + THE DIVERGENTS
LA SAUCE ROCK,
École Municipale de Musique Agréée,
Place de la Mairie, 63800 Cournon
[email protected]
Le Paddock, place Joseph Gardet, 63800 Cournon
Tél : 04 73 84 80 41
expo permaNantes
ww.lesabattoirsriom.com
P
uisque c'est la rentrée, parlons école
avec 2H37 (M6) de Murali K.Thalluri :
chroniques
dvd
« Présenté dans la
sélection Un Certain Regard
à Cannes en 2006 , ce film
remonte le temps à partir de
la découverte du corps d'un
adolescent dans
les toilettes d'un lycée. Il retrace les
événements à travers six lycéens pour
comprendre cette fin tragique. Certes,
le thème se rapproche d’
Elephant de Gus Van Sant , mais
il ne faut pas pour autant
résumer ce film à une pâle
copie. S'attarder sur la
comparaison reviendrait à en
nier la qualité et la pertinence.
Réalisé par un jeune homme , il
approche avec grand réalisme
l'univers obscur des ados.
Entre l'enfance et le monde
adulte , ces jeunes en quête de personnalité
évoluent dans une période charnière , celle
des doutes et des idéaux. Ainsi , par le biais
de problèmes qui peuvent paraître banals à
nos yeux (relations amoureuses , pression
scolaire...) , mais aussi à travers les angoisses
les plus sombres , le réalisateur tente de mettre
en relief la difficulté d'exister à un âge où
selon lui « il faut choisir entre vivre et
mourir ». C'est ainsi que l'on bascule dans
un monde grave et douloureux où l'on
prend conscience des dégâts générés par
les secrets , les angoisses et les humiliations
mais aussi et surtout par l'indifférence
E
n ces temps reculés où « la culture,
ça fait mal à la tête », on est en droit
de se demander ce que veut dire le mot
« Culture » ! La ville de Nantes et son
agglomération, avec la collaboration de
D.J
l'association La Machine , procurent un
bien joli début de réponse...
La Machine est une association qui
réalise des « machines de spectacles ». Après avoir collaboré avec la célèbre
compagnie Royal Deluxe, elle œuvre en ce moment avec les villes de Calais et de
Nantes à de gros projets culturels.
Nantes Métropole a décidé de revitaliser une partie de la ville et, entre autres, de faire
renaître un quartier. Pour y avoir passé deux mois, j'ai été agréablement surpris de
voir surgir des murs de cette ville, un mammouth mécanique d'une douzaine de mètres
de haut pouvant embarquer nombre de personnes sur son dos. Si vous vous baladez
sur le quai de la Fosse, en face de l'île ou sur le site des chantiers de l'île de Nantes,
vous aurez la surprise et le plaisir de rencontrer ce sympathique pachyderme.
Ce quartier qui, jusqu'en juin, était mort, a vu naître une exposition permanente, un
café bar, un éléphant et une branche d'arbre gigantesque
dans laquelle le public peut se promener allègrement.
Pour le coup, le quartier est redevenu vivant. C'est allé
tellement vite que la ville n'a pas encore mis en place
suffisamment de transports en commun pour y accéder.
À terme, d'ici 2012, cette partie de l'île devrait accoucher
d'un grand carrousel comptant une trentaine d'animaux
marins de 2 à 3 mètres de haut chacun ainsi que d'un
arbre gigantesque. Si vous passez dans la région, prenez
le temps, allez apprécier la splendeur de ces œuvres. Avec
un peu de chance, vous pourrez peut-être avoir l'honneur
de faire barrir l'éléphant, cela vous ramènera à vos rêves
d'enfant... Kimono
www.LSR63.com
la Machine
Charlotte
collective
qui mène souvent à des drames individuels. »
Les adolescents préoccupent le cinéma.
C'est signe d'un malaise de société, une
sonnette d'alarme à prendre au sérieux.
Avec JEUX DE GANGS (M6 / Warner), Barbara
Kopple relate : « La dérive de deux
adolescentes issues d'un milieu bourgeois
qui décident de s'encanailler dans les
milieux chauds de L.A. S'imaginant
intégrer un milieu enchanté comme le
montre MTV , elles se retrouvent vite
confrontées à la réalité et la violence des
gangs. Elles sont prises dans l'engrenage.
Anne Hattaway (Le diable s'habille en Prada) et
Bijou Philips (Les
Experts) nous donnent
une leçon de vie
dans cette fiction
genre Buffy où
Anne Hattaway
délaisse son image
de petite princesse. »
Chroniques réalisées
par et en ordre
d'apparition à l'écran :
Delph + Mathieu