Un bruit qui court à Monaco
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Un bruit qui court à Monaco
MARC HENRY SOLANGE UN BRUIT QUI COURT A MONACO D’après une histoire vraie Chapitre I New York, octobre 1989 Jean-Marc Fauré venait d’arriver dans le bureau que son ami Paul Guez avait mis à sa disposition, au sein du building où siégeait sa société. Cela faisait quatre mois qu’il se trouvait à New York. Il avait déjà signé avec le groupe NO un contrat qui déboucherait sur l’ouverture de mille points de vente aux States. Fauré avait vendu son concept pour l’ouverture de cette chaîne de magasins en franchising pour la somme de 10 millions de dollars qui avait été versée sur un compte séquestre de la City Bank. 7 Le déblocage devait s’effectuer dans les semaines à venir et le contrat spécifiait que le Français devait ouvrir deux magasins pilotes à New York. Il avait rempli son contrat. Les deux boutiques avaient vu le jour. L’une sur Broadway avenue et l’autre sur la 5 th avenue, face à l’Empire State Building. En plus de cette somme, il avait obtenu l’exclusivité pour être le fournisseur, à hauteur de 70 % de l’ensemble de cette chaîne de boutiques, pour une durée de cinq ans. Tout lui souriait depuis cinq ans, depuis qu’il avait eu l’idée d’ouvrir en France, deux cent cinquante boutiques, franchisées, d’accessoires de mode, sous l’appellation « Un Bruit Qui Court ». Son groupe français devait être introduit au second marché boursier de Lyon, dans les mois à venir. Un an auparavant, on lui avait décerné le grand prix de la réussite des entreprises françaises. Il lui avait été remis par Jean-Marie Cavada, présentateur vedette de l’époque qui devint, des années plus tard, le président de France Télévisions. Quand Jean-Marc était arrivé, ce jour-là, à son bureau newyorkais, la secrétaire qui avait été mise à sa disposition, par son ami Paul, l’avait informé qu’il devait rappeler d’urgence sa société en France. Il 8 regarda sa montre, il était 10 heures du matin, un rapide calcul de décalage horaire lui fit comprendre qu’il était encore tout à fait possible de joindre ses bureaux de Saint-Laurent- Du-Var. Il attrapa le téléphone et appela, sur sa ligne directe, la secrétaire de direction : « - Allo ! Bonjour Valérie, on m’a prévenu que vous aviez essayé de me joindre, à plusieurs reprises, qu’y at-il de si urgent ? - Oui, Bonjour Jean-Marc, ici c’est une catastrophe ! - Que voulez-vous dire ? - La Banque de Monaco a rejeté 8 millions de francs d’échéances fournisseurs… - Impossible ! C’est une erreur ! - Depuis ce matin, ici, c’est la panique, tous les fournisseurs appellent et nous nous n' avons aucune explication à leur donner. - Valérie, je contacte la banque et je vous rappelle, aussitôt après… ». C’était comme si le ciel venait de lui tomber sur la tête… 9 Il composa, immédiatement, le numéro de sa banque, à Monaco : « - Bonjour, Monsieur Fauré, à l’appareil, pouvezvous me passer Monsieur Colcy, s’il vous plaît ? - Oui, je vous mets en ligne avec lui, tout de suite ». Il venait de ressentir, au timbre de la voix de cette réceptionniste qu’il n’y avait plus la même chaleur, qu’habituellement, lorsqu’il avait, au téléphone, une personne de la BIM. « - Allo, Colcy, qu’est-ce qu’il se passe ? - Je ne suis plus maître de la situation. - Comment cela, vous n’êtes plus maître de la situation ? ». Colcy n’eut pas le temps de répondre, on venait de lui arracher le téléphone des mains… « - Bonjour, Monsieur Fauré, Monsieur Wills à l’appareil, je suis l’administrateur de la banque, Monsieur Colcy a été démis de ses fonctions de directeur général, je vous écoute. - Comme vous devez le savoir, je me trouve à New York, pour mon projet américain et mon assistante 10 vient de m’apprendre que vous auriez rejeté 8 millions de francs d’échéances, ce matin. - Oui, c’est exact ! - J’avoue que je ne comprends pas. Jusqu’à aujourd’hui, j’avais droit à une facilité de caisse de 100 millions et ce, depuis le début de notre collaboration, cela fait des années, à présent… A ce jour, nos encours sont de l’ordre de 40 millions, à peu près. - Nous ne pouvons plus vous suivre ! - Qu’est-ce que cela veut dire ? - Je viens de vous répondre et c’est sans appel ! ». L’administrateur venait de raccrocher. Dans un premier temps, Jean-Marc avait pensé qu’il était en train de faire un mauvais rêve et qu’il allait se réveiller d’un instant à l’autre... Mais il dut se rendre à l’évidence, il ne rêvait pas. C’était comme si une bombe venait d’exploser dans sa tête. Il ne comprenait pas ce qui avait pu se passer pour que la banque le lâche ainsi, alors qu’il était parvenu au sommet de sa réussite commerciale et que son projet aux States, était sur le point de se concrétiser, avec le dépôt des 10 millions de dollars qui devaient être virés, 11 dans la semaine à venir sur le compte de son groupe, à la BIM de Monaco. Toutes sortes d’hypothèses lui venaient à l’esprit, mais il les rejetait les unes après les autres, elles n’avaient aucun sens. Soudain, l’une d’entre elles fit « tilt » dans sa tête… Quelques mois avant son projet américain, quand la prochaine introduction en bourse de son groupe avait fait les gros titres de la presse, Colcy, le directeur général de la BIM, lui avait rendu visite, accompagné de deux personnes mandatées par un gros groupe d’investissement italien, lui-même filiale du groupe Panzani. Ces hommes d’affaires s’étaient montrés très intéressés pour entrer dans le capital du groupe Fauré, avant son introduction en bourse. Et cela, à hauteur de 60 % pour la somme de 160 millions de francs de l’époque, payable, 50 % à la signature et les 80 millions restants, échelonnés sur six ans. Avec comme proposition qu’il reste animateur de son groupe, durant ces six années, en conservant le même salaire de 1 million et demi annuels. Il avait refusé, immédiatement, cette offre, avec cette réponse définitive : 12 « Ce groupe c’est mon bébé, c’est moi qui l’ai fait naître et il n’est pas à vendre ! » En partant, Colcy lui avait lâché cette phrase lourde de sous-entendus auxquels il n’avait pas prêté attention, sur le moment : « Réfléchissez, quand même, il serait dommage que vous soyez obligé, un jour de le céder pour beaucoup moins cher… » Quand ces paroles lui étaient revenues en mémoire, il comprit tout de suite que ce qui se passait en France, était le résultat de cette « menace » voilée, cette mise en garde que Colcy lui avait faite des mois auparavant. La banque, en rejetant la totalité de son échéance, venait de mettre son groupe en cessation de paiement, ce qui l’obligeait, lui de par la loi, à se rendre, sans délai, au tribunal de commerce, pour dénoncer son état de cessation de paiement. La BIM étant le principal débiteur, vu cette facilité de caisse qu’elle lui avait accordée, n’avait plus qu’à se présenter au tribunal pour « récupérer » le groupe Fauré, en épongeant le passif. Comme l’actif était dix fois supérieur aux échéances impayées, ces banquiers réaliseraient « l’affaire du 13 siècle » pour un prix dérisoire, sans compter ce que leur rapporterait l’introduction en bourse… Mais tout cela n’était rien, ou pas grand-chose, par rapport à ce qui l’attendait… 14 Chapitre XV Le Grand Prix de la Réussite Ces deux événements avaient fait beaucoup parler de la société et lui avaient apporté une certaine notoriété. Nombre de nouveaux fournisseurs étaient entrés en contact avec lui, proposant des offres de collaboration, plus qu’alléchantes. Sans oublier les banques qui, à présent, souhaitaient ouvrir leurs portes à UBC. Son initiative avait été payante, une fois de plus… 119 Un jour, le groupe d’assurances MAAF avait pris contact, avec lui. Son entreprise avait été retenue pour le grand prix de la réussite des entreprises françaises, pour l’année 1988. Il avait été présélectionné, ainsi que neuf autres chefs d’entreprises, français, pour participer à la finale, à l’issue de laquelle, on remettrait le grand prix au vainqueur, lors d’une soirée, animée par le présentateur vedette, du moment, Jean-Marie Cavada. Cette reconnaissance de son groupe était due à tout ce qui avait été relaté dans la presse, suite aux deux événements qu’il avait créés, en fêtant la centième boutique (avec un peu d’avance, il est vrai…). Les frais, occasionnés par ces fêtes, avaient été largement amortis par toute cette publicité et ce battage médiatique, faits autour de Fauré et de sa société. La finale de cette compétition avait eu lieu à Cahors où se trouvait le siège de la MAAF. Durant une journée entière, Cavada avait mené les débats afin de pousser, dans ses retranchements, chacun des participants. Il leur faisait exposer les preuves de leur réussite et, surtout, les moyens employés pour y parvenir. 120 Les éliminations successives s’étaient opérées au cours de cette journée, devant un public de plus de sept cent personnes, pour la plupart des élèves des grandes écoles de commerce. Quand arriva le moment de la décision finale, il ne restait plus, en lice, que trois candidats, dont il faisait partie. Les deux autres étaient des dirigeants de sociétés, travaillant, l’un dans l’informatique, l’autre dans le prêt- à-porter. Durant toute cette journée, Cavada, en bon professionnel de l’audimat, avait joué, avec eux, au chat et à la souris… Si les deux autres avaient paru impressionnés par le présentateur, ce n’était pas son cas, à lui. A un moment, Cavada lui avait même demandé s’il gérait vraiment une société de distribution d’accessoires de mode ou s’il ne s’agissait pas, plutôt, d’une boîte de communication, tant il avait été sidéré par son pouvoir de persuasion et son assurance… A aucun moment, Jean-Marc n’avait paru intimidé ou déstabilisé par cet animateur qui avait essayé de jouer avec leurs nerfs. Le jury était présidé par Monsieur Paul Dubrule, co-président fondateur du groupe Accord qui comportait notamment les chaînes d’hôtels Novotel et 121 Sofitel et bien d’autres, encore. Son groupe était côté en bourse, depuis des années. Le fait que le jury soit présidé par un tel homme d’affaires, conférait une grande légitimité à cette compétition et une crédibilité incontestable au vainqueur. Et le vainqueur, ce fut lui ! Le jury l’avait placé ex aequo, avec un autre patron qui faisait fabriquer des pulls, en Europe de l’Est. Cavada avait dû faire appel à l’applaudimètre pour les départager. C’est lui qui remporta la mise finale car, dans la salle, le public lui avait été acquis, dès ses premières prestations, impressionné par cet autodidacte qui avait réussi à créer une telle chaîne de magasins, en France et, surtout, en un temps record. Afflelou qui avait assisté à la demi-finale, l’avait, lui-même, félicité pour la rapidité, avec laquelle il avait su faire décoller son entreprise. Jean-Marc, fidèle à son habitude, s’était placé sur un pied d’égalité avec ce chef d’entreprise, connu de tous, pour ses apparitions, dans les pubs télévisées : « Il est fou, Afflelou ! » Quand ce dernier lui avait demandé en combien de temps, il avait ouvert cent boutiques, Jean-Marc, 122 après avoir répondu « En deux ans », s’était empressé de lui demander, en retour, quel délai, il lui avait fallu à lui, pour organiser ses cent premiers points de vente et Afflelou, piqué dans son amour-propre, avait dû se rendre à l’évidence, il avait mis huit ans… La salle avait applaudi, ovationné, même, ce jeune patron, qui, à ses yeux, était sorti victorieux de cette passe d’armes, imprévue, avec l’un des plus grands patrons d’une chaîne de magasins en franchise… Le regard que lui avait lancé Afflelou était éloquent : il n’avait pas apprécié cette insolence, ce crime de lèse-majesté. Mais les HEC ou Sup de Co de la salle étaient enchantés et le manifestaient haut et fort… Pour d’autres, on aurait parlé d’arrogance, de Jean-Marc, on disait, seulement, qu’il était naturel et spontané. Toute la cérémonie avait été filmée pour être retransmise à la télévision, c’est donc avec son trophée et la cassette de cette soirée, qu’il repartit à ses affaires. La presse économique avait salué sa performance. 123 Il est amusant de préciser que, quand l’affaire « Un bruit Qui Court » défraya la chronique judiciaire, des années plus tard, il avait été question de ce grand prix qui lui avait été remis par Cavada et qui servait, un peu, de faire-valoir et de caution morale à Fauré, lors de ses réunions avec les franchisés, Cavada avait cru bon de déposer une plainte contre lui, certainement pour se couvrir… Ce genre d’individu se montre très différent, dans ses rapports, avec les autres, selon qu’ils sont riches et en bonne santé, ou pauvres et en prison. Leur veste est indéfiniment réversible… La Cour d’Aix-en-Provence où il avait déposé sa plainte, la rejeta. Cavada reçut une gifle, se frotta la joue, furieux, et repartit à ses émissions… 124 Chapitre XVII Les bretelles de Charasse et le Solex de Coluche Pierre Alberti l’avait convié à une émission de télévision qui se déroulerait en direct et serait animée par Jean-Pierre Foucault. Le thème de cette soirée était la vente aux enchères, au profit des Restos du Cœur, des dix derniers Solex, fabriqués, en France. Jean-Marc en avait parlé à tout son entourage, ainsi qu’à sa famille et il comptait bien se distinguer, lors de cet événement, mais ne savait, pas encore, de quelle manière il le ferait… Pour cette émission, programmée à 20 heures 30, étaient venus nombre d’invités prestigieux, Claude 135 Berry, Dechavanne, la femme de Coluche, évidemment, la styliste Chantal Thomas et bien d’autres… Jean-Marc avait rejoint Pierre Alberti, à Paris. Dans l’après-midi, ils avaient participé à la répétition de l’émission et Pierre lui avait présenté Foucault, avec qui ils avaient un peu plaisanté. Les deux amis se sentaient très à l’aise avec tous ces gens connus, comme s’ils avaient passé leur vie dans ce milieu. Madame Fauré, sa mère, l’avait appelé deux ou trois fois, déjà, sur son portable, pour qu’il lui confirme l’heure à laquelle l’émission serait diffusée… Elle voulait, absolument, voir son fils, à la télévision… C’était une vraie mère « pied noir » : son fils, selon elle, avait toujours raison et, bien sûr, tout ce qui avait pu lui arriver, dans sa jeunesse, n’était pas de sa faute… Alors, ce soir, elle allait savourer ce moment « de gloire », un peu comme une revanche, vis-à-vis de tous ceux qui avaient dit du mal de lui. L’émission avait bien démarré et dès les premières mises à prix, les enchères s’étaient envolées. Alberti leur avait trouvé une place de choix et ils se voyaient, souvent, sur l’écran de contrôle. 136 Quand l’émission toucha à sa fin, il ne restait qu’un seul Solex à vendre et Pierre ne se doutait pas de ce que son ami comptait faire. Pour le dernier cyclomoteur, les enchères en étaient à 800 000 francs et c’était la styliste, Chantal Thomas qui venait de lever la main, la caméra fit un zoom sur le visage de ce quasi inconnu, au regard si expressif, au sourire enjôleur… Madame Fauré, chez elle, devait être aux anges ! Il s’était jeté dans l’arène, le combat se déroulait, à présent, entre la styliste et lui. Elle lui jeta un coup d’œil agacé. Jean-Marc avait décidé, à cet instant, qu’il remporterait la bataille ! A ses côtés, Pierre ne bougeait pas un cil… Dans sa tête, devaient défiler les images de leur première rencontre, dans un hôtel parisien, à l’époque où il n’avait encore que des projets, mais, déjà, le même aplomb, le même caractère fonceur et imprévisible… Il avait fait du chemin, depuis ! L’enchère venait d’atteindre 950 000 francs et c’était Chantal Thomas qui venait de la faire monter. Elle fixa son regard dans le sien, espérant ainsi qu’il la laisserait l’emporter. C’était mal le connaitre… Quand il livrait un combat, il ne lâchait jamais prise ! 137 Il leva la main et laissa tomber tranquillement le chiffre symbolique : 1 million de francs. Cela n’amusait plus la styliste, elle décida d’en rester là… Le commissaire-priseur avait laissé retomber son marteau. Le match était fini, il l’avait remporté par K O… Jean-Pierre Foucault s’était approché de lui et lui tendait, maintenant le micro, afin qu’il se présente, à l’antenne. Il prit le micro et déclara : « Je suis le président de la chaine de magasins « Un Bruit Qui Court » et j’espère faire mieux la prochaine fois… Je suis particulièrement heureux que tout cet argent soit remis aux Restos du Cœur ! » L’animateur avait récupéré son micro, avouant, d’un air embêté, qu’il restait encore quinze minutes d’antenne mais qu’il n’y avait plus rien à vendre. Jean-Marc avait remarqué que le Ministre du Budget, en la personne de Michel Charasse, portait des bretelles, avec incrustations de Pères Noël en plastique. A la droite de Jean-Marc, avait pris place un chef d’entreprise d’une société immobilière francohollandaise, qui était venu avec eux, ils se 138 connaissaient pour avoir dîné, ensemble, chez Alberti. Il se pencha vers son voisin et lui proposa : « Je vais tenter un coup… Je vous demande de remporter les enchères que je vais déclencher, quel que soit le montant. Je vous rembourserai. » L’homme d’affaires resta dubitatif, se demandant ce que l’ami d’Alberti pouvait bien encore manigancer, pour se faire remarquer… Il eut très vite la réponse car, déjà, Jean-Marc avait interpellé Foucault : « J’ai une idée, puisque que tous les Solex ont été vendus, je propose que l’on mette aux enchères, les bretelles de Monsieur le Ministre du Budget ! » La salle, enthousiaste et hilare avait longuement applaudi et l’animateur lui avait fait signe de le rejoindre, auprès du ministre. Comme coup médiatique, on ne pouvait faire mieux ! Son visage envahissait l’écran, tandis qu’il s’approchait de Charasse qui, beau joueur, lui tendait déjà ses bretelles… Le commissaire-priseur lança une mise à prix et les enchères grimpèrent rapidement, bientôt, elles atteignirent la somme de 90 000 francs. Il regarda, alors son « complice » du groupe franco-hollandais qui leva la main : « 100 000 ! » Personne ne surenchérit… 139 Le dernier quart d’heure d’antenne, avait été, grâce à lui, utilisé, avec brio, et Jean-Pierre Foucault soulagé, le remercia, chaudement, pour cette idée incongrue, certes, mais géniale de vendre les bretelles d’un ministre, pour une œuvre caritative ! Madame Fauré se réjouit, ce soir-là, à la pensée que tant de spectateurs aient pu voir son fils « auréolé de gloire »… Plus de vingt ans après, il est probable que tout le monde a oublié les solex, mais chacun se rappelle encore, les bretelles de Charasse ! L’émission finie, Nathalie Baye, qui faisait partie des invités, était venue le féliciter de son audace et de son humour, il semblait clair que ce jeune quadra, plein de fougue, ne lui déplaisait pas… Et, de fait, le courant était bien passé, entre eux deux… Des tas de journalistes avaient fait des clichés de l’événement et la semaine suivante, on parla beaucoup, dans la presse people, de ce chef d’entreprise qui s’était permis d’enlever les bretelles du ministre, pour les vendre… 140 Chapitres − New York, octobre 1989 page 7 − Les beaux mecs page 15 − Des projets plein la tête page 19 − Une rencontre décisive page 25 − Rencontre avec le milliardaire bûcheron page 35 − Toute une équipe au travail page 43 − Le tueur page 49 − New York, automne 1989 page 57 − Lyon, l 'hôtel Mercure 1985 page 65 − New York, noël 1989 page 77 − De Lyon à Saint Laurent du Var page 85 − La banque de tous les malheurs page 95 − Le conseil de guerre page 105 − La centième page 111 − Le grand prix de la réussite page 119 − New York....destination Barcelone page 125 − Les bretelles de Charasseet le solex de Coluchepage page 135 − Des Canaries à Genève page 145 − Le suicide de Ferry page 159 − La fripe page 161 − Première rencontre : avec Murciano - La grève de la faim − La cavale au Maroc − La cavale en France page 177 page 185 page 197 page 215 − La fin d'un mythe page 227 − Epilogue page 231