Jean-Marc Wiederrecht

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Jean-Marc Wiederrecht
http://journal.hautehorlogerie.org/fr/points-of-view/the-experts-view/none-3556/
Jean-Marc Wiederrecht
Jean-Marc Wiederrecht est sans doute l’un des esprits les plus créatifs de l’horlogerie actuelle.
On ignore souvent qu’il détenait le brevet (aujourd’hui expiré) de la complication rétrograde
moderne, conjointement avec Roger Dubuis, avec qui il a souvent collaboré dans les années
1980. Fondateur d’Agenhor en 1996, Jean-Marc Wiederrecht travaille comme indépendant
pour plusieurs marques en enrichissant les mouvements de base de complications innovantes
telles que quantièmes perpétuels, affichages rétrogrades et heures sautantes.
Son atelier réalise des produits sur mesure en associant étroitement chaque client au processus
créatif. « Les gens viennent me voir avec des idées nouvelles dans la tête et nous demandent
de les concrétiser. Ce qui fait notre spécificité, c’est que nous ne fabriquons pas de
mouvements standard et qu’après [avoir travaillé avec nous] ce sont les designers et les
marques qui réalisent le produit fini. Nos clients arrivent avec un souhait, une idée, un dessin,
et nous créons le mouvement à partir de là. » Jean-Marc Wiederrecht a participé à des projets
très médiatisés de MB&F, de Harry Winston (Opus 9) et d’autres marques, mais c’est peutêtre à ses créations oniriques réalisées pour Hermès (Temps suspendu) et Van Cleef & Arpels
(Complications poétiques) qu’on l’associe le plus souvent. Généralement, Agenhor introduit
des modules compliqués dans des mouvements de base existants — rendant l’impossible
soudain possible — mais l’atelier a aussi eu la fierté de présenter son premier mouvement
entièrement réalisé en interne lors du SIHH : la Poetic Wish de Van Cleef & Arpels.
Lorsqu’on lui demande s’il a jamais pensé à créer sa propre marque, son associée et épouse
Catherine s’empresse de répondre : « Jean-Marc a une si grande imagination qu’il ne pourrait
pas la faire tenir dans une seule marque ! »
L’objet préféré de Jean-Marc Wiederrecht est un appareil-photo qui ne le quitte jamais. « Il
me permet de me souvenir des gens, des moments, des objets, des paysages qui sont
importants. C’est comme une base de données, un soutien fort utile pour ma mauvaise
mémoire ! » ■
Texte : Elizabeth Doerr pour Plaza Watch
Photos : Anita Schlaefli pour Plaza Watch
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