Compte-rendu de la réunion publique à Saint
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Compte-rendu de la réunion publique à Saint
1 / INFORMATIONS GÉNÉRIQUES RÉUNION DU : 27 novembre 2013 VILLE DE : Saint-Denis SALLE / ADRESSE : Salle de la Légion d’honneur 6 rue de la Légion d’honneur 93200 Saint-Denis GARE(S) CONCERNÉE(S) : Saint-Denis Pleyel PARTICIPANTS : 100 Personnes DÉBUT > FIN : 20h15 => 22h38 QUESTIONS-RÉPONSES : 27 questions ou avis ont été exprimés par 14 personnes COMPTE-RENDU DE RÉUNION 1. Introduction 1.1 Accueil Isabelle RIVIÈRE, Directrice des relations institutionnelles de la Société du Grand Paris (SGP) et e animatrice de la 4 réunion de concertation publique portant sur les lignes 14 Nord, 16 et 17 Sud du Grand Paris Express, souhaite la bienvenue aux participants et les remercie de leur présence. Elle précise que cette réunion se déroulera sous le contrôle attentif du garant de la concertation désigné par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), M. Henri WATISSÉE et que cette réunion est intégralement enregistrée. Isabelle RIVIÈRE passe ensuite la parole à Didier PAILLARD, Maire de Saint-Denis. Didier PAILLARD, Maire de Saint-Denis, remercie les intervenants et les acteurs institutionnels du projet : la Société du Grand Paris, le Conseil général du Val-d’Oise, la Mairie de Saint-Ouen, le Syndicat des Transports d’Île-de-France (STIF), la RATP et la SNCF. Il témoigne de la fierté et du plaisir qu’il ressent à ouvrir un débat qui montre la considération retrouvée des territoires de SeineSaint-Denis dans les décisions nationales. Cette étape du projet, précise-t-il, portée par les villes de Saint-Denis et de Saint-Ouen, et soutenue par la communauté d’agglomération Plaine Commune, permettra de remettre la banlieue et ses habitants au centre de la métropole : elle favorisera l’accès de chacun à l’emploi, à la formation, au logement, aux transports, aux loisirs et aux échanges culturels et sociaux. La construction du Grand Paris Express, poursuit Didier PAILLARD, ne doit donc pas échapper à l’expression démocratique ni aller à l’encontre de dynamiques populaires et solidaires. A ses yeux, une maîtrise publique forte est, en effet, nécessaire pour encadrer le marché au moment où les catégories sociales populaires et moyennes vivent dans la crainte d’être éloignées des développements en cours. Didier PAILLARD rappelle la dimension écologique du Grand Paris Express qui participera à la réduction de l’étalement urbain et des déplacements domicile-travail en précisant que de nombreuses avancées ont été réalisées COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 1 dans ce domaine grâce à l’amélioration du réseau existant et au prolongement de lignes de transport. Il explique que la restructuration de la gare de Saint-Denis et le prolongement de plusieurs lignes de tramways se poursuivent actuellement pour une meilleure prise en compte de la sécurité et du confort des voyageurs. Il précise qu’un des enjeux du Grand Paris Express est notamment l’ouverture anticipée de la ligne 14 à Saint-Denis Pleyel afin d’alléger la ligne 13. Didier PAILLARD rappelle aussi que la création de ces nouveaux réseaux de transport est le résultat d’une politique de renouveau urbain portée par Saint-Denis, Aubervilliers et Saint-Ouen depuis les années 1990. La gare de Saint-Denis Pleyel est ainsi devenue un puissant levier pour renforcer la dynamique du territoire grâce au principe d’une gare diffuse dans l’espace urbain. Il insiste sur la poursuite de cette ambition par la ville à travers le développement de correspondances performantes, qui permettent la desserte d’espaces publics de qualité et incluent commerces et services. Pour Didier PAILLARD, le Grand Paris Express permettra, non seulement de rassembler la ville grâce à des liaisons rapides et à échelle humaine entre La Plaine, le centreville et le quartier Pleyel, mais encore de réduire les fractures urbaines, en s’appuyant notamment sur le futur Contrat de Développement Territorial (CDT). Didier PAILLARD conclue son intervention en spécifiant que la tarification unique constitue également un enjeu urgent dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Isabelle RIVIERE remercie Didier PAILLARD et les services de la ville pour leur contribution à l’organisation de cette réunion publique et propose au public de visionner un film de présentation du Grand Paris Express. Projection d’un film de présentation du Nouveau Grand Paris et du Grand Paris Express 1.2 Présentation de la réunion Isabelle RIVIÈRE indique, pour commencer, que la Société du Grand Paris axera son exposé sur la gare de Saint-Denis Pleyel, située sur le tronc commun des lignes 16 et 17 du Grand Paris Express, et pour laquelle une enquête publique est prévue dans le courant de l’année 2014. Elle précise que cette soirée d’information et d’échanges est proposée aux habitants pour mieux préparer l’arrivée de cette gare. Toutes les observations et remarques recueillies seront analysées et prises en compte pour élaborer les phases ultérieures du projet. Isabelle RIVIERE détaille les différentes possibilités qu’à l’assistance pour soumettre ses questions à la Société du Grand Paris : - une séance de questions-réponses à la suite de la présentation du projet, - l’utilisation de l’urne mise à disposition à l’entrée de la salle pour déposer des questions écrites, - l’utilisation du site Internet www.lignes14-16-17.fr. Elle conclut cette présentation en exposant le déroulé en deux temps de la réunion : présentation du Grand Paris Express par le Société du Grand Paris, puis séance de questions/réponses en interaction avec le public. Elle passe la parole à Etienne GUYOT. Après avoir remercié les acteurs du projet, ÉTIENNE GUYOT, Préfet et Président du Directoire de la Société du Grand Paris, souligne que la gare de Saint-Denis Pleyel est l’une des plus stratégiques et des plus emblématiques du Grand Paris Express. Il rappelle que cette réunion est organisée dans le but d’informer, d’échanger et de recueillir l’ensemble des avis et observations des habitants avant la finalisation du dossier d’enquête publique de ce tronçon. Cette concertation, précise Etienne GUYOT, fera l’objet d’un rapport annexé au dossier d’enquête publique. Il insiste sur l’importance des propositions et observations formulées, susceptibles de faire évoluer le dossier avant sa finalisation, mais également au moment de la préparation de la Déclaration d’utilité publique et durant la phase des travaux. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 2 1.3 Intervention du garant de la concertation Henri WATISSÉE, garant de la concertation nommé par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), souhaite en premier lieu rappeler le contexte de cette concertation. En effet, un débat public de grande ampleur a eu lieu en 2010-2011 et la Société du Grand Paris l’a poursuivi en mettant en place une procédure de concertation continue. 12 réunions publiques sont notamment organisées dans le cadre de cette concertation. La Société du Grand Paris a informé la CNDP des modalités d’information du public et a demandé la nomination d’un garant, mission qu’Henri WATISSEE exerce. Henri WATISSEE explique le rôle de la CNDP, autorité administrative indépendante qui agit au nom de l’État sans pour autant relever de l’autorité du gouvernement : elle peut être saisie par les maîtres d’ouvrage en amont de grands projets d’infrastructures pour accompagner ou organiser les débats publics. À ce titre, elle intervient non seulement pendant la phase d’instruction du dossier d’enquête publique, mais aussi durant la phase de travaux. Les maîtres d’ouvrage ont alors l’obligation d’informer la CNDP des modalités d’information du public. La CNDP applique 4 grands principes : - la neutralité du garant, qui lui interdit de prendre position sur le projet ; - la transparence des informations présentées ; - le débat argumenté ; - l’égalité de traitement, principe en vertu duquel chaque citoyen peut exercer son droit à la parole. La mission du garant, poursuit Henri WATISSEE, est avant tout de veiller au bon déroulement de la concertation. En amont de celle-ci, le garant veille à la qualité et à la sincérité des informations diffusées. Il s’assure que toutes les dispositions ont été prises pour en assurer la meilleure diffusion possible. Le garant est présent au cours des réunions publiques pour maintenir les débats dans le périmètre de la concertation et demander éventuellement au maître d’ouvrage tous compléments d’informations utiles. En fin de concertation, il prépare un rapport relatif au déroulement des débats, dans lequel il intègre les principaux enseignements tirés de l’ensemble des réunions publiques. Henri WATISSÉE conclut [email protected]. sa communication en partageant son adresse-mail : 2. Le Grand Paris Express Après avoir présenté les différents représentants de la Société du Grand Paris en charge d’exposer le projet à ses côtés, Étienne GUYOT commente la carte du Nouveau Grand Paris des transports, présentée le 6 mars dernier par le Premier ministre, qui s’organise en deux volets distincts Le premier consiste à améliorer et étendre le réseau existant à travers : - le prolongement de lignes de métro, de RER (RER E à l’ouest) ; - la création de bus à haut niveau de service et de tramways ; - la modernisation des RER et l’amélioration des transiliens. Le budget total de ce premier volet s’élève à plus de 12 milliards d’euros, dont 7 milliards à engager d’ici la fin de l’année 2017. Le second volet porte sur la réalisation du nouveau réseau, le Grand Paris Express : les lignes 14,15, 16, 17 et 18, pour un montant total de 22,625 milliards d’euros. Le Grand Paris Express comporte 205 km de métro supplémentaire, 4 nouvelles lignes, 2 lignes prolongées, 72 nouvelles gares et concernera 2 millions de voyageurs par jour. Il couvre notamment la ligne 16, desservant l’est de la Seine-Saint-Denis, la ligne 17, remontant jusqu’au Mesnil-Amelot, la ligne 14, prolongée au nord et au sud, et la ligne 18, qui desservira le Plateau de COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 3 Saclay. Ce métro sera rapide, avec une vitesse commerciale moyenne de 65 km/h sur la ligne 16, et une fréquence des rames améliorée. Etienne GUYOT poursuit en énumérant les objectifs de ce nouveau réseau : - améliorer la vie quotidienne des habitants ; - alléger le trafic sur les lignes existantes ; - favoriser l’égalité des territoires, notamment entre l’est et l’ouest ; - soutenir le développement économique et l’emploi. Au niveau de l’emploi, le Grand Paris Express engendrera la création directe de 15 000 à 20 000 emplois par an en phase de chantier et de 115 000 à 315 000 emplois induits d’ici 2030. Des clauses d’insertion seront intégrées dans les marchés que la SGP passera avec les entreprises afin de favoriser l’impact du projet sur l’emploi local. Au total, les bénéfices attendus de ce projet sont estimés à 67 milliards d’euros. Étienne GUYOT décrit ensuite la mission de chacun des acteurs du Grand Paris Express. La Société du Grand Paris, en tant que maître d’ouvrage du réseau, est en charge de la conception et de la réalisation des travaux. Le STIF, autorité organisatrice des transports en Île-de-France, assure également la maîtrise d’ouvrage d’une partie de la ligne 15 en partenariat avec la SGP. C’est le STIF qui choisira le ou les exploitants. La RATP sera le futur gestionnaire de l’infrastructure puisque la loi lui confie la mission d’assurer la maintenance et l’entretien patrimonial du réseau du Grand Paris Express. Les partenaires institutionnels du projet sont, non seulement, les services de l’État et les collectivités territoriales, mais aussi, les opérateurs de transport (SNCF, RFF et Aéroports de Paris). Enfin, les habitants sont des partenaires privilégiés du Grand Paris Express dans le cadre du processus de concertation continue engagé par la SGP jusqu’à la mise en service du réseau. Etienne GUYOT poursuit et termine son intervention en abordant les coûts et le financement du projet. La Société du Grand Paris est ainsi en charge de gérer une enveloppe de financer le projet à hauteur de 22,625 milliards d’euros pour construire les lignes du Grand Paris Express. Elle finance également l’amélioration du réseau existant : - financement du prolongement de la Ligne 14 entre Saint-Lazare et Mairie de Saint-Ouen à hauteur de 800 millions d’euros ; - contribution à l’adaptation des réseaux existants à hauteur de 450 millions d’euros ; - contribution au Plan de mobilisation (RER, Ligne 11) à hauteur de 650 millions d’euros ; - prolongement d’Éole à hauteur de 1 milliard d’euros. Au total, les dépenses à la charge de la Société du Grand Paris s’élèvent à 25,525 milliards d’euros. Le financement du Grand Paris Express est fondé sur 3 recettes fiscales existantes et n’impliquera donc ni la création de nouveaux impôts, ni l’augmentation des impôts existants. Ce financement sera complété, dans un second temps, par un emprunt sur 40 ans et remboursé par les recettes fiscales puis, après la mise en service du réseau, par les redevances d’usage payées par les exploitants choisis par le STIF. 3. Les lignes 14 Nord, 16 et 17 Sud Nadir BENTOUTA, Directeur des relations institutionnelles de la Société du Grand Paris, présente les lignes allant de Noisy-Champs à Saint-Denis Pleyel, qui forment ce que l’on appelle fréquemment l’Arc Grand Est du Grand Paris Express. Ce tronçon concerne 16 communes réparties sur la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne, totalise 29 km de lignes supplémentaires et 9 nouvelles gares dont 7 en interconnexion avec les métros, RER ou tramways. Ce tronçon permettra à 800 000 habitants de disposer d’une nouvelle offre de transport très performante. Les COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 4 travaux sur ce tronçon débuteront dans le courant de l’année 2016 et le réseau sera mis en service en 2023. Ce tronçon comprend : - l’achèvement du prolongement de la ligne 14 au nord, entre Mairie de Saint-Ouen et Saint-Denis Pleyel, - le tronc commun des lignes 16 et 17 entre Saint-Denis Pleyel et Le Bourget RER, - la ligne 16, entre Le Bourget RER et son terminus de Noisy-Champs. À l’ouverture de la ligne 16, les rames seront remisées et entretenues à Champigny, à proximité de la future gare de Bry-Villiers-Champigny, sur la Ligne Rouge 15 Sud. Pour l’est de la Seine-SaintDenis, la ligne 16 reliera directement, sans passer par le centre de Paris, l’ensemble de pôles universitaires, d’emploi, de santé et d’habitat. Des connexions directes aux réseaux RER et Transilien et leurs correspondances aux gares TGV, contribueront à l’attractivité et au développement économique, sociale et culturelle de l’Île-de-France. La Société du Grand Paris a souhaité que le Grand Paris Express soit, le plus possible, en correspondance avec les lignes de transport existantes ou en projet. Carte à l’appui, Nadir BENTOUTA démontre que, pour le tronçon compris entre Mairie de Saint-Ouen et Noisy-Champs, 7 gares sur 9 seront en correspondance avec les modes lourds (RER B, D et E, Ligne P du Transilien, Tramway T1 et lignes en projet). La ligne 14, accessible en correspondance avec la ligne 16 à Saint-Denis Pleyel, facilitera un accès direct au centre de Paris. La Ligne Rouge 15 Sud, en correspondance à Noisy-Champs, donnera accès à 5 RER, 4 métros, 1 Transilien et 1 tramway. En résumé, conclut Nadir BENTOUTA, ces correspondances visent à améliorer le maillage du réseau de transports et à offrir aux usagers une plus grande souplesse dans la gestion de leurs déplacements. Nadir BENTOUTA précise ensuite les principales caractéristiques techniques du matériel roulant des lignes 16 et 17, adapté à la fréquentation des lignes qui est estimée, après étude, entre 150 000 et 200 000 voyageurs par jour. Les rames, d’une longueur totale de 54 mètres seront constituées de 3 voitures d’une capacité d’accueil de 500 voyageurs. Ces lignes offriront d’importants gains de temps aux habitants. Nadir BENTOUTA rappelle à cet égard que la Seine-Saint-Denis constitue le second pôle universitaire d’Île-de-France. L’un des enjeux importants du Grand Paris Express est donc de desservir rapidement ces centres universitaires et de formation. Il faudra demain 26 minutes par trajet direct pour rejoindre depuis Saint-Denis Pleyel la gare de Noisy-Champs et la Cité Descartes, contre au moins 51 minutes aujourd’hui. Pour relier Mairie de Saint-Ouen et Noisy-Champs, le déplacement, qui dure actuellement près de 50 minutes avec 2 correspondances, pourra demain être effectué en 30 minutes. Un autre enjeu important est la desserte des bassins d’emploi. Par exemple, pour rejoindre aujourd’hui, l’aéroport Charles-de-Gaulle ou la zone aéroportuaire de Roissy, il faut compter près d’une heure de trajet depuis Saint-Denis Pleyel. Avec le Grand Paris Express, il ne faudra plus que 20 minutes pour rejoindre ce pôle d’emploi majeur. Enfin, pour l’accès aux hôpitaux et aux services de santé, il faudra demain 27 minutes en un seul trajet pour rejoindre l’Institut Gustave Roussy, contre au moins 1 heure aujourd’hui. Nadir BENTOUTA présente pour finir le calendrier du projet jusqu’à la mise en service prévue en 2023 : déclaration d’utilité publique, acquisitions foncières, autorisations administratives, études de maîtrise d’œuvre et travaux. Tenir cet objectif, implique la mise en œuvre de partenariats étroits entre l’État, la Région, les départements, les communes, les intercommunalités, ainsi que les opérateurs de transport. Cette démarche de concertation initiée par la Société du Grand Paris au travers notamment des comités de pilotage dédiés à chaque gare, qui rassemblent les acteurs publics du territoire et les entreprises de transport, a vocation à se poursuivre. La Société du Grand Paris peut également intervenir à la demande des élus lors de conseils municipaux ou répondre aux questions soulevées par les habitants à l’occasion de comités de quartier. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 5 4. Le Grand Paris Express près de chez vous – Desserte de la ville de SaintDenis Xavier DUCLAIROIR, Directeur de projet à la Société du Grand Paris précise pour commencer que la gare de Saint-Denis Pleyel, sera située près du carrefour Pleyel, à l’ouest du faisceau ferroviaire du Landy, et permettra la desserte du nord de Saint-Ouen et du sud de Saint-Denis. Cette gare fera converger plusieurs lignes du Grand Paris Express, les lignes 14 et 16 dès 2023 et les lignes 17 et 15 à partir de 2025. Une correspondance sera assurée avec le RER D au-dessus des voies ferrées et avec la Ligne 13 par la voirie de surface qui doit faire l’objet d’un réaménagement dans le cadre du projet urbain porté par les collectivités. Xavier DUCLAIROIR insiste sur l’idée que cette gare sera un pôle de correspondances majeur du Grand Paris Express, situé au cœur d’un territoire dédié à la culture et offrant une offre de transport renouvelée. Une réorganisation des réseaux de bus sera mise en place pour organiser au mieux les arrêts des lignes du secteur et élargir la couverture de rabattement pour tous les quartiers de ce territoire. L’implantation de la gare de Saint-Denis Pleyel à l’ouest du faisceau ferroviaire s’intègre au projet de développement du quartier Pleyel en liaison avec le quartier du Landy. Ceux-ci sont aujourd’hui isolés par la largeur du faisceau ferroviaire et la rareté des ponts et tunnels permettant de franchir ce faisceau. La gare viendra ainsi conforter les continuités urbaines et la cohérence du projet de développement de La Plaine Saint-Denis. La solution retenue propose une localisation adaptée aux transformations majeures de ces quartiers, induites par le franchissement urbain, et apportera nombre d’avantages (aire d’influence étendue de la gare, desserte améliorée, construction côte à côte des trois gares pour les différentes lignes et des correspondances facilitées). La gare du Grand Paris Express constituera la partie supérieure, dite « émergente », de la gare. La partie souterraine, dite « boîte souterraine », permettra l’accès aux quais depuis le bâtiment voyageurs situé en surface. Elle comprendra trois boîtes accolées et de longueur différentes, selon les longueurs des quais. Sur cette partie convergeront, au nord, le tronc commun aux lignes 16 et 17, au centre, la Ligne Rouge 15 Sud et, au sud, la ligne 14. À l’est, une passerelle de correspondance est prévue pour relier la gare Grand Paris Express au RER D. L’objectif des maîtres d’ouvrage est de réaliser une ouverture simultanée de la gare Grand Paris Express et du franchissement urbain pour assurer la correspondance entre les lignes du projet et le RER. En dernier lieu, l’implantation de la gare permet d’optimiser la desserte par les bus sur les voiries avoisinantes. Des consignes à vélos à l’intérieur de la gare et des abris pour vélos à l’extérieur viseront à faciliter l’intermodalité avec ces modes de transports doux. La gare se composera de trois parties principales : la partie émergente, la partie souterraine et les tunnels des différentes lignes. Les quais seront situés à 27 m de profondeur et auront une longueur de 54 m pour la ligne 16, 108 m pour la ligne 15 et 120 m pour la ligne 14. La « boîte souterraine » comprendra 4 niveaux et la partie aérienne 3 niveaux, dont le rez-de-chaussée, relié à la passerelle et au franchissement urbain vers la correspondance avec le RER D. Les voyageurs remonteront par des escaliers mécaniques depuis les quais vers la salle d’échanges au-dessus des quais pour accéder à toutes les lignes du Grand Paris Express. Deux paliers intermédiaires permettront d’atteindre le rez-de-chaussée et d’accéder au quartier Pleyel. Pour la correspondance, le parcours s’effectuera par un cheminement vers les étages supérieurs et inclura des ascenseurs pour les personnes à mobilité réduite. Le pôle du Grand Paris Express sera donc un pôle majeur de correspondances multimodales. Le choix a été fait d’implanter les lignes côte à côte et certains quais seront partagés entre deux lignes pour faciliter les correspondances. Plusieurs éléments majeurs constituent la future ligne de métro. La gare, porte d’entrée du nouveau réseau, permettra l’achat et la validation des titres de transport ainsi que l’accès aux COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 6 quais dans des conditions optimales de sécurité, d’accessibilité et d’information. Les quais seront tous équipés de façades antichute et les gares seront accessibles aux personnes à mobilité réduite. Le tunnel a été conçu pour permettre la circulation des métros à des vitesses allant jusqu’à 120 km/h. Des puits de ventilation et d’accès des pompiers, nécessaires au désenfumage et à l’évacuation des blessés en cas d’incendie, seront implantés tous les 800 mètres au maximum. La maintenance et l’entretien des trains, des voies et des caténaires seront assurés à l’ouverture de la ligne sur les sites industriels de la Ligne Rouge 15 Sud, avant que ne soit créé un site commun avec la ligne 17 dans la partie nord du réseau. Xavier DUCLAIROIR rappelle l’importance de ce chantier, comparable aux travaux réalisés au siècle dernier pour la construction du métro parisien. A l’époque, les techniques de creusement étaient moins performantes qu’aujourd’hui et l’impact de la réalisation d’un tunnel était énorme en raison du recours fréquent à des tranchées couvertes qui éventraient les avenues en surface. L’avantage des tunneliers, utilisés pour la construction des tunnels du Grand Paris Express, est de pouvoir réaliser l’infrastructure plus rapidement et en toute sécurité puisqu’ils creusent en grande profondeur sous la surface. Cette technique réduit ainsi la gêne pour les riverains. Xavier DUCLAIROIR, schémas à l’appui, présente brièvement le fonctionnement d’un tunnelier. Il explique que cette technique est particulièrement sûre et qu’elle évite les impacts et nuisances directs en surface. Le chantier du Grand Paris Express, sur l’ensemble de la ligne 16 entre NoisyChamps et Saint-Denis Pleyel, nécessitera 5 tunneliers et les travaux de creusement débuteront en parallèle. Pour le secteur concernant Saint-Denis, un tunnelier réalisera la partie du tronc commun des lignes 16 et 17 entre Le Bourget RER et Saint-Denis Pleyel, avec un puits d’entrée à proximité du canal Saint-Denis. Il permettra de réaliser dans un premier temps un tunnel de 4 km vers Le Bourget RER en passant par la future gare de La Courneuve « Six Routes » puis, dans un second temps, un tunnel vers Saint-Denis Pleyel d’environ 2,5 km. Pour la réalisation du prolongement de la Ligne 14, un tunnel de 1,5 km sera creusé, avec un puits de départ situé au niveau du stade Nelson Mandela et sortant par le puits d’extrémité de la ligne 14 prolongée jusqu’à Mairie de Saint-Ouen. Xavier DUCLAIROIR insiste également sur la démarche environnementale innovante qui a précédé le projet. Pour la première fois, les enjeux environnementaux ont été pris en compte dès la conception du projet (qualité de l’air, ressources en eau, sols, bruit, évacuation des déblais de chantier, protection des milieux naturels et des paysages). Sur le secteur couvert par les lignes 16, 14 Nord et 17 Sud, les enjeux majeurs portent sur les questions hydrogéologiques (présence de nappes d’eau souterraines), sur les sites naturels protégés par le programme Natura 2000 et sur les risques géologiques. Pour les secteurs de Saint-Denis et de Saint-Ouen, les enjeux spécifiques sont liés à l’hydrogéologie et à la présence éventuelle de gypse, de sols argileux, de cavités souterraines ou de nappes aquifères de faible profondeur. Nadir BENTOUTA reprend la parole pour présenter la démarche de maîtrise foncière du Grand Paris Express. Il rappelle que seuls les gares et ouvrages annexes, notamment les puits de sécurité et de désenfumage, sont localisés en surface. Nadir BENTOUTA précise que les emprises du chantier seront délimitées autant que possible sur le domaine public, la Société du Grand Paris étant chargée d’acquérir les parcelles concernées en surface et les volumes en sous-sol nécessaires au passage du métro. Pour faciliter ces acquisitions, des rencontres sont organisées avec les propriétaires afin de privilégier les négociations à l’amiable. Dans le cas où aucun accord n’aurait pu aboutir, une procédure d’expropriation sera lancée pour l’acquisition de la maîtrise foncière. Pour les emprises des gares, les enquêtes parcellaires commenceront au cours du dernier trimestre 2014. Nadir BENTOUTA conclut l’exposé de la Société du Grand Paris en insistant sur les performances du futur métro. À la fois confortable, sûr et silencieux, il assurera un temps réduit d’attente à quai grâce à l’augmentation de la fréquence des trains (3 à 4 minutes sur la ligne 16, 2 minutes en COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 7 heure de pointe sur le tronc commun entre les lignes 16 et 17). Il sera également rapide afin d’optimiser les temps de parcours, grâce à une vitesse commerciale moyenne d’environ 65 km/h et jusqu’à 120 km/h en vitesse de pointe. Le pilotage des navettes sera automatique et l’accessibilité sera conçue au bénéfice de tous grâce à des ascenseurs d’accès aux quais et des plateformes en faveur des personnes en situation de handicap. Isabelle RIVIÈRE remercie les intervenants. 5. Questions/Réponses Isabelle RIVIÈRE introduit la séance de questions-réponses en indiquant que les questions seront prises par groupe de trois. Elle demande aux intervenants de se présenter, de poser des questions courtes afin que chacun puisse s’exprimer et enfin, d’utiliser le micro afin que tous les propos puissent être enregistrés. 5.1 Le calendrier du projet Delphine LABBAYE s’étonne de la date de mise en service de la ligne 15, reliant Saint-Denis Pleyel à Nanterre, dans la mesure où cette ligne est, estime-t-elle, une vraie nécessité, du fait de la saturation du RER A et de l’A86. Étienne GUYOT souligne que le calendrier du projet, arrêté par le Gouvernement a fait l’objet d’une analyse très précise mettant en parallèle, d’une part, la modernisation de l’existant et l’allongement de certaines lignes, et d’autre part, la création de la nouvelle ligne de métro. Étienne GUYOT rappelle que la ligne du RER E (Éole), atteindra La Défense en 2020. Ces travaux expliquent que la construction de la partie ouest de la ligne 15 ait été légèrement différée puisqu’un premier moyen de transport supplémentaire sera mis en service, en complément du RER A dès 2020. Etienne GUYOT rappelle que la Société du Grand Paris, participe au financement d’Eole à hauteur de 1 milliard d’euros. 5.2 Le projet : opportunité / études Jean-Pierre LEROSEY (Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports, Île-deFrance) estime que la présentation du projet de la Société du Grand Paris, si elle peut être perçue comme séduisante pour un public de non-spécialistes, laisse un certain nombre de problèmes en suspens. Il pense notamment à l’amélioration de l’existant : le blocage des trains de banlieue par les RER ou la forte saturation des métros et des tramways étant des difficultés quotidiennes pour les usagers de la banlieue nord. Cyril DELONCA, représentant du Syndicat des Transports d’Île-de-France, rappelle que le Nouveau Grand Paris s’articule autour de deux dynamiques de projets : le Grand Paris Express et l’amélioration effective du réseau existant. Il précise que la première étape du Grand Paris Express est la mise en service du prolongement de la Ligne 14 jusqu’à la station Mairie de Saint-Ouen, extension qui va permettre en particulier de désengorger la ligne 13 de 25 %. Cette première mesure sera également ensuite renforcée par des investissements d’une ampleur exceptionnelle, engagés dans le cadre de schémas directeurs, notamment pour les RER et l’amélioration des matériels roulants. En réponse à la question de M. LEROSEY, Maurice COTON, représentant de la SNCF, souligne que la SNCF a œuvré sur le territoire de Plaine Commune avec le projet de RER B+ Nord pour améliorer la desserte des habitants de Saint-Denis et des personnes venant y travailler. Le nombre de trains a quasiment doublé et les rames seront rénovées. Dès le mois de septembre, 15 points d’amélioration ont été recueillis auprès de la clientèle de la SNCF grâce à un baromètre client. Dès le mois de décembre 2013, la desserte du RER, sera d’autant plus améliorée que le nombre de COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 8 trains par heure passera de 8 à 12 dans le but de favoriser les déplacements des personnes qui habitent ou travaillent à Saint-Denis et à Plaine Commune. Maurice COTON précise que la SNCF travaille également sur le projet de Tangentielle Nord, dont la mise en service, entre Épinay et Le Bourget, est prévue pour 2017 et qui permettra de couvrir de nombreux territoires de Plaine Commune. Philippe SUEUR, Vice-Président du Conseil général du Val d’Oise en charge des transports et des infrastructures, s’interroge sur l’interopérabilité entre les lignes 15, 16 et 17. Il rappelle que le financement du chantier d’exception qu’a représenté la construction du métro au siècle dernier s’est étalé sur un siècle. A ses yeux, si le choix d’un modèle unique de transport (et donc de matériel roulant) est rassurant, le choix gouvernemental de réduire, sur ces lignes, les quais à 54 mètres revient à reproduire ce qui a été réalisé sur les lignes de métro existantes. La ligne 13 est, par exemple, une station qui n’a jamais pu être prolongée. Il estime donc que ce point doit faire l’objet d’investigations. Des mesures conservatoires devront ainsi être prises lors de la mise en service de la station du Bourget alors même que la ligne 17 ne sera pas encore fonctionnelle. Philippe sueur conclut cette réflexion en remerciant les intervenants pour la qualité de leur présentation et pour l’organisation de cette réunion. Étienne GUYOT précise, au sujet de l’interopérabilité, qu’entre Saint-Denis et Le Bourget, la ligne 17 circulera sur un segment commun à la ligne 16 dont la mise en service est prévue pour 2023. Il poursuit en expliquant que la ligne 17 sera partiellement mise en service, avant d’autres lignes du projet, pour atteindre Gonesse, en 2025, le segment entre Saint Denis et Gonesse représentant la majeure partie de la ligne 17. L’arrivée de la ligne 17 à Roissy se fera en 2027 et sa dernière échéance est établie à 2030 pour rejoindre le Mesnil-Amelot. La mise en service de la ligne 17 sera donc réalisée de manière progressive, ce cadencement a aussi fait l’objet d’arbitrages du gouvernement. Étienne GUYOT rappelle que le choix d’une infrastructure, de gabarits et d’un matériel roulant commun à l’ensemble de la Ligne Rouge (lignes 15, 16 et 17) a été retenu dans le but de répondre de façon adaptée à chaque territoire tout en permettant des économies d’échelles et des optimisations pouvoir réaliser d’éventuels ajustements à l’avenir : le fait de disposer de quais de longueurs différentes n’empêchera pas ces ajustements. Les prévisions de trafic réalisées sur les lignes 16 et 17 évaluent le nombre de voyageurs à 9 000 en heure de pointe, soit trois fois moins que sur la ligne 15. Il est donc normal d’avoir des quais de longueur différente entre la ligne 15, plus chargée, et les lignes 16 et 17, pour lesquelles les prévisions de trafic sont inférieures. En outre, Etienne GUYOT précise qu’il existe une réserve de capacité importante au-delà des prévisions de trafic puisque les dimensions prévues des nouveaux métros sont approximativement d’une largeur de 2,80 mètres, et d’une longueur de 54 mètres (L16 L 17) ou 108 mètres (L 15), selon que l’on se trouve sur les lignes 15, 16 ou 17. La L 15 transportera environ 1000 voyageurs par rame et Les lignes 16 et 17 transporteront environ 500 voyageurs. Il faut mettre ces dimensions mesures en perspective rapport avec celles du métro parisien qui transportent en moyenne 500 voyageurs dans des rames de 2,45 m de largeur et de 75 mètres de longueur. François GULIANA, habitant du XVIIIe arrondissement parisien, se demande quel impact a la desserte de l’aéroport Charles-de-Gaulle sur les prévisions de trafic en gare de Saint-Denis Pleyel. Il se demande également, quel impact aurait éventuellement cette desserte sur une correspondance qui se fait via des quais opposés les uns aux autres. Xavier DUCLAIROIR explique que les prévisions de trafic menées dans le cadre du Grand Paris Express sont évaluées notamment par rapport aux heures de pointe du matin. Or, il s’avère que le trafic généré par un aéroport est atypique, souvent en horaires décalés et par conséquent en dehors des pointes de flux générés par les déplacements domicile-travail. Du fait de ce décalage, les prévisions de trafic induites par la desserte de l’aéroport Charles de Gaulle, ne sont pas « dimensionnantes » pour le Grand Paris Express, d’autant plus que ce trafic est relativement COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 9 faible comparativement aux autres déplacements. Xavier DUCLAIROIR conclut en rappelant que même mineure, cette prévision de trafic a été prise en compte dans les dimensionnements réalisés par la Société du Grand Paris. Jérôme CALLAND, représentant de Réseau Ferré de France, précise que le projet CDG Express a été relancé suite aux annonces du Premier ministre, le 6 mars 2013. Le gouvernement a alors demandé à ADP et RFF de travailler ensemble à l’élaboration d’une liaison rapide entre l’aéroport Charles-de-Gaulle et Paris, sur la base d’un financement associant contrat de partenariat et financement privé. Depuis ces annonces du Premier ministre, RFF et ADP travaillent de nouveau à la mise en œuvre de ce projet. Delphine LABBAYE, habitante du parc des acrobates, situé sur un terrain argileux, s’inquiète de l’impact du creusement d’un tunnelier à 27 m dans le sol sous les constructions. Xavier DUCLAIROIR rappelle que si la technique du tunnelier est considérée aujourd’hui comme la méthode la plus sûre, la Société du Grand Paris prendra un certain nombre de précautions à l’occasion de ces travaux. Elle a réalisé dans ce sens une campagne de reconnaissance géotechnique, au moyen de carottages, afin de connaître précisément la consistance du sol et les différents types de couches géologiques dans le sous-sol sur le territoire du projet. Ces carottages ont été réalisés à peu près tous les kilomètres. Les études à venir prévoient de multiplier le nombre de points de sondage de façon à obtenir un maillage aussi fin que possible du terrain dont la bonne connaissance permet d’établir un « profil en long », c’est-à-dire le détail de la profondeur à laquelle le tunnel peut passer. Cette profondeur sera par conséquent ajustée dans les études ultérieures en fonction de la connaissance acquise sur le sous-sol et en tenant compte du fait que certaines couches de terrain peuvent être plus favorables que d’autres. Xavier DUCLAIROIR indique, en second lieu, qu’une enquête détaillée sur le bâti en surface et sur le voisinage du tracé futur sera menée en 2014. Il rappelle que plusieurs études ont déjà été réalisées précédemment pour identifier les types de bâtiments existants, les opérations à mener étant nécessairement différentes selon que l’habitation en surface est une maison ou un immeuble de 10 étages. Certaines communes, en effet, possèdent des immeubles pour lesquels une fine connaissance du sous-sol est exigée, et ce d’autant plus que ces constructions sont souvent dotées de parkings s’étalant sur plusieurs niveaux, ce qui réduit encore l’épaisseur de la couche de sol au-dessus du tunnel. Les fondations, superficielles ou en profondeur, ont également fait l’objet d’études approfondies, l’objectif de ces études étant d’éviter la découverte tardive de fondations qui pourraient avoir pour conséquence de nécessiter une modification du tracé ou de la profondeur du tunnel. Xavier DUCLAIROIR poursuit en expliquant que les enquêtes sont en cours, avancent et apportent des informations qui se précisent au fur et à mesure que le tracé se resserre et que l’on connaît les parcelles situées sur le tracé. Il précise que les résultats de ces enquêtes se traduisent, si nécessaire, par : - des adaptations du tracé ou de la profondeur du tunnel, - le choix de la technique de réalisation du tunnelier la plus adaptée. Xavier DUCLAIROIR rappelle à ce sujet qu’il existe principalement deux types de tunnelier, à pression de la terre et à pression de la boue. Il précise par ailleurs que certaines zones de l’Île-deFrance sont plus sensibles que d’autres, d’anciennes carrières se trouvant au sud et au sud-ouest de la région parisienne. Pour les zones les plus sensibles, et afin de déterminer l’état du bâti avant les travaux, des relevés en surface et des constats préliminaires sont établi. Ainsi, si le tunnel occasionnait une dégradation des bâtiments (ce qui est un cas extrême), les propriétaires seront indemnisés et des mesures adaptées de remise en état seront prises. Xavier DUCLAIROIR conclut sa réponse quant à l’impact du creusement du tunnel sur les constructions en mettant en avant la logique globale de la Société du Grand Paris : gérer l’ensemble des travaux à l’avance grâce à des COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 10 études qui permettent de prendre en compte très précisément la connaissance à la fois du soussol et des bâtis en surface. 5.3 Le projet : tracé, tunnels et ouvrages annexes Paul PLANQUE, premier adjoint à la Mairie de Saint-Ouen, remercie les intervenants pour la qualité de leur exposé et la Société du Grand Paris pour la qualité du travail mené. Il se réjouit des qualités d’écoute dont la Société du Grand Paris a su faire preuve quant aux revendications et réclamations exprimées sur le territoire de Saint-Ouen. Paul PLANQUE déclare aussi être pleinement en accord avec les propos liminaires de M. Didier PAILLARD, Maire de Saint-Denis, et partage sa vision des orientations qui doivent animer le développement de la commune de SaintDenis. Paul PLANQUE fait remarquer que si l’optimisation du tunnel est en enjeu important, celle de la ligne 14 au nord, est, elle, impérative. Xavier DUCLAIROIR précise, ce qu’il faut entendre par « optimisation » concernant la ligne 14. Dans le cadre des travaux de prolongement de la ligne 14 vers la station Mairie de Saint-Ouen, le tunnelier s’arrêtera à côté du dépôt de la RATP, au niveau du puits de sortie prévu par le STIF et la RATP. Au-delà, le prolongement nord pour aller jusqu’à Saint-Denis-Pleyel s’étend sur un peu plus de 1,5 km. On pourrait donc être tenté de considérer que la meilleure solution serait de prolonger la ligne jusqu’à ce point, avec le même tunnelier. Cette approche semble pertinente à priori mais il faut tenir compte de la complexité de la situation. En effet, pendant la phase dans laquelle le tunnelier parcourra ces 1,5 km, il ne pourra pas être utilisé pour les autres tunnels à réaliser dans le cadre du projet de prolongement vers la station Mairie de Saint-Ouen. Cet enjeu fait actuellement l’objet de discussions avec la RATP et le STIF, le principe ayant guidé la Société du Grand Paris et ses partenaires ayant été jusqu’ici de faire en sorte que l’organisation des travaux du Grand Paris Express se déroule dans les meilleures conditions, sans impacter le projet, par ailleurs déjà lancé, du prolongement de la ligne 14 jusqu’à Mairie de Saint-Ouen. Paul GAULLIER, habitant du quartier Pleyel, se demande s’il est possible de concevoir une liaison en souterrain, éventuellement au moyen d’un tapis roulant, entre la station Carrefour-Pleyel de la ligne 13 et la nouvelle gare du Grand Paris Express, plutôt qu’une sortie en surface sur le boulevard Ornano. Proposition qui selon lui, équivaudrait à mettre en place une correspondance qui pourrait durer jusqu’à 10 minutes. Paul GAULLIER souligne qu’il existe, au niveau des souterrains de la gare Pleyel, de nombreuses galeries correspondant à un ancien terminus. Xavier DUCLAIROIR précise que la correspondance destinée aux voyageurs entre la ligne 13, à la station Carrefour-Pleyel, et la gare de Saint-Denis Pleyel est prévue en surface au terme d’un aménagement urbain piétonnier et non pas par un couloir souterrain. Un tel couloir devrait en effet mesurer près de 300 mètres de long et les exemples existant à Paris démontrent que les couloirs souterrains de cette dimension ne sont pas la meilleure solution. De plus, la correspondance entre la ligne 13 et le réseau du Grand Paris Express pourra également se faire à la station Mairie de Saint-Ouen de façon beaucoup plus efficace, puisque les voyageurs pourront rester dans le réseau sans avoir à remonter à la surface pour redescendre ensuite au cœur de la gare. Stéphane DUBOIS, s’interroge sur la conception d’une arrière station sur la ligne 14, étendue sur plus de 1,5 km, alors que le site de remisage est proche de la station Mairie de Saint-Ouen. Il trouve que cette proposition implique le creusement d’un tunnel très étendu quand le stockage des trains au sein du site de remisage aurait été possible. Xavier DUCLAIROIR explique que le tunnel de 1,5 km inclue environ 500 mètres situés entre l’extrémité du prolongement de la ligne 14 à la station Marie de Saint-Ouen et la gare de SaintDenis-Pleyel. Ces 500 mètres sont à réaliser : la circulation des voyageurs se fera par cette partie du tunnel. L’arrière gare qui, quant à elle, s’étend sur près de 1 km, n’est que la reconstitution de l’arrière gare déjà prévue dans le cadre du prolongement de la station Mairie de Saint-Ouen pour COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 11 le remisage de deux rames. L’arrière gare de Saint-Denis Pleyel n’est donc en réalité que la translation d’une infrastructure déjà prévue dans le projet du prolongement vers Mairie de SaintOuen. Julien MENEAU (Association Saint-Denis Transports) fait état de l’inquiétude de certains habitants du quartier Pleyel et de Saint-Denis par rapport à la desserte. Il rappelle que depuis le lancement du projet, des oppositions se sont fait entendre. Saint-Denis Pleyel, insiste-t-il, ne doit pas être confondu avec Carrefour-Pleyel. En conséquence, contrairement à ce qui est dit, il n’y a pas d’interconnexion entre la ligne 13 et les lignes 14, 15, 16 et 17 à Saint-Denis Pleyel. Cet intervenant s’interroge également sur l’impact induit par la localisation retenue pour la nouvelle gare. La réunion d’aujourd’hui montre que les élus locaux connaissent les impacts de leurs choix et de leurs décisions. Le contrat de développement passé entre la communauté d’agglomération de Plaine Commune, l’État et la Société du Grand Paris inclut la création d’une nouvelle station sur la ligne 13, intermédiaire entre Carrefour-Pleyel et la Porte de Paris, afin de desservir des zones mal desservies et très éloignées de Saint-Denis-Pleyel. M. MENEAU demande quelle est la position de M. Guyot concernant ce projet de création d’une nouvelle station sur la ligne 13, au moment où cette proposition n’est pas partagée par le STIF et la RATP, alors qu’elle est souhaitée par les élus de Plaine Commune. Étienne GUYOT précise qu’il n’a jamais été question, dans le projet présenté, d’une connexion avec la ligne 13 sur la nouvelle gare. Il existera en revanche une connexion avec les lignes 14, 15, 16 et 17, sur des voies situées à l’horizontale, en quai à quai. Il s‘agira d’un nœud ferroviaire aussi important que l’est aujourd’hui la station Châtelet. Étienne GUYOT indique également qu’il n’a pas eu connaissance de la demande d’une nouvelle gare sur la ligne 13. La Société du Grand Paris a compétence pour le prolongement de la ligne 14 entre Saint-Lazare et Mairie de Saint-Ouen, au financement duquel elle participe à hauteur de 55 %. Ce tronçon, passant de 6 à 8 voitures, permettra de désaturer la ligne 13 et n’a donc pas pour objectif de réintégrer de nouveaux voyageurs sur cette dernière ligne. Christophe GIRARD, adjoint au Maire de la Ville de Saint-Denis, souhaite revenir sur l’objection selon laquelle le projet de Grand Paris Express se limiterait pour Saint-Denis à l’implantation d’une seule gare en un emplacement de la ville, sans connexion avec la vie des habitants de SaintDenis, de Stains, Villetaneuse ou Épinay. Dans ce sens, il regrette que le débat n’inclue pas la gare de La Courneuve « Six-Routes », la liaison avec le quartier de Floréal et l’Arc Express Nord. Il précise que la nouvelle gare de Saint-Denis est un enjeu essentiel au développement du territoire et à l’amélioration de la vie de ses habitants, comme le montre l’exemple de la liaison entre le quartier Pleyel et l’aéroport Charles-de-Gaulle. Christophe GIRARD se demande par ailleurs quels sont les réseaux parallèles supplémentaires prévus dans le Grand Paris Express pour relier les lieux d’habitation des Dionysiens à leur lieu de travail. Didier COTTIN, habitant de Paris XV°, remarque qu’en facilitant la correspondance des lignes 15, 16 et 17 avec la branche Saint-Denis de la ligne 13, il y aura un report de voyageurs sur la ligne 13 peu compatible avec la préoccupation visant à désaturer cette ligne, et ce, malgré l’extension de la ligne 14. Il se demande si ce choix correspond à une stratégie visant à charger davantage la ligne 13 du côté de Saint-Denis pour supprimer le débranchement devenu alors inévitable du tronçon Asnières-Gennevilliers, qui se trouvera lui-même en connexion avec la ligne 14 à la station Porte de Clichy. Xavier DUCLAIROIR indique n’avoir pas connaissance de l’existence d’une telle stratégie et rappelle que le schéma retenu par la Société du Grand Paris privilégie les correspondances entre les lignes 15, 16 et 17 et la ligne 14 pour faciliter un report des voyageurs vers la ligne 14 plutôt que vers la ligne 13 dans la logique de sa désaturation. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 12 Gilbert BASTIEN, habitant de Saint-Denis, s’il estime ne pas avoir à porter de jugement sur le Grand Paris Express qui s’appuie sur une vaste somme d’expertises, d’études et de décisions politiques délicates, a une question précise au sujet de la ligne 13. Il rappelle que celle-ci se divise en deux branches à partir de la station La Fourche, ce qui a deux inconvénients majeurs : - la saturation des rames aux heures de pointe ; - un temps d’attente important en heures creuses. Ainsi, le prolongement de la ligne 14 jusqu’à Saint-Denis Pleyel permettra de désaturer la ligne 13 mais n’aura pas d’impact sur les temps d’attente aux heures creuses. Gilbert BASTIEN estime donc que les habitants situés sur la ligne 13, au nord de Saint-Denis, seront défavorisés et se demande pourquoi un raccordement de la ligne 14 à la ligne 13, à partir de la station Pleyel (solution qui aurait l’avantage de résoudre les difficultés dues aux temps d’attente), n’a pas été envisagé. Cyril DELONCA, représentant du STIF, indique que le choix du prolongement de la ligne 14 retenu pour désaturer la ligne 13 dessert ses deux branches : la branche d’Asnières-Gennevilliers à la station Porte de Clichy et la branche de Saint-Denis-Université à la station Mairie de SaintOuen. Il confirme que le scénario mentionné par M. BASTIEN avait été porté également à l’étude mais qu’in fine, c’est le scénario désaturation de la ligne 13 par le prolongement de la ligne 14 qui a été retenu par les élus. François GULIANA s’interroge sur le fonctionnement et l’exploitation du tronc commun aux lignes 16 et 17. Xavier DUCLAIROIR rapporte que lignes 16 et 17 partageront un tunnel à deux voies, utilisées alternativement par les trains de chacune de ces lignes, entre Saint-Denis-Pleyel et Le Bourget RER. Philippe SUEUR témoigne de l’intérêt que ce projet a suscité dans le Val d’Oise, ce, même si le territoire n’est que partiellement concerné par le projet : une partie du tronçon traverse le Val d’Oise sur quelques kilomètres pour aboutir au Triangle de Gonesse et à Roissy. Or, l’aéroport international de Roissy, rappelle Philippe SUEUR, est la principale porte d’entrée en France tout en ne possédant pas de liaison directe. C’est aussi une plateforme qui compte actuellement 100 000 emplois. Pour ces raisons, Philippe SUEUR estime regrettable que la Ligne 17 soit la dernière à être creusée et mise en service. Les esquisses, en amont du projet, avaient prévu une liaison directe Roissy-la Défense : le projet, dans son état actuel, est ainsi fortement éloigné de ces premières ambitions. Philippe SUEUR se demande par ailleurs ce qu’il advient de la correspondance avec la Ligne H, un projet qu’il estime stratégique et vital. La Ligne H, rappelle-t-il, comporte trois branches : ParisNord-Pontoise, Paris-Nord-Valmondois et Montsoult-Luzarches, soit un bassin de près de 500 000 habitants. Le métro express étant essentiel à tous ceux qui empruntent la Ligne 14 dans leurs déplacements domicile-travail, le choix de l’implantation d’une correspondance à l’ouest n’assure pas son confort. Il rappelle également que la gare souterraine, prévue dans ce cadre, sera un ouvrage exceptionnel, plus important, par exemple, que le Forum des Halles, véritable lieu de vie, de commerce, d’échanges et de développement. Dans ce contexte, il souhaite donc que la gare de surface soit en accord avec cette conception pour faire de ce projet une opération de rénovation urbaine essentielle. Cyril DELONCA, indique que les études portant sur les lignes H sont en cours. Il rappelle que RFF est maître d’ouvrage de ces expertises sur financement du STIF et que deux démarches ont été engagées en juillet 2013, l’une portant sur la faisabilité de l’implantation d’un arrêt sur le site SaintDenis Pleyel (actuellement gare Saint-Denis-Stade-de-France RER D) ; l’autre concernant une implantation à plus grande échelle sur un schéma de secteur sur l’ensemble de la ligne. Les résultats sont attendus courant 2014. Il rappelle que deux enjeux sont également au cœur de ce COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 13 projet : faire en sorte que cette interconnexion puisse concerner le plus grand nombre de voyageurs possible et optimiser le temps de parcours des voyageurs qui continueront à accéder à Paris via le réseau radial existant. La difficulté de l’exercice, en d’autres termes, consiste à la fois à optimiser les correspondances et à garantir un accès à Paris via les trains en provenance de la grande couronne. Jérôme CALLAND complète ce propos en soulignant que des études sont menées conjointement par RFF et le STIF au sujet de la ligne H. Ces études visent à évaluer la faisabilité du projet selon deux aspects. En termes ferroviaires, il s’agit de savoir comment la circulation des trains doit s’organiser pour permettre un futur arrêt à Saint-Denis. En termes d’infrastructure, il faut créer des quais permettant la desserte des voyageurs. Ces études se caractérisent par leur complexité technique, d’autant plus que, la ligne H circule aujourd’hui entre plusieurs voies : des voies de service et les voies du RER D, infrastructures qui devront être repensées pour aménager des quais au niveau de la gare. Didier COTTIN fait observer qu’à la gare Saint-Denis Pleyel, un choix a été fait de situer les trois lignes au même niveau, à 27 mètres de profondeur. Il en déduit que les seules correspondances quai à quai possibles se feront donc parmi des trains se déplaçant en sens contraire. A ses yeux, une solution basée sur la superposition des voies, et non des lignes, pour assurer en quai à quai les correspondances les plus pratiquées, aurait été plus pertinente, notamment pour assurer la continuité entre la ligne 14 et la ligne 17 pour la liaison Orly-Paris-Roissy. Didier COTTIN se demande si le choix retenu in fine s’explique par des enjeux de rentabilité. Xavier DUCLAIROIR précise, pour commencer, que le scénario présenté par M. COTTIN a été envisagé au début du projet avec l’objectif de faciliter les changements de lignes sur un pôle de correspondance majeur. Plusieurs éléments ont alors été pris en compte, notamment le fait que si la superposition des quais est pertinente, la superposition des tunnels est peu envisageable puisqu’elle nécessite de maintenir un écart important entre eux. Cette solution aurait impliqué que les quais les plus profonds soient situés à environ 60 mètres de profondeur, ce qui est inacceptable. La correspondance à laquelle aboutit le projet actuel reste efficace. Cette correspondance est organisée de façon simple, avec un dénivelé à remonter de l’ordre de 6 mètres pour atteindre une mezzanine, puis, de là, parcourir quelques dizaines de mètres et rejoindre un escalier, un escalator ou un ascenseur pour redescendre sur le quai de la direction choisie. Au regard de l’ensemble des gares du réseau parisien et francilien où existent des correspondances, il est rare de réaliser un schéma de correspondance aussi rapide qu’efficace. La solution est également pertinente d’un point de vue économique, puisqu’elle permet de réaliser des quais à une moindre profondeur. Xavier DUCLAIROIR en profite pour expliquer que cette profondeur de 27 mètres est due à l’obligation de passer sous un réseau majeur de la SNCF, sur lequel circulent les trains Eurostar, Thalys, TGV, ainsi que les TER, les rames de la Ligne H et les RER. Il conclut que le scénario retenu est ainsi seule une solution technique tout à fait compatible avec le caractère très sensible de ce faisceau du Landy. Delphine LABBAYE, habitante du parc des acrobates, se demande également où sera situé le puits de sécurité. Au sujet des puits d’accès de secours, également appelés « ouvrages annexes », Xavier DUCLAIROIR précise que le choix de leur localisation fait aussi l’objet d’une concertation avec les villes. Il précise que ces puits sont réalisés, de préférence, sous des emprises publiques, ce qui est le cas, notamment, de ceux situés dans la zone du Landy. Il compare cette situation avec celle de la ligne 15 ouest (entre Pont de Sèvres et Saint-Denis Pleyel) qui traverse des communes résidentielles au bâti dense et dans lesquelles l’implantation de ce type d’ouvrages annexes est ardue : la Société du Grand Paris devant alors acquérir des propriétés privées pour y implanter ses puits d’accès de secours. Xavier DUCLAIROIR précise que la Société du Grand Paris et la ville de Saint-Denis sont, a priori, parvenues, à identifier des emprises publiques (des places, l’esplanade COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 14 du RER D…) pour positionner ces ouvrages annexes, et que ces choix seront affinés, en concertation avec la ville, dans la mesure où ils pourront faire l’objet d’aménagements divers en lien avec les projets urbains, comme par exemple la réalisation d’un projet de franchissement urbain. L’enjeu, conclut Xavier DUCLAIROIR, est donc de coordonner l’ensemble de ces exigences, en concertation avec les collectivités. 5.4 La concertation e Didier COTTIN, habitant du 15 arrondissement parisien, regrette que seules les questions soient publiées sur le site Internet du projet, tandis que les avis restent secrets. Henri WATISSÉE indique qu’il se renseignera auprès de la Société du Grand Paris afin de savoir pourquoi les avis ne sont pas publiés sur le site Internet au même titre que les questions-réponses. Stéphane DUBOIS, habitant du quartier Pleyel, se demande pourquoi l’actuelle réunion publique a été organisée à plus de 2 km du site concerné alors que les réunions de 2010-2011 avaient été organisées au Stade de France, localisation qui aurait permis d’attirer plus d’habitants. Dane LO, étudiant à Saint-Denis, se demande si la SCNF est présente dans le Grand Paris Express, alors qu’aucun de ses représentants n’est encore intervenu dans le cadre de cette réunion publique. Frédéric Caron, précise que la SNCF est effectivement présente dans le montage du projet aux côtés du STIF et de RFF. La SNCF suit notamment de manière régulière le projet du Grand Paris Express évoqué dans les discussions et qui fait l’objet d’un partenariat, dont il faut souligner le caractère inédit, entre l’ensemble des acteurs de Plaine Commune. La SNCF participe aussi activement aux réflexions portant sur le développement du quartier Pleyel, que ce soit sur la modification de la gare Stade de France ou sur la Ligne D, non seulement pour accueillir le futur arrêt de la Ligne H, mais aussi pour réaliser une interconnexion avec les projets portés par la Société du Grand Paris. Des rendez-vous et des mises au point fréquentes sont établis avec la Société du Grand Paris. Maurice COTON, second représentant la SNCF dans la salle, confirme la présence et l’intérêt de la SNCF sur le projet, notamment en tant qu’opérateur de transport. Par rapport aux sociétés présentes à cette réunion, qui construisent, inventent et bâtissent le Nouveau Grand Paris, il précise que la SNCF prend la position de transporteur. 5.4 La relation aux autres modes de transports Georges SALOMON, membre de l’association Vélo à Saint-Denis et du collectif Lamaze se demande comment les voyageurs peuvent circuler d’une voie à l’autre dans le système d’interconnections décrit. Il s’enquiert également de l’articulation du réseau TGV de Saint-Denis Pleyel avec le Grand Paris Express. Georges SALOMON demande, en troisième lieu quelles sont les intermodalités prévues entre le Grand Paris Express et les axes routiers, compte tenu des difficultés de circulation récurrentes sur l’autoroute A86. Il souhaiterait notamment avoir des précisions sur les liaisons entre l’A1, l’A86 et le quartier Pleyel et savoir si la construction d’un parking à proximité de la gare de La Courneuve « Six-Routes » est prévue à moyen ou long terme. En dernier lieu, il s’interroge sur l’articulation prévue entre le Grand Paris Express et le schéma directeur des itinéraires cyclables de Plaine Commune et demande des précisions sur le nombre de places qui sera dédiées au système Véligo qui permet un stationnement sécurisé des vélos. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 15 Étienne GUYOT, en réponse à la question relative aux interconnections, précise que l’implantation de la gare Saint-Denis Pleyel a été pensée de sorte à optimiser les correspondances entre les quatre lignes du Grand Paris Express qui s’y croiseront. Il précise que cette logique d’interconnexion a été adoptée en étroite liaison avec le STIF. Cyril DELONCA indique qu‘une réorganisation du réseau de bus sera engagée dans la perspective de la mise en service des gares du Grand Paris Express. Le Nouveau Grand Paris, en interconnexion avec des gares déjà existantes, ne détériorera pas la mobilité des territoires desservis dont le pôle Pleyel. Les premières réflexions et expertises sur ce sujet, précise Cyril DELONCA, débuteront dans les prochaines semaines, dans la foulée d’une concertation préalable avec les communes et les territoires. Il rappelle que le STIF a fourni à la Société du Grand Paris des données d’entrée, notamment pour lui permettre de prévoir dès à présent l’espace nécessaire au fonctionnement des lignes de bus qui desserviront les gares (emplacements de dessertes pour des lignes en passage ou pour des lignes en terminus). Le réseau de bus sera amené à être adapté régulièrement selon l’évolution des territoires d’ici la mise en service du Grand Paris Express. Cyril DELONCA poursuit au sujet de l’intermodalité concernant les: parkings de rabattement et pistes cyclables, En tant qu’autorité organisatrice des transports en Île-de-France, le STIF tend naturellement à favoriser les déplacements en transport collectif et les modes doux. Ainsi, dans les zones dites « denses » (qui correspondent aux zones tarifaires 1 à 3 et dont Saint-Denis fait partie), l’objectif n’est pas de créer des places de stationnement supplémentaires, mais plutôt de favoriser le rabattement en bus. Le réseau viaire de Saint-Denis, dense, rappelle-t-il, est déjà encombré. Ainsi, encourager l’usage de la voiture aurait pour effet négatif de fragiliser les performances de circulation des bus. Cette option entrant en contradiction avec les objectifs visés, il n’y a pas de projet de parking de rabattement pour la nouvelle gare de La Courneuve. A propos de la question relative au système Véligo, Cyril DELONCA indique que l’objectif du STIF est de déployer d’ici 2020, 20 000 places de stationnement de deux roues sécurisés (abris, consignes) avec un système de tarification accessible par les cartes d’abonnement (Navigo). Le STIF a transmis à la Société du Grand Paris les données utiles pour intégrer au Grand Paris Express les espaces nécessaires à ce système. Cyril DELONCA poursuit au sujet de l’intermodalité : parkings de rabattement et pistes cyclables, en tant qu’autorité organisatrice des transports en Île-de-France, le STIF tend naturellement à favoriser les déplacements en transport collectif. Ainsi, dans les zones dites « denses » (qui correspondent aux zones tarifaires 1 à 3 et dont Saint-Denis fait partie), l’objectif n’est pas de créer des places de stationnement supplémentaires, mais plutôt de favoriser le rabattement sur les bus. Le réseau viaire de Saint-Denis, dense, est rappelle-t-il déjà encombré. Ainsi, encourager l’usage de la voiture aurait pour effet négatif de fragiliser les performances de circulation des bus et donc du rabattement sur ce mode de transport. Cette option entrant en contradiction avec les objectifs visés, il n’y a pas de projet de parking de rabattement pour la nouvelle gare de Saint-Denis. A propos de la question relative au système Véligo, Cyril DELONCA indique que l’objectif du STIF est de de déployer d’ici 2020, 20 000 places de stationnement de deux roues sécurisés (abris, consignes) usant d’un système de tarification accessible aussi par des cartes d’abonnement. Le STIF a transmis à la Société du Grand Paris les données utiles pour intégrer au Grand Paris Express les espaces nécessaires à ce système. Xavier DUCLAIROIR, concernant la gare TGV de Saint-Denis Pleyel, affirme que la Société du Grand Paris a pris connaissance de ce projet mais qu’elle ne dispose pas, actuellement, d’informations détaillées sur sa localisation potentielle. Il précise en revanche que les flux de voyageurs relatifs à l’implantation, à proximité immédiate du Grand Paris Express, d’une gare TGV ont été pris en compte par la Société du Grand Paris dans le dimensionnement des espaces. Jérôme CALLAND complète ce propos en précisant que des projets de rocades TGV autour de Paris existent dans plusieurs documents de planification et notamment dans le schéma directeur COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 16 de la Région Île-de-France. En revanche, la commission « Mobilité 21 », présidée par le député Philippe DURON, n’a pas retenu dans ses priorités la construction d’une rocade TGV au nord ni un positionnement de gare précis au niveau de Pleyel. 5.5 Les impacts environnementaux Paul PLANQUE rappelle que, le ministère de tutelle de la Société du Grand Paris est le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Il comprend que l’un des enjeux environnementaux soulevés sur la partie sud de la Ligne 16 est l’évacuation des déblais. A ses yeux, cette question doit être traitée dès à présent, afin de prendre en compte les enjeux environnementaux et considérer des voies alternatives à la route (solution qui impliquerait un grand nombre de camions en circulation sur le territoire), d’autant plus que les voies ferrées et fluviales sont nombreuses à proximité des travaux. Xavier DUCLAIROIR indique que si certains ouvrages du projet nécessiteront une évacuation par voie routière, la Société du Grand Paris a souhaité privilégier les modes d’évacuation par voie fluviale autant que possible. Il précise que c’est notamment le cas sur le tronçon entre Le Bourget RER et Saint-Denis-Pleyel puisque les déblais extraits du tunnel seront tous évacués par voie fluviale, via le canal Saint-Denis. L’objectif de la Société du Grand Paris, dans le cadre du schéma directeur d’évacuation des déblais, est d’identifier, tronçon par tronçon, l’existence potentielle d’un lieu d’évacuation des déblais par voie fluviale ou par voie ferrée. La Société du Grand Paris a également envisagé la possibilité de réaliser un pré-acheminement des déblais depuis la zone de chantier jusqu’au bord du canal Saint-Denis ou de la Seine (située à une distance raisonnable) relayé ensuite par un acheminement par voie fluviale. Ces réflexions, actuellement en cours, sont encadrées par des contraintes de planning pour réaliser les lignes 14 Nord, 16 et 17 Sud d’ici 2023. Xavier DUCLAIROIR conclut en précisant que malgré cette contrainte de planning, la Société du Grand Paris, comme la RATP, souhaite privilégier un mode d’évacuation « doux » des déblais pour limiter au minimum l’impact du chantier sur la vie locale. 5.6 Coût et Financement Jean-Pierre LEROSEY se demande comment un budget de 30 milliards d’euros pourra être mis en place. Il exprime notamment sa perplexité sur l’efficacité du schéma de financement présenté lors de la réunion. Selon lui, de tels financements seront difficiles à débloquer dans la durée et il faut craindre que la différence entre le schéma prévu et les financements effectifs ne se répercute sur les usagers. Étienne GUYOT rappelle à ce sujet que la création des infrastructures du Grand Paris Express n’est pas à la charge des usagers puisqu’elle est financée par la fiscalité des entreprises et des particuliers. Les propriétaires de logements particuliers paient ainsi une taxe pour la construction du métro du Grand Paris. Les entreprises, commerces et gestionnaires de surfaces de stationnement y sont aussi astreints. Les recettes issues de cette fiscalité représentent plus de 500 millions d’euros par an, soit plus de 5 milliards d’euros sur les 10 ou 12 prochaines années. Ce mode de financement sera relayé, dans un second temps, rappelle Étienne GUYOT, par un emprunt étalé sur 40 ans et qui sera réalisé non seulement auprès d’institutions comme la Caisse des Dépôts ou la Banque européenne d’investissement, mais aussi par l’émission d’obligations sur les marchés internationaux. Étienne GUYOT rappelle également qu’une dotation complémentaire en capital de 1 milliard d’euros pourra être apportée par le Gouvernement suite à la déclaration du Premier ministre, le 6 mars 2013. . Le schéma de financement, conclut Étienne GUYOT, repose donc sur un système d’emboîtement et d’enchaînement des recettes fiscales pour rembourser l’emprunt. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 17 5.7 La nouvelle offre de transport Antoine BOROT se demande si le système de zones existant actuellement resterait en vigueur sur le Grand Paris Express, circulaire, il demande notamment quel serait l’impact en termes de coûts pour les usagers. Cyril DELONCA, explique que le tracé du Grand Paris Express se superpose à la carte des zonages tarifaires 3 et 4. Un voyageur pourra ainsi effectuer un trajet sur la rocade (la ligne 15) à moindre coût comparativement à un voyageur qui traverserait 2 ou 3 zones pour aller à Paris. Cyril DELONCA concède que ce système, inégalitaire, ne pourra pas fonctionner en l’état et qu’il devra évoluer. Il précise que des études relatives à cet enjeu sont en cours, que la question reste entière même si plusieurs solutions de rééquilibrage sont envisagées. Une des options consisterait, par exemple à calculer la base tarifaire proportionnellement à un nombre de kilomètre parcourus, et qui se superposerait donc à un système zonal différent de l’actuel. Delphine LABBAYE s’étonne que la politique tarifaire ne fasse pas l’objet de plus de précisions au regard de l’état d’avancement du projet. Cyril DELONCA précise que le nouveau réseau sera intégré à la tarification appliquée en Île-deFrance. Il apporte aussi une nuance entre le prix et le système de fonctionnement du tarif, qui a, de son côté, été décidé deux ans plus tôt. Le Grand Paris Express, indique-t-il, entraînera une évolution du réseau via le prolongement de lignes existantes (10, 11, 12, 13, et 14), d’une part, et le développement d’une rocade, d’autre part : une intégration, avec un niveau tarifaire identique, est donc nécessaire. Il est actuellement prévu un contrôle à l’entrée et en sortie du Grand Paris Express qui pourra être exploité par différentes sociétés (choisies sur appel d’offres). Il faut donc que les recettes de chaque exploitant sélectionné soient garanties : les déplacements ont un coût intrinsèque tout comme la lutte contre les fraudes. Cyril DELONCA ajoute que ces lignes de contrôle pourraient évoluer différemment du système actuel, sans que l’on puisse le prévoir précisément aujourd’hui. Il est certain, par contre, qu’un contrôle en entrée et sortie sur les lignes exploitées sera mis en place et conclut son propos en rappelant que le Grand Paris Express fera partie intégrante du réseau d’Île-de-France. 6. Conclusions Isabelle RIVIÈRE remercie les participants pour les avis et points de vue exprimés et indique que ceux-ci viendront enrichir les réflexions de la Société du Grand Paris. Elle cède la parole à Henri WATISSÉE, garant de la concertation, pour qu’il présente sa synthèse de la réunion de Saint-Denis. Henri WATISSÉE, garant de la concertation, souligne en premier lieu qu‘une partie importante des discussions a porté sur les enjeux liés aux correspondances et aux interconnexions. En revanche, les problématiques liées à l’amélioration de l’existant, aux nuisances relatives au chantier ou aux acquisitions foncières ont finalement été peu abordées. Henri WATISSÉE souligne également que la ligne 13 a fait l’objet d’un long débat, notamment au sujet de sa connexion avec la station du Grand Paris Express. D’autres questions ont porté sur la liaison TGV, l’adaptation des réseaux de bus, ainsi que sur leur articulation au sein du quartier Pleyel. Il ressort de ces débats une grande variété de proposition d’améliorations et de nouveautés, ainsi qu’une forte préoccupation du public à disposer d’un schéma d’ensemble de l’intermodalité non seulement des gares entre elles mais aussi des autres modes de déplacement. Isabelle RIVIÈRE donne ensuite la parole à Étienne GUYOT. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 18 Étienne GUYOT remercie l’ensemble des participants pour leur présence à cette réunion, ainsi que pour les questions posées qu’il estime particulièrement utiles à la finalisation du dossier. Il donne rendez-vous à tous au moment de l’enquête publique, qui se déroulera sous la présidence d’une Commission d’enquête. L’étape suivante sera la phase de travaux, au cours de laquelle les échanges et la communication avec le public se poursuivront. Ce suivi auprès du public, sous la forme d’échanges et d’une concertation continue, se fera tout au long du projet et jusqu’à la mise en service, dans la mesure où un projet d’une telle ampleur ne peut être mené sans qu’y soit associé le plus grand nombre possible d’habitants et d’élus. Étienne GUYOT rend également hommage aux élus : les communes, intercommunalités, communautés d’agglomérations, villes et Conseils généraux sont tous très présents sur l’ensemble du projet. Cet appui des collectivités et de l’État, rappelle Etienne GUYOT, est nécessaire à la Société du Grand Paris pour avancer à un rythme soutenu en collaboration avec l’ensemble des partenaires et opérateurs impliqués. Cette réunion démontre la capacité de l’ensemble de ces acteurs à se fédérer autour du Grand Paris Express. Isabelle RIVIÈRE cède la parole à M. Didier PAILLARD, Maire de Saint-Denis, pour prononcer le mot de clôture de cette séance. Didier PAILLARD, Maire de Saint-Denis, remercie tout d’abord les équipes de la Société du Grand Paris pour l’organisation de ce premier échange au niveau local et souhaite qu’il y en ait d’autres, afin d’approfondir les questions posées aujourd’hui. Selon lui, ces échanges témoignent d’une réelle attente du public en faveur d’un nouveau maillage du réseau de transport en commun et démontrent que les liaisons des lignes 13 et 14 représentent un enjeu important, compte tenu de l’extrême saturation de la ligne 13. Pour M. PAILLARD, on ne peut aujourd’hui faire l’économie d’un questionnement sur le dédoublement à terme de la ligne 13 elle-même. Bien que cette problématique ne soit pas le thème de la réunion, c’est une préoccupation essentielle à tous ceux qui utilisent cette ligne. Sur ce point, il rappelle qu’un certain nombre de propositions a été formulé, y compris en faveur d’un nouveau maillage de surface du projet. Il insiste sur le fait que la capacité à se projeter dans ces nouveaux projets (les lignes 14, 16 et 17) est aujourd’hui nécessaire puisqu’ils doivent amener élus et habitants à faire vivre un débat et à formuler un certain nombre d’exigences. La question des tarifications est également importante et contribuera à améliorer l’usage des transports en commun si ceux-ci répondent aux attentes des usagers. Didier PAILLARD réitère, pour conclure, ses remerciements aux organisateurs et à l’ensemble des participants. Isabelle RIVIÈRE remercie, au nom de la Société du Grand Paris, l’ensemble des participants et les informe que d’autres rendez-vous auront lieu dans des communes proches : à Sevran, le 28 novembre ; à La Courneuve, le 3 décembre ; à Aulnay, le 9 décembre ; au Blanc-Mesnil, le 11 décembre ; ainsi qu’à Chelles, Drancy, Le Bourget et Aubervilliers. COMPTE-RENDU DE REUNION PUBLIQUE Ville de Saint-Denis – 27 novembre 2013 19