THÉÂTRE de l`ART de CHARPENTERIE en BAS
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THÉÂTRE de l`ART de CHARPENTERIE en BAS
THÉÂTRE de l’ART de CHARPENTERIE en BAS-POITOU - extrait – Catalogue d’exposition "Fenêtres et Combles", ( 22 juin / 11 octobre 1995 ) "Naissance de la charpente bas-poitevine" p. 50-57 Collégiale Saint-Maurice / Montaigu (p. 56-57) Appuyé sur une double sablière ( 1 ), la charpente datée "1613", de l’ancienne Collégiale SaintMaurice est à chevrons-formant-fermes. Sa description ne surprend pas : jambettes ( 2 ), et contrefiches ( 3 ) raidissent les fermes maîtresses, aisseliers ( 4 ) et faux-entraits ( 5 ) lient les chevrons-arbalétriers. Un entrait porte l’inscription "ANNO DNI 1613 RENATVS CHARDONNEAV DECANVS DIXIT CVM PSAL 25 DNE DILEXI DECOREM DOMVS TVÆ ET LOCVM HABITATIONIS TVÆ. C. IV". Comme à l’ordinaire, un faîtage et un sous-faîtage ( 6 ) contreventent longitudinalement l’ensemble. Mais leur position très rapprochée est totalement inhabituelle et illogique. C’est que le maître-charpentier de Montaigu tente de reprendre tous les éléments de la charpente à haut comble d’ardoise médiévale… sur une toiture à très faible pente portant la tuile. Comme l’abbaye de l’île Chauvet, la Collégiale Saint-Maurice de Montaigu reste donc une expérience unique mais essentielle : elle illustre à merveille cette époque charnière qui, dans le BasPoitou des années 1600, voit le passage quasi définitif d’un mode de couverture issu des pays du Nord à un autre né dans les provinces méridionales. la Collégiale Saint-Maurice sur le plan cadastral de 1814 de Montaigu 3 3 5 4 4 2 1 1 2 1 6 6 3 3 Collégiale Saint-Maurice, Montaigu (Vendée) Maquette, en aulne, par Daniel Remaud, 1994 échelle 15 cm / m H. 35 x l. 135 x L. 84 cm Collections département de la Vendée "le Glossaire du charpentier" (p. 72-73) extraits de : Compagnons passants charpentiers du devoir 1980. "le Glossaire du charpentier", La charpente et la construction en bois, vol. 2, Paris, Librairie du compagnonnage, 1980, p. 17-86, (coll. Encyclopédie des métiers). Pérouse de Montclos (J.-M.), Principes d’analyse scientifique, architecture et vocabulaire, Paris, Imprimerie nationale, Inventaire Général, 1972, (rééd. 1989), 622 p. aisselier : pièce droite ou courbe travaillant dans un plan vertical. Soulage une pièce horizontale en portant sur une autre pièce verticale ou oblique. arbalétrier : pièce oblique d’une ferme qui suit la pente du toit. Les arbalétrier sont généralement assemblés à leur base dans l’entrait et ont leur sommet commun assemblé dans le poinçon. blochet : pièce horizontale de faible longueur occupant la même position que l’entrait au pied de l’arbalétrier, mais d’une largeur sensiblement égale à celle du mur. charpente à chevrons-formant-fermes : charpente dans laquelle une même pièce joue le rôle d’arbalétrier (pièce de ferme) et de chevron (pièce de couverture). chevron : pièce oblique, inclinée dans le même sens que l’arbalétrier, posée sur les pannes et portant la couverture. chevron arbalétrier : pièce jouant à la fois le rôle de de chevron et d’arbalétrier dans une charpente à chevrons-formantfermes. contrefiche : pièce oblique portant sur le poinçon et soulageant l’arbalétrier. cours de… : suite de pièces jointes bout à bout ayant la même fonction. coyau : petite pièce posée à la base de chevrons, permettant d’adoucir la pente d’un versant de toit. décharge : pièce secondaire oblique assemblée entre deux pièces horizontales au même aplomb. Elle est le plus souvent en crois de Saint-André ou en chevron. échantignole (ou chantignolle) : petite pièce de bois servant à caler la panne sur l’arbalétrier. enrayure : ensemble des pièces assemblées en un plan horizontal entre des fermes qui ne sont pas parallèles et rayonnant autour du poinçon. entrait : pièce maîtresse horizontale d’une ferme, dans laquelle sont assemblés les pieds des arbalétriers. entrait retroussé : entrait dont l’emplacement est a été placé plus haut que le pied de l’arbalétrier pour augmenter le volume du comble. faîtage : pièce maîtresse de charpente posée sous l’arête supérieure du toit. Il relie les fermes entre elles et participe donc au contreventement. ferme : ensemble des pièces assemblées dans un plan vertical et disposées transversalement à la longueur du toit. La ferme la plus simple est un triangle composé de deux arbalétriers, d’un poinçon et d’un entrait. faux-entrait : pièce horizontale située en haut de ferme et qui, contrairement à un véritable entrait, n’est pas soumis à la traction d’un poinçon. jambe de force : pièce oblique destinée à soulager l’arbalétrier et permettant de dégager un étage dans les combles. jambette : lien travaillant dans un plan vertical, portant sur une pièce horizontale et soulageant une pièce oblique. lierne : suite de liens horizontaux entre arbalétriers ou des chevrons. moise : pièces jumelées en enserrant plusieurs autres. panne : pièce horizontale d’un versant de toit posée sur les arbalétriers et portant les chevrons. poinçon : poteau vertical d’une ferme, joignant le milieu de l’entrait à la rencontre des arbalétriers. Contrairement à une idée reçue, le poinçon ne porte pas sur l’entrait, mais le "tire" vers le haut pour le soulager. sablière : pièce maîtresse horizontale posée sur l’épaisseur d’un mur dans le même plan que celui-ci. sous-faîtage : pièce horizontale placée au-dessous d’un faîtage et dans le même plan vertical.