Agence Qualité Construction : « Combles perdus

Transcription

Agence Qualité Construction : « Combles perdus
Fiches Pathologie
TOITURES ET CHARPENTES
« Combles perdus : risques d'une transformation »
Le constat
Rendre habitables des combles perdus représente une intervention lourde et à haut risque.
Ces travaux peuvent entraîner des déformations des charpentes, des couvertures, des planchers créés, des cloisons du rez-de-chaussée,...
Ces désordres sont généralement graves et peuvent aller jusqu'à l'effondrement des planchers créés et des charpentes modifiées.
Le diagnostic des désordres
Les désordres ont pour cause l'ignorance des contraintes nouvelles qui résultent de la modification des hypothèses de calcul d'origine, ainsi que de défauts variés de mise en œuvre.
Défauts de renforcement
Des éléments porteurs
Les fermettes industrielles sont reliées entre elles par des entretoises, des contreventements et des barres anti-flambement qui assurent la stabilité de l'ensemble.
Pour rendre habitables ces combles perdus, il faut supprimer toutes les barres encombrant le volume central et créer un plancher porteur.
La suppression des barres en volume central avant renforcement des fermettes provoquera leur ruine, sinon de graves déformations généralement impossibles à reprendre ultérieurement. Certaines barres raidissent
notamment l'arbalétrier. Avant de les supprimer, il faut renforcer les arbalétriers existants au risque de les voir fléchir
Aux points singuliers
Des précautions doivent également être prises lors de la création des trémies nécessaires à l'escalier d'accès aux combles, aux lucarnes ou aux fenêtres de toit. Pour les réaliser, il est nécessaire de sectionner l'entrait ou
l'arbalétrier d'une fermette existante.
Des chevêtres nouveaux reportent alors les charges sur les deux fermettes voisines. Celles-ci risquent de s'affaisser si elles ne sont pas suffisamment renforcées.
Malfaçons diverses
●
●
●
Les assemblages : tiges filetées passant dans des percements trop grands, clous et vis en nombre insuffisant, trop courts ou mal implantés (trop près du bord), etc. Le jeu ainsi provoqué dans les assemblages risque
d'entraîner des déformations de structures qui s'additionnent aux déformations existantes des fermettes.
La fixation des poutres longitudinales sans pénétration dans les pignons maçonnés est aussi particulièrement risquée.
Des nouvelles solives sous-dimensionnées ou non-entretoisées. Le nouveau plancher risque alors de s'affaisser. Ce risque existe également si les solives sont en appui sur des éléments déformables comme une poutre
longitudinale mal conçue ou mal réalisée, par exemple.
L'affaissement du plancher peut entraîner des fissurations et même l'effondrement du plafond sous-jacent, le flambement et la fissuration des cloisons de l'étage inférieur, la fissuration des cloisons des combles,… Les
pignons maçonnés en parpaings creux peuvent aussi se fissurer par traction.
Les points sensibles
●
●
●
La conception.
La transformation d'une charpente nécessite une très bonne connaissance des structures et des charpentes. Elle exige de vérifier par le calcul tous les points-clés.
Les assemblages sont fortement sollicités.
Leur faiblesse entraîne la fragilisation de toute la charpente.
La qualité des bois doit garantir leur tenue.
Les conseils de prévention
●
●
Le phasage des travaux doit permettre de préserver la stabilité de l'ouvrage à chaque instant du chantier. Par exemple, il ne faut pas supprimer les contreventements d'origine avant d'avoir mis en place les
nouveaux ou, le cas échéant, des contreventements provisoires ;
Porter une attention toute particulière au déroulement des travaux.
Contrôler la bonne exécution de chaque phase avant de passer à la suivante ;
●
Les bois et panneaux de plancher utilisés doivent être secs et préservés des reprises d'humidité en cours de chantier. N'utiliser que des produits de qualité ;
●
Veiller de très près à la bonne exécution des assemblages.
Fiche mise à jour : février 2009
© Copyright SMABTP, 2002 - Tous droits réservés
© Copyright Agence Qualité Construction, 2006 - Tous droits réservés
Fiches Pathologie
TOITURES ET CHARPENTES
« Combles perdus : risques d'une transformation »
Fermette industrialisee
Assemblage triangulé analogue à celui des fermes, mais beaucoup plus léger, préfabriqué et livré prêt à poser, en travées rapprochées, tous les 0,50 à 1,50 m (selon le type de fermette et le poids de la
couverture). Plus d'infos ici.
Solive
Longue pièce de bois équarri ou profilé métallique dont les extrémités prennent appui sur les murs porteurs ou sur une poutre pour composer l'ossature rigide d'un plancher; les solives portent les entrevous, l'aire de pose
des carrelages ou des revêtements, ou les lambourdes des parquets.
Combles perdus
Principaux éléments d'une fermette
A droite, comble perdu avant transformation; En vert
la charpente après transformation
Entretoise
Définition :
(n.f.) Pièce de bois que l'on assemble ou que l'on cloue entre deux autres, pour maintenir leur écartement, les raidir et les empêcher de se gauchir : les entretoises s'emploient en de multiples endroits
tels que les solivages (où elles sont posées en quinconce ou face à face), entre des lisses de bardage, entre des pannes* (lorsqu'elles reprennent la flexion déviée de ces dernières), etc.
Source CNDB
Chevetre
Pièce de bois ou barre de métal qui relie entre elles les solives latérales d'une enchevêtrure ou d'une trémie de cheminée, d'escalier ou de trappe, et qui supporte les solives boiteuses.
Contreventement
Définition :
(n.m.) Agencement des pièces d'une construction destinées à en assurer la stabilité, s'opposer à sa déformation ou à son renversement. Dans une charpente traditionnelle, le contreventement s'effectue
à l'aide de liens placés dans le plan du faîtage. dans les constructions plus importantes les contreventements deviennent de véritables poutres triangulées en K ou en N placées dans les plans de la
toiture. Dans une charpente industrielle, le contreplaqué assure un contreventement efficace;
Source CNDB
Flambement
Définition :
(n.m.) Déformation courbe d'un mur trop mince, d'une longue pièce de charpente ou d'un poteau de trop faible section, lorsqu'ils sont soumis à une charge longitudinale excessive, ou dont l'application
est décentrée. Par extension, désigne la courbure d'une poutre ou d'un plancher qui subissent des efforts transversaux, ou tranchants. Synonyme : flambage.
Source CNDB
Arbalétrier
Définition :
(n.m.) Poutre inclinée portant un des versants du toit. Dans une ferme, il est assemblé à la base dans l'entrait, au sommet dans le poinçon et supporte les pannes. Un arbalétrier est dit volant lorsqu'il
est disposé entre deux murs d'inégale hauteur et qu'il ne fait pas partie d'une ferme.
Source CNDB
On appelle flambement la flexion latérale d'un
élément de structure soumis à une forte charge
verticale
Entrait
Définition :
(n.m.) 1. Pièce de charpente généralement horizontale, joignant les deux arbalétriers d'une ferme, simple ou moisée, l'entrait s'oppose à la poussée des arbalétriers, tandis qu'au milieu de sa portée, il
est soulagé par le poinçon.
2. Entrait de demi-ferme, Pièce de bois dont une extrémité repose sur le mur, tandis que l'autre s'assemble contre l'entrait de la ferme.
3. Faux entrait ou entrait retroussé, dans une ferme en A ou sur blochet, pièce de bois placée de niveau, délimite la hauteur de passage sous la ferme, soulage les arbalétriers, et supporte parfois le
faux plancher.
Source CNDB
Calcul
Les principales règles de calcul technique "bois" sont :
●
Règles CB 71 : Règles de calcul et de conception des charpentes en bois (la partie relative aux contraintes admissibles est à considérer de nos jours comme caduque - remplacée par la norme NF P 21-400) ;
●
Norme P21-400 - Bois de structure et produits à base de bois - Classes de résistance et contraintes admissibles associées ;
●
DTU 31.3 : Charpentes en bois assemblées par connecteurs métalliques ou goussets Partie 1 : règles de mise en œuvre ;
●
Règles N 84 modifiées 95 - action de la neige sur les constructions (cf. DTU P 06-006) ;
●
Règles "Neige et vent" - effets de la neige et du vent sur les constructions et annexes (cf. DTU P 06-002).
Domaine normatif
Les principales normes "bois" sont :
●
EN 335-1 : de janvier 2007 : Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Définition des classes d'emploi - Partie 1 : généralités ;
●
EN 335-2 de janvier 2007 : Durabilité du bois et des matériaux dérivés du bois - Définition des classes d'emploi - Partie 2 : application au bois massif ;
●
EN 338 Bois de structure - classes de résistance ;
●
EN 384 Bois de structure - détermination des valeurs caractéristiques des propriétés mécaniques et de la masse volumique ;
●
EN 408 Structures en bois massif et lamellé-collé - détermination de certaines propriétés physiques et mécaniques ;
●
EN 518 Bois de structure - classement visuel de résistance ;
Boutique Afnor
Bibliographie
Documentation
Les communiqués de la Commission Prévention Produits mis en oeuvre (C2P) de l'AQC à télécharger au format PDF : en cours de mise à jour.
Internet
●
Liens vers des sites internet dans le domaine du bois.
Fiche mise à jour : mai 2009
© Copyright SMABTP, 2002 - Tous droits réservés
© Copyright Agence Qualité Construction, 2006 - Tous droits réservés