L`avertissement du royaume

Transcription

L`avertissement du royaume
Introduction
Pierre, l’empereur
Pierre 1er Alexeïevitch dit Pierre le Grand, fut l’un des rois de Russie les plus colorés de l’histoire de ce pays. Il est à
l’origine d’un Etat centralisé nécessitant un dirigeant d’une main de fer. Une main de fer qu’il n’hésita pas à utiliser à
bien des reprises, réprimant toute rébellion avec violence, et taxant sévèrement la population pour financer ses
nombreuses guerres. Mais il arrivait aussi que ce roi ait un comportement amusant. Nous sommes à la fin du 17e et
au début du 18e siècle, et Pierre le Grand se déguisait souvent pour se mêler incognito à sa population. Il a même
voyagé en simple commerçant en Hollande (où il travailla comme charpentier, inspirant à Lortzing une pièce musicale)
en Autriche et en Angleterre ! Parfois il se revêtait d’un uniforme de sous-officier pour prendre connaissance de l’état
d’esprit de ces troupes.
Dans une forteresse chargée de défendre une frontière, un jeune officier était malade. Il avait reçu de grandes
responsabilités, mais avait fréquenté de mauvais bougres qui l’avaient entraîné dans les jeux de hasards. Lorsque sa
solde ne pouvait payer ses dettes, il puisait dans les caisses que lui confiaient la Russie pour payer les soldats et les
affaires du roi.
Un matin il apprit la visite du contrôleur des comptes du roi. Notre homme devint blême. Il passa la journée, et une
bonne partie de la nuit à faire et refaire ses comptes : les sommes qu’on lui avait confiées, les sommes qu’il avait
utilisé pour le royaume… et enfin le bilan implacable : une dette qu’il lui était impossible de régler.
Ce jeune officier était malade. Il savait qu’il n’y avait aucune issue. Demain, il serait jugé puis condamné. Il était
malade et surtout en colère contre lui-même. Comment s’était-il laissé allé à ce point ? Sa condamnation allait couvrir
sa famille de honte. Il avait trahi la confiance du roi.
Ne pouvant tolérer cette idée, il rédigea une lettre, décrivant sa dette. Il voulait qu’on sache ce qui s’était passé. Sur
le côté des comptes, il écrivit : ‘une grande dette ! qui peut la payer ?’ Il arma son revolver et le déposa sur la table.
Au petit matin, il mourrait. Une balle dans la tête.
Mais au milieu de la nuit, Pierre, habillé d’un uniforme de sous officier, arriva dans la forteresse où il comptait se
reposer. Il pénétra dans une pièce, attiré par la faible lueur qui en émanait. Sur la table se trouvait quelques lettres,
des papiers des comptes, et un revolver. Il comprit vite que quelqu’un l’avait roulé, et il voulut se précipiter sur
l’officier qui dormait à côté. Mais en apercevant cette phrase, ‘une grande dette ! qui peut la payer ?’ il fut saisi d’une
compassion rare chez ce personnage. Il était si jeune… alors il prit sa plume et nota aux côtés de la phrase : Pierre !
A l’aube, le jeune homme se leva et fut surpris de l’annotation. Il alla vite comparer la signature avec les lettres
officielles du roi et fut bouleversé de réaliser la similitude. Juste avant l’arrivée du contrôleur, un homme livra un petit
sac de pièces d’or couvrant la dette !
Que serait-il advenu à cet officier, si Pierre le Grand ne l’avait pas gracié ? Auriez-vous trouvé cela juste ? Et que dire
d’une personne qui comprend que Dieu l’appelle à l’aimer, que Dieu veut entrer dans sa vie, mais refuse de le faire, et
rejette Dieu ?
La série de paraboles qui détaillent le plan de Dieu se termine avec un avertissement solennel. Puisque Jésus a mis
l’accent sur une réponse personnelle à la foi, il termine en mettant l’accent sur les conséquences de ce choix. C’est la
2e fois que Jésus parle du jugement dernier dans ce chapitre (v. 42) comme pour mieux souligner sa réalité.
Lecture : Matthieu 13.47-52
L’appel du jugement (13.47-50)
Les pêcheurs & le tri des poissons (13.47-48)
" 47 Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et qui ramasse (des poissons) de toute
espèce. 48 Quand il est rempli, on le tire sur le rivage, puis on s’assied, on recueille dans des vases ce qui est bon et
l’on jette ce qui est mauvais. "
Jésus compare à des pêcheurs triant leur poisson, ce qui se passera à la fin des temps. A l’époque, on pêchait selon
trois méthodes :
La pêche à la ligne, comme quand Jésus dit à Pierre de jeter l’hameçon pour récupérer un poisson avec cette
pièce pour payer le péage (Matt. 17.27)
La pêche au petit filet, parfois appelé l’épervier. La méthode de pêche s’apparentait à la chasse d’un épervier
qui tombe sur sa proie. Un seul homme manipulait un tel filet qu’il jetait au dessus de là où se trouvait un
poisson. Les bords s’enfonçaient dans l’eau, et une corde était tirée, refermant alors le filet comme un sac. Ce
sont ces filets que manipulaient Pierre et André lorsque Jésus leur dit : " suivez moi et je ferai de vous des
pêcheurs d’hommes " (Matt 4.17-18)
La pêche au gros filet, ou pêche à la traîne. Il fallait alors la participation de plusieurs hommes. Le filet formait
un rectangle de plusieurs centaines de mètres de longueur. Sur son bord long se trouvait d’un côté des plombs,
et de l’autre, des flotteurs. Parfois on enfonçait des pieux sur le rivage et on attachait l’un des bords courts et
un bateau prenait l’autre et s’éloignait de la côte, encerclant la plus grande surface possible. Parfois plusieurs
bateaux manipulaient de tels filets immenses.
C’est ce filet que Jésus mentionne comme exemple. Une pêche à la traîne. Une opération qui prenait plusieurs heures
et qui nécessitait la présence de dizaines d’ouvriers. Comme le filet raclait les fonds, il ramassait tout. Des crustacés
(impropres à la consommation en Israël, selon les lois lévitiques) et des poissons indésirables. Quand enfin on avait
pu ramener le filet près du rivage, il fallait prendre le temps de trier chaque poisson. Ceux qui étaient vendus dans
les villages étaient placés dans des bacs contenant de l’eau (les " vases "), et les autres étaient ramassés dans des
paniers d’oseille et étaient jetés.
La scène décrite ici est on ne peut plus familière dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Mais elle est tragique
quand elle décrit ce que Jésus veut nous communiquer.
Les anges & le tri des hommes (13.49-50)
" 49 Il en sera de même à la fin du monde. Les anges s’en iront séparer les méchants du milieu des
justes 50 et ils les jetteront dans la fournaise de feu, où il y aura des pleurs et des grincements de
dents. "
" Il en sera de même à la fin du monde. " Jésus par l’exemple de ces pêcheurs veut nous montrer à quoi va
ressembler " la fin du monde. " L’expression est typique chez Matthieu :
Déjà, il cite Jésus qui parle de la moisson qui a lieu à " la fin du monde " (Matthieu 13:39, 40)
C’est avec cette expression que les disciples posent à Jésus cette question : " Quel sera le signe de ton
avènement et de la fin du monde? " (Matthieu 24:3.)
Matthieu cite également la promesse de Jésus en ces termes… " Et voici, je suis avec vous tous les jours,
jusqu’à la fin du monde " (Matthieu 28:20)
La fin du monde, c’est ce moment où Dieu va stopper l’histoire humaine. Il va intervenir pour clore l’expression du
mal, la folle liberté des hommes qu’ils n’ont jamais su contrôler pour leur bien. Un jour la souffrance, la guerre, le mal
sous toutes ces formes, comme ses conséquences seront abrogés.
Les moments qui y conduisent sont désignés sous décrits comme " derniers jours " (pluriel, voir 2 Tim. 3.1 ; 2 Pie
3.3) ou encore les " derniers temps " (1 Tim. 4.1 ; 1 Pie 1.5.) C’est une période de l’histoire des hommes, où Dieu,
de nouveau interviendra directement dans les affaires humaines. Une transition de l’histoire où les hommes seront
obligés de choisir : soit Christ, soit l’antichrist. Il ne sera pas possible de rester indécis. Ce sera la charnière entre le
royaume tel qu’il est exprimé dans les paraboles du chapitre 13, et le royaume de Dieu tel qu’il est décrit dans les
prophètes de l’Ancien Testament
La frontière entre ces deux ‘zones’ du règne de Dieu — entre l’Eglise et le Millénium — sera un temps de conflit
et de difficulté pour toutes les nations de la terre. Amos en parle ainsi : " Malheur à ceux qui désirent le jour de
l‘Éternel ! Qu’attendez-vous du jour de l’Éternel ? Il sera ténèbres et non lumière… Le jour de l’Éternel n’est-il
pas ténèbres et non lumière ? N’est-il pas obscur et sans éclat ? " (Amos 5:18, 20)
Dans l’Ancien Testament, l’expression la plus courante s’intitule " jour de l'Éternel. " Ésaïe 13 en fait la prophétie
saisissante, dont je vais lire quelques extraits :
" 6 Lamentez-vous, car le jour de l’Éternel est proche : Il vient comme le ravage du Tout-Puissant.
7 C’est pourquoi toutes les mains s’affaiblissent, Et le coeur manque à tout homme. 8 Ils sont
frappés d’épouvante ; Les spasmes et les douleurs les saisissent ; Ils se tordent comme une femme
qui accouche ; Ils se regardent les uns les autres avec stupeur ; Leurs visages sont enflammés. 9
Voici le jour de l’Éternel qui arrive, (Jour) cruel, (jour) de courroux et d’ardente colère, Qui réduira
la terre en désolation, Qui en exterminera les pécheurs. 10 Car les étoiles des cieux et leurs
constellations Ne feront plus briller leur lumière, Le soleil s’obscurcira dès son lever, Et la lune ne
fera plus luire sa lumière. 11 Je punirai le monde pour (sa) méchanceté Et les méchants pour leurs
fautes ; Je ferai cesser l’orgueil des présomptueux, Et je rabaisserai l’arrogance des tyrans. "
[Dieu annonce le jugement de Babylone, voir Apoc 17-19 et le texte continue]
" 1 Car l’Éternel aura compassion de Jacob, Il choisira encore Israël Et il les rétablira sur leur sol ;
Les étrangers se joindront à eux Et ils s’uniront à la maison de Jacob. 2 Les peuples les prendront et
les conduiront vers leur pays, Et la maison d’Israël les recevra en héritage sur le sol de l’Éternel,
Comme serviteurs et comme servantes. Ils retiendront captifs ceux qui les avaient faits captifs Et ils
subjugueront leurs oppresseurs. "
Je ne reviendrai pas sur les nombreuses prophéties qui parlent de cette période et dont peut-être nous voyons
l’ébauche de réalisation depuis une cinquantaine d’années. Ce que je voudrais particulièrement remarquer, c’est le rôle
des anges. Vous avez vu ? Les anges " s’en iront séparer les méchants du milieu des justes. "
Les anges sont des êtres spirituels que Dieu a créés et qui sont de peu supérieurs aux hommes (Ps 8.6.) Ils sont
qualifiés de " fils de Dieu " (toujours au pluriel.) C’est Christ qui les a créés et les a créés pour lui (Col. 1.16.) Le mot
veut dire ‘messager’ ou ‘envoyer’ et cela décrit leur activité principale : il servent leur créateur, comme nous. Une
histoire touchante montre leur humilité. En Apocalypse 19:10, Jean veut adorer l’ange qui lui révèle les événements à
venir. Mais l’ange le reprend et lui dit : " Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service et celui de tes
frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu ! " Compagnon de service, ou littéralement, co-serviteur. Les anges
et les disciples de Jésus sont des compagnons de service c’est-à-dire collègues assurant différemment la responsabilité
de servir Christ.
Quel est le rapport avec la fin des temps ? Très souvent les anges sont serviteurs de Dieu dans l’accomplissement de
ses jugements.
Déjà en Gen 3, après que l’homme se soit rebellé contre Dieu, nous lisons qu’il " mit à demeure à l’est du jardin
d’Éden, les chérubins et la flamme de l’épée qui tournoie, pour garder le chemin de l’arbre de vie. " (Gen 3.24)
Plus tard, en Gen 19, ce sont deux anges qui accomplissent le jugement de Dieu sur les villes de Sodome et
Gomohrre pour leurs déviances sexuelles et pour leur méchanceté manifestée dans leur désir de violer les
voyageurs qui passaient par chez eux.
Parfois il semble que le Fils préincarné paraisse sous l’expression d’Ange de l'Éternel, et accomplissant ses
jugements (2Sa 24.16 ; 2 Rois 19.35 ; Zac 1.7-17.)
On trouve les anges plus particulièrement à l’œuvre dans deux périodes de l’histoire. La 1 ère c’est au moment de
l’incarnation, lorsque Dieu le Fils prend chair. Plein d’anges sont embauchés :
Pour informer Elisabeth, puis Zacharie, puis Marie, puis Joseph, puis les bergers.
Des anges servent Jésus immédiatement après la tentation dans le désert. Puis des anges semblent se tenir
prêts à répondre au moindre appel de Jésus dans ce moments cruciaux de la prière dans le jardin de
Gethsémané.
Et enfin, ce sont des anges qui annoncent à des femmes (les premières à le savoir) que Jésus est ressuscité. Ce
sont des anges qui accompagnent les disciples lors des instructions que Jésus leur laisse avant de partir de cette
terre.
Sporadiquement, dans le livre des Actes, des anges interviennent. Une fois notamment pour libérer Pierre de prison.
Et Hébreux nous dit que leur activité peut nous toucher un jour, même sans le savoir !
Mais il existe une 2 nde période où les anges seront extrêmement actifs. C’est pendant toute la période de transition
qui se terminera avec le tri dont les anges parlent ici. On va parcourir quelques versets en Apocalypse :
Apoc 7.1ss. Ce passage est intéressant car il dénote une certaine organisation dans le monde angélique : 4
anges se tiennent prêts à déverser un jugement, et un autre les retient jusqu’en Apoc 9.13-15
" 1 Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre. Ils retenaient les quatre
vents de la terre, afin qu’il ne souffle pas de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. 2
Et je vis un autre ange qui montait du côté du soleil levant et qui tenait le sceau du Dieu vivant. Il
cria d’une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la
mer : 3 Ne touchez pas à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du
sceau le front des serviteurs de notre Dieu. "
Ce sont des anges qui accomplissent les fléaux futurs que l’Apocalypse décrit. " Et les sept anges qui tenaient
les sept trompettes se préparèrent à en sonner " (Ap. 8:6) et " Les sept anges qui tenaient les sept plaies
sortirent du sanctuaire ; ils étaient revêtus d’un lin pur, éclatant, et portaient des ceintures d’or autour de la
poitrine " (Ap. 15.6.) Apoc 14.18-19 est également très impressionnant, tout comme 16.1ss.
Mais ils ne sont pas engagés qu’à un travail de jugement. Ils sont aussi embauchés pour que les nations du
monde aient une dernière fois l’occasion de se tourner vers Dieu et d’être sauvées. Lisons ensemble Apoc. 14.6,
et remarquez ce mélange de compassion et d’avertissement :
" 6 Je vis un autre ange qui volait au milieu du ciel ; il avait un Évangile éternel, pour l’annoncer
aux habitants de la terre, à toute nation, tribu, langue et peuple. 7 Il disait d’une voix forte :
Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et prosternez-vous
devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eaux !
8 Un autre, un second ange suivit, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui
a fait boire à toutes les nations du vin de la fureur de son inconduite.
9 Un autre, un troisième ange les suivit, en disant d’une voix forte : Si quelqu’un se prosterne
devant la bête et son image, et reçoit une marque sur le front ou sur la main, 10 il boira, lui aussi,
du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté
dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau. 11 La fumée de leur tourment
monte aux siècles des siècles, et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui se prosternent devant la
bête et devant son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. "
[Apocalypse 21:9 nous montre " un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept dernières
plaies " qui se présente paisiblement à Jean pour lui montrer " l’épouse, la femme de l’Agneau. "]
Que se passe-t-il au terme de cette période ? " Les anges s’en iront séparer les méchants du milieu des justes 50 et
ils les jetteront dans la fournaise de feu, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. "
Quand cela se produira-t-il ? Lisons Matt 24.36-44. Selon le contexte de Matt 24, c’est au terme de cette
période de transition. Dans la parabole de Jésus, les anges viennent prendre " les méchants. " Le terme grec
évoque des ‘semeurs de discorde’, des gens destructeurs. En fait tous ceux qui demeurent avec leur cœur
d’origine.
Ainsi les anges passeront pour rassembler les hommes séparés de Dieu, qui auront ce jour-là la fameuse
marque de l’antichrist sur le front. Ils seront exécutés pour être jugés plus tard, à la fin du Millenium (Apoc 20.)
Jésus, Dieu fait homme rempli d’amour, évoque ici l’enfer en des termes des plus tragiques. Et ce n’est pas la seule
fois où Jésus parle des pleurs et des grincements de dents.
Un soldat romain a beaucoup impressionné Jésus à cause de sa confiance dans l’autorité de Jésus. Le Christ se
tourne vers la foule et dit : " Je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi. 11
Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l'orient et de l'occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et
Jacob, dans le royaume des cieux. 12 Mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors, où il y
aura des pleurs et des grincements de dents " (Matt 8.10-12)
Un peu avant Jésus a parlé de ce même jugement avec la parabole de l’ivraie (13.40-43.) Lors du long discours
sur la fin des temps, l’information revient encore deux fois supplémentaires (22.13-14 & 24.50-51 & 25.29-30.)
Dans le second Jésus dit du serviteurs infidèle qui ne se sera pas occupé du règne de Dieu comme il aurait dû :
" 50 le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, 51 il le
mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites: c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements
de dents " (24:50-51.)
Ces informations suscitent quatre questions. La première, pourquoi y aura-t-il des pleurs & des grincements de
dents ?
Les " pleurs " évoquent la souffrance. Les qualificatifs de l’enfer sont terribles. Il est question de ténèbres
profondes, d’obscurité contrastant radicalement avec la lumière de la Nouvelle Jérusalem. Il y a la notion de lac
de feu dans lequel sont plongés les corps ressuscités. Une douleur qui s’apparente à des vers qui rongent.
Les " grincements de dents " traduisent une expression qui évoque soit la colère dans l’Ancien Testament.
Associé aux pleurs, il s’agit probablement surtout de remord ou peut-être un mélange des deux états d’esprit.
Vous souvenez de ce que Jésus dit en Luc 16 ? Cet homme qui est exclu de la vie avec Dieu se soucie surtout
de ses frères, pour qu’ils ne viennent pas dans ce lieu.
Le plus difficile à concevoir et à intégrer, c’est l’éternité de cet état. Jésus est sans ambiguïté : " Et ceux-ci iront
au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle " (Matt. 25:46.) Recevoir la vie de Dieu ne peut se faire
que de notre vivant. Au moment de la mort, le choix que nous avons fait sur terre est scellé une fois pour
toutes. Il n’existe pas de purgatoire. Hébreux nous dit : " il est donné à l’homme de mourir une seule fois,
après quoi vient le jugement. "
Seconde question. Comment un Dieu d’amour peut-il autoriser ceci ?
Cette affirmation est solennelle. Elle est très dure, et en même temps source de grâce. Ecoutez bien ce que Luc
relève : " 24 Efforcez -vous d'entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et
ne le pourront pas. 25 Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant
dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvre -nous ! il vous répondra :
Je ne sais d'où vous êtes. 26 Alors vous vous mettrez à dire : Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as
enseigné dans nos rues. 27 Et il répondra : Je vous le dis, je ne sais d'où vous êtes ; retirez -vous de moi, vous
tous, ouvriers d'iniquité. 28 C'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez
Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors " (Luc
13:24-28.)
Si Dieu n’avait pas offert un sauvetage, ce serait de sa part l’expression de sa justice et de sa sainteté. Mais son
amour n’est pas absent dans ce jugement, puisqu’il offre un chemin de délivrance.
Une autre remarque par rapport à cette question. Le but de Dieu dans l’Histoire n’est pas de sauver le plus
grand nombre de personnes — et auquel cas, la présence de personnes en enfer serait comme un échec à sa
volonté. Il est vrai que cela correspond à l’une des préoccupations majeures du Seigneur — 2 Pie 3.9 : " il ne
veut pas qu’aucun périsse… " Mais le but principal de Dieu, c’est la manifestation de sa gloire — et la
reconnaissance de cette gloire. Et sa gloire passe autant par le salut par l’Evangile, par Christ, que par le
jugement de ceux qui s’y opposent. Dieu offre son salut, mais ne l’impose pas. Les hommes portent le poids de
leur choix contre Dieu, qui se confirme alors qu’ils refusent l’Evangile.
Comment une personne sauvée pourra-t-elle être heureuse en connaissant la souffrance des perdus ?
C’est une question à laquelle il est impossible de répondre pleinement de ce côté ci de l’éternité. Notre notion du
péché et de la faute des hommes est si limitée, si brouillée par l’abondance de la méchanceté autour de nous,
que le mal est devenu normal.
Mais le jour où nous verrons Dieu en face, le jour où nous contemplerons une gloire et une majesté
resplendissantes, nous verrons combien sa justice est parfaite, et personne n’aura rien à redire.
Surtout, nous verrons le Christ avec les cicatrices de son calvaire. Dieu a tout fait pour que les hommes le
connaissent et l’aiment. J’ai lu l’histoire d’un condamné à mort qui a refusé la grâce présidentielle. Il a donc été
exécuté. Personne n’était surpris. C’était logique. Il pouvait vivre, mais il a refusé cette offre, il est donc mort.
Ces faits-là seront très clairs, et ils seront dissociés des émotions très fortes que nous ressentons. Des émotions
qui sont aussi le reflet de la chute. Elles ne sont pas parfaites, et parfois mal orientées. Dans la perfection de
notre être ressuscité et glorifié, nos émotions ne seront plus assujetties au mal. Et dans cette perfection, s’il y
aura une compassion certaine, il y aura une loyauté à la justice et à l’amour de Dieu indéfectibles.
Le jardin de Dieu est décrit en des termes de félicité, de communion avec Dieu, de proximité avec les rachetés,
de jouissance d’une vie claire. Aucun doute : le jugement de Dieu sera donc compris et ne pourra gâcher notre
éternité.
Nous allons passer à un sujet plus gai. Mais vous voyez en quoi ce jugement forme un appel, une supplication.
L’appel de la raison (13.51-52)
Les disciples & leur compréhension (13.51)
" 51 Avez-vous compris tout cela? —Oui, répondirent-ils. "
Jésus évoque cette parabole en privée, avec ses disciples. Il leur demande s’ils ont bien compris, s’ils ont bien
assimilés toutes les informations qu’il leur a communiquées avec ces paraboles.
Avez-vous compris que Jésus offre son règne, mais que seule une partie de l’humanité répondra favorablement
(parabole du semeur) ?
Avez-vous compris que Jésus offre son règne, mais qu’un règne ennemi sera proposé aux hommes dont les
sujets seront plus tard séparés (parabole de l’ivraie) ?
Avez-vous compris que le règne de Jésus grandira sur toute la terre et profitera tout de même à tous, malgré le
rejet de la société (parabole du grain de moutarde) ?
Avez-vous compris que le règne de Jésus imprégnera et influencera l’existence de tous ceux qui le laisseront
entrer dans leur vie (parabole du levain) ?
Avez-vous compris que le royaume de Dieu se verra gêné par la présence à ses côtés d’hommes impies, mais
qu’ils seront un jour triés et éloignés de Dieu et des siens (parabole du filet) ?
Les disciples affirment avoir compris. Un optimisme exagéré aux vues de leur difficulté à percevoir l’œuvre du Christ.
A plusieurs reprises, Jésus reprochera à ses disciples leur dureté de cœur (une expression équivalente à la
compréhension), et parfois leur manque de foi (Marc 16.14.)
Jésus ne nous pose-t-il pas la question aussi ? Avez-vous compris tout cela ? La foi, et l’engagement de nos vies dans
l’obéissance à Christ doivent s’appuyer sur la compréhension. Sur le raisonnement. Et cette réflexion forme un appel.
Une invitation à suivre le Christ.
Avez-vous compris ?
L’entrée : personnelle
L’approche : différente pour chacun
Le prix : tout
Le fruit : supérieur au prix
La participation : un marché
Avez-vous compris que le monde se terminera sur un tri tragique entre les brebis et les boucs ? Entre les poissons et
les crabes ? Entre le blé et l’ivraie ? Vous laissez-vous envahir par ces vérités ? Et qu’est-ce que cela fait ? Voyezvous combien notre monde glisse vers cette catastrophe ? Nos vies ne peuvent-elles pas trouver un but dans le
service du Seigneur ? Pour que d’autres sachent, qu’il existe un Dieu prêt à recevoir les hommes et les femmes qui
viennent à lui les mains vides, confessant leur faillite spirituelle.
Jésus souhaite que les églises — notre église — soit une lumière sur la montagne. Jésus souhaite que les chrétiens —
nous tous — soyons des lumières là où Dieu nous place. Car la compréhension du message de Jésus Christ entraîne
une vision missionnaire, un partage aimant et respectueux de la foi en Christ. Ecoutez ce que Luc nous rapporte du
Christ :
" 45 Alors il leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures. 46 Et il leur dit : Ainsi il est écrit que
le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour 47 et que la repentance en vue
du pardon des péchés serait prêchée en son nom à toutes les nations à commencer par
Jérusalem " (Luc 24.45-47.)
J’espère que cette question vous interpelle. Avez-vous compris ? En tirez-vous quelque chose ? Jésus ajoute une
dernière image, une huitième et dernière parabole.
Les scribes & leur expérience (13.52)
" 52 Et il leur dit: C’est pourquoi, tout scribe instruit de (ce qui regarde) le royaume des cieux est
semblable à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. "
Les scribes étaient à l’origine des écrivains publics. Ils se promenaient avec une tablette à la ceinture, et ils gravaient
différents contrats de vente ou documents officiels sous la dictée des rois. Leur savoir a fait d’eux les notaires de
l’époque. Après l’exil, puisqu’il n’y avait plus ou pas de prophètes, les scribes eurent un rôle prépondérant. Ils se
consacraient à l’étude de la Loi civile et religieuse et à l’application des traditions dans la société israélienne. Ils étaient
nombreux à siéger au Sanhédrin, et ont formé l’un des groupes les plus opposés à Jésus. Car en fait, leur autorité
était sapée par le Christ qui leur reprochait leur hypocrisie et leur capacité à couper les cheveux en quatre pour
définir des lois à n’en plus finir. Ce sont eux qui condamnèrent Jésus (26.57 ; 27.41.) Jésus avertit en Matthieu 20:18
qu’il sera livré " aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort. "
Ecoutez comment Jésus parle habituellement de ces scribes :
Lors du serment sur la montagne : " Car je vous le dis, si votre justice n’est pas supérieure à celle des scribes
et des Pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux " Matthieu 5:20.
Pendant tout un chapitre Jésus leur fait des reproches extrêmement graves. Un chapitre que toute personne
voulant servir le Christ doit lire pour éviter de tomber dans les mêmes travers :
Matthieu 23:13 " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites ! Parce que vous fermez aux hommes le
royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui le
voudraient. "
Matthieu 23:14 " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites ! Parce que vous dévorez les maisons
des veuves, et que vous faites pour l’apparence de longues prières ; à cause de cela, vous subirez une
condamnation particulièrement sévère. "
Matthieu 23:15 " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites ! Parce que vous courez la mer et la
terre pour faire un prosélyte, et, quand il l’est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois pire
que vous. "
Matthieu 23:23 " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites ! Parce que vous payez la dîme de la
menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qu’il y a de plus important dans la loi : le droit, la
miséricorde et la fidélité ; c’est là ce qu’il fallait pratiquer sans laisser de côté le reste. "
Matthieu 23:25 " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites ! Parce que vous purifiez le dehors de la
coupe et du plat, alors qu’en dedans ils sont pleins de rapine et d’intempérance. "
Matthieu 23:27 " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites ! Parce que vous ressemblez à des
sépulcres blanchis qui paraissent beaux au dehors, et qui au dedans sont pleins d’ossements de morts et
de toute espèce d’impureté. "
Dans l’ensemble, les scribes du Nouveau Testament sont donc des grenouilles de bénitiers n’ayant aucune piété. Sauf
quelques-uns qui rejoignent alors la digne lignée commencée par Esdras et Néhémie. Et c’est d’une telle personne
dont Jésus parle : " scribe instruit de (ce qui regarde) le royaume des cieux. " Un scribe qui est un véritable disciple
de Christ. Quelqu’un qui a compris les instructions sur le royaume de Dieu.
Pour reprendre tout ce que Jésus dit en Matt 13, c’est un homme dont le cœur est préparé et qui a reçu avec
profondeur la semence de l’Evangile. C’est quelqu’un dont la vie reflète le blé — et non l’ivraie. Quelqu’un qui fait
partie de l’arbre à grain de moutarde qu’est le Christ. Quelqu’un dont toute la vie est imprégnée et influencée par
l’Evangile. Quelqu’un qui est un vrai poisson.
Un tel homme possède une grande richesse :
Il connaît très bien la Bible juive, et sait la détacher des fausses traditions orales et écrites. Il a le trésor de
l’Ancien Testament, et le trésor du Messie Yeshoua Ben David — Jésus le Fils de David.
Il emmagasine dans ses trésors la puissance morale & spirituelle de la Torah, et la puissance morale et
spirituelle de la connaissance personnelle de Dieu.
Vous savez quel est le parfait exemple de ceci ? C’est l’apôtre Paul. On va lire quelques extraits de son C.V. :
Actes 8.1-3 ; 9.1-5
Des années plus tard, Paul parle de son expérience (1 Tim. 1.12-17) :
" 12 Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, le Christ-Jésus notre Seigneur, de ce qu’il m’a estimé
fidèle en m’établissant dans le service, 13 moi qui étais auparavant un blasphémateur, un
persécuteur, un homme emporté. Mais il m’a été fait miséricorde, parce que j’agissais par
ignorance, dans l’incrédulité. 14 Et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l’amour
qui est en Christ-Jésus. 15 C’est une parole certaine et digne d’être entièrement reçue, que le
Christ-Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis, moi, le premier. 16
Mais il m’a été fait miséricorde, afin qu’en moi le premier, Jésus-Christ montre toute sa patience,
pour servir d’exemple à ceux qui croiront en lui pour la vie éternelle. 17 Au Roi des siècles,
immortel, invisible, seul Dieu, honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen ! "
Un scribe qui connaît l’Ancien Testament, qui a rejeté les traditions orales qui éloignent du judaïsme biblique, et qui
comprend que Jésus est le messie, devient, à l’instar de l’apôtre Paul, qui était un rabbin, un homme de grand talent,
très utile pour parler de Dieu.
Que fait le maître de maison ? Il prend dans son trésor. Cela veut dire quoi ? Le verbe " tirer " qui est utilisé ici se
lit : ekballo. Littéralement ‘jeter hors de.’ C’est prendre le trésor et le jeter à l’extérieur. Un maître de maison prenait
dans son trésor lorsqu’il devait l’utiliser pour payer ses employés. Ou offrir des cadeaux, ou payer certains achats.
Qu’est-ce que Jésus veut relever ? Principalement que ceux qui ont ces trésors dans leur coffre réfléchissent à ce
qu’ils en font. Et peut-être que l’idée principale que Jésus soulève ici, c’est de communiquer ce trésor. C’est de puiser
dans les compétences que nous avons reçues avant notre conversion et les mettre à disposition du Christ. C’est de
puiser dans la communion avec Dieu que nous avons maintenant, pour vivre une autre vie. Nous avions des amis à la
maison hier soir, et l’un me racontait que dans son collège, il y avait deux chrétiennes. Elles étaient d’une grande
douceur. A cette époque, il n’avait pas vu le lien entre leur foi et leur vie. N’est-ce pas notre rôle d’être semence de
Christ ? De verser devant le monde ce parfum de l’amour du Christ ?
Conclusion
L’appel du jugement ? La repentance !
Par rapport à la foi, à une relation personnelle avec Christ ?
La réflexion ? Faire un pas de plus ? Découvrir davantage ?
La repentance ? Etes-vous prêt à faire un pas de foi en confiant votre vie à Christ ?
Le jour vient où l’œuvre de Dieu sera de nouveau très spectaculaire. Les nations vont connaître des bouleversements
et des troubles à l’échelle planétaire. Le prophète Amos l’annonce ainsi :
" 4 Car ainsi parle l’Éternel à la maison d’Israël : Cherchez-moi et vivez ! […] 6 Cherchez l’Éternel et
vivez ! Craignez qu’il ne saisisse comme le feu La maison de Joseph, Et que ce feu ne la dévore, Sans
personne à Béthel pour l’éteindre, 7 Vous qui changez le droit en absinthe Et qui jetez à terre la justice !
[…] 12 Car, je le sais, vos crimes sont nombreux Et vos péchés énormes ; Vous opprimez le juste, vous
le rançonnez, Et vous, à la porte vous évincez les pauvres. "
[…] " 16 C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu des armées, le Seigneur : Dans toutes les places on
se lamentera, Dans toutes les rues on dira : Ah ! Ah ! On appellera le laboureur au deuil, Et aux
lamentations ceux qui s’y connaissent en chants funèbres. 17 Dans toutes les vignes on se lamentera,
Lorsque je passerai au milieu de toi, Dit l’Éternel. 18 Malheur à ceux qui désirent le jour de l’Éternel!
Qu’attendez-vous du jour de l’Éternel ? Il sera ténèbres et non lumière. 19 (Il en sera) comme d’un
homme qui fuit devant le lion Et que rencontre l’ours, Qui gagne sa demeure, appuie sa main sur la
muraille, Et que mord le serpent. 20 Le jour de l’Éternel n’est-il pas ténèbres et non lumière ? N’est-il pas
obscur et sans éclat ? "
Ce sera un autre moment précurseur de cet appel du jugement. Une sorte de coup de semonce pour que des hommes
et des femmes réalisent l’importance de se réfugier en Christ.
L’appel de la raison ? La mission !
A l’Institut Biblique de Genève, j’ai réentendu cette histoire extraordinaire de cette veuve de plus de 60 ans, du nom
de Monique Ladose (ELAB) :
Veuve. Plus de 60 ans. Il y avait des années elle avait fait l’IBG, et voulait alors devenir missionnaire.
Mais elle s’était mariée, et son mari était plutôt en retrait dans la foi. Au fil des années, cet homme s’était
rapproché du Seigneur. Après son décès, elle s’était dit qu’elle devait honorer son engagement de
jeunesse, et elle a décidé de consacrer les dernières années de sa vie aux veuves du Rwanda. Pays au
mille collines — dénommé maintenant pays aux mille cris. 65 % de la population de moins de 30 ans.
Très peu d’hommes adultes, beaucoup ont été massacrés. Enfants de la rue. Avant le génocide : église
catholique 90%, aujourd’hui 80%, 20% se sont rapprochés des protestants. Beaucoup d’églises se sont
formées. Près d’un million de Tutsi ont été massacrés par les Utu.
Il faut le faire. Partir à son âge dans un pays aussi démuni. Nous n’aurons pas tous cette capacité. Mais nous pouvons
tous prier .
Paul considère ainsi cette compassion :
" 17 Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici :
(toutes choses) sont devenues nouvelles.
18 Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le service de
la réconciliation.
19 Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs
fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation.
20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en
supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! "