Génotypes de couleur du pelage dans la race d`Hérens: nouveaux
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Génotypes de couleur du pelage dans la race d`Hérens: nouveaux
p I à IV 7.1.2004 10:01 Page I Fédération d’élevage de la race d’Hérens Directeur: Elie Fellay www.racedherens.ch Génotypes de couleur du pelage dans la race d’Hérens: nouveaux résultats J. J. LAUVERGNE, Institut national de la recherche agronomique, COGOVICA/COGNOSAG bât. 211 CRJ/INRA, F-78352 Jouy-en-Josas E. FELLAY, Fédération d’élevage de la race d’Hérens, Service cantonal de l’agriculture, CH-1950 Sion Michèle TIXIER-BOICHARD, Unité mixte de recherche INRA/INA P-G Génétique et diversité animales bât. 211 CRJ/INRA, F-78352 Jouy-en-Josas H. JÖRG et S. RIEDER, Ecole polytechnique fédérale de Zurich, Institut des sciences animales, CH-8092 Zurich C. GAILLARD, Université de Berne, Faculté vétérinaire, Institut de génétique, nutrition et garde des animaux domestiques, CH-3000 Berne @ E-mail: [email protected] Summary Genotypes of coat colour (livery) of the Herens breed: new results An evaluation of Mendelian segregation data showed both the dominant and epistatic behaviour of an allele inducing a black livery colour in the Herens bovine breed: ED (dominant black). The presence of such an allele has previously been established by molecular typing of the MC1R gene identified as corresponding to E (Extension) locus. The dominant black (ED) allele has already been identified in other bovine breeds such as the Holstein breed. The phenotypes of the other pigmentary patterns of the sample examined [inverted mule stripe (RDMI), badger and fawn (with black extremities)] carry different E genotypes that cannot explain genetically the coat colour variations. Mutations of other loci, in particular of the Agouti locus (A), must be sollicited. Key words: cattle, coat colour, genotype, locus E. Introduction La couleur de la robe (livrée) des mammifères est très variable au sein des populations issues de la domestication. C’est un des premiers caractères que les éleveurs ont fixés pour créer les races dites standardisées ou fixées. Dès le début du XXe siècle, les chercheurs se sont intéressés au déterminisme génétique de la livrée des mammifères. Ils ont procédé tout d’abord à des approches de génétique mendélienne. Ces approches se sont ensuite enrichies d’une réflexion d’homologie entre espèces. La réflexion remonte à WRIGHT (1917a), qui postulait que les mêmes gènes de coloration existaient dans différentes espèces de mammifères domestiques, dont les bovins (WRIGHT, 1917b). Par la suite, une telle conception a été étendue à d’autres espèces, Revue suisse Agric. 36 (1): I-IV, 2004 en particulier des rongeurs et des carnivores chez lesquels le coût de l’expérimentation et la brièveté des intervalles de génération permettaient une identification plus rapide des séries alléliques, HALDANE (1927). Ce principe d’homologie interspécifique entre séries alléliques a été plus difficile à appliquer à l’espèce bovine. Les mutations de la livrée y sont nombreuses – comme l’atteste la variabilité colorée observée parmi les nombreuses races standardisées existant en Europe occidentale – mais les tests d’allélisme sont difficiles à mettre en place. Toutefois, après IBSEN (1933), qui ne tenait aucun compte de cette homologie, les conceptions ont évolué avec les travaux de BERGE (1961), RENDEL (1957), LAUVERGNE (1966), SEARLE (1968: 182187) et ADALSTEINSSON (1974), comme l’ont résumé LAUVERGNE et al. (2000). En fait, même si l’existence de séries alléliques pour les gènes A (Agouti), B (Brun), C (Albinisme), D (Dilution) et E (Extension) était bien perçue, cela ne permettait pas encore d’expliquer toute la variabilité phénotypique observée. De plus, l’attribution de telle ou telle variation à tel ou tel allèle de tel ou tel locus n’était pas toujours résolue, en particulier pour les gènes responsables de l’alternance des pigments phæomélaniques (rouges) et eumélaniques (noirs). Certains gènes en A et en E se révèlent en effet susceptibles d’induire indépendamment les mêmes phénotypes colorés, par exemple le noir ou le fauve. De nouvelles perspectives d’homologie sont apparues dans les années 90 avec les premiers résultats de génétique moléculaire. Ainsi, selon ROBBINS et al. (1993), chez la souris, la base moléculaire du locus E s’est avérée être le gène MC1R codant pour le récepteur de l’hormone mélano-stimulante (MSH), celle du locus C étant le gène TYR codant pour l’enzyme tyrosinase, nécessaire à la synthèse des mélanines. De même, TRP1 (pour Tyrosinase-Related Protein 1) correspond au locus Brown de la souris (KOBAYASHI et al., 1994) et TRP2 (pour Tyrosinase-Related Protein 2) correspond au locus Slaty de la souris (JACKSON et al., 1992). En ce qui concerne le gène MC1R des bovins, KLUNGLAND et al. (1995) et JÖRG et al. (1996) ont mis en évidence des associations entre les couleurs de la robe et différentes mutations détectées au niveau moléculaire. Le gène a enI p I à IV 7.1.2004 10:01 Page II suite été exploré par ROUZAUD et al. (2000) dans des races françaises de divers patrons pigmentaires. Il a ainsi été établi qu’une mutation ponctuelle du gène MC1R était responsable du «noir dominant» en race Holstein, qu’une délétion de ce gène se retrouvait chez plusieurs races rouges, comme la Limousine ou la Salers, tandis que les races Normande (bringée) et Aubrac (fauve à extrémités noires) portaient l’allèle sauvage. Le présent article est consacré à la race d’Hérens qui, bien que rangée parmi les races dites standardisées ou fixées, a néanmoins conservé une certaine variabilité dans son standard coloré. La race est originaire du Valais (FELLAY, 1998) et une première étude de génétique moléculaire pour le locus MC1R lui a déjà été consacrée (JÖRG et al., 2002). Le présent article reprend les résultats de cette étude moléculaire et les combine avec des résultats non encore publiés de croisements, observés à la ferme dans le Valais en 1982-1983. Il s’agit de réexaminer le génotype des différents patrons pigmentaires au locus E (MC1R), de vérifier s’il y a correspondance avec le comportement de dominance observé dans les ségrégations mendéliennes et de rechercher d’éventuelles explications complémentaires au cas où les variations alléliques en E (MC1R) ne rendraient pas compte de la variation phénotypique observée. ou rouges)], la race d’Hérens présente quatre phénotypes: noir, raie de mulet inversée (RDMI), blaireau et fauve à extrémités noires (tabl. 1 et fig. 1). Matériel et méthodes Formule pour le gène MC1R Phénotypes colorés dans la race d’Hérens Dans son patron pigmentaire [répartition dans la livrée des zones phénotypiquement eumélaniques (noires) et phénotypiquement phæomélaniques (fauves L’analyse de JÖRG et al. (2002) portait sur des prélèvements sanguins effectués en mai 2001 sur onze femelles adultes, appartenant à la Communauté d’élevage La Pastorale, Médières, val de Bagnes (VS, Suisse), dont les divers Tableau 1. Patrons pigmentaires dans la race d’Hérens. Dénomination Description Noir L’animal naît noir et reste noir toute sa vie Raie de mulet inversée (RDMI) L’animal naît fauve avec une raie noire sur le dos; à la première mue, le corps se colore en noir et la raie dorsale devient fauve Blaireau A la naissance, l’animal est fauve avec une extension plus ou moins importante des plages noires, ce qui le rend parfois difficile à distinguer du RDMI; avec l’âge, les plages noires se développeront sur le corps d’autant plus intensément que l’on va vers le ventre. Fauve à extrémités noires L’animal naît fauve et reste fauve avec quelques marques noires a b c d Fig. 1. Patrons pigmentaires de la race d’Hérens (chez l’adulte): a: noir; b: raie de mulet inversée (RDMI); c: blaireau; d: fauve à extrémités noires. II p I à IV 7.1.2004 10:01 Page III phénotypes colorés avaient été identifiés au cours d’une mission de terrain. Les typages effectués au laboratoire de l’Institut des sciences animales de l’EPF de Zurich ont permis de séquencer la région codante du gène MC1R et d’identifier les différents allèles présents pour le gène chez ces onze animaux. MC1R, dont l’effet phénotypique n’est pas déterminé. Cet allèle pourrait être identique à l’allèle EI décrit au niveau moléculaire dans les races Aubrac et Gasconne par ROUZAUD et al. (2000). Ségrégations Les ségrégations observées dans les années 1982 et 1983 sont données dans le tableau 3. Ségrégations observées à la ferme Les ségrégations provenaient des croisements entre animaux des différents patrons pigmentaires suivants: 1) noir × noir: 5 descendants; 2) noir × RDMI: 26 descendants; 3) noir × blaireau: 10 descendants; 4) RDMI × RDMI: 41 descendants. Les ségrégations ont été analysées en fonction de différentes hypothèses de génétique mendélienne: déterminisme monogénique ou non et recherche de dominance et/ou d’épistasie. Résultats Typages Les résultats obtenus par JÖRG et al. (2002) sont présentés dans le tableau 2, en adoptant la terminologie de ROUZAUD et al. (2000) pour identifier les allèles au locus Extension (MC1R) dans huit races bovines françaises (Aubrac, Blonde d’Aquitaine, Charolaise, Gasconne, Holstein, Limousine, Normande et Salers). Selon cette nomenclature, l’allèle sauvage est noté E, l’allèle noir dominant ED et l’allèle rouge récessif, e. Ces trois allèles ont été retrouvés chez les vaches étudiées avec, en plus, la présence d’un nouvel allèle E12, caractérisé par une duplication de 12 bases dans le gène Discussion La formule pour le noir On observe tout d’abord (tabl. 3) que les accouplements entre animaux non noirs (RDMI ou blaireau) ne donnent que des animaux non noirs, alors que les accouplements entre animaux noirs peuvent donner des animaux non noirs. De plus, l’accouplement entre un animal noir et un animal non noir (blaireau ou RDMI) donne environ 50% de noirs et 50% de non noirs. Ces ségrégations sont compatibles avec un déterminisme à la fois dominant et épistatique du phénotype noir par rapport aux autres patrons colorés. Tableau 3. Ségrégations observées dans la race d’Hérens (campagne 1982-1983). Descendants Type de croisement Noir × noir RDMI ou blaireau1 Noir 2 3 14 12 Noir × blaireau 6 4 RDMI × RDMI 41 0 Noir × RDMI 1Les produits ayant été observés peu après la naissance, les futurs RDMI n’ont pas toujours pu être distingués des futurs blaireau. Tableau 2. Typages moléculaires des échantillons prélevés sur des femelles de différents phénotypes colorés de la race d’Hérens. Nom Les résultats moléculaires du tableau 2 montrent quant à eux que tous les animaux de phénotype noir portent l’allèle ED identifié en MC1R par ROUZAUD et al. (2000), que ce soit à l’état hétérozygote (Idéale, Marquise et Tulipe) ou homozygote (Dallas et Justine). De plus, l’allèle ED n’a pas été retrouvé chez les animaux fauves et RDMI, qui présentent plusieurs autres génotypes possibles en E. Ainsi, chez les animaux de phénotype noir de la race d’Hérens, les résultats des ségrégations mendéliennes sont en accord avec l’identification moléculaire d’un noir dominant et épistatique: le classique dominant black au locus Extension (LAUVERGNE et al., 2000), moléculairement identifié depuis avec MC1R dans diverses races bovines, la race Holstein entre autres, par KLUNGLAND et al. (1995), JÖRG et al. (1996) et ROUZAUD et al. (2000). Ajoutons que, depuis les travaux de GRAPHODATSKAYA et al. (2002) utilisant des techniques de culture cellulaire, on connaît les conséquences de certaines mutations en MC1R sur le fonctionnement du récepteur à l’hormone MSH: l’allèle noir dominant correspond à un récepteur activé en permanence, sans intervention de l’hormone, alors que l’allèle rouge récessif correspond à un récepteur non fonctionnel et que l’allèle de type sauvage correspond à un récepteur activé en présence de l’hormone MSH. Il faut noter également que l’extension de l’étude sur le gène MC1R à plusieurs espèces d’Artiodactyles a permis à KLUNGLAND et al. (1999) de proposer un arbre phylogénétique pour l’évolution du gène et de la protéine MC1R chez les Bovidae et les Cervidae. Age Phénotype Génotype en MC1R Pablo 3 ans Fauve E/E Surprise 5 ans Fauve E/e Dali 4 ans Blaireau E/E12 Dalida 4 ans Blaireau E/E Fidji 4 ans RDMI E/E12 Mandarine 4 ans RDMI E/E Dallas 5 ans Noir ED/ED Idéale 3 ans Noir ED/E Justine 8 ans Noir ED/ED Marquise 6 ans Noir ED/E Tulipe 6 ans Noir ED/e La formule des autres livrées Contrairement à ce qui a été observé dans d’autres races françaises à robe fauve ou rouge (Limousine, Blonde d’Aquitaine et Salers), étudiées par ROUZAUD et al. (2000), et scandinaves (Red Danish, Telemark, Swedish Red Polled), étudiées par KLUNGLAND et al. (1995), le fauve de l’Hérens n’est pas induit (au moins chez les animaux fauves de notre échantillon) par l’allèle récessif e au locus MC1R. On retrouve, pour ces animaux fauves, une situation proche de celle décrite dans les races Aubrac et Gasconne (ROUZAUD et al., 2000). Le nouvel allèle décrit, E12, ne semble pas quant à lui spécifique d’un phénotype. III p I à IV 7.1.2004 10:01 Page IV On observe pourtant l’allèle récessif e à l’état hétérozygote chez deux individus, l’un fauve, l’autre noir, ce qui suggère la possibilité de l’existence dans la race d’individus homozygotes ee. Les animaux fauves pourraient donc présenter deux types de génotypes au locus E: a) un génotype homozygote ee, e pouvant être épistatique pour le fauve sur d’autres loci contrôlant le patron pigmentaire; b) un génotype homozygote ExEy (Ex et Ey désignant un quelconque allèle en E, hormis Ed) susceptible d’interagir avec d’autres loci non encore identifiés. Pour les livrées blaireau et raie de mulet inversée (RDMI), à l’instar de la livrée fauve (quand elle n’est pas commandée par ee), le tableau 2 nous montre que leur formule en E comporte deux allèles sauvages ou un allèle sauvage et e. C’est-à-dire que, comme pour le fauve, il faut chercher ailleurs qu’en MC1R des facteurs qui induisent ces patrons pigmentaires si particuliers. En raisonnant alors par homologie, on pense que le locus Agouti pourrait être le premier locus candidat (SEARLE, 1968: 68-70; LAUVERGNE, 1983). Même si les recherches menées à Zurich n’ont pas révélé de variations de la protéine Agouti, il se trouve que le locus Agouti est très complexe et n’a pas livré tous ses secrets. On peut aussi penser à explorer des gènes codant pour des enzymes intervenant dans la synthèse des pigments, eumélaniques (noirs) ou phæomélaniques (rouges), comme les loci Brown/TRP1 et Slaty/TRP2 évoqués précédemment (KOBAYASHI et al., 1994; JACKSON et al., 1992). La liste n’est pas close. Perspectives pratiques Etant donné que le standard de la race d’Hérens n’est pas univoque, les éleveurs qui souhaitent obtenir des animaux d’une livrée particulière doivent d’ores et déjà tenir compte: a) du déterminisme dominant et épistatique non lié au sexe de l’allèle responsable de la livrée noire ED: si l’on veut des noirs et uniquement des noirs, il suffit d’utiliser un taureau noir dont on aura au préalable testé l’homozygotie pour ED; b) d’un déterminisme non entièrement élucidé pour les autres livrées: pour produire des livrées fauve, blaireau ou RDMI, il faudra utiliser des reproducteurs présentant ces phénotypes, mais sans être sûr du résultat. IV Conclusions ❏ Le domaine de recherche sur la génétique de la livrée des mammifères est actuellement en plein développement grâce à l’utilisation d’outils moléculaires et aux comparaisons possibles avec la souris et d’autres mammifères d’élevage et de laboratoire. Il est satisfaisant de constater que, ces dernières années, de tels efforts ont été étendus à l’espèce bovine. Le présent travail illustre en outre les possibilités à propos de cette espèce de coupler études mendéliennes et études moléculaires. ❏ Pour la race d’Hérens, de tels travaux ont d’ores et déjà des retombées théoriques (dans le domaine de la connaissance du contrôle génétique de la pigmentation exercé par E/MC1R) et pratiques (pour l’obtention de certaines livrées). Toutefois, pour expliquer génétiquement certains patrons pigmentaires (le fauve, le blaireau et le RDMI), on reste dans l’attente d’explorations moléculaires à d’autres loci. Remerciements Une telle étude n’aurait pas été possible sans la coopération des éleveurs de la Fédération des Syndicats de la race d’Hérens dont deux des auteurs (Elie Fellay et J. J. Lauvergne) ont examiné les produits en 1982 et 1983. Pour les études moléculaires commencées en 2001, l’assistance technique de la Fondation Michellod présidée par Mme Lucette Michellod a été déterminante, sans compter l’aide des autres propriétaires d’animaux de l’étable de la Communauté d’élevage La Pastorale, à Médières, dans le val de Bagnes. Il faut également mentionner que le Dr J. P. Bessard, vétérinaire à Vollèges, s’est chargé de la prise et de l’expédition des échantillons sanguins. Bibliographie ADALSTEINSSON S., 1974. Colour inheritance in farm animals and its application in selection. World Congr. Genet. Appl. Livest. Prod., Madrid, 29-37. BERGE S., 1961. Arv av farge hos storfe (Heredity of Coat Colour in Cattle). Inst. husdyravl, Norges Landbrukshogskole, Vollebekk, Norge, 66 p. FELLAY E., 1998. La race bovine d’Hérens. Revue suisse Agric. 30 (1), I-VIII. GRAPHODATSKAYA D., JÖRG H., STRANZINGER G., 2002. Molecular and pharmacological characterisation of the MSH-R alleles in Swiss cattle breeds. J. Recept Signal Transduct. 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