La chienne de Jacques – Maude Fortier

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La chienne de Jacques – Maude Fortier
La chienne de Jacques
Il y a fort longtemps, dans le petit village de Saint-Georges, il y avait un homme du nom de Jacques.
Jacques était quelqu’un de bien ordinaire. Il avait une vie banale, sans importance, comme la majorité des
habitants du village.
Sa routine fut bouleversée lorsqu’il vit une affiche dans une vitrine de l’animalerie.
« COMPÉTITION CANINE! Le chien qui sera le plus impressionnant gagnera le grand prix de 10 000 $!
Vendredi derrière la mairie! Soyez-y! » Jacques voulait vraiment gagner le 10 000 $, mais il n’avait pas de
chien.
Étant comme d’habitude en avance pour le travail Jacques, installé devant une animalerie, décida de
chercher un chien. Il vit alors un petit caniche au poil blanc qui le séduisit tout de suite. Il se dit qu’il
reviendrait le chercher après le travail. En arrivant au bureau, Paul, un de ces collègues, se rendit compte
qu’il n’était pas arrivé à la même heure que d’habitude.
« Où étais-tu Jacques? » lui demanda-t-il.
- Je me cherchais un chien pour la compétition canine », lui répondit Jacques.
- Ah! Moi aussi, je participe avec Molly! C’est notre deuxième année! »
- C’est super ça! Moi, c’est la première fois… je ne sais pas trop comment je vais m’y prendre.
- Si tu veux, je peux t’aider!
- D’accord!
- Génial! Alors jeudi, nous irons dans une boutique de vêtements pour chien et je vais t’aider à ce
qu’il soit le plus beau chien du concours! »
Jacques ne faisait pas trop confiance à Paul, mais il se dit qu’il avait gagné l’an passé et qu’il devait être la
meilleure personne pour l’aider. Le soir même, il retourna à l’animalerie pour chercher sa petite chienne.
Très vite ce fut jeudi. Paul attendait Jacques comme prévu, devant la boutique de mode canine. Il y avait
des vêtements, des perruques, et beaucoup d’autres accessoires aussi farfelus les uns que les autres. Paul
et Jacques regardaient des articles dans le magasin. Paul revint avec, dans ces mains, une perruque rose,
deux bottillons et deux sandales, un énorme gilet de laine et de grosses lunettes de soleil.
« Tu es sûr que tout ça ensemble ce sera beau? » demanda Jacques, inquiet.
- Fais-moi confiance, ce sera parfait. »
Vendredi, en revenant du travail, Jacques se dépêcha d’habiller son petit chien. En marchant dans la rue,
les gens rigolaient lorsqu’il voyait la petite bête. Jacques n’en faisait pas de cas. Lorsqu’il arriva au
pavillon d’inscription, tout le monde se mit à rire. Jacques ne comprenait pas. En entrant, il fut abasourdi!
Tous les chiens étaient habillés légèrement et ils étaient très beaux comparés au sien. Paul avait fait
exprès pour que Jacques et sa chienne aient l’air fou! Jacques ne prit même pas la peine de rester. Il partit
complètement humilié.
Et c’est depuis ce temps qu’on dit d’une personne mal vêtue qu’elle est habillée comme la chienne à Jaques.
Maude Fortier
2e secondaire