Documents Chabert

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CHABERT
Joseph Camille Chabert 15/2/1834 Baden Baden acte de Baptême (Stiftskirche) texte trés dur à lire en
allemand :naissance de Joseph Camille Chabert, fils d’Anton, bourgeois et rentier, et d’Antonia, née Maier…
temoins :Joseph Dilger (?), Stadtpfarr-Messmer und Joseph Jung, Wirt des Fortuna.
Act Arch Paris 9° 31/1/1866 Acte de Mariage Joseph Camille CHABERTxHélène MOURGUE
Du mercredi 31 janvier 1866, à 1h1/2 de relevée en la mairie du 9° arrt de Paris, acte de mariage de Joseph
Camille Chabert, receveur particulier des finances, âgé de 31 ans, né à Bade grand duché de Bade, le 15 févier
1834, demeurant à Paris rue de Hanovre n°6, majeur, fils de Antoine Chabert décédé et de Antonia Maier, sa
veuve, rentière demeurant à Strasbourg (bas Rhin) présente et consentante, et de Hélène Mourgue, sans
profession, âgée de 25 ans, née à Nantes (Loire Inférieure) le 8 avril 1840, demeurant à Paris avec sa mère rue
Labruyère n°32, majeur, fille de Eugène Mourgue, décédé, et de Adèle Antoinette Finot, sa veuve, rentière,
présente et consentante ; nous léon ..adjoint au maire, vu les actes de naissance des futurs époux, l’acte de décès
du père du futur, celui du père de la future, les actes de publication faites en cette mairie et en celle du 2° arrt de
paris les dimanches 20 et 28 janvier courants sans opposition, après avoir donné lecture aux parties comparantes
du chapitre six du code napoléon, titre du mariage, des pièces sus énoncées dûment signées et paraphées pour
rester déposées aux archives de l’état civil, avons reçu les déclarations de Joseph Camille Chabert qu’il prend
pour épouse Hélène Mourgue qui, elle, prend pour époux Joseph Camille Chabert. Les futurs et leur mère nous
ont déclaré qu’il a été fait un contrat de mariage devant M° Roquebert, notaire à Paris, le 30 janvier courant dont
extrait nous est donné. En conséquence, nous avons prononcé au nom de la Loi que Joseph Camille Chabert et
Hélène Mourgue sont unis en mariage, tout ce que dessus fait publiquement et en présence de MM Théodore
Davillier, membre du conseil général de seine et Oise, Chevalier de la L.H., âgé de 66 ans, demeurant à paris rue
neuve des Mathurins n°88, cousin de l’épouse, Charles Louis Maximilien François Pillivuyt, manufacturier,
membre du conseil d’arrondissement de Bourges, âgé de 56 ans, demeurant à Mehun-sur-Yèvre (Cher), oncle de
l’épouse Frédéric Georges Constant Fortuné Cuvier, Conseiller d’Etat, Commandeur de la L.H., âgé d e61 ans,
demeurant à Paris rue d’Astorg n°4bis, Charles Antoine Ledieu, directeur du Mont de Piété, Officier de la L.H.,
demeurant à Paris rue Taibout n°37, lesquels ont signé avec les époux, leurs mères, et nous Maire, après lecture
faite
Arch Nat LH /465/13 Joseph Camille Chabert Chevalier de la LH
Le dossier de Chevalier de la Légion d’Honneur accordé à Joseph Camille par décret du 28/7/1897 sur
proposition du Ministre des Finances, comprend 6 pièces :
-le récepissé de retrait du 31/10/1897
le récepissé de décoration du 14/9/1897
le procès verbal de réception du 14/9/1897
Une lettre de reconnaissance du 14/9/1897
Des reçus du 17/8/1897 avec acte de naissance, résumé des services, lettre d’avis (courrierde Joseph Camille, sur
en t^te de la Recette du 12° Arrt de Paris des Contributions directes.
La réception est faite par Mr Henri Adenis de la Rozerie, conseiller maître à la cour des comptes, Officier LH
Résumé des services :
Par arrêté du 30/12/1865, nommé Receveur Percepteur du 20° arrt de Paris
Par arrêté du 9/4/1879 : nommé Receveur percepteur de la 3° Division du 8° arrt de Paris
Par décrêt du 5/4/1883, nommé Trésorier Payeur général du Morbihan
Par décrêt du 12/2/1887 , nommé Trésorier Payeur général de saône et Loire
Par décrêt du 28/9/1892, , nommé Trésorier Payeur général du Calvados
Par arrêté du 17/11/1896, nommé Receveur Percepteur du 12° arrt de Paris
Par arrêté du 6/8/1897: nommé Receveur percepteur de la 1° Division du 9° arrt de Paris
AN Savigny Dossier TPG Emile Aloys Chabert 1 C 5514
Arch Bas Rhin 67 (Strasbourg) Strasbourg XI, Boite 46 acte 4725 Testament, Liquidation et partage
ANTOINE CHABERT
Sous cette cote se trouvent: - le testament mystique rédigé par Maître Ritleng, notaire à Strasbourg le
18/1/1846 - l'état de liquidation et partage dressé par M° Keller, notaire à Strasbourg, le 30/7/1850
L'actif partageable se monte à 3 900 581 f, se répartissant ainsi:
- Des valeurs mobilières pour 2 172 655.95 F, comprenant des actions ville de Strasbourg, du Comptoir
National, quelques autres pour un total ne dépassant pas 100 000F, , l'essentiel étant représenté par des créances
sur des particuliers (55 créances!)
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- des valeurs immobilières:
- Propriété de campagne à Achenheim
40 000 F
- Domaine de Krautwiller (44 ha+ferme, dépendances...)
160 000 F
- Domaine de la Meinau (1/2 indivise avec Mr Becquet)
230 000 F
- Maison 21 rue de la Nuée Bleue et 11 rue de l'écrevisse
240 000 F
- Maison 29 rue des Serruriers et 6 grande rue à Strasbourg, connue
160 000 F
sous la dénomination de "Hôtel du Miroir"
- Sommes perçues précédemment par certains héritiers et qui doivent
entrer dans le décompte des parts; - Mariage de Barthélémy Chabert
400 000 F
-Mariage de Mme Lemaitre, née Chabert
330 000 F
-Mme Lefebvre , née Chabert,( décédée en 1835)
125 000 F
la répartition des biens entre les héritiers se résume ainsi:
1 la veuve et les fils d'Antoine Chabert
950 422 F
2 Barthélémy Chabert
1 030 759 F
3 Madame Lemaitre, née Chabert
1 009 699 f
4 Mesdemoiselles Lefebvre (fille de Jeannette Chabert, décédée)
909 699 F
Les parts respectives d'Antoinette Chabert-Maier, et de ses 2 fils Emile et Camille étaient
représentées par des terres (1 centaine d' ha de terres de culture) et 2 fermes faisant partie du domaine de la
Meinau:
Emile et Camille 435 610 F chacun, et leur mère 79 201 F
Arch Nat et/XVIII/1336 M° Roquebert 30/1/1866: Contrat de mariage Camille CHABERT- Hélène
MOURGUE
Contrat selon la communauté de biens, réduite aux acquêts. Sur ce document de 5 pages sont inscrites
les diverses valeurs apportées par les conjoints à leur union.
Arch Paris Collect/Archevêché 1750 Eglise de la Trinité
l’an 1866, le 1°février, après la publication de 2 bans faite en cette église, et en celle de St Roch, vu la
dispense d’un ban, j’ai reçu le mutuel consentement que se sont donnés pour le mariage Joseph Camille
CHABERT, receveur particulier des finances , rue de Hanovre, paroisse St Roch, fils majeur de feu Antoine
Chabert et de Antonia Maïer, sa veuve, et Hélène MOURGUE, 32 rue La Bruyère, de cette paroisse, fille
majeure de feu Eugène Mourgue et de Adèle Antoinette Finot, sa veuve, et leur ai donné la Bénédiction
Nuptiale, en présence des témoins : Théodore Davillier, 88 rue des Mathurins, Charles Louis Maximilien
Pillivuyt, à Mehun sur Yèvres (Cher), Frédéric Georges Constant Fortuné Marie Cuvier, rue d’Astorg 4bis,
Charles Antoine Ledieu, 37 rue Taitbout. (Tous ont signé)
-Portrait de Camille CHABERT , âgé de 60 ans, fait par la maison Braun et Cie
-Faire part de décès de Camille Chabert
-Passeport de Catherine CHABERT datant du 9/8/1907, avec visas Roumain, turc, palestinien...
-lettres de Catherine Chabert datant de 1905,6,22, et "Dernières volontés datées du 30/8/1959
- Portrait de Catherine Chabert enfant, fait par un important artiste de la belle époque, Georges CLAIRIN
-Acte de naissance de Catherine Chabert à Ville d'Avray le 4/8/1877
Le 4/8/1877 3h de l’après midi, acte de naissance de Catherine Elisabeth Henriette Chabert, de sexe féminin, née
ce jourd’hui à 2h1/2 du matin en la demeure momentanée de ses pères et mère, à Ville d’Avray, rue de Versailles
n°7, fille légitime de Mr Camille Joseph Chabert, receveur des finances, âgé de 43 ans, et de Madame Hélène
Mourgue, son épouse, sans profession, âgée de 36 ans, domiciliés à Paris 62 rue de Rome. Les témoins ont été
messieurs Ernest Louis Fidière des Prinveaux, juge au tribunal civil de la Seine, âgé de 65 ans, demeurant à Paris
rue d’Aumale n°10, résidant à Ville d’Avray 7 rue de versailles, et de Marie Octave Fidière des Prinveaux,
avocat à la cour d’appel de Paris, âgé de 22 ans, demeurant 1 rue d’Aumale à Paris, tous les deux amis des père
et mère. L’enfant nous a été présenté et la déclaration faite par son père sus nommé, lequel a signé avec les
témoins et avec nous maire, officier de l’état civil, Chevalier de la LH, après lecture faite
acte de décès Catherine Chabert à Ivry/Seine le 8/11/1962
le 7/11/1962 19h45, est décédée 7 avenue de la République, catherine Elisabeth Henriette Chabert, domiciliée à
Boulogne Billancourt (Seine) 5 av Jean Baptiste Clément, née à Ville d’Avray (Seine et Oise) le 4/8/1877, sans
profession, fille de Camille Joseph Chabert et de hélène Mourgue, époux décédés, veuve de Auguste Maurice
Orsel, dressé le 8/11/1962 13h30
-Acte de naissance Joseph-Antoine Chabert le 16/1/1799 à Hagueneau
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-Acte de mariage Antoine Chabert-Marianne Mercklé le 2/10/1797 à Hagueneau; Antoine Chabert, 23 ans, est
caporal à la seizième demi-brigade d'infanterie légère, son père François Chabert, boulanger à Joyeuse, est alors
décédé; Marie Anne Mercklé, 23 ans, est née à Scherwiller et est domiciliée à Hagueneau; elle est la fille de
Jacques Mercklé, commissaire de police de Hagueneau, et de Marie Anne Spiehler
-Arch Nat F//7/4790 2/9/1794 Carte de Sûreté Nationale : ordre 658
Jacques CHABERT, chargé d’affaires, né à Joyeuse, depuis 10 ans à Paris, habitant 45 rue de Bondy,
« il sort de la mission à tête du pré Pelletier, district de Franciade, où il a remis sa carte (c’est un frère aîné
d’Antoine Chabert)
Arch de St Sernin 07
Figurent des actes de naissance des 8 enfants de Jacques Chabert et Anne Cardinal ; Jacques (26/11/1726),
François (1/12/1729), Marianne (15/4/1732), Catherine (14/1/1735) et Jean-Louis (27/12/1740), et l’acte de
mariage de Anne (15/2/1746 avec Jean-Louis Fabre) les parents, Jacques Chabert et Anne Cardinal, sont illettrés
« Paysans de Vivarais » de André Chambon (Edition de Plien Vent 1985 pp 117-123) : 5 pages d’extrait
Extrait de : Paysans de Vivarais, André Chambon , Edition De Plein Vent 1985, pp117-123
L'ESPRIT TRACASSIER DES BAS-VIVAROIS OU LES AVATARS
DE MAGDELAINE VILLEDIEU VEUVE D'ESTIENNE PASTRE
Son beau-père Antoine et son mari Estienne meurent à 15 jours d'intervalle au mois d'octobre 1751 ; certes le domaine qui
lui est laissé, lui donne une aisance qui n'est pas minime. Son beau-père à la suite de ses ancêtres a patiemment élaboré la
concentration et le remembrement avant la date de ses terres elle a pour l'assister 1 berger, 1 valet et une servante, mais cela
constitue une lourde responsabilité pour une femme. Elle n'en mène pas moins son affaire de main de maîtresse-femme «Le
trentième jour du mois de novembre 1758» elle acquiert de Jeanne-Marie Amblard de La Villedieu «une pièce de pré» qu'il
nous est facile de repérer dans le cadastre actuel et dans le paysage de Saint-Germain La Villedieu un pré «confrontant du
levant la rivière d'Auzon, du couchant béal du moulin de Pastré, de bize» nous l'aurions deviné «pré de ladite Villedieu, de
marin pré de maître Rigaud» pré naturellement grevé de servitudes «paysages, libertés et facultés». Cet achat se fait au prix
de 1.024 livres, payées en «bonnes espèces de cours et valeur». Notons que Magdelaine est réputée ainsi que les témoins
«illeterée». Les droits de lods sont acquittés à Monsieur le Comte de Vogüé soit 100 livres pas moins de10 %
Comme si les charges de la propriété des Chazes, l'éducation de ses enfants, la surveillance de sa domesticité ne
suffisaient pas, Magdelaine va avoir à démêler l'imbroglio des tracasseries de son beau-frère Claude Pouzache, époux de
Jehanne Villedieu. La genèse de ce procès qui va durer pas moins de 27 ans, réside dans la rémission d'héritage faite par
Jacques Chabert son oncle en faveur de sa mère remariée (cas assez rare pour que nous le signalions). Cette rémission après
les précautions d'usage «sans aucune garantie de la part dudit Chabert» révèle que l'héritage s'élève à «la somme de deux
cent nonantes livres». Outre son beau-frère Magdelaine s'en prend à son neveu qu'elle assigne en tant «qu'héritier et
lieutenant de Jacques Chabert premier du lieu de Saint-Sernin», la même année «pour se voir condamner à payer à la
requérante» en deniers ou quittances (la mâtine !), premièrement la somme de 428 livres pour la constitution «en droits
paternels» insérés au contrat de mariage de ses parents le 4 février 1704, puis celle de 200 livres de la donation à Jean Silhol,
encore elle de 175 livres léguée par le même Silhol à Magdelaine le 4 avril 1723, sans compter la condamnation, elle demande
le versement des intérêts de la somme due. Notons que les problèmes débutent en 1724 lors de la rédaction du testament de
sa tante Magdelaine Villedieu elle aussi, devant Maître Rigaud, notaire à Villeneuve de Berg.
La rémission d'héritage a deux récipiendaires Jeanne, l'épouse de Claude Pouzache, morte entre temps et Magdelaine
Villedieu qui elle avait épousé Estienne Pastré. Les querelles de famille et d'héritage semblent monnaie courante à ces
époques particulièrement tracassières : mais les termes notariés sont assez vagues pour laisser «les fruits et revenus» à
Jacques Chabert époux de la première Magdelaine Villedieu et permettre à un Claude Pouzache ou à n'importe quel autre
Vivarois l'occasion de «chicaner».
Il est indéniable que les deux parents de notre Magdelaine s'étaient entendus pour la déshériter ou la déposséder, à coup
sûr pour ne pas lui verser sa part. C'était mal la connaître, elle va contre-attaquer. Le 5 novembre 1754 par la voie de Claude
Lebrat, huissier au «Bailliage de Villeneuve de Berg» qui s'est «expres acheminé aux domicilies de Claude Pouzache mary de
feu Jeanne Villedieu» et «enceluy de François Pouzache du lieu de Saint-Germain». Il leur est enjoint de «restituer les fruits et
intérêts» de la moitié des biens de Simon Villedieu, père de Magdelaine, et ce «depuis le décès» du même Simon jusqu'au il
mai 1753, jour de la rémission qu'il «a faitte» d'héritage à«aultre Magdelaine Villedieu, veuve d'Estienne Pastré», non sans
avoir au préalable laissé copie du testament «à la dite Villedieu». Nos deux compères allaient-ils s'y conformer? Nenni, ils sont
certainement coutumiers du fait, ils se retournent contre Jacques Chabert.
Un bref adressé par le juge Barruel le 14 décembre 1757 à«messieurs les Baillis et juges... supplie humblement Claude
Pouzache au procès qu'il a pendant contre Jacques Chabert», le suppliant voudrait demander que pour l'exécution «de nos
appointements, ils vous plaise lui permettre de faire signifier la sentence par vous rendue» par la copie qui lui fut signifiée par
exploit du 8 septembre. Pouzache veut manifestement gagner du temps. La même année, un extrait du registre paroissial
rédigé par «Chambon, curé» originaire de Lussas, nous donne la date du décès de Magdelaine Villedieu première, survenue le
16 janvier 1728 «agée de quarante cinq ans environ (sic !)» : ce papier est à verser au dossier du procès intenté par
Magdelaine Villedieu seconde à Claude Pouzache qui conteste de mauvaise foi tout le processus de l'héritage.
1757 passe sans qu'il soit question de procès ; le «23e» juin 1758, l'affaire est relancée. Un exploit est signifié à nouveau à
Claude Pouzache qui fait suite à celui du 25 avril précédent qui lui intimait l'ordre «de venir au premier jour plaider» pour son
procès «d'entre parties». Manifestement, les exploits restèrent lettre morte pour notre homme qui se refuse à l'un comme à
l'autre, à se rendre à Villeneuve de Berg. D'ailleurs le matois n'en est pas à son premier méfait : un exploit du 31 mai 1758
adressé comme les précédents «a Messieurs les Baillis et juges du pays de Vivarais» nous révèle que «Claudine Chabert»,
veuve de François Villedieu, mère de Magdelaine et belle-mère de Claude Pouzache, intente un procès à propos de la
constitution de dot inscrite dans son contrat de mariage en date du 13 juin 1718 ; dot qui s'élevait à «six cens quarante livres»
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et comme «les biens des dits Viiledieu sont jouis et possédés» par Claude Pouzache, il ne fait nul doute possible que notre
retors ne les ait détournés à son profit.
L'exploit qui lui est assigné l'enjoint de se présenter devant les Baillis et juges, en condamnation de la somme de cinq cent
quarante livres. Les autres cent livres Claudine Chabert les avait léguées à Magdelaine Villedieu sa fille. Le lendemain, Lebrat
l'huissier se transporte aux Chabrols, paroisse de La Villedieu pour lui signifier l'exploit de la veille et assignation «dens huits
jours prochains» de se présenter au Bailliage s'exécute-t-il ? Certes pas
Le procès intenté par Magdelaine resurgit en 1759, le 24 mars elle fait cause commune avec les Chabert contre leur
gendre et beau-frère le 18 mai, Magdelaine se voit enjoindre à la requête de Claude Pouzache «de rapporter toutes les
sommes à elle constituées en dot» dans son contrat de mariage et de restituer celles qui lui auraient été payées «acompte de
la dite dot». Il s'appuie sur une sentence du 22 Juillet 1742, déclarant qu'il n'y avait pas lieu de procéder au partage. Déroutant
pour le moins ! S'agit-il d'un faux, puisqu’il aurait encore exposé qu'il avait été fait «une extimation des biens» par les
procureurs Bernard et Antoine André qui demandaient la restitution des sommes payées aux experts «suivant leur rapport» et
Pouzache offre de la procurer en cas de «deny». Décidément, les arcanes de la justice d'alors, n'ont pas fini de nous étonner.
Il s'avère en effet que la première des conclusions est contre le droit. On satisfait au rapport dit l'auteur des «loix curtis» en
rapportant la même chose «quon a receu» ou en «moins prenant sur la succession et hérédité». C'est la disposition expresse
de la «nouvelle quatre vingts dix sept, chapitre six» la même décision se trouve en «la loy cinquième au code DE
Colationnibus». Nous avons par la voix de Maître Barruel, un cours de Code Civil avant la lettre dont nous pouvons apprécier la
logique. L'argent que le créancier «a receu et qu'il deduit sur ce que le débiteur doit» fait précisément imputation on fait un
compte dans lequel on calcule le montant des droits et ensuite les sommes payées «quont déduit» sur le montant du premier
calcul et on en vient à une réduction.
Le cours de droit continue ! Il n'y a pas d'autre moyen d'imputer par conséquent «votre sentance ayant ordonné de
rapporter et imputer. . . » elle a chargé seulement la suppliante de «moins prendre» !«Ainsy la prétention hurle d'un côté contre
le droit et d'autre côté contre ce que vous avez jugé». Maître Barruel ergote sur l'erreur commise par l'ingénue Magdelaine qui
a rapporté «touttes les sommes constituées». Quant à la deuxième conclusion, elle est tout à fait «illusoire et chimérique» et il
ressort que la demande de Claude Pouzache est à pure perte et «d'ailheurs de mauvaise foy». Il en fallait peut-être plus pour
démonter le fin matois qui ne savait ni lire, ni écrire mais qui dans son ignorance avait le don d'éluder la question et de
détourner la loi. Le cas de Pouzache n'est pas isolé, nos ancêtres étaient analphabètes, mais pétris de droit.
L'huissier Lebrat n'en a pas fini avec ses voyages pendulaires de Villeneuve de Berg aux Chabrols. Claude Pouzache
reçoit le 24 mai 1759 de Maître Barruel copie d'une supplique adressée à «Messieurs les Baillîfs» lui annonçant que Claudine
Chabert poursuit contre lui «la condamnation de 500 livres» qu'elle prétend lui être dues de reste de sa constitution de dot.
Nous avons encore une fois à l'historique du procès qu'il soit du fait de Claudine ou de Magdelaine, depuis l'oncle Silhol en
passant par «Gratient Valentin» qui devait au testateur 86 livres en capital et intérêts. Le procès est loin de toucher à sa fin,
mais les exploits, les Suppliques nous éclairent singulièrement sur l'esprit procédurier et tracassier du temps, mais aussi sur
les jalousies, les haines tenaces entre voisins, parents même et sûrement sur la mesquinerie quasi quotidienne des paysans
Bas-Vivarois et voire les bassesses qu'illustreront les exploits suivants.
Il s'avère que la haine nourrie par nos trois plaideurs ait une source commune les malversations de l'ancêtre qui prenaient
sur la dot de ses belles-filles pour constituer celle de ses filles ! Celles-ci allaient naturellement «se payer sur la bête».
Glaudine Chabert habitait chez sa fille Jeanne donc chez Claude Pouzache elle y aurait été aux dires de son gendre «nourrie
et entretenue», et même considérée comme «maîtresse absolue». Agissant de concert avec sa fille et son frère Claude
Pouzache, la belle-mère aurait sorti «furtivement» de la maison du suppliant, peu à peu, tout ce qu'il y avait de «plus
considérable» pour le faire passer chez Magdelaine Villedieu aux Chazes. Burlesque ! Le tableau ne serait pas complet Si le
gendre spolié ne demandait pas à sa belle-mère de «rapporter toutes les nipes, hardes, croix et bagues d'or compris dans sa
constitution dotale». Fieffée Belle-mère, gendre délicat qui voudrait bien qu'elle les lui rapporte pour savoir «enquoy consistent
les dites hardes, nipes linge, bagues et croix d'or». La farce continue. Si encore, elle n'avait emporté qu'un habit de popeline, et
habit complet avec les coiffes, mouchoirs, bas «soulliers» de Jeanne Villedieu sa fille, mais «un habit complet de burate, une
croix d'or de 17 livres, un anneau d'or du même prix, six draps ou linceuls de toile de 3 livres chacun». Quel déménagement !
Cette requête est présentée par Lebrat à Magdelaine aux Chazes : il n'est pas dit si elle a ri.
Claude Pouzache fait à nouveau preuve d'une rare santé morale taisant les requêtes précédentes, les exploits qui lui ont
été signifiés, il adresse une nouvelle supplique aux «Bailifs» pour que conformément à leur sentence du 22 juillet 1742, et à
celle du sénéchal de Nîmes, chargée des «dettes et légitimes», Magdelaine rapporte les sommes, qu'elle a enfin obtenues de
lui, pour qu'elle renonce à ses droits paternels et aux successions en question et que Glaudine Chabert rapporte la dot
constituée par son père avec les intérêts ! Il pense tout bonnement que les frais qui lui ont été occasionnés par les procès, les
estimations des experts seront pris en charge par ses deux adversaires et qu'ainsi «réglés à l'amiable» tout procès et
contestations finiront ! et ce le 2 mai 1759.
La riposte ne se fait pas attendre ; juste le temps de compulser les pièces du dossier, pour les autres parties qui font
confiance à Maître Baruel, pétri de droit s'il en est. La supplique reprend mot pour mot la formulation de celle de Claude
Pouzache, comme pour bien remettre en mémoire l'affaire aux Baillis et Juges de Vîlleneuve de Berg. Maître Baruel a
particulièrement affûté sa défense. Il dénonce Claude Pouzache d'avoir «dans tout ce qu'il a fait n'avoir d'autres vues» que
celles de jeter la confusion au procès. Il poursuit son argumentation «on en sera aisément convaincu en jettant les yeux» sur
les origines de l'affaire : soit le testament de François Villedieu du 27.7.1723, le contrat de mariage de Magdelaine le 21janvier
1739, sur le testament de sa tante Magdelaine en date du 25.10.1724 et la rémission d'héritage du 11.03.1753. Puis il reprend
point par point les dispositions de chaque acte. Dans un premier temps, il était légué à Magdelaine 1200 livres, à son mariage
les 100 livres de sa mère Claudine Chabert. «Pour droits de légitime maternels», plus 200 livres de Jeanne Silhol son
«ayente» et 200 autres sur lesquelles elle pourrait prétendre «de surplus» sur les biens de son père, de Simon son «ayent» et
de «feue Magdelaine» sa tante.
Maître Barruel se surpasse et il fait la démonstration que le supplique et les droits de sa cliente «soit hors de réplique» et il
démantèle l'argumentation employée par Pouzache : «les conventions étant justifiées... la preuve par témoin n'est pas
admissible suivant l'article second du titre vingt de l'ordonnance de 1667» et il ajoute que ce qu’a dit la sentence de 1742 «n'a
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pas besoin d'autre réponse».
Le 21 avril 1761, la lassitude ou la lenteur de l'administration du bailliage explique la supplique de Magdelaine qui fait suite
à celle de son adversaire du 8 avril qui aurait demandé de joindre les trois procès qu'il avait contre son oncle, Jacques Chabert,
sa belle-mère Claudine et enfin contre Magdelaine. (Il est patent que l'homme voulait gagner du temps et éluder le
dénouement du procès) ce qui incontestablement ferait hâter les événements et ne plus permettre à son adversaire d'éluder
une fois de plus. En effet une continuation d'inventaire du 29 avril suivant, émanant du bailliage de Villeneuve «pour Claudine
Chabert contre Ciaude Pouzache» dit ouvertement que Pouzache «aurait dans les vues déluder le jugement». Elle rappelle en
effet que «la fuite» de Claudine Chabert des Chabrols et que «les fins» qu'elle a prises sont justes. Son adversaire est
possesseur des biens constitués, les frais doivent être pris sur ces mêmes biens retenus par Claude Pouzache, la supplique
rappelle qu'il y a lieu de juger cette affaire «sans sarretter a tout ce qui peut être dit» par ce dernier qui profite de l'indigence de
sa belle-mère et met «tout en usage» pour la priver «de son bien qu'il retient en entier». Une année passera encore que l'issue
du procès sera à nouveau repoussée, manifestement Maître Roudil, l'avocat de Claude Pouzache met de la mauvaise volonté
dans la remise de sa production et des pièces en sa possession. Un bref du 17 janvier 1762, lui enjoint de les remettre dans
«le delay de trois jours passé lesquels il sera procédé au jugement du procès». Cela eut pour effet de hâter les événements
puisqu'un reçu de Maître Blachère nous livre le dénouement du procès de Claudine Chabert et de son gendre. Celle-ci
s'acquitte de «sept livres pour le reste des lods qu'elle me devait» à raison de l'acte passé avec Claude Pouzache devant
Maître Julien. L'un ou l'autre avait-il cédé ? lequel ? notre préférence plutôt que nos sources dira que c'est le gendre.
D'ailleurs les deux autres procès ne lui seront pas favorables puisque le verdict est enfin rendu le 8 février 1763. Si Claude
Pouzache fit montre d'un esprit retors, Magdelaine l'égalait en constance : mais l'enjeu en valait-il la chandelle ? Les deux
parties s'entendent «pour éviter de plus grands fraix». L'estimation des biens contestés a été faite, et, beau-frère et belle-soeur
enfin réussiront par «mutuelle acceptation» renoncé au-dit procès, circonstances et dépendances, «tous dépens demeurant
compensés». Il n'en demeure pas moins vrai que Claude Pouzache devra verser 2156 livres à Magdelaine,. Le décompte
s'ordonne ainsi : 488 livres que Pouzache lui a remis devant Maître Dumas pour le reste, un «claux» et un «devois» de son
aïeul, plus la somme de 356 livres restantes qui seront «purgées» par notre homme dans une «année prochaine», de plus 488
livres seront allouées à son autre adversaire Jacques Chabert. Nous comprenons sans peine les tergiversations de notre
homme qui n'avait nulle intention de céder pareille somme et la volonté de ses deux adversaires à recouvrer leurs biens. Pas
moins de 31 ans se sont écoulés pour régler ce procès, mais la réconciliation n'est qu'apparente. Claude Pouzache ne
désarmera pas et, Magdelaine en cédant les rênes du domaine des Chazes à son fils François, lui transmettra ses différends
l'oncle se retournera contre le neveu. Un procès par héritage si l'on peut dire
-copie acte naissance du Baron Jérôme Chabert le 2/12/1845 à Beançon, fils de Charles Chabert et Louise Cornu
-copie Etat des Services, Campagnes et Blessures dd Mr le Maréchal de camp Baron Chabert, né à Joyeus le 30/9/1770
Extrait de "Une histoire des casinos"
par Thierry Depaulis et Manfred Zollinger
(ouvrage en cours d'écriture…)
Chapitre 6. Modèle “allemand” contre modèle “italien”
Les "amusemens des villes d'eaux" : Schwalbach en 1738, Spa (1762), Aix-la-Chapelle (1764), Pyrmont (1768),
Wiesbaden (1771), Ems (1786)…
A Wiesbaden (duché de Nassau), Johann Michael Hyenlein, de Mayence, est fermier des jeux (pharaon, trenteet-quarante, roulette) déjà en 1798. En 1800, sa concession est renouvelée et il y associe ses deux croupiers,
K.Fr. Zollmann et C.J. Seyfried. On continue d’opérer à l’auberge “Zur Stadt Frankfurt” et dans la salle verte du
“Adler” (W.H. Struck, Wiesbaden in der Goethezeit, Wiesbaden, 1979 [Geschichte der Stadt Wiesbaden, IV/1],
p. 183-184).
En 1806, la principauté est fondue dans le nouveau duché de Nassau (dont le souverain est Friedrich-Wilhelm de
Nassau-Weilburg). Une première “Gesellschaftshaus” est édifiée en 1808-10 sur les plans de Christian Zais et
grâce à une société par actions associant la famille princière et les principaux personnages de l’État. Le bâtiment
doit abriter des salons de danse, de conversation et de jeu et un restaurant, ainsi qu’un appartement pour
l’exploitant des jeux de hasard. Le renouvellement de la ferme en 1809 va à Johann Jakob Meister, d’Aix-laChapelle, qui est préféré à Hyenlein ; mais l’inauguration de la Gesellschaftshaus met un terme à ce contrat, et
Hyenlein, cette fois associé au lieut.-col. von Fechenbach, en a obtenu la concession pour 12 ans (W.H. Struck,
Wiesbaden in der Goethezeit, p. 184, citant Spielmann 1904 ; E. Niedenthal, Das Spiel in Wiesbaden :
Geschichte der Spielbank. Wiesbaden, 1997, Kap. IV). Aux jeux déjà admis vient s’ajouter le biribi en 1810.
En 1821, c’est le Coblençais Matthias Feusser qui remporte la ferme des jeux pour 11 000 Gulden, là où
Hyenlein et von Fechenbach n’en payaient que 7 500. Mais, dès 1822, Feusser revend la majorité des parts de sa
société à ses prédécesseurs associés (Hyenlein, von Fechenbach, Zollmann, Schlichter). Ces derniers reprennent
alors la concession des jeux à partir du 1er janvier 1823 (jusqu’au 31-12-1834). Dès 1832, l’administration du
duché lance les appels d’offres pour la ferme des jeux de Wiesbaden, Langenschwalbach (auj. Bad Schwalbach),
Schlangenbad et Ems. Publicité est passée dans les journaux d’Allemagne et de France. Le 30 juillet 1832,
Antoine Chabert, fermier des jeux de Baden-Baden, emporte l’adjudication avec effet à partir du 14.02.1834
pour 12 ans. La ferme vaut alors 31 000 Gulden par an. Chabert s’engage à rénover la Gesellschaftshaus,
désormais rebaptisée Kurhaus. En 1838, le bail de Chabert est prolongé jusqu’en 1854. En 1847, le pharaon
disparaît, laissant subsister trente-et-quarante, roulette et biribi. La roulette est sans doute du type ancien (à 40
numéros sans zéro ?), puisque le “petit” modèle (kleineres Roulette), à 36 numéros et deux zéros, n’est pas
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autorisé (W.H. Struck, Wiesbaden im Biedermeier, Wiesbaden, 1981 [Geschichte der Stadt Wiesbaden, V], p.
245-249 ; E. Niedenthal, Das Spiel in Wiesbaden : Geschichte der Spielbank. Wiesbaden, 1997, Kap. IV).
Ems
Après un long règne solitaire (1786-1820), Pierre-Nicolas Huyn s'associe en 1820 avec ses concurrents, le major
von Fechenbach et Karl-Friedr. Zollmann, banquiers déjà impliqués à Wiesbaden. Avec eux, les jeux se
développent, mais la clientèle reste familiale, surtout le dimanche, et largement coblençaise. On joue au trente-etquarante, à la roulette et même – encore en 1831 ! – au pharaon (Bach 1924). Ems connaît en fait sa période faste
entre 1834 et 1872. En 1832, le gouvernement du duché de Nassau a décidé de réunir les fermes des quatre villes
d'eaux (Wiesbaden, Langenschwalbach, Schlangenbad et Ems) et d'en confier l'exploitation à un seul
concessionnaire. L'appel d'offres est remporté par Antoine Chabert, qui devient donc fermier des jeux d'Ems.
L'expérience acquise à Baden-Baden permit à Chabert de donner à Ems une nouvelle impulsion et d'en faire un
vrai concurrent des stations les plus prisées (Bach 1924).
[Bach 1924 = BACH, Adolf. Die Emser Spielbank. Nach den Akten des Staatsarchivs zu Wiesbaden. Bad Ems :
Georg Heil, 1924 ; 46 p.]
(…)
A Baden-Baden (grand-duché de Bade), les jeux sont autorisés en 1801 à la Maison de Promenade (Promenade
Saal). En 1809, la Maison de Conversation (Konversationshaus, auj. Collège des Jésuites) est inaugurée et
concédée à deux officiers français : Payer et de La Martineau. Un autre Français, Chevilly, se voit confier la
Maison de Promenade (le Kurhaus actuel). De 1812 à 1821, la ferme des jeux est confiée à Jean-Jacques Bernard
et Joseph de Ballathier, concession prolongée jusqu’en 1824. En 1824, l’ancienne Maison de Promenade est
reconstruite (architecte Weinbrenner) et rebaptisée Maison de Conversation ou Kurhaus. De 1824 à 1838, la
ferme des jeux est confiée à Antoine Chabert, “de Strasbourg”. En 1838, Jacques Bénazet (1778-1848), dernier
détenteur de la ferme-régie des jeux de la Ville de Paris, prend la succession de Chabert à la tête de la Maison de
Conversation. A sa mort en 1848, son fils Édouard lui succède. En 1849, le grand-duc menace de fermer
l’établissement de jeux, mais consent à sa réouverture l’année suivante. Édouard Bénazet meurt en 1867 et son
neveu Jacques-Émile Dupressoir lui succède (Fischer 1983).
[Fischer 1983 = FISCHER, Klaus. “Faites votre jeu” : Geschichte der Spielbank Baden-Baden. Baden-Baden :
Spielbank Baden-Baden, 1983 ; 136 p.]
7. L’âge d’or des villes d'eaux "allemandes" au XIXe s.
Aix-la-Chapelle ; le duché de Nassau (Wiesbaden, Ems, Schwalbach, Schlangenbad) ; Baden-Baden
Le rôle des Français dans le développement des jeux
(…)
Toutefois, à partir de 1845, le vent tourne. Dans l’empire austro-hongrois, les jeux sont abolis à Carlsbad
[Karlsbad = Karlovy-Vary, CS] et à Teplitz [Teplice, CS] en 1848. Dans le duché de Nassau, les plaintes avaient
poussé le gouvernement à supprimer les jeux de hasard à Schwalbach et Schlangenbad en avril 1845. Chabert en
avait profité pour se démettre et céder son bail – contre une forte somme – à Antoine Guntz, de Haguenau,
associé pour l’heure au directeur du Kurhaus d’Ems, Eugène Simon, de Strasbourg. Le contrat signé en 1847 fut
prolongé jusqu’en 1870. Mais, à la mort de Guntz en 1856, son fils Antoine lui succéda et Simon revendit ses
part à une banque de Wiesbaden qui transforma l’association en société anonyme – la “Gesellschaft zum Betrieb
der Cur-Etablissements in den Badeorten Wiesbaden und Ems” – à partir du 1-01-1857 avec Guntz fils comme
directeur (W.H. Struck, Wiesbaden im Biedermeier, p. 247-249 ; Niedenthal 1997).
Tombe FINOT-Chabert Cimetière du Père Lachaise : 24° Division emplacement : 6/23 4/25
8 noms figurent sur la tombe :
Adolphe Finot 1821-1887
Frédérique de Billing
Henriette Marie Sala
Adèle Antoinette Finot, épouse d’Eugène Mourgue 1819-1896
Elisabeth Mourgue, épouse de Gabriel Grenouillet d’Entraigues 1842-1898
Camille Chabert 1834-1905 décédé à Biéville
Hélène Mourgue, veuve de Camille Chabert 1840-1923
Odile Chabert 1880-1947
Antoine Chabert pachtet die Spielbankbetriebe in Wiesbaden
171
Jahre
14.02.1834
Der Franzose Antoine Chabert pachtet die Spielbankbetriebe in Wiesbaden, Bad Ems, Bad Schwalbach
und Schlangenbad. Als die öffentlichen Spielbanken in Frankreich zur Jahreswende 1837/38 geschlossen
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werden, drängen die Spielfreunde verstärkt in die deutschen Bäder. 1841 erhält Chabert die Erlaubnis, die
Wiesbadener Spielbank in den bisher zur "Konversation" bestimmten großen Kursaal zu verlegen.
1824 erwarb Antoine Chabert (1774-1850), ein umtriebiger französischer Geschäftsmann, die
Spielbanklizenz für 15 Jahre mit einer jährlichen Saisonpacht von 29000 Gulden. Ihm oblag allerdings
nicht nur die Geschäftsführung der Spielbank, sondern neben der Leitung des Conversationssaales und
des Restaurants auch die Aufgabe, für ein angemessenes Veranstaltungsprogramm zu sorgen. Das
kulturelle Rahmenprogramm fiel also in den Aufgabenbereich des Spielbankpächters. Antoine Chabert
schien 1827 allerdings mehr Interesse am Umsatz als am Kunstgenuss gehabt zu haben, denn Felix
Mendelssohn Bartholdys improvisiertes und dennoch eine große Zuhörerzahl mitreißendes Klavierspiel im
Conversationssaal veranlasste den Pächter, den Flügel entfernen zu lassen. 1830 engagierte Antoine
Chabert jedoch Nicolò Paganini, dessen Spiel sich der uneingeschränkten Begeisterung des Publikums
sicher
sein
konnte.
Antoine Chaberts Sohn und Teilhaber Joseph Antoine Chabert (1799-1838) führte die Baden-Badener
Spielbank weiter, als sein Vater 1833 Lizenzen für vier Spielbanken im Herzogtum Nassau erhalten hatte.
Auch er war wie sein Vater bestrebt, den Spielbetrieb und das kulturelle Programm auszubauen. Alfred de
Musset hat 1834 die in Baden-Baden und der Spielbank gewonnenen Eindrücke in seinem Gedicht "Une
bonne
fortune"
verarbeitet.
Der tödliche Reitunfall Joseph Antoine Chaberts im Januar 1838 beendete die Ära Chabert in BadenBaden und es begann die beispiellos erfolgreiche Epoche der Herren Bénazet, die fast 30 Jahre dauern
sollte.
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