Hommage à Luc Hoffmann
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Hommage à Luc Hoffmann
Paris, le 26 juillet 2016 Hommage à Luc Hoffmann « Sans doute est-il peu d’hommes desquels on puisse dire qu’en dépit de leur âge avancé et de leurs réalisations exceptionnelles, leur disparition soulève l’inquiétude autant qu’elle afflige. À l’évidence, Luc Hoffmann était de ces êtreslà. Que ne doit-on à cet ornithologue né en 1923 au sein d’une puissante famille industrielle bâloise ? Rappeler qu’il créa la Station biologique de la Tour du Valat et l’International Wildfowl Research Bureau (1954), puis cofonda le célébrissime Fonds mondial pour la nature plus connu sous le nom de WWF (1961), c’est encore trop peu dire. Ajouter à ces faits son rôle d’instigateur de la Convention internationale de Ramsar pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides (1975), de promoteur de la Fondation internationale du Banc d’Arguin (1986) et de maître d’œuvre de la Fondation pour la nature Mava (1994), permet d’approcher un peu plus l’ampleur prométhéenne d’une œuvre inspirée par l’urgence de préserver – contre vents et marées – la viabilité de notre Terre et une partie de sa diversité. Une œuvre qui, en pariant sur le long terme, la patience, la diplomatie et la force de conviction plutôt que sur la confrontation, permit de soustraire à une destruction programmée maintes zones indispensables à l’équilibre planétaire. En Espagne. En Hongrie. En Autriche. En Grèce. Autour du bassin méditerranéen. Au Moyen-Orient. En Afrique saharienne et subsaharienne. Et bientôt dans le monde entier. Relations presse France : Marie-Laure Walckenaer +33 (0)6 64 10 61 70 / [email protected] Relations presse Suisse : Fanny Mossière +41 (0)21 614 77 44 / [email protected] Pour autant, aux yeux de Luc Hoffmann – personne d’une lucidité et d’une préscience à toute épreuve –, rien là qui valut de pavoiser… et encore moins d’accueillir la vieillesse avec sérénité ! Homme de devoir, modeste autant qu’hostile à toute renommée, s’ingéniant donc à détourner de lui l’attention du public et des médias, « l’homme qui s’obstine à préserver la Terre » sentait trop bien qu’à mesure qu’un problème trouvait sa solution, un ou plusieurs autres – très souvent plus compromettants – apparaissaient, nécessitant qu’on les empoigne. D’où ce fait que, jusqu’à sa fin, on l’aura vu s’impliquer dans chaque fondation mise sur pied par ses soins, réunissant autour de lui des collaboratrices et collaborateurs qu’il aura bien souvent formés – de façon exigeante, certes, mais toujours avec tact et bienveillance. C’est qu’au cœur de cet homme timide et effacé dans toutes les circonstances qui ne requéraient pas sa compétence, palpitait un être relationnel et généreux dont les proches, d’ailleurs, surent en diverses occasions célébrer la fantaisie conviviale. Au terme de son cycle, l’arbre imposant qu’il fut a fini par chuter. À celles et ceux qu’il aura essaimé (drageons, rejets de souche, graines dispersées au vent) de prendre la relève en des temps aujourd’hui bien plus critiques qu’hier. Ces temps que, jusqu’au bout, Luc Hoffmann aura affrontés. » Jil Silberstein, auteur de Luc Hoffmann, l’homme qui s’obstine à préserver la terre. Entretiens, Éditions Phébus, 2010 Luc Hoffmann s’est éteint paisiblement le 21 juillet 2016 en sa résidence camarguaise, à l’âge de 93 ans. Relations presse France : Marie-Laure Walckenaer +33 (0)6 64 10 61 70 / [email protected] Relations presse Suisse : Fanny Mossière +41 (0)21 614 77 44 / [email protected]