Assistant socio-educatif

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Assistant socio-educatif
Document élaboré par les Centres de gestion de la région Centre-Val-de-Loire
CONCOURS ASSISTANT TERRITORIAL SOCIO-ÉDUCATIF
EPREUVE DE
RAPPORT AVEC PROPOSITIONS OPÉRATIONNELLES
À PARTIR D’UN DOSSIER
Note de cadrage indicatif
La présente note de cadrage ne constitue pas un texte réglementaire dont les candidats pourraient se prévaloir,
mais un document indicatif destiné à éclairer les membres du jury, les correcteurs, les formateurs et les
candidats.
Cette note contient des informations indicatives visant à aider le candidat à se préparer au mieux aux épreuves
écrites du concours. Son objectif est d’apporter des conseils pratiques sur la base des questions ou problèmes
fréquemment relevés par les organisateurs de concours.
Il appartient au candidat de se renseigner, au moment de l’ouverture du concours, sur les éventuelles
modifications réglementaires relatives aux épreuves et/ou au programme de ce concours.
Parallèlement à ces conseils pratiques, il est fortement conseillé au candidat de se préparer aux épreuves à l’aide
d’ouvrages existants ou par le biais d’organismes de préparation (CNFPT, CNED, GRETA...).
Cette note ne revêt pas un caractère réglementaire.
Se présenter à un concours s’inscrit dans un projet professionnel et représente un véritable investissement
personnel de la part du candidat. En effet, la réussite à un concours repose sur une réelle préparation aux
épreuves (tant écrites qu’orales).
Intitulé réglementaire :
Décret n° 2013-646 du 18 juillet 2013 fixant les modalités d'organisation du concours pour le recrutement des
assistants territoriaux socio-éducatifs
Le concours peut être ouvert dans trois spécialités :
- Assistant de service social
- Éducation spécialisée
- Conseil en économie sociale et familiale
Le choix de la spécialité est définitif à la clôture des inscriptions.
Définition de l’épreuve :
Une épreuve écrite d'admissibilité consistant en la rédaction d'un rapport, à partir des éléments d'un dossier dans
la spécialité, assorti de propositions opérationnelles, portant sur une situation en relation avec les missions
exercées par les membres du cadre d'emplois, et notamment sur la déontologie de la profession. (Durée : 3
heures / Coefficient : 1)
L’épreuve ne comporte pas de programme réglementaire.
Cette épreuve du concours d’assistant territorial socio-éducatif est l’unique épreuve d’admissibilité de ce
concours, dotée d’un coefficient 1. Toute note inférieure à 5 sur 20 entraîne automatiquement l’élimination du
candidat.
L’épreuve vise à évaluer notamment les capacités du candidat à :
- analyser une commande et un dossier afin d’en identifier les éléments utiles au traitement du sujet ;
- mobiliser des connaissances professionnelles pour élaborer des propositions opérationnelles ;
- organiser méthodiquement les informations nécessaires à la rédaction d’un rapport ;
- produire en temps limité un document synthétique parfaitement compréhensible.
I- UN RAPPORT POUR QUOI FAIRE ?
La commande comporte une mise en situation qui, si elle doit être exploitée pour satisfaire aux exigences
formelles de présentation du rapport (timbre, destinataire, objet…) est essentiellement destinée à permettre au
candidat une prise en compte précise des attentes du destinataire.
Le rapport vise d’abord à informer rapidement et efficacement le destinataire, en général en position d'autorité
hiérarchique, sur les problématiques essentielles du sujet ; de plus, s’inscrivant le plus souvent dans un
processus de prise de décision, le rapport doit présenter des propositions opérationnelles répondant à ce ou ces
problèmes.
Le rapport comporte ainsi deux parties distinctes :
- une première partie, exclusivement rédigée à l’aide des éléments du dossier, qui informe le destinataire sur les
problématiques essentielles du sujet (cadre juridique, contraintes sociales et financières, etc.)
- une deuxième partie qui présente des propositions opérationnelles. Cette partie peut valoriser des informations
du dossier (par exemple des expériences éclairantes conduites par différents établissements et collectivités) mais
fait également appel aux connaissances du candidat.
A- En première partie, informer un destinataire de manière fiable et structurée
Le destinataire est supposé ne pas connaître le sujet ni disposer du dossier, il n'a que le rapport pour s'informer
et étayer sa réflexion, voire sa décision.
Aussi, il est exclu de restituer les informations de manière allusive ou de faire référence aux textes pour se
dispenser d'en exprimer le contenu. Il est donc malvenu de faire apparaître des références aux documents dans le
rapport (document 1, document 2, …). On considère que le dossier disparaît en tant que tel lors de la rédaction
de ce rapport : le candidat n’en conserve que les informations essentielles.
Le rapport n'est pas un résumé des textes, il ne s'agit pas de présenter succinctement et successivement les
documents du dossier mais de structurer les informations essentielles du dossier par un plan qui reflète
l'importance donnée aux différents aspects de ce qu'il convient de transmettre.
B- En seconde partie, présenter des propositions opérationnelles adaptées
L’exploitation du dossier et les connaissances du candidat doivent lui permettre de repérer dans le dossier les
informations qui lui permettront de présenter des propositions réellement opérationnelles.
Il devra également dépasser les informations du dossier pour dégager des propositions réalistes, adaptées au
contexte, en précisant le cas échéant les conditions et les moyens de leur réalisation : mode de gestion du projet,
étapes du projet, moyens à mobiliser, contraintes…
Date de la dernière mise à jour : 21/06/16
II- UNE ÉPREUVE SUR DOSSIER
Chaque candidat subit l’épreuve dans la spécialité choisie au moment de son inscription.
A- Une commande précise
Le sujet est présenté sous la forme d’une commande qui met précisément le candidat en situation, en lui donnant
notamment des informations synthétiques sur la collectivité territoriale ou l’établissement concerné.
Cette commande ne contient que des informations utiles au traitement du sujet. Elle indique précisément la ou
les questions que le rapport devra traiter et invite le candidat, en fonction de la situation décrite, à dégager des
propositions opérationnelles.
La commande est suivie d’une liste signalétique des documents, mentionnant le titre, l’auteur, la source, la date
et le nombre de pages de chaque document.
B- Un dossier
Le dossier rassemble au plus une dizaine de documents et compte de l’ordre d’une vingtaine de pages.
Il peut comporter des documents de nature (documents juridiques, documents officiels, articles de presse
spécialisée ou non...) et de forme (textes, documents graphiques ou visuels…) variées dont le candidat doit
mesurer l’importance relative.
Si les informations peuvent être redondantes d’un document à l’autre, aucun document n’est jamais totalement
inutile, le dossier ne contenant pas de « document-piège ».
Le candidat devra donc être attentif à ne négliger aucun élément du dossier afin de ne pas omettre d’information
essentielle.
C- Une épreuve dans la spécialité, sans programme réglementaire
En l’absence de programme réglementaire, les missions du cadre d'emplois permettent de prendre la mesure du
positionnement de l’auteur du rapport au sein de la collectivité ou de l’établissement, du niveau du rapport
attendu et du champ des thèmes possibles.
L’intitulé réglementaire de l’épreuve précise que le thème du rapport porte sur la spécialité au titre de laquelle le
candidat concourt.
Les fonctions notamment exercées dans chaque spécialité sont fixées par le décret n° 92-843 du 28 août 1992
modifié portant statut particulier du cadre d'emplois des assistants territoriaux socio-éducatifs.
Article 2
Les assistants socio-éducatifs exercent des fonctions visant à aider les personnes, les familles ou les groupes connaissant
des difficultés sociales, à restaurer leur autonomie et à faciliter leur insertion. Dans le respect des personnes, ils recherchent
les causes qui compromettent leur équilibre psychologique, économique ou social. Ils conçoivent et participent à la mise en
œuvre des projets socio-éducatifs de la collectivité territoriale ou de l’établissement public dont ils relèvent. Selon leur
formation, ils exercent plus particulièrement leurs fonctions dans l’une des spécialités suivantes :
1° Assistant de service social : dans cette spécialité, les assistants socio-éducatifs ont pour mission de conseiller, d’orienter
et de soutenir les personnes et les familles connaissant des difficultés sociales, de les aider dans leurs démarches et
d’informer les services dont ils relèvent pour l’instruction d’une mesure d’action sociale. Ils apportent leur concours à toute
action susceptible de prévenir les difficultés sociales ou médicosociales rencontrées dans la population et d’y remédier ;
2° Éducateur spécialisé : dans cette spécialité, ils ont pour mission de participer à l’éducation des enfants ou adolescents
en difficulté d’insertion et de soutenir les personnes handicapées, inadaptées ou en voie d’inadaptation. Ils concourent à
leur insertion scolaire, sociale et professionnelle.
Date de la dernière mise à jour : 21/06/16
3° Conseiller en économie sociale et familiale : dans cette spécialité, ils ont pour mission d’informer, de former et de
conseiller toute personne connaissant des difficultés sociales, en vue d’améliorer ses conditions d’existence et de favoriser
son insertion sociale.
Les assistants socio-éducatifs principaux peuvent exercer, suivant leur spécialité, de fonctions de direction d’établissements
d’accueil et d’hébergements pour personnes âgées. Ils peuvent être chargés de coordonner l’activité des assistants socioéducatifs.
D- Les annales
À titre indicatif, les sujets de la session 2014 organisée par le CIG de la grande couronne étaient les suivants :
Spécialité assistant de service social
Vous êtes l’un des trois assistants socio-éducatifs du CCAS d’une commune de 50 000 habitants.
Le président, maire de la commune récemment élu, constate des dysfonctionnements notables dans la mise en
œuvre de la procédure de domiciliation sur le territoire communal.
Dans un premier temps vous rédigerez à son attention, exclusivement à l’aide des documents joints, un rapport
sur la domiciliation. 10 points
Dans un deuxième temps, vous formulerez un ensemble de propositions opérationnelles afin que soit mise en
œuvre de manière efficiente la procédure de domiciliation dans votre service social. 10 points
Spécialité éducateur spécialisé
Vous êtes assistant socio-éducatif au sein du Département de X. Dans le cadre de la prévention et de la lutte
contre l’illettrisme, une réunion de coordination des différents services du département avec les représentants de
la région est organisée.
Dans un premier temps, votre chef de service vous demande de rédiger à son attention, exclusivement à l’aide
des documents joints, un rapport faisant le point sur la situation de l’illettrisme en France. 10 points
Dans un deuxième temps, il vous demande d’établir un ensemble de propositions opérationnelles visant à lutter
contre l’illettrisme. 10 points
Spécialité conseiller en économie sociale et familiale
Vous êtes conseiller(ère) en économie sociale et familiale au CCAS de la commune de X. Dans le cadre de la
prévention et de la lutte contre la malnutrition, une réunion de coordination des différents services de la
commune avec les représentants du département est organisée.
Dans un premier temps, votre chef de service vous demande de rédiger à son attention, exclusivement à l’aide
des documents joints, un rapport faisant le point sur la situation de la malnutrition en France et sur l’intérêt de
combattre ce phénomène. 10 points
Dans un deuxième temps, il vous demande d’établir un ensemble de propositions opérationnelles visant à lutter
contre la malnutrition à l’échelle communale. 10 points
III- LES EXIGENCES DE FORME
A- L’en-tête du rapport
Le rapport doit adopter la forme suivante et reprendre les informations que le candidat trouve en première page
du sujet dans la commande et la liste signalétique des documents au dossier.
Date de la dernière mise à jour : 21/06/16
Collectivité émettrice
(Ville de…
Service…)
Le (date de l'épreuve)
Remarque : la mention du lieu (déjà dans le
timbre) n'est pas ici nécessaire. Un nom de
Remarque : aucun nom de collectivité ni de service,
lieu existant ou fictif non précisé dans le sujet
existant ou fictif, autre que celui indiqué dans le sujet
pourrait constituer un motif d'annulation.
ne doit être utilisé sous peine d’annulation de la copie.
RAPPORT
à l’attention de Monsieur (ou Madame) le (la).... (destinataire)
exemple : à l’attention de Monsieur le Directeur de l’action sociale
Objet (thème du rapport)
Références : uniquement celles des principaux textes juridiques fondant le rapport (cette mention est
facultative)
Remarque : la prudence impose l’abandon de toute mention de signature afin d’éviter une rupture d’anonymat entraînant
l’annulation de la copie. De même, aucun paraphe ne devra apparaître sur la copie.
Le barème peut pénaliser faiblement le non-respect des règles formelles de présentation du rapport.
B- Le plan du rapport
Le rapport avec propositions doit comporter une unique introduction d’une vingtaine de lignes rappelant le
contexte et comprenant impérativement l’annonce de chacune des deux parties (partie informative / partie
propositions).
Les candidats doivent veiller à ce que l’annonce de plan aille au-delà d’une simple annonce de la structure de la
copie et porte sur le contenu précis de chacune des parties. Celles-ci sont organisées en sous-parties. Le plan est
impérativement matérialisé par des titres comportant des numérotations en début des parties et sous-parties. Une
transition est attendue entre la première et la deuxième partie.
La conclusion est facultative. Elle peut toutefois brièvement souligner l’essentiel, sans jamais valoriser des
informations oubliées dans le développement.
C- Les exigences rédactionnelles
Les parties rédigées du rapport doivent l’être clairement (pas de style télégraphique ou « prise de notes »). Si le
rapport comporte des éléments non rédactionnels (schémas, tableaux, etc.), ils doivent être accompagnés
d’explications claires.
Le candidat doit restituer les informations par un travail de reformulation. Il ne peut se contenter de recopier
intégralement des parties de textes. Les citations directes doivent être réservées aux seuls extraits succincts de
textes juridiques, documents officiels, prises de position éclairantes de personnalités qualifiées.
Le rapport doit être concis : 5 à 6 pages sont nécessaires et suffisantes.
V- UN BARÈME GÉNÉRAL DE CORRECTION
La copie est d’abord évaluée sur le fond avant que des points ne soient, le cas échéant, retirés pour non-respect
des règles d’orthographe et de syntaxe voire de présentation.
La première partie, informative, est notée sur 10 points et la partie présentant des propositions opérationnelles
sur 10 points.
Cette répartition des points est rappelée sur le sujet.
Date de la dernière mise à jour : 21/06/16
A- Les critères d’appréciation
Un rapport devrait obtenir la moyenne ou plus lorsqu’il :
- constitue pour son destinataire un moyen d’information et, le cas échéant, d’aide à la décision fiable valorisant
de manière objective les questions centrales du sujet,
- présente des propositions réellement opérationnelles adaptées au contexte et mobilisant des connaissances
précises,
- ordonne les informations autour d’un plan clair et structuré (introduction comprenant une annonce de plan,
matérialisation des parties et sous-parties),
- est rédigé dans un style correct, s'appliquant à reformuler et non à recopier les informations et faisant preuve
d’une bonne maîtrise de la langue.
A contrario, un rapport ne devrait pas obtenir la moyenne lorsqu’il :
- élude les enjeux essentiels du sujet ou les solutions prioritaires à envisager,
- laisse apparaître, tant dans l’analyse des problèmes et enjeux que dans les propositions, un réel manque de
recul et de connaissance des collectivités territoriales,
- ne fait pas la preuve d’une capacité de synthèse et d’organisation,
- est rédigé dans un style incorrect,
- présente une grave incohérence entre plan annoncé et plan suivi,
- présente un caractère inachevé (sous-partie(s) très insuffisamment développée(s) ou manquante(s) témoignant
d’une mauvaise gestion du temps).
B- L’orthographe et la syntaxe
L’évaluation du niveau de maîtrise de la langue est prise en considération dans la note globale attribuée à la
copie.
On distingue deux cas de figure :
- les copies dans lesquelles les fautes d’orthographe et de syntaxe participent d’un défaut global d’expression.
Ces copies ne sauraient, en tout état de cause, obtenir la moyenne ; elles peuvent même se voir attribuer une
note éliminatoire.
- les copies qui, malgré quelques fautes d’orthographe ou de syntaxe, témoignent d’une maîtrise de la langue
correcte. Un système de pénalités s’applique alors en fonction du nombre de fautes.
A titre indicatif, le barème suivant pourrait être appliqué :
- copie négligée (soin, calligraphie, présentation) : - 0,5 point ;
- au-delà de 10 fautes d'orthographe ou de syntaxe : - 1 point.
Date de la dernière mise à jour : 21/06/16
Document élaboré par les Centres de gestion de la région Centre-Val-de-Loire
CONCOURS ASSISTANT TERRITORIAL SOCIO-ÉDUCATIF
L’EPREUVE ORALE D’ENTRETIEN
Note de cadrage indicatif
La présente note de cadrage ne constitue pas un texte réglementaire dont les candidats pourraient se prévaloir,
mais un document indicatif destiné à éclairer les membres du jury, les correcteurs, les formateurs et les
candidats.
Intitulé réglementaire :
Décret n° 2013-646 du 18 juillet 2013 fixant les modalités d'organisation du concours pour le recrutement des
assistants territoriaux socio-éducatifs
Définition de l’épreuve :
Entretien, ayant pour point de départ un exposé du candidat sur sa formation et son projet professionnel,
permettant au jury d’apprécier sa capacité à s’intégrer dans l’environnement professionnel au sein duquel il est
appelé à travailler, sa motivation et son aptitude à exercer les missions dévolues aux membres du cadre
d’emplois (durée 20 minutes, dont 5 minutes au plus d’exposé ; coefficient 2)
Cette épreuve est déterminante dans la réussite au concours. L’épreuve écrite d’admissibilité, qui ne vise
nullement à vérifier des connaissances déjà validées par le diplôme requis pour concourir mais des aptitudes à
l’analyse et à la synthèse, joue un rôle de « filtre » : son coefficient n’est que de 1.
L’épreuve orale d’admission, un entretien, est pour sa part affectée d’un coefficient de 2 : elle permet aux
examinateurs d’apprécier si le candidat présente les connaissances et les qualités requises pour exercer son
métier dans le cadre de la fonction publique territoriale.
Il n’existe pas de programme réglementaire.
I- UN ENTRETIEN AVEC UN JURY
A- Un entretien
Le libellé réglementaire de l’épreuve ne prévoyant ni sujet tiré au sort ni temps de préparation, les questions
posées par les examinateurs lors de l’entretien, choisies par eux au sein d’une palette de questions qu’ils ont
préalablement élaborées, appellent donc des réponses ‘’en temps réel’’, sans préparation.
Le candidat ne peut recourir à aucun document (CV, ...) pendant l’épreuve.
L’entretien peut être éventuellement précédé par une brève présentation des examinateurs, qui n’indiqueront que
leur qualité, et d’une rapide information sur les modalités de déroulement de l’épreuve. Les examinateurs
déclenchent le minuteur qui leur permet de vérifier le temps réglementaire de l'épreuve, soit 20 minutes.
A noter que tout candidat dispose de la totalité du temps réglementaire et que l'entretien ne peut éventuellement
être interrompu qu'à sa demande expresse. Les examinateurs s'efforceront ainsi, le cas échéant, d'aider par une
attitude empathique un candidat en difficulté à continuer et ne le laisserait partir avant le terme que contre une
déclaration écrite de sa volonté de ne pas utiliser tout le temps qui lui est imparti.
B- Des examinateurs
Le candidat peut, selon les cas, être entendu par :
- le jury plénier comprenant réglementairement trois collèges égaux (élus locaux, fonctionnaires territoriaux et
personnalité qualifiées),
- un « sous-jury », moins important en nombre, composé de trois examinateurs, représentant les trois collèges.
par exemple : un conseiller socio-éducatif , une adjointe au maire chargée des affaires sociales, ou une attachée
au sein des services sociaux d’un département et un directeur général adjoint chargé de l’enfance et de la
jeunesse dans une commune, etc...
Le candidat doit bien mesurer la retenue que lui impose sa qualité de candidat face à des examinateurs: la
familiarité, l’agressivité sont évidemment proscrites.
Les examinateurs, pour leur part, accueilleront la plupart du temps les réponses du candidat avec une empathie
qui ne préjuge en rien de la note qu’ils attribueront.
C- Un découpage précis du temps
Le jury adopte pour chaque session, afin d’assurer un égal traitement de tous les candidats, une grille d’entretien
conforme au libellé réglementaire de l’épreuve et pouvant comporter un découpage précis du temps et des
points.
A titre d’exemple, la grille d’entretien pourrait être la suivante :
I. Capacité à valoriser le parcours
II. Aptitudes aux fonctions (connaissances professionnelles, aptitude à l’encadrement)
III. Connaissance de l’environnement territorial
IV. Motivation
Durée
5 min au plus
10 min
5 min
Tout au long
de l’entretien
II- UN EXPOSE DU CANDIDAT : LA CAPACITE A VALORISER LE PARCOURS
En début d'entretien, prend logiquement place un temps destiné à apprécier la manière dont le candidat valorise
tant son parcours que son projet professionnel.
A- Un exposé de 5 minutes au plus
Tout candidat dispose réglementairement de 5 minutes au maximum sans être interrompu pour présenter son
exposé. Il ne peut donc utiliser aucun document et doit donc avoir au préalable préparé cet exposé afin de le
mémoriser.
Au terme des 5 minutes, tout exposé non terminé sera interrompu par le jury. Le candidat sera pénalisé de par le
caractère inachevé de son exposé, de même pour un exposé excessivement court. Dans le cas où l’exposé
n’atteint pas les 5 minutes, le jury s’assurera que le candidat a bien achevé celui-ci pour passer à la phase
« entretien » de l’épreuve.
B- La formation et le projet professionnel
Les examinateurs cherchent à évaluer le parcours du candidat au moyen de questions destinées à mesurer la
cohérence des choix de formation et professionnels effectués, quelle que soit la durée de son expérience
professionnelle, parfois très brève s’agissant de jeunes diplômés.
Date de la dernière mise à jour : 13/06/16
Les examinateurs évaluent moins le parcours lui-même que la manière dont le candidat lui donne sens. Au-delà
d’une approche chronologique présentant ses différentes expériences professionnelles, le candidat a tout intérêt
à valoriser celles des compétences acquises dans ses précédentes activités qui peuvent être utiles à l’exercice des
missions d'assistant territorial socio-éducatif.
La capacité du candidat à se projeter dans l’avenir, en envisageant tant son propre avenir professionnel que les
évolutions des missions incombant au cadre d’emplois, est également évaluée.
III- CAPACITE A S’INTEGRER DANS L’ENVIRONNEMENT PROFESSIONNEL ET APTITUDES
AUX FONCTIONS
Il ne s’agit pas d’évaluer le candidat sur ses connaissances validées par son diplôme, mais sur des connaissances
plus professionnelles et des savoir-faire.
A- Des questions déterminées par les missions confiées aux assistants socio-éducatifs
Le décret 92-843 du 28 août 1992 portant statut particulier du cadre d’emplois des assistants socio-éducatifs
dispose que ceux-ci exercent des fonctions visant à aider les personnes, les familles ou les groupes connaissant
des difficulté sociales, à restaurer leur autonomie et à faciliter leur insertion.
Dans le respect des personnes, ils recherchent les causes qui compromettent leur équilibre psychologique,
économique ou social. Ils conçoivent et participent à la mise en œuvre des projets socio-éducatifs de la
collectivité territoriale ou de l’établissement public dont ils relèvent. Selon leur formation, ils exercent plus
particulièrement leurs fonctions dans une spécialité : assistant de service social.
Dans cette spécialité les assistants socio-éducatifs ont pour mission de conseiller, d’orienter et de soutenir les
personnes et les familles connaissant des difficultés sociales, de les aider dans leurs démarches et d’informer les
services dont ils relèvent pour l’instruction d’une mesure d’action sociale. Ils apportent leur concours à toute
action susceptible de prévenir les difficultés sociales ou médico-sociales rencontrées par la population et d’y
remédier.
B- Des questions déterminées par les connaissances professionnelles attendues
Les examinateurs sont invités à puiser, pendant l’entretien, des questions au sein du ‘’vivier’’ suivant,
communiqué ici à titre indicatif et ne constituant pas un programme réglementaire dont le candidat pourrait se
prévaloir :
Thèmes communs aux différentes spécialités
- l’information des usagers sur leurs droits
- l’accueil, la capacité d’adaptation à chaque personne accueillie
- la responsabilité vis-à-vis des personnes accueillies et de leur famille
- les relations avec les familles
- la maltraitance
- la perception des addictions
- la prévention
- l’intervention des professionnels face à l’exclusion sociale
- la discrétion professionnelle, le secret professionnel
- la transmission des informations au sein du service
- le travail en équipe
- les relations avec les autres professionnels (travailleurs sociaux, professionnels de l’éducation spécialisée...)
- les relations avec les institutions
- la participation de la politique sanitaire et sociale de la collectivité
- la connaissance de l’évolution réglementaire
Thèmes propres à la spécialité « Assistant de service social »
- la notion de projet social
- l’identification des situations d’urgence
- le surendettement
- le logement social
- la connaissance des dispositifs d’aide
Date de la dernière mise à jour : 13/06/16
IV- LA CONNAISSANCE DE L’ENVIRONNEMENT TERRITORIAL
Environ un quart du temps de l'entretien et de la note finale sont prévus pour cet item, les questions y afférant
prenant généralement place en fin d’entretien. Rien n’empêche toutefois les examinateurs de les aborder à un
autre moment si d’autres questions ou réponses y mènent naturellement.
A- Citoyen, fonctionnaire territorial
Ces questions cherchent à mesurer des connaissances que tout citoyen, et a fortiori tout fonctionnaire, devrait
maîtriser pour être à même de se repérer au sein d’institutions dont le fonctionnement et les décisions
déterminent la vie de la Cité.
Au-delà de ces connaissances ‘’citoyennes’’, les examinateurs cherchent à mesurer chez le candidat la maîtrise
de notions liées à la fonction publique territoriale et à l’actualité en matière sanitaire et sociale. Ils sont
également très attentifs à l’intérêt et à la curiosité que le candidat manifeste à l’égard de son propre
environnement professionnel.
B- Un champ précisé
Les examinateurs sont invités à puiser pendant l’entretien quelques questions au sein du ‘’vivier’’ suivant,
communiqué ici à titre indicatif et ne constituant pas un programme réglementaire dont le candidat pourrait se
prévaloir :
- les collectivités territoriales, les modes de désignation de leurs organes délibérants et exécutifs et la durée de
leurs mandats
- les principales compétences des collectivités territoriales, notamment en matière sanitaire et sociale - le CCAS
- l’intercommunalité
- la notion de service public
- les droits et obligations des fonctionnaires
- les textes légaux importants intervenus dans le domaine sanitaire et social depuis 10 ans.
V- LA MOTIVATION
A- Une motivation évaluée tout au long de l'entretien
Les examinateurs, pendant les vingt minutes de l'épreuve, cherchent à prendre la mesure de la curiosité
professionnelle du candidat, de son intérêt pour des expériences innovantes, de son envie d'apprendre, de sa
capacité à communiquer son enthousiasme, de sa volonté de convaincre. Ils sont également très attentifs à ce
que les questions posées donnent lieu à un développement construit de manière autonome par le candidat.
B- Un entretien de recrutement
Au-delà de la pertinence des réponses aux questions posées, les examinateurs cherchent à évaluer, tout au long
de l’entretien, des qualités attendues d’un ‘’bon’’ professionnel, qui ne diffèrent en rien de celles que tend à
mesurer un entretien de recrutement.
Gestion du temps :
- le candidat est-il capable de ne pas se perdre dans les détails, de distinguer l’essentiel de l’accessoire ?
- est-il à même de percevoir si les examinateurs attendent une réponse brève ou développée ?
Cohérence :
- le candidat est-il capable d’organiser, même sommairement, ses réponses ?
- dit-il une chose puis son contraire ?
- donne-t-il toujours raison aux examinateurs lorsque ceux-ci le contredisent ou essaie-t-il légitimement de
défendre ses idées ?
- refuse-t-il obstinément de convenir d’une absurdité ?
Date de la dernière mise à jour : 13/06/16
Gestion du stress :
- l’installation du candidat, son comportement physique pendant l’épreuve révèlent-ils une incapacité
préoccupante à maîtriser son stress ? Traduisent-ils un relâchement ou une décontraction non compatible avec
les fonctions d'assistant socio-éducatif ?
- le candidat est-il capable de livrer ses réponses sans précipitation excessive, sans hésitations préoccupantes ?
- est-il capable de regarder les examinateurs dans les yeux pour vérifier la réception de ses propos ?
- prend-il suffisamment de temps pour comprendre une question avant d’y répondre ?
- en difficulté sur une question, garde-t-il une confiance en lui suffisante pour la suite de l’entretien ?
Aptitudes à communiquer :
- le candidat a-t-il le souci d’être compris ?
- s’adresse-t-il à l’ensemble des examinateurs ou privilégie-t-il abusivement un seul interlocuteur ?
- son élocution est-elle trop rapide, trop lente ?
- des tics de langage ou des formules d’hésitation nuisent-ils à la compréhension du propos ?
Juste appréciation de la hiérarchie :
- l’attitude du candidat est-elle adaptée à sa ‘’condition’’ de candidat face à un examinateur ?
- est-il péremptoire, excessivement sûr de lui, conteste-t-il les questions posées ?
- à l’inverse, donne-t-il systématiquement raison aux examinateurs sans chercher à argumenter ?
- sa tenue est-elle adaptée à l’événement ?
Curiosité intellectuelle, esprit critique :
- le candidat manifeste-t-il un réel intérêt pour le monde qui l’entoure ?
- est-il capable d’opposer des arguments fondés à ceux des examinateurs ?
- fait-il preuve d’originalité dans sa manière de répondre aux questions ?
- sait-il profiter d’une question pour valoriser des connaissances pertinentes ?
Pour conclure, on mesure finalement que l’épreuve orale peut, d’une certaine manière, s’apparenter à un
entretien d’embauche, les examinateurs se plaçant dans une position d’employeur qui cherche à évaluer les
savoir-faire et savoir-être du candidat : au-delà de ses connaissances, fait-il preuve des qualités humaines et
intellectuelles requises pour assumer les fonctions d'assistant socio-éducatif en répondant au mieux aux attentes
de sa hiérarchie.
Date de la dernière mise à jour : 13/06/16