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ATTENTION! Un grave danger guette vos enfants...
15 mars 2014
La surprotection parentale, grave fléau souvent sous-estimé, a immanquablement des répercussions directes sur la santé psychologique et parfois même physique des enfants.
Qu’est-ce que la surprotection?
Sur un ton plus réaliste et moins alarmiste, la surprotection correspond au fait que certains parents victimes de leur propre anxiété, font tout pour éviter à leur enfant de subir quelque blessure que ce soit,
un échec ou même une déception en évitant toute situation jugée « dangereuse ». Ce comportement,
bien qu’empli de bonnes intentions envers l’être précieux et adoré, peut s’avérer lourd de conséquences.
Ça ne doit pas être si grave...
Détrompez-vous! Un enfant qui ne s’écorche pas les genoux en tombant, qui ne se coince pas les doigts
dans une porte ou qui ne se fait pas dire «non» à des demandes pour lui éviter douleur et peine, grandit
avec un manque d’expérimentation indispensable à son processus d’apprentissage. Comme le bébé ou le
jeune enfant n’a pas la capacité d’évaluer les dangers qui l’entourent dans son environnement, les parents doivent protéger leur enfant mais il faut doser afin de ne pas basculer vers la surprotection. L’enfant qui va s’écorcher les genoux en tombant apprendra par l’expérience que lorsqu’il court sur le pavé il
doit regarder devant lui sinon il peut trébucher et se faire mal. Dans le cas contraire, si les parents évitent à l’enfant d’expérimenter, il n’aura pas conscience des conséquences d’une imprudence et donc,
risque d’adopter, en grandissant, des comportements risqués pour sa sécurité.
Pour plus tard
En grandissant, l’enfant sera confronté à des limites, un cadre et des règlements. Dès l’entrée en milieu
scolaire, les intervenants lui refuseront certaines demandes et lui donneront conséquences à ses actions
car il y a inévitablement un code de vie que l’enfant devra respecter. Ensuite, il fera face aux règles sociales auxquelles il devra se conformer afin de ne pas s’attirer de problèmes. De là vient une grande partie, selon moi, de l’enjeu relatif aux conséquences que peuvent apporter la surprotection parentale. Pour
en venir aux faits, un enfant à qui on dit toujours oui, à qui on n’impose pas de limites de peur qu’il se
sente mal aimé ou encore brimé aura beaucoup plus de difficulté à vivre en société qu’un enfant à qui
on a imposé des limites. Un jour ou l’autre, et c’est inévitable, on se voit refuser ce que l’on demande,
Chronique 006
on a pas accès à tout ce que l’on aimerait avoir et la vie ne peut se résumer à ce que l’on attend d’elle; on
fait inévitablement face à des échecs. L’enfant outillé ne vivra pas les échecs et les refus trop difficilement
puisqu’il y a déjà été confronté et a appris de cette expérience. Il aura une meilleure capacité à se débrouiller
et son système de résolution de problèmes sera donc plus élaboré Ce n’est malheureusement pas le cas de
ceux surprotégés à l’enfance qui eux, peuvent le vivre plus douloureusement en manquant d’outils pour se
concentrer sur la façon de se relever plutôt que sur l’échec lui-même.
Des parents remplis de bonnes intentions
C’est choquant pour un parent qui se rend compte, en lisant mon texte, qu’il surprotège peut-être son enfant. Un parent surprotecteur n’est pas un mauvais parent, il est important pour moi de mettre ceci au clair.
Tout ce qu’il veut, c’est le meilleur pour son enfant, s’assurer que jamais il ne manquera de rien et lui éviter
d’avoir de la peine ou de la douleur car en bout de ligne, on veut voir nos enfants heureux. Le but de mon
article est simplement de vous amener à faire une prise de conscience face au sujet car lorsque naissent nos
enfant, on a malheureusement pas de manuel d’instruction donc on agit selon ce qui nous semble être le
mieux pour ce petit bout tant aimé. À mon avis, être un bon parent c’est être capable de se remettre en
question et d’adapter notre comportement pour le bien-être présent et futur de notre enfant.
Pour vous guider dans votre réflexion et si le cœur vous en dit, voici un petit test permettant de mesurer si
vous avez tendance à adopter un comportement surprotecteur avec votre enfant ou non.
1– Mon enfant fréquente la garderie, en début de journée, avant que son éducatrice arrive, il est accueilli
dans le local d’accueil puis en fin de journée lorsqu’elle quitte, il va au local de fermeture.
Ce que je fais:
a) je me dis que c’est une bonne occasion pour lui de socialiser et d’apprendre à s’adapter à diverses situations, ce qui sera très bénéfique tout au long de sa vie. De plus, je fais confiance au personnel qui travaille auprès de mon enfant.
b) je reste plus longtemps avec lui à la garderie le matin car comme son éducatrice n’est pas encore arrivée,
j’ai peur qu’il se sente abandonné ou perdu. Comme il pleure à l’arrivée le matin, je me sens coupable de
le laisser, en restant avec lui, ça doit le rassurer.
c) je trouve que ça n’a pas d’allure que mon enfant ne soit pas avec la seule et même personne du matin au
soir, c’est de sa stabilité dont on parle, franchement! Pour moi, la question ne se pose même pas,
j’adapte mon horaire à celui de son éducatrice ainsi, il n’a pas à aller dans le local d’ouverture ni celui de
fermeture.
2– Ce matin lorsque j’ai déposé mon enfant à la garderie, il pleurait. Au travail je me dis…
a) qu’il n’a sûrement pleuré que quelques minutes et qu’à l’heure qu’il est, il doit être en train de s’amuser
avec ses amis. Cela ne m’empêche pas d’avoir un pincement au cœur car il n’est jamais facile de partir
lorsque son enfant est en larmes mais je sais qu’il est bien à la garderie.
Chronique 006
b) qu’il ne se sent peut-être pas bien, est-il malade? Va-t-il pleurer longtemps? J’ai de la difficulté à travailler
avec ces questionnements. Après avoir appelé son éducatrice, je me sens rassuré, elle m’a confirmé qu’il
n’a pleuré que quelques minutes et que maintenant il va bien.
c) qu’il n’est sûrement plus bien à la garderie, il s’est certainement passé quelque chose, mon enfant s’est-il
senti brimé par son éducatrice? Peut-être est-il malade? Devrais-je l’amener à la clinique pour être sûr?
Même si j’ai appelé son éducatrice 2 fois depuis que je suis arrivé au travail, je ne suis pas rassuré. Elle
ne me dit sans doute pas tout, c’est décidé, je vais le chercher!
3– Au parc près de chez moi, il y a un module de jeu avec un petite glissoire accessible par 3 marches puis
une grande glissoire qui elle, est accessible par une échelle. Mon enfant de 3 ans veut glisser dans la plus
grande...
a) je me place au pied de l’échelle pour lui apporter du support si nécessaire. Je le félicite et je m’éloigne de
l’échelle après quelque descentes à mesure qu’il prend de l’aisance.
b) j’ai peur qu’il se blesse en tombant je lui explique donc que c’est dangereux mais je lui permet d’essayer.
Je le tiens lorsqu’il grimpe dans l’échelle même si je sais qu’il y arriverait sans mon aide.
c) je lui dis que c’est beaucoup trop dangereux, que cette glissoire n’est pas pour les petits, qu’il pourrait
tomber en bas se cogner la tête sur un barreau de l’échelle ou rester coincer et se faire très mal. De toute
façon, la petite glissoire est amusante elle aussi, pourquoi prendre des risques inutilement?
4– Mon bébé apprend à marcher, il arrive donc qu’il trébuche lorsqu’il ne regarde pas devant lui ou va trop
vite….
a) je m’assure que l’environnement est sécuritaire et qu’il n’y a pas de risques inutiles. Lorsqu’il tombe j’essaie de dédramatiser la situation en lui disant par exemple «Boum! Sur les fesses!» en souriant, sinon,
lorsqu’il se fait mal, je le console et lui démontre, par mon attitude positive et mes encouragements, que
ce n’est pas grave de tomber et que maintenant il peut recommencer!
b) je retiens mon souffle et je suis toujours prêt à accourir dès qu’il trébuche. Je le surveille de très près car
je trouve rude l’apprentissage de la marche, mais c’est un passage obligé, je n’ai pas le choix de m’y
faire.
c) lorsque je ne porte pas mon enfant dans mes bras et qu’il décide de marcher, je le suis partout, et dès
que sa démarche commence à être chambranlante, je le retiens pour éviter qu’il ne tombe car il pourrait
se cogner la tête par terre ou se faire très mal, c’est fragile un bébé après tout!
Si vous avez eu la majorité de A
Vous ne surprotégez pas votre enfant, vous l’épaulez et lui apportez du soutient à travers les diverses étapes
de sa vie. Vous savez qu’il est mieux pour votre enfant qu’il vive ses propres expériences pour mieux apprendre.
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Si vous avez la majorité de B
Prenez garde; la surprotection vous guette! Vous avez quelques attitudes surprotectrices. Soyez attentif à vos
comportements envers votre enfant et n’hésitez pas à le laisser vivre ses propres expériences, c’est pour son
bien-être.
Si vous avec la majorité de C
Oups… Vous être probablement surprotecteur. Toujours dans l’optique d’offrir ce qu’il y a de mieux à votre
enfant, faites attention car le contraire peut aussi arriver. Apprenez à faire d’avantage confiance aux capacités de votre enfant, n’ayez pas de scénario catastrophe en tête et laissez votre enfant apprendre de ses erreurs. Ce ne sera certainement pas tâche facile mais vous y arriverez une étape à la fois.
Pour en savoir plus:
http://www.lapresse.ca/le-droit/mode-de-vie/famille/200910/26/01-915246-le-grand-danger-de-lasurprotection.php
http://www.canalvie.com/famille/education-et-comportement/articles-education-et-comportement/quand-onsurprotege-trop-nos-enfants-1.1013093
“ L’expérience, c’est ce qui nous permet de reconnaître une erreur
quand nous la recommençons. ” - Franklin P. Jones
À ne pas manquer notre prochaine chronique sur l’imaginaire de l’enfant.
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