- Fondation Pierre Arnaud

Tribune des Arts 25
Tribune de Genève | Jeudi 12 novembre 2015
Salon des antiquaires
L’interview
Par Jean-Daniel Sallin
Pierre Jacques:
un départ réfléchi
E
Hanna Bailly, de Bailly Fine Arts, présente un «Paysage d’Engadine» de Gottardo Segantini, le fils du célèbre Giovanni. STEEVE IUNCKER-GOMEZ
Un Segantini inconnu
s’invite à Lausanne
Parmi les exposants
genevois présents
à cette 46e édition,
Bailly Fine Arts
apporte un renouveau
Michel Bonel
Au 46e Salon des antiquaires et des
arts du XXe siècle qui ouvre ses
portes samedi prochain, la présence genevoise est étoffée comme
toujours. C’est d’ailleurs un Genevois, Lionel Latham, qui préside
cette manifestation haut de
gamme. La délégation genevoise
comprend donc Castellino Fine
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Arts, Patrick Gutknecht, qui présentera des photos de Willy Rizo,
Katia Meazza, avec des tableaux,
ainsi que la bijouterie Sheffield,
rue de la Corraterie.
Lionel Latham salue le renouveau qui se fait jour grâce à l’arrivée de nouveaux marchands ou au
retour d’autres. Et il tient à souligner une présence exceptionnelle
comme hôte d’honneur: celle de la
Fondation Arnaud, de Lens CransMontana, qui présente une très
belle exposition sur «Une passion
suisse». Il s’agit en fait d’une partie
des œuvres qui sont à l’origine de
la collection de Pierre Arnaud.
«Elle s’articule autour de cinq thèmes: paysage, nature morte, intériorité, intimité et portrait. De
Cuno Amiet à Auguste Veillon, la
peinture suisse sera à l’honneur»,
se réjouit Lionel Latham.
Hanna Bailly sur le stand
Mais il est un participant genevois
qui, bien qu’ayant un stand à Lausanne pour la quatrième fois et
dont il ne saurait se passer, sera le
plus souvent absent, en raison de
sa présence à la foire Antica Namur, qui se tient dans le même
temps, du 14 au 22 novembre, avec
Nest
SAMEDI
21 novembre 2015
à 13 h 45
Vente aux enchères
CAISSE PUBLIQUE DE PRÊTS
SUR GAGES
5, rue des Glacis-de-Rive
1207 Genève – Tél. 022 736 75 25
Nombreux bijoux or dont
Broche or gris avec brillants 9.70 cts
env., bague or gris Bvlgari avec brillants
1.05 cts env., bague or gris avec perle et
brillants navettes 2.00 cts env., anneau or
gris avec brillants 1.90 cts env., bagues or
avec brillant certificat GIA, divers bijoux
signé Bvlgari, Chaumet, Cartier, etc.
Montres dont
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Audemars Piguet, Baume & Mercier,
Blancpain, Breitling, Bvlgari, Cartier,
Ebel, Frederique Constant,
Harry Winston, Jaeger-LeCoultre,
Parmigiani, Technomarine etc.
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Argenterie
Objets divers dont
Fourrures
Exposition :
du mardi 17 au jeudi 19 novembre 2015
de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h30
Vente soumise à la TVA
(adjudication + frais)
Echute 10% – Les ordres de mises
seront exécutés avec soin.
Sous le ministère de
Maître Marco BREITENMOSER,
Huissier Judiciaire
Monsieur Benoît DE KIMPE, Crieur
Contrôle qualité
Francine Kohler est de retour à la
galerie Nest et c’est toujours le
même succès. Ses peintures sur
bois, aussi naïves que délicieuses,
et qui nous font retrouver notre
âme d’enfant, séduisent un large
public. Cette fois-ci, notre artiste
diversifie ses sources d’inspiration et évoque les oiseaux, les animaux, les paysages noirs et
blancs et même les bateaux de la
CGN. (du 16 au 22 novembre.)
M.BO.
120 exposants. Ce qui fait que c’est
sa charmante épouse d’origine polonaise, Hanna Bailly, que vous
rencontrerez le plus souvent à Lausanne. Elle vous présentera notamment un très beau paysage d’Engadine, Paysage idyllique, de Gottardo Segantini (1882-1974), le fils
du peintre Giovanni et cousin de
Rembrandt Bugatti. Provenant en
dernier lieu d’une collection privée, le tableau signé est accompagné d’un certificat d’authenticité
délivré par une experte et par l’Institut suisse pour l’étude de l’art.
Pour Charly Bailly, «l’artiste montre ici un jeu dynamique entre lumière et couleur, dans la grande
lignée de son père tout en apportant sa propre marque, plus légère,
qui offre au spectateur une sensation de bien-être et d’éternité».
Seront également exposés une
très belle gouache d’Utrillo représentant l’église Saint-Pierre à Montmartre, un Maurice Denis avec une
vue de Genève, un paysage de Ferdinand Hodler, des œuvres de Lucio Fontana, Csaky, Yves Clerc et
Jules Dalou représenté par une
sculpture, La Candeur, dont il
existe un double au Musée d’art et
d’histoire de Genève. «Un joli mé-
Galartis
Montres et sacs
vintage en vente
à Lausanne
Dans cette vente tous azimuts de
Galartis samedi 14 novembre dès
14 h 30 au Lausanne Palace, Catherine Niederhauser signale,
parmi les centaines de lots vintage, un sac Birkin Himalaya, bicolore blanc et gris mat, aux garnitures en métal argenté
(70 000 à 90 000 francs). Ainsi
qu’un important solitaire en or
rose, à la monture en argent et
serti d’un diamant pureté VS
(75 000 à 85 000 francs). A signaler enfin une rare montre manchette des années 1920, dans le
goût de Van Cleef & Arpels
(7000 à 9000 francs). Elle figurait dans la même famille aristocratique hongroise depuis 1920.
Elle fut offerte à Vienne à la grandmère de l’actuelle propriétaire.
M. BO.
lange de styles et d’époque qui
passe très bien à Lausanne», estime-t-il.
De Namur à Paris
A Namur aussi, Charly Bailly débarque avec un tableau de très
grand format. Attribuée au peintre
anversois Peter Balten (1525-1598),
datant des années 1590, de 153 sur
286 cm, cette toile représente la
fête patronale de la Saint-Georges
avec plus de 200 personnes.
Et déjà se profile à l’horizon la
28e édition de la Biennale des Antiquaires, désormais annuelle, et
agendée du 10 au 18 septembre
avec quelque 160 exposants. Dans
ce même Paris où son père Charles
fondait en 1977 sa première galerie
au 25, quai Voltaire. Aujourd’hui,
retiré sur les bords du Léman, il
s’occupe de collections privées.
Tandis que la sœur de Charly, Hélène Bailly, déménage au début du
mois de décembre de la rue de
Seine au Faubourg Saint-Honoré.
Salon des antiquaires et des arts
du XXe siècle, à Beaulieu
Lausanne, du samedi 14 au
dimanche 22 novembre, de 11 h à
20 h. www.salondesantiquaires.ch
n quelques jours, ils sont
trois à avoir annoncé leur
départ. Emmanuel Vuille,
directeur de la marque
Greubel Forsey, a été le
premier à faire ses valises. Cartier
a ensuite confirmé le
remplacement de Stanislas de
Quercize au poste de CEO,
démissionnaire «pour des raisons
personnelles», par Cyrille
Vigneron, transfuge du groupe
LVMH et ancien de la maison. Et
puis, Pierre Jacques, patron de la
marque De Bethune depuis 2010,
informa de son désir de quitter
son poste à la fin de l’année. La
période délicate que traverse
l’horlogerie aujourd’hui favoriset-elle les remises en question?
«Tout est lié, je pense, oui»,
analyse Pierre Jacques. «Dans
mon cas personnel, si le chiffre
d’affaires en 2015 était quatre fois
supérieur, les choses auraient été
différentes. Ma qualité de vie
dépend forcément de la situation
économique. J’ai déjà fait trois fois
le tour du monde en cinq ans. Et
j’aurais certainement dû voyager
encore plus afin de maintenir le
cap.»
Cette décision a-t-elle été difficile
à prendre?
Bien sûr. De Bethune a fait partie
de mon existence pendant cinq
ans. J’ai mangé, j’ai dormi, j’ai
voyagé De Bethune… J’ai même
été jusqu’à changer la couleur de
mes chaussures, passant du noir
au bleu, pour la marque. Mais
cette décision a été mûrement
réfléchie des deux côtés. C’est un
peu comme dans un couple: il est
préférable de se séparer à temps
afin de garder le plaisir de se voir
et de manger ensemble…
Qu’est-ce qui a alors provoqué
cette séparation?
Pendant ces cinq ans, j’ai donné
tout ce que j’ai pu pour amener la
marque au niveau de notoriété
qu’elle a aujourd’hui. Avec David
Zanetta et Denis Flageollet (ndlr.
les deux fondateurs), nous nous
quittons en bons termes. Mais il
nous est apparu que nous avions
des stratégies très différentes.
Leur vision était plus horlogère, la
mienne était plus commerciale et
entrepreneuriale. Il était peut-être
temps de me remettre en question
et de me fixer de nouveaux défis.
Pierre Jacques, CEO de la
marque De Bethune jusqu’à
la fin de l’année. DR
Quand vous mesurez le chemin
parcouru depuis 2010, qu’est-ce
que vous retenez?
La liberté, ou plutôt la confiance,
donnée par les deux fondateurs
pour soutenir mes idées et la
chance de pouvoir m’appuyer sur
un horloger d’exception, Denis
Flageolet, pour développer de
nouveaux produits. En partant
d’un simple concept, en deux
mois, on était capable de
présenter un prototype…
Quelle était la plus grosse
difficulté?
Le marché de la haute horlogerie
est très compétitif. On est
beaucoup à tenter d’occuper le
terrain. Mais le fait d’avoir
remporté l’Aiguille d’Or en 2011 à
précipiter la marque dans une
autre dimension. Lui offrant la
crédibilité dont elle avait besoin.
De Bethune souffre-t-elle de la
crise économique?
Oui, mais nous ne sommes pas
ceux qui ont souffert le plus parmi
les indépendants. Parce que nous
profitons d’un réseau de
détaillants important qui soutient
la marque depuis le début. Mais,
aujourd’hui, les tensions sont
mondiales. Avec des
ralentissements observés en Asie,
au Kazakhstan ou en Russie. Et,
cette fois, l’horlogerie n’a pas eu
les relais de croissance espérés.
Même les Etats-Unis, pourtant en
regain de forme, n’ont pas permis
de doubler, voire de tripler les
ventes.
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C’est la montre la plus
chère jamais vendue!
Enchères
Lors des ventes, qui ont
atteint un total de
62 millions, une Patek
Philippe établit
un record absolu
L’événement s’est produit
au cours de la vente caritative Only Watch, dont
la sixième édition se déroulait à Genève. Parmi
les 44 lots spécialement
créés pour l’occasion et
qui ont rapporté 11,2 millions, une Patek Philippe Ref.
5016A-010 estimée de
700 000 à 900 000 francs,
s’est vendue 7,3 millions de
francs, soit le plus haut prix jamais payé pour une montre-bra-
celet aux enchères. Toujours chez
Philipps in association
with Bacs & Russo, la
vente classique se
monte à 27,8 millions.
Chez Antiquorum, les enchères ont atteint
6 110 405 fr
ancs, chez
Christie’s,
13 382 111 fr
ancs et chez
Sotheby’s,
5 090 375 francs.
M.BO.
Patek Philippe
Ref. 5016A-010:
vendue 7,3 millions
de francs! DR
Cabinet d’expertise
ArtsAnciens
et associés
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