Le film d`animation
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Le film d`animation
Le film d’animation Le cinéma d’animation est souvent perçu comme différent du cinéma « en prises de vues réelles » parce que les acteurs sont remplacés par des personnages dessinés ou des marionnettes. Mais, en fait, les grandes étapes de réalisation restent les mêmes, et cela quelle que soit la technique utilisée : « Le cinéma d’animation, c’est du cinéma » les grandes étapes • Le synopsis et le scénario • Le story-board qui représente tous les plans du film accompagnés de commentaires portant sur le cadrage, le mouvement de la caméra, la durée des plans, les actions, les personnages, les décors, le son… • Le tournage. En cinéma d’animation la prise de vue ne se fait pas en continu mais « image par image ». Il faut filmer une quantité impressionnante d’images pour obtenir, lors de la projection, un film de quelques minutes. (24 images représentent une seconde de film). Les techniques 1. Les techniques à plat • Le dessin sur papier • Le dessin sur cellulo : ce procédé est très proche du dessin sur papier, mais cette fois-ci le personnage qui doit bouger est dessiné sur une feuille transparente appelée cellulo. Cela permet de laisser en place un même décor pendant la prise de vue d’un plan entier et ne changer image par image que les cellulos portant le personnage animé. Une fois tous les dessins réalisés, un repérage précis, grâce à des perforations dans le papier, permet de placer chaque feuille toujours de la même façon sous la caméra. La caméra fixée en hauteur peut filmer un dessin placé sur un plan horizontal. Chaque dessin est « photographié » par la caméra puis remplacé par le suivant : c’est la technique du « banctitre » • Le sable animé : Le plan horizontal du banc-titre est modifié pour porter une plaque de verre translucide qu’on éclaire par dessous. On dispose du sable sur la plaque de façon à dessiner les personnages ou les formes désirées : on prend alors une « image ». Pour remplacer l’image par une autre, il faut modifier légèrement le dessin de sable sous la caméra : on prend alors une autre « image ». Puis on continue ainsi à modifier le dessin à chaque prise de vues. L’animation du sable et le jeu avec les lumières provoquent un effet de contraste, proche d’une image en noir et blanc. C’est un travail d’animation directe sous la caméra. Le tournage est beaucoup plus long que pour le dessin animé et ne permet pas de retoucher les images déjà filmées ! • Le papier découpé 2. Le volume animé Faire un film d’animation en volume demande un vrai plateau de tournage en réduction. On est très proche de la prise de vues réelles, c’est à dire un tournage avec des décors, des costumes et des acteurs. • La pâte à modeler : on utilise une pâte à modeler spéciale appelée plastiline. Elle set modelée sur une structure généralement métallique, qui sert de squelette au personnage. Les personnages finis sont souples et articulés : on peut leur donner différentes attitudes. Utilisée dès les débuts du cinéma, (en 1910, par Segundo de Chomon, réalisateur espagnol) elle connaît aujourd’hui ses heures de gloire avec le Studio Aardman (Wallace et Gromit, Chicken run…) • Les marionnettes : comme pour la plastiline, on utilise le plus souvent une armature articulée que l’on habille ensuite de matériaux. L’animation de ces marionnettes ou personnage de plastiline ressemble à l’animation de sable. On modifie l’attitude de personnage image par image, entre chaque prise de vues. C’est de l’animation directe devant la caméra : bien sûr on n’utilise pas ici de banc-titre, mais on place la caméra en face du décor ! 3. Les images de synthèse Qu’est-ce qu’une image de synthèse ? C’est une image générée par un ordinateur. En lui fournissant des données chiffrées, on peut dessiner des formes géométriques sur son écran. Cette étape s’appelle la modélisation. Ensuite après avoir préparé les phases clés du mouvement , l’ordinateur exécute l’interpolation, c’est à dire qu’il crée et exécute les images qui manquent pour faire le mouvement. On indique ensuite à la machine les couleurs et les matières à donner aux éléments , on ajoute les ombres… La musique et le son La bande son (musique, bruitages, paroles…) est enregistrée bien avant le tournage des images. En effet, un travail très précis de détection doit permettre aux animateurs de calquer les mouvements des personnages animés sur le rythme de la musique ou des paroles. Source : avec l’autorisation du CICA (Centre International du Cinéma d’Animation) Annecy Collège au cinéma 2008-2009 Fernand-René Béron CERISE / CRDP de Lyon [email protected]