De La Romance, electro pop sensuelle et cinématique

Transcription

De La Romance, electro pop sensuelle et cinématique
De La Romance, electro pop
sensuelle et cinématique
De La Romance est un projet fondé par le compositeur parisien
Vincent Girault, qui mêle une electro-pop sensuelle et rêveuse
à des clips esthétiques, fashion et charnels, le tout empreint
d’une douce naïveté. À travers la musique et l’image, on est
ainsi plongé dans un kaléidoscope de représentations
sensibles, légères et voluptueuses de l’amour moderne.
Rencontre.
***
Manifesto XXI – Pour commencer peux-tu nous parler un peu de
ton parcours, ta formation ?
De La Romance – À la base je suis batteur de formation, j’ai
écumé les groupes de musique, j’ai eu quelques bons profs mais
pas un enseignement type classique/conservatoire. J’ai
vraiment une approche à l’oreille, très instinctive. Je me
suis formé sur le tas, dans des groupes de musique, où j’ai eu
la chance de côtoyer des supers musiciens desquels je me suis
énormément imprégné aussi. C’est petit à petit que je me suis
auto-formé, et aussi intéressé aux autres instruments. J’ai
commencé par la batterie mais très vite touché à la guitare,
la basse… parce que j’avais aussi accès à ces instruments-là.
Puis rapidement est venue aussi l’envie de produire de la
musique, vers l’âge de 15 ans (j’en ai maintenant 28). J’ai
commencé à acheter du matos pour produire de la musique, et
puis je n’ai pas cessé ensuite d’investir dans la musique.
Depuis que je suis petit, tous mes cadeaux ont toujours été
liés à la musique, ça a été une ligne directrice. Donc voilà,
une construction un peu self-made-man, au travers des
expériences. Donc à la base je viens vraiment de la musique
électrique, les groupes rock, métal… et c’est au début des
années 2000 que j’ai commencé à bien m’intéresser à l’univers
electro et ses possibilités. Donc je suis vraiment sur le
confluent à essayer de faire cohabiter ces deux univers. C’est
un peu mon propos dans la composition.
https://youtu.be/NvYev_xOO88
Manifesto XXI – De quand date le projet De La Romance ?
Comment a-t-il démarré, s’est-il professionnalisé ?
DLR : Pendant pas mal de temps j’étais batteur dans
différentes formations, à accompagner des artistes etc., puis
j’ai eu un premier groupe en propre de post hardcore un peu
foufou qui s’appelait Altess, ensuite un groupe un peu rockelectro assez dark, The Electronic Conspiracy, puis De La
Romance est né un peu naturellement. Des fois j’ai un peu
souffert de l’expérience de groupe, et j’avais envie de me
retrouver seul aux commandes, même s’il y a énormément
d’intervenants dans ce projet et que je me nourris de plein de
collaborations. Après le fait que ce soit professionnel… je
n’ai jamais eu d’intention véritable, ça se fait un peu malgré
soi, le truc prend ou ne prend pas. Mais j’ai toujours eu
envie de bien mettre en forme ce que je fais. Pour ne rien te
cacher, je fais beaucoup d’œuvres de commande. Je suis
compositeur à côté de mes projets perso, et une de mes
particularités je pense, c’est vraiment de travailler avec le
cœur. C’est-à-dire que même si je vais répondre à un brief, et
que je ne suis pas libre dans ma création, je vais vraiment
essayer de le faire avec le cœur, et de défendre mon projet
comme si c’était un projet perso. Si tu veux, De La Romance ça
vient un peu de toutes les chutes des briefs que j’ai eus, ça
a commencé par ça en fait. C’est pour ça que c’est un peu
épars, que ça va un peu dans tous les sens, même s’il y a
quand même une ligne directrice puisque c’est ma sensibilité
propre etc… Mais il n’y a pas un style musical vraiment très
défini. Donc il y a eu cette idée de rassembler des pièces
choisies, de les retravailler, et de là est née une espèce
d’esthétique, ça s’est construit petit à petit… ça doit faire
3-4 ans.
Manifesto XXI – Peux-tu nous parler un peu de ton rapport à
l’image, car tu diffuses énormément de clips, qui sont tous
d’une grande qualité visuelle…
DLR : La plupart du temps les musiques sont nées d’une vidéo,
elles sont destinées à la vidéo, donc moi ça me semblait assez
cohérent, et puis c’est aussi un gros kiff pour moi que de
faire intervenir tel ou tel réalisateur qui fait des supers
images… ça va aussi dans cette idée de projet un peu
participatif.
https://www.youtube.com/watch?v=D9qaCdXqerY
Manifesto XXI – Tu es un amateur de cinéma ?
DLR : Oui j’apprécie beaucoup le cinéma, après ce n’est pas
moi qui réalise ces vidéos… je suis juste là pour choisir tel
ou tel réalisateur pour telle ou telle chanson, un peu les
aiguiller dans leurs choix, et essayer de faire quelque chose
qui ait du sens par rapport à la musique.
Manifesto XXI – Et la composition pour le cinéma, c’est
quelque chose que tu envisages / pratiques déjà ?
DLR : Ça m’intéresse énormément oui. J’ai beaucoup composé
pour des courts-métrages, puis j’ai fait une musique de long
en 2008, celle du 1er film de Samuel Collardey,
« L’Apprenti ». Et là il y a son troisième film « Tempête »
qui sort le 17 février, pour lequel j’ai écrit la musique.
Donc oui j’essaie d’avoir un discours dans la composition pour
le cinéma aussi, même si ce que je fais pour De La Romance
n’est pas véritablement de la musique de film. On reste dans
un aspect plus pop, de chansons, même si parfois aujourd’hui
musiques de film et musiques actuelles tendent à se rejoindre.
Manifesto XXI – Quelles sont les influences du projet De La
Romance ?
DLR : Un artiste que je cite souvent parce que c’est vraiment
ce qui m’a conforté dans l’envie de faire un projet tout seul
et d’associer musiques électroniques et électriques, c’est
Apparat, qui pour moi dégage quelque chose qui s’apparente au
romantisme allemand. Après j’écoute beaucoup d’electro, pas
mal de classique aussi, des choses très connues, moins
connues… Sinon pour citer un artiste parisien, j’ai eu un coup
de cœur récemment, c’est Paradis, qui font une sorte d’electro
poétique un peu fleur bleue…
https://www.youtube.com/watch?v=NvYev_xOO88
Manifesto XXI – Comment se passent tes collaborations avec des
chanteurs/chanteuses ?
DLR : Pour le moment je suis vraiment dans une approche
d’environnement familial proche. Autant pour les musiques de
film j’ai pu faire des castings ou autres, mais pas pour ma
musique. C’est plus facile et aussi tout de suite plus
cordial, chaleureux… Je voulais aussi faire de la musique avec
des éléments qui puissent être fragiles, et donc pour la voix
ça ne me dérange pas de travailler avec des nonprofessionnels. C’est aussi parce que j’ai une utilisation
assez douce de la voix, qui exige moins que d’autres
esthétiques d’avoir nécessairement des chanteurs pro. Puis
pour l’écriture parfois je travaille en collaboration avec les
chanteurs. À la base, pour signer un peu une patte De La
Romance, il y avait l’idée de faire cohabiter des voix
masculines et féminines, donc j’ai des choristes, ma sœur et
mon beau-frère, qui font énormément de chœurs sur mes titres,
et il y avait aussi l’idée de faire chanter des duos
chanteur/chanteuse, mais progressivement j’ai un peu dévié de
ça.
Manifesto XXI – Pour parler des clips vidéo de tes morceaux,
je les ai instinctivement rapprochés du monde de la mode et de
la photographie, est-ce conscient, voulu ?
DLR : C’est un milieu que je ne connais pas tant que ça, mais
qui m’inspire beaucoup. Je consulte pas mal de blogs,
notamment dans la photographie, et je travaille avec pas mal
de photographes qui sont aussi dans la mode, ainsi qu’avec des
vidéastes et réalisateurs qui eux-mêmes répondent parfois à
des commandes de ce milieu. En tout cas la mode est un milieu
qui me plaît beaucoup, mais pour lequel je n’ai jamais
travaillé jusqu’ici. Ma seule attache pour l’instant a été une
collaboration avec la marque Sézane. Mais j’apprécierais tout
à fait de composer pour des défilés ou autre pour le monde de
la mode, ça serait assez cohérent avec De La Romance, cette
idée de raffinement etc…
https://www.youtube.com/watch?v=FNglR_9eG1A
Manifesto XXI – Quelle est ton actualité concernant tes
sorties ?
DLR : C’est un grand point d’interrogation car on vient juste
de sortir deux EP qui se sont regroupés pour faire un LP, qui
sort en vinyle d’ailleurs. Il y a la volonté de mettre en
image chaque chanson, donc il reste deux clips à faire
puisqu’il y a dix titres plus deux bonus tracks, et les deux
sont en cours. Donc déjà l’idée c’est de terminer ça pour
aller vraiment au bout du projet. Et en parallèle je continue
à composer, je ne sais pas sous quelle forme ça sortira encore
mais je songe beaucoup à un album. J’ai du mal aussi à me
séparer de cette exigence de vidéo, mais c’est vrai que c’est
beaucoup d’énergie aussi, donc je vais tenter de me calmer un
peu de ce côté-là !
Manifesto XXI – Et concernant le live ?
DLR : J’ai vraiment envie de développer ça. Je pense à quelque
chose d’un peu « cinéma-live », d’où la nécessité de continuer
à tourner des vidéos pour mettre en scène les nouvelles
chansons. Là j’ai construit un set de 45min avec tous les
morceaux clippés projetés derrière. Récemment pour la release
au Café de la Presse j’avais juste préparé un live
instrumental, mais en ce moment je prépare un live où je serai
avec mes machines et accompagné en plus
chanteur/chanteuse et de mes choristes, et
d’un duo
peut-être
éventuellement de musiciens. J’ai envie aussi que ce live
puisse se moduler en fonction des contextes et demandes ;
galeries d’art, set en club, et surtout, ce qui serait mon
grand kiff, faire un « ciné-live » dans un cinéma !
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