2dhklsinΘ = λ
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2dhklsinΘ = λ
Notions essentielles de diffraction de RX par un solide cristallisé La diffraction des rayons X (DRX) est une des principales techniques d’étude non destructives des matériaux cristallins. L’interaction du rayonnement monochromatique (rayonnement X) avec la matière ordonnée produit une figure de diffraction qui est caractéristique du matériau étudié et peut être considérée comme une « empreinte digitale ». La cristallographie géométrique montre que tout assemblage tridimensionnel ordonné d’atomes peut être décrit par un empilement dans les trois directions de l’espace d’une cellule fondamentale appelé maille élémentaire. Celle-ci permet d’identifier différents plans réticulaires, chacun d’entre eux étant repéré par ses indices de Miller (notés hkl, voir cours de cristallographie géométrique). Dans le cristal, ils forment des familles de plans parallèles et équidistants entre eux d’une distance appelée distance interplanaire (notée dhkl), propre à chaque famille et dépendant des dimensions de la maille élémentaire (a, b ,c ,α, β, γ). La structure réticulaire des cristaux et la nature vibratoire des rayonnements X dont les longueurs d’ondes (~1Å) sont du même ordre de grandeur que les distances interplanaires autorisent le phénomène de diffraction. Si un faisceau de rayons X est dévié d’un angle 2Θ par le matériau, alors les faisceaux incidents et réfléchis font un angle Θ avec une seule famille de plans réticulaires du matériau étudié dont la distance interplanaire est relié à l’angle Θ par la relation de Bragg : 2dhklsinΘ = λ où λ est la longueur d’onde du rayonnement X utilisé. Si on soumet un échantillon polycristallin à un faisceau X monochromatique, du fait de la répartition aléatoire et statistique des très nombreux microcristaux constitutifs de l’échantillon, toutes les familles de plans réticulaires seront en position de diffraction simultanément. Expérimentalement, la collecte (sur compteur électronique ou sur film photographique) de l’ensemble des faisceaux diffractés conduit à un cliché de diffraction ou diffractogramme. La position angulaire des faisceaux diffractés est une fonction de la géométrie de la maille élémentaire, caractéristique de la substance cristallisée. La relation de Bragg rend compte de cet aspect de la diffraction des rayons X. L’intensité des faisceaux diffractés (surface intégrée du pic) dépend quant à elle de la nature (nombre d’électrons) et de la position des atomes dans cette maille élémentaire. En effet, le rayonnement X électromagnétique interagit avec les nuages électroniques des atomes constituant le matériau. On comprend donc que l’intensité d’un faisceau diffracté dépende à la fois de la position de l’atome et d’un facteur électronique (fj) spécifique de la structure électronique de l’atome considéré. Ceci signifie que deux substances cristallisant dans la même maille élémentaire mais dont les atomes constitutifs sont différents ou occupent des sites différents, présenteront des clichés peu semblables du point de vue de la distribution de l’intensité des faisceaux diffractés (sauf si les atomes ont des facteurs de diffusion fj très voisins). Les théories physiques rendent aujourd’hui bien compte du phénomène de la diffraction des rayons X. L’intensité du faisceau diffracté est décrite par une expression mathématique liant les coordonnées des atomes de la maille, leur facteur de diffusion électronique (fj) et les indices h,k,l de la famille de plans en position de diffraction (indices de Miller). Ihkl = k F(hkl) 2 où Ihkl est l’intensité d’un pic de diffraction, k une constante qui englobe des paramètres expérimentaux, le facteur de Lorentz, la polarisation, la multiplicité (m) d’une famille de plans (par exemple : dans une maille élémentaire cubique, la raie (100) à une multiplicité de 6 puisque les 6 plans suivants sont équivalents (même dhkl donc même position angulaire sur le diffractogramme) : (100), (010), (001),(-100), (0-10) et (00-1)) et le facteur de structure qui englobe les facteurs de Debye U (d’agitation thermique). n F(hkl) = ∑ j =1 8π 2U sin 2 θ fj exp(2π i(hxj + kyj + lzj) • exp(− ) λ2 2 où n est le nombre total d’atomes dans la maille élémentaire, 8π U = B, est appelé facteur d’agitation thermique. Son ordre de grandeur : de 1 à 5 Å. Il est donc théoriquement possible de calculer et même de simuler un diffractogramme. NB : la fonction densité électronique (ρ (x,y,z)) est la transformée de Fourier du facteur de structure. Un cliché de diffraction X d’une substance cristallisée (diffractogramme) est donc caractérisé par le nombre et la position des faisceaux diffractés et par l’intensité relative de ces faisceaux. Il permet ainsi de remonter à deux types d’informations : L’analyse d’un diffractogramme à l’aide de la relation de Bragg et de la cristallographie géométrique permet de déterminer la géométrie de la maille élémentaire. l’analyse des intensités relatives des faisceaux diffractés peut permettre, sous certaines conditions, de remonter à la position des atomes dans la maille élémentaire (à résolution structurale). • Diffractogramme expérimental et données correspondantes (dhkl, 2θ, I) pour NiAl2O4 NiAl2O4 λ =1.78892 Å 5 15 25 35 45 55 65 75 85 95 2-theta (degré) h k l 1 2 3 2 4 3 4 5 1 2 1 2 0 3 2 1 1 0 1 2 0 1 2 1 2θ 22.026 36.353 42.912 44.922 52.356 57.468 65.409 69.931 I 108177 136956 719499 12447 344813 27997 60381 197910 h k l 3 4 5 6 5 6 4 3 4 3 2 3 2 4 3 0 1 0 3 2 4 Calculer le paramètre de la maille cubique F de NiAl2O4. 2θ I 69.931 65970 77.202 537703 81.458 20342 88.459 28327 92.642 96000 94.038 19342 99.656 65510 105 115