Fenavian Newsletter – 2/07/2015

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Fenavian Newsletter – 2/07/2015
Fenavian Newsletter – 2/07/2015
Table des matières
1) Session d’information pour les entreprises de la viande: tout ce que vous devez savoir sur le
registre des présences
2) Save the date! Final Phytome Project Dissemination Meeting- 16 November 2015 in Brussels
3) Négociations sectorielles – situation
4) Russia to Extend Counter-Sanctions on Western Food Imports
5) SAUCISSON D’ARDENNE’/‘COLLIER D’ARDENNE’/‘PIPE D’ARDENNE’ dans le Moniteur de l’UE du
3/6/2015
6) Présentation du marché français de la charcuterie + chiffres clés
7) GAIA lance un spot TV contre la viande chevaline en provenance d’Argentine
8) La chaîne de supermarchés allemands Aldi Süd choisit de la viande de porcs non castrés
9) Supply Chain Initiative - evaluation questionnaire for companies and associations
10) Lidl, le plus respectueux du bien-être animal
11) Proposition de directive visant à interdire la technique declonage sur les animaux de ferme
12) Moins cher à produire que le bœuf
13) A chaque Ardenne, son jambon
14) Un million d'euros pour l'abattoir
1) Session d’information pour les entreprises de la
viande: tout ce que vous devez savoir sur le registre des
présences
Sessions d’information pour mes entreprises du secteur de la viande sur le registre des présences les 8
et 16 septembre! Inscrivez-vous dès aujourd’hui!
Les 8 et 16 septembre 2015, FEVIA organise en collaboration avec l’ONSS des sessions d’information afin
d’informer les entreprises du secteur de la viande sur l’application de la nouvelle législation relative au
registre des présences.
L’idée du registre des présences n’est pas neuve. En 2012, les partenaires sociaux avaient conclu un
protocole dans lequel ils plaidaient pour l’introduction de ce système. Trois ans plus tard, ils semblent
avoir été entendus par le monde politique. Le registre des présences sera introduit dans le secteur de la
viande à partir du 1er juillet 2015. Les arrêtés royaux déterminant les modalités légales sont prévus pour
octobre 2015. Ensuite suivra encore une période de tolérance.
Au cours de ces sessions d’information, les entreprises seront informées des aspects théoriques de la
nouvelle législation et recevront une information concrète au moyen de démos sur la manière dont les
différentes obligations doivent être transposées en pratique.
Les sessions sont gratuites et auront lieu les:
 8/9 (10 -12 h) in het Nederlands
 8/9 (14 -16 h) en français
 16/9 (10 -12h) en français
 16/9 (14 -16 h) in het Nederlands
Accueil à partir de 9h30 ou 13h30
Dans les bâtiments de l’ONSS: Victor Hortaplein 11, 1060 Bruxelles
Un must absolu pour toutes les entreprises actives dans le secteur de la viande! Les inscriptions sont
possibles jusqu’au 1er septembre 2015 en renvoyant le formulaire d’inscription (annexe 1) complété à
[email protected] .
Source : FEVIA
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2) Save the date! Final Phytome Project Dissemination
Meeting- 16 November 2015 in Brussels
SAVE THE DATE!
Please be informed that the final PHYTOME Project dissemination meeting will be held in Brussels
(Crowne Plaza hotel, rue Gineste/Place Rogier) on Monday, 16 November 2015 from 13:00 to 17:30.
Further information will follow.
The PHYTOME Project team looks forward to meeting you on 16 November!
3) Négociations sectorielles – situation
Les jours précédents étaient primordiaux pour les négociations sectorielles.
Lors des négociations sectorielles avec les ouvriers, les points de vue étaient très variés. C’est la raison
pour laquelle le président du Comité paritaire a fait une proposition, vous trouverez le texte en annexe
(3). Cette proposition a entre-temps été approuvée par le Conseil d’Administration de FEVIA.
Un point important qui a été abordé lors des négociations se portait sur l’ouverture d’une 4ème catégorie
salariale pour le secteur de la viande dont nous sommes en faveur. Après des négociations ardues, nous
avons tout de même réussi à obliger les syndicats d’établir une liste de fonctions qui tombent sous cette
4ème catégorie d’ici la fin de l’année. Les salaires de la 4ème catégorie seront moins élevés. C’est un
premier pas dans ce dossier étendu qui requière également une classification des fonctions pour toutes
les activités de notre secteur.
Des informations supplémentaires relatives aux jours de fin de carrière pour les travailleurs devront être
mentionnées dans la proposition du président (pour tous les secteurs). Cependant je pense qu’une
percée historique a fait en sorte que les syndicats n’ont pas voulu entamer la discussion jusqu’à ce jour.
La mise en œuvre de cette 4ème catégorie signifie manifestement une réduction du coût salarial pour
notre secteur.
Je tenais à vous en informer.
Anneleen Vandewynckel – Fenavian
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4) Russia to Extend Counter-Sanctions on Western Food
Imports
Russia plans to extend a ban on Western food imports for six months starting from early August and may
add new products to the list, in retaliation to extended European sanctions against Moscow, officials said
on Monday.
European Union foreign ministers extended economic sanctions against Russia until Jan. 31 on Monday,
keeping up pressure on Moscow to help resolve the Ukraine conflict.
"Taking into account that the European Union has extended sanctions against the Russian Federation
for half a year, I ask you to prepare my proposal to the president to extend the presidential degree [on
the ban] for this period," Russian Prime Minister Dmitry Medvedev told a meeting with his deputies.
Russia had been widely expected to prolong the ban beyond an Aug. 8 deadline, as officials previously
said the decision directly depended on the European sanctions extension.
Russia's Agriculture Ministry has started to prepare a proposal for the list of imports to be included in the
ban and may add new products to the list, Ilya Ananyev, the ministry representative, told Reuters.
"We are preparing proposals on the list of products, its extension is not our decision," Ananyev said.
The ban, which prohibits food imports worth $9 billion from the United States, European Union,
Australia, Canada and Norway, was imposed for a year in retaliation to Western sanctions on Russia over
the Ukraine crisis.
But the Kremlin is unlikely to approve the addition of new products to the list, sticking to what it calls
a policy of reciprocity, one of the Russian officials said.
Russia banned imports of fruit, vegetables, meat, poultry, fish, milk and dairy.
Source: Clitravi
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5) SAUCISSON D’ARDENNE’/‘COLLIER D’ARDENNE’/‘PIPE
D’ARDENNE’ dans le Moniteur de l’UE du 3/6/2015
Vous trouverez l’article via le lien ci-dessous :
http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=OJ:JOC_2015_182_R_0007&from=EN
Source : Moniteur belge EU
6) Présentation du marché français de la charcuterie +
chiffres clés
En annexe (2) vous trouverez une présentation sur le marché français de la charcuterie.
‘ BILAN 2014 - DES CHARCUTERIES DE QUALITE POUR RELANCER LE MARCHE NATIONALET CONQUERIR
DES MARCHES A L’EXPORT’
Sur notre page web (page membres) vous trouverez également une présentation sur les chiffres clés à
ce sujet, lien : http://fenavianbe.webhosting.be/ledenpagina-3/?lang=fr
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7) GAIA lance un spot TV contre la viande chevaline en
provenance d’Argentine
Du cheval à l’assiette : la dure réalité
Les chaînes de télévision La Une et RTL-TVi diffuseront à partir de ce soir, pendant les deux prochaines
semaines, un nouveau spot de GAIA dénonçant les atrocités subies par les chevaux argentins avant de
terminer dans les assiettes des consommateurs belges. L’organisation de défense des droits des animaux
entend ainsi faire pression sur les chaînes de supermarchés. « Elles doivent cesser de commercialiser de
la viande chevaline en provenance de pays où il est impossible d’assurer le bien-être des animaux »,
affirme Michel Vandenbosch, président de GAIA.
Avec ce nouveau spot aux couleurs de l’Argentine, GAIA refait de la souffrance des équidés une de ses
priorités. « Les chevaux maltraités sont légion, surtout en Argentine », explique Michel Vandenbosch. «
Dans le spot vidéo, on peut se faire une idée très précise des effroyables souffrances infligées à ces
animaux. Il ne montre toutefois pas les atrocités les plus insoutenables, car de telles scènes sont trop
cruelles pour être diffusées à la télévision. »
Toutes ces images sont cependant véridiques. Fin 2010, GAIA s’était déjà rendu en Argentine pour mener
une enquête sur ces lieux macabres de rassemblement de chevaux pour ensuite être acheminés vers les
abattoirs. L’équipe chargée de l’enquête avait découvert des chevaux aux plaies purulentes, aux jambes
brisées ou encore attachés dans des enclos, etc. Des maltraitances similaires à celles constatées à l’issue
d’une enquête approfondie de GAIA et d’autres organisations de défense des droits des animaux réalisée
entre mars 2012 et janvier 2014, entre autres en Argentine.
Un commerce lucratif
En Argentine, le transport des chevaux dans les abattoirs peut durer jusqu’à 20 heures, sans qu’ils aient
la possibilité de boire ou de manger. En plus de ces atroces souffrances, le vol d’équidés est monnaie
courante en Argentine. De plus en plus de chevaux se retrouvent ainsi aux mains d’organisations
criminelles très bien organisées. Michel Vandenbosch : « Rien n’indique que la situation s’est améliorée
depuis lors. C’est pour cette raison que nous demandons aux supermarchés de prendre leurs
responsabilités et de cesser de vendre de la viande de cheval argentine, afin d’endiguer la violence faite
à ces chevaux. »
Lidl a entre-temps arrêté de commercialiser de la viande de cheval et ce, quelle que soit son origine, car
elle n’a pas été en mesure de trouver un circuit de vente garantissant le bien-être des équidés. De leur
côté, Colruyt et Makro ont décidé de s’approvisionner en viande de cheval exclusivement en Europe. On
peut cependant encore trouver de la viande de cheval argentine dans les rayons des autres chaînes de
supermarchés. L’importation de la viande chevaline en provenance du Mexique a en revanche été
interdite fin 2014 par la Commission européenne et ce, grâce aux efforts consentis par GAIA.
Il n’en reste pas moins que quatre entreprises belges restent aux commandes de ce commerce lucratif
de viande de cheval d’Amérique du Sud : Chevideco, Equinox, Multimeat et Velda.
Voir le spot TV (version football): https://vimeo.com/131556696
Voir le spot TV (version tango) : https://vimeo.com/131423276
Quels supermarchés sont associés à ce commerce ?
A l'exception de Lidl, qui ne vend plus de viande chevaline, ainsi que Makro et Colruyt, qui ne
s'approvisionnent que dans l'UE, la liste qui suit inclut les chaînes de supermarchés implantées en
Belgique, qui à l'heure actuelle vendent encore de la viande chevaline en provenance d'Argentine :
• Carrefour
• Cora
• Spar
• Prima
• Intermarché
• Champion
• Match
• Boucherie Renmans (Aldi)
Source : Gaia
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8) La chaîne de supermarchés allemands Aldi Süd choisit
de la viande de porcs non castrés
La chaîne de supermarchés allemands Aldi Süd, à ne pas confondre avec Aldi qui est également actif dans
notre pays, a envoyé une lettre à ses fournisseurs mentionnant qu'elle souhaite recueillir seulement de
la viande de porcs non castrés à partir de 2017. Il est prévu que d'autres chaînes de supermarchés
prennent la même initiative qu’Aldi Süd. L'association des éleveurs de porcs allemands à déjà réagit
positivement à cette intention.
Les experts interprètent les plans d’Aldi Süd comme un engagement clair afin d’augmenter l’offre et la
demande de la viande de verrat. Parce-que pendant des années, la production de viande de porcs non
castrés était en hausse, tandis que la demande est limitée et le prix reste bas. Selon ces experts, ce
marché pourrait bénéficier d'un nouvel élan suite à la décision d’Aldi Süd, bien que l'on ignore encore si
la chaîne de supermarchés choisira la viande de verrat non castrée ou la viande vaccinée Improvac.
Source : Pigbusiness
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9) Supply Chain Initiative - evaluation questionnaire for
companies and associations
With reference to MC/15/10 and the CLITRAVI's proposed reply to questionnaire on the evaluation on
the effectiveness of the Supply Chain Initiative, please be informed that the consultant who is performing
the assessment of the SCI on behalf of the European Commission has prepared a survey to be completed
by companies and associations.
Link to the survey: http://survey.opinioni.net/SCI/quest.php?lang=en
The survey is available in 22 languages and it should take 10 minutes to complete.
We therefore invite you and your members to provide your feedback (even if you have never heard/used
the SCI as awareness of the initiative is also one of the key points under consideration and a question in
the survey).
Source: Clitravi
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10) Lidl, le plus respectueux du bien-être animal
La chaîne de supermarchés Lidl Belgique est particulièrement fière et heureuse de la reconnaissance
d'Eurogroup4Animals. Cette organisation européenne représentant divers groupes de défense des droits
des animaux, dont Gaia fait partie, a plébiscité l'enseigne belge en tant que supermarché le plus
respectueux du bien-être animal en Europe.
La chaîne de supermarchés Lidl Belgique est particulièrement fière et heureuse de la reconnaissance
d'Euro-group4Animals. Cette organisation européenne représentant divers groupes de défense des
droits des animaux, dont Gaia fait partie, a plébiscité l'enseigne belge en tant que supermarché le plus
respectueux du bien-être animal en Europe.
"Nous avons déjà développé différentes actions à ce niveau' ', explique le porte-parole Julien Wathieu.
"D'ailleurs, nous sommes la seule chaîne de supermarchés à ne pas vendre de viande de cheval. Cette
décision a évidemment des conséquences commerciales, mais tant que le bien-être des chevaux et la
traçabilité de la viande ne sont pas garantis, nous n'en proposons plus. D'autres résolutions ont été prises
en ce sens comme la vente de porcs non castrés, de lapins élevés en parc… ou encore en étant le premier
supermarché à délivrer des oeufs de poules élevées en parcours libre.
L'obtention de ce prix nous donne un intense sentiment de satisfaction. Le commerce durable, dans le
respect de la protection des animaux, est compatible avec une bonne qualité et des prix compétitifs. La
durabilité et le discount sont donc tout à fait complémentaires."
Michel Vandenbosch, président de Gaia, apporte son soutien à la décision de Corporate4Animals pour
l'octroi du prix remporté par Lidl Belgique. "Pour toutes les actions accomplies ces dernières années en
matière de bien-être animal, Lidl mérite cette reconnaissance. Lidl reste depuis 2011 la seule chaîne de
supermarchés en Belgique à oser prendre une telle initiative en matière de viande chevaline et nous
espérons voir d'autres enseignes s'y associer."
Source : La Dernière Heure
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11) Proposition de directive visant à interdire la
technique declonage sur les animaux de ferme
Le Parlement européen vote ce mercredi en commission une proposition de directive visant à interdire
la technique de clonage sur les animaux de ferme ainsi que la mise sur le marché de clones et des
embryons de clones.
Pour de nombreux députés, la proposition ne va pas assez loin car elle n'interdit pas la
commercialisation des animaux descendant de clones. Or, selon un sondage datant de 2011, 80% des
Européens ne veulent pas voir de viande issue de clones dans leur assiette.
Les Européens mangent-ils, malgré eux, de la viande d'animaux clonés ou issue de la descendance de
clones? La réponse est oui.
Chaque année, l'Europe importe entre 300.000 et 500.000 tonnes de viande bovine des états-Unis et
d'Argentine, où le clonage est autorisé. Vu l'absence de législation dans ce domaine, ce commerce ne
fait l'objet d'aucune traçabilité ni de contrôle. La viande issue de clones se retrouve donc bel et bien
dans la chaîne alimentaire, même si les quantités restent infimes. Or, selon un sondage datant de 2011,
plus de 80% des Européens ne veulent pas voir de viande issue de clones dans leur assiette. Par ailleurs,
certains éleveurs européens n'hésitent pas à importer des embryons de clones afin d'écouler leur
progéniture, ou la production laitière qu'ils en retirent, sur le marché. Ils ne sont pas en infraction, vu
l'absence de législation.
Proposition de directive
Pour combler le vide juridique, les députés européens votent ce mercredi une proposition de directive
visant à interdire la technique de clonage sur les animaux de ferme ainsi que la mise sur le marché de
clones et des embryons de clones.
Si le texte, déposé par la Commission fin 2013, passe la rampe, le clonage ne sera autorisé que pour la
recherche scientifique et la conservation des espèces en danger.
Mais pour bon nombre de députés, la proposition ne va pas assez loin. Leur principal reproche? On n'y
trouve aucune interdiction de la mise sur le marché de la descendance des animaux clonés. Or, c'est
bien ce type de viande qui circule actuellement dans la chaîne alimentaire. La proposition de directive
risque bien de subir le feu des députés, a-t-on appris.
"Cela coûte des millions de dollars de cloner un animal. Ce que l'on mange, ce n'est pas le clone luimême, mais le descendant du clone, constate Bart Staes, député européen du Groupe des Verts. Or, il
existe de sérieux problèmes quant à l'impact du clonage sur la santé animale et un risque important,
avec des animaux se ressemblant de plus en plus, de limiter la biodiversité."
Amendements
Les écologistes sont suivis par la plupart des autres groupes politiques, des conservateurs du PPE aux
socialistes (S & D), en passant par une partie des libéraux (ALDE). "Les rapports européens sont clairs: le
clonage d'animaux à des fins de production alimentaire n'amène rien de positif , explique Marc
Tarabella, député européen S & D. Au contraire, il met en danger l'essence même du modèle agricole
européen, lequel se fonde sur la qualité des produits, sur la sécurité alimentaire, sur la santé du
consommateur, sur des règles strictes de bien-être des animaux ainsi que sur le respect de
l'environnement."
L'eurodéputé socialiste a déposé un amendement pour que des mesures soient mises en place afin que
les accords commerciaux (comme le TTIP ou autres) mentionne l'interdiction d'importation de la viande
provenant d'animaux clonés ou de leurs descendants.
Selon nos informations, une majorité suffisante devrait se dégager ce mercredi dans la commission
mixte "agriculture-environnement" du Parlement européen pour amender la proposition de directive
et interdire le commerce de viande issue de la descendance de clones (voir 3 questions ci-contre).
L'Europe dit non à la viande d'animaux clonés
"Le clonage d'animaux à des fins de production alimentaire n'amène rien de positif."
Source : L’Echo
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12) Moins cher à produire que le bœuf
Se diversifier dans le poulet de chair, une option intéressante?
La demande pour cette viande est de plus en plus importante. Le poulet coûte moins cher dans le
commerce que d'autres produits et, au niveau diététique, elle est de plus en plus préférée à la viande
rouge comme le bœuf qui, lui, ne cesse d'augmenter. Il n'y a pas non plus de freins religieux par
rapport au poulet comme on peut en trouver pour le porc par exemple.
Et au niveau des coûts de production?
Ils sont moins chers que pour les bovins. Pour un bœuf, il faut compter 6 kg d'aliments pour produire 1
kg de viande. Pour un poulet de chair, le ratio n'est que d'1,5 kg d'aliments pour 1 kg de chair.
Décrivez-nous la méthode d'élevage?
Alors qu'ils n'ont que quelques jours, les poussins sont apportés ici par camions. Dans le hangar, ils
disposent de toute la nourriture nécessaire et ont besoin d'une température de 36°. Nous comptons
sept semaines pour en faire des poulets de chair bons pour le commerce. Des camions viennent alors
les charger pour un transfert vers des abattoirs en Flandre. Il n'existe malheureusement pas d'abattoirs
assez grands en Wallonie. La filière des poulets est d'ailleurs implantée à 75% en Flandre. Entre deux
lots de poulets, le hangar est nettoyé et désinfecté. Nous respectons également un vide sanitaire d'une
semaine. Ensuite, un nouveau lot de poussins arrive. Sauf incident, le roulement est continuel durant
toute l'année.
Vous enregistrez d'importantes pertes parmi les poulets?
Cela va de 1,5% à 3% de pertes. C'est surtout le cas quand les poussins viennent d'arriver et ont
seulement quelques jours. Les blessés et les mal formés ne résistent pas.
Vous comprenez que des riverains puissent être inquiets par ce type d'installations?
Bien sûr. Mais le but n'est pas d'embêter les voisins. J'ai d'ailleurs construit mes bâtiments à l'écart
pour cette raison. De mon côté, il me faudra de 15 à 20 ans pour rentabiliser ces installations.
Source : L’Avenir – Interview Jean-Luc HENRARD
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13) A chaque Ardenne, son jambon
Depuis la mi-avril, un nouveau jambon ardennais est labellisé par l'Europe. Le jambon sec des
Ardennes… françaises!
Après le jambon d'Ardenne, voici venu le jambon sec et sa noix des Ardennes. Le département français
a obtenu, le 14 avril 2015, l'indication géographique protégée (IGP) dont bénéficie le jambon d'Ardenne
belge, depuis 1996. Avec ou sans S, cette nouvelle dénomination d'un jambon ardennais risque de
semer le trouble auprès des moins initiés.
«Je n'ai pour le moment pas de solution pour éviter la confusion» , réagit le président de l'association
de l'usage et la défense de l'appellation jambon d'Ardenne (AUDA), Daniel Kellen qui «se félicite»
toutefois de cette nouvelle IGP.
L'IGP labellise un produit d'excellence, attaché historiquement à un territoire. Par exemple, le jambon
d'Ardenne (belge), tient en partie sa typicité aux conditions climatiques liées au massif ardennais. Idem
pour le jambon sec des Ardennes (françaises). Mais bien que les conditions climatiques y soient
comparables, le jambon qui s'y fabrique ne portera pas le même nom.
Est-ce à dire que le label est un attrape-gourmand?
«Pas du tout, réagit Frédéric Loriette, l'un des trois artisans charcutiers français (Haybes Salaison) qui a
oeuvré à l'obtention de l'IGP. Ce sont deux produits différents avec des processus de fabrication
différents. En Belgique, il est fumé (à 85% d'après l'AUDA: NDLR), pas en France. Et en France, le temps
de séchage est plus long (12 mois minimum contre 5 environ) et tout est manuel».
«Dans les faits, l'IGP existe depuis 2001 mais il a été mis en sommeil en 2003» , renchérit un des autres
artisans de ce label français, Reynald Debargue, de la maison Steffen… de Steinfort au Luxembourg.
Encore un autre jambon ardennais en perspective made in Luxembourg celui-là? Non. Si le groupe veut
créer son propre jambon sec des Ardennes, il devra le fabriquer en France. Pour cela la maison Steffen
a acheté un terrain à Vivier-au-Court où installer une manufacture d'ici 4 ans.
Pour le directeur Frank Steffen choisir la France, pays de la gastronomie, était une évidence pour
irradier internationalement. «Le jambon qui est fait en Belgique n'est pas celui que nous voulons faire.
Nous voulons de l'os» , détaille Reynald Debargue.
Est-on parti pour rejouer un remake du film franco-belge Jambon d'Ardenne dans lequel un restaurant
(tenu par Annie Girardot) et une friterie se font la guerre?
«Laissons faire les choses et on verra comment on peut harmoniser notre communication les uns avec
les autres» , nuance le président de l'Auda qui entend se tourner vers la marque transfrontalière
Ardennes. Quant aux consommateurs et touristes, c'est simple, ne leur reste qu'à goûter pour se faire
un avis. Ce qui ne devrait néanmoins pas être possible avant l'été 2016, le temps que les organismes de
contrôle aient donné leur aval pour marquer les jambons français de leur IGP.
Source : L’Avenir
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14) Un million d'euros pour l'abattoir
L'outil était à vendre depuis le départ à la retraite de son propriétaire. La Province (Hainaut) a saisi
l'occasion.
Elle veut renforcer l'activité d'une de ses entreprises de travail adapté. Damien Volailles, c'est une
institution dans l'entité de Leuze et le seul abattoir agréé par l'Europe dans la région. «Par jour, on
effectue l'abattage de 1.500 poulets» , précise celui qui a fondé, il y a 35 ans, cette petite entreprise et
qui lui a donné son prénom. «Certains imaginent même que Volaille est mon nom de famille», sourit-il.
Mais pour Damien, l'heure de la retraite a sonné… et s'est posée la question d'un repreneur pour sa
société familiale qui occupe 14 personnes.
C'est la Province de Hainaut qui s'en est portée acquéreur à la faveur d'un investissement d'un million
d'euros. «L'objectif est double», précise le député provincial, Serge Hustache. «Il s'agit de renforcer la
filière volaille de notre entreprise de travail adapté: le Moulin de la Hunelle et, de ce fait, de maintenir
et d'élargir l'emploi destiné à des personnes handicapées». Le second volet de cette opération est,
quant à lui financier: «Il s'agit d'un investissement rentable», ajoute le député, «Il fallait soit
thésauriser, soit investir: nous avons choisi».
«Atelier protégé», le Moulin de la Hunelle emploie actuellement à Chièvres 97 personnes, surtout dans
des activités de production agricole et de restauration: «Nous possédons également des filières de
garnissage de fauteuil, de menuiserie, de peinture et de garnissage», ajoute la directrice, Bénédicte
Van Wijnsberghe.
Une dizaine d'emplois en plus
Et avec l'abattoir, l'entreprise de travail adapté envisage de créer une dizaine d'emplois
supplémentaires: « Le personnel de l'abattoir a été intégré à notre structure et nous recherchons
encore quelques personnes sous conditions Awiph (NDLR: Agence wallonne d'intégration de la
personne handicapée).»
En effet, le Moulin de la Hunelle ne disposait que d'un petit abattoir: «Cela nous freinait dans la
transformation de certains de nos produits.» D'autant que l'abattoir pipaisien détient le monopole en
matière d'agrément européen: «Ce qui permet de fournir aussi bien les professionnels du secteur,
notamment les restaurateurs, que des particuliers et bien sûr, d'approvisionner notre propre
assortiment de produits», ajoute la directrice.
Sans repreneur, l'entreprise leuzoise n'aurait plus offert aux particuliers de confier l'abattage de leurs
propres poulets à des
professionnels ou encore aux chasseurs de ramener leur gibier. Avec «Damien Volailles», le Moulin de
la Hunelle étoffera sa vente en circuit court avec des plats traiteurs et des colis de viande à la
commande. «Et on fourmille encore de projets», assure Bénédicte Van Wijnsberghe qui rêve d'un
marché de produits locaux sur le site de l'abattoir.
Source : Le Soir
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